II. Choc culturel

Parlez de l’évolution des situations d’emploi dans votre pays. L’emploi à temps partiel (à mi-temps, à la semaine de travail incomplète) connaît-il un développement chez vous? Quelles en sont les raisons?

III. Exercice de vocabulaire

Remarquez l’emploi double des abréviations désignant des partis politiques, organisations et groupes sociaux différents:

— le RPR — le Rassemblement pour la République (parti politique), un RPR — militant du RPR

— les CES — les contrats emploi solidarité, un CES — celui qui bénéficie d’un CES

Document 1

Le travail à temps partiel

Tout le monde s’accorde à souligner l’aspect socialement malsain de la féminisation excessive du travail à temps partiel. Le problème ne sera résolu que lorsqu’une plus grande proportion d’hommes sera volontaire pour travailler à temps partiel. Au schéma classique selon lequel un couple fournit à l’économie 60 heures de travail par semaine à raison de 40 heures pour l’homme et 20 pour la femme, il faudrait substituer un modèle oщ les deux conjoints pratiqueraient le 3/4 de temps à raison de 30 heures par semaine chacun. A ce partage de travail rémunéré au sein du couple viendrait inévitablement s’ajouter une répartition plus équitable¹ des tâches domestiques et des soins aux enfants entre les sexes.

C.F.D.T. Aujourd’hui, mai-avril 1983, in: Corvi Salort. Les femmes et le marché du travail, Hatier, 1985.

¹équitable: conforme à l’égalité

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I. Questions et repérages

1. Ce document quelle solution propose-t-il au problème de la féminisation excessive du travail à temps partiel?

2. Comment prévoit-on répartir 60 h de travail fourni chaque semaine par un couple?

3. Quelles en seront les conséquences pour le partage des tâches domestiques dans le couple?

II. Questions d’opinion

1. D’après vous la féminisation du travail à temps partiel est-elle vraiment un phénomène malsain?

2. Etes-vous pour ou contre une répartition plus équitable du temps de travail suivie de la plus grande participation des hommes aux travaux ménagers et aux soins des enfants?

Document 2

Le travail intérimaire¹ est essentiellement un travail d’hommes (70%). Après avoir connu, dans les années 60, une période de forte expansion, les entreprises de travail intérimaires ont subi très durement les effets de la crise. Après la mise en place, en 1972, d’un dispositif légal de protection des salariés intérimaires (conditions et durée d’emploi, indemnités d’emploi précaire), la montée du chômage a incité les pouvoirs publics à prendre de nouvelles mesures. Afin de limiter le recours au travail temporaire, une ordonnance de 1982 a instauré un statut du travailleur temporaire proche de celui des autres salariés. Les conséquences ont été immédiates et brutales: en un an, on a observé une diminution de 30% des effectifs et la disparition de 600 organismes spécialisés.

Malheureusement, cette chute des emplois intérimaires n’a pas entraîné la création d’un nombre équivalent d’emplois permanents.

D’après A.Kimmel. Vous avez dit France? Hachette, 1992.

¹ intérimaire: provisoire, à durée déterminée

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Questions et repérages

1. Parlez de l’évolution du travail intérimaire.

2. La baisse des emplois intérimaires a-t-elle favorisé la création de postes de travail permanents?

D. L’avenir du travail

La troisième révolution industrielle est commencée depuis près de quarante ans. Mais c’est aujourd’hui qu’elle apparaît en pleine lumière, bouleversant non seulement l’emploi mais les modes de vie. Côté positif, cela devrait satisfaire les aspirations à un travail plus riche et plus libre. Côté négatif, il faudra quelques années pour que s’effectue l’adaptation à une nouvelle vie professionnelle. Le chemin sera difficile, car la société devra faire face, en mкme temps, à la mutation technologique et à la crise économique et sociale. Deux phénomènes qui ne sont pas indépendants.

Les années 80 resteront sans doute marquées par l’extension de l’infor­matique à l’ensemble des secteurs de l’économie. La façon de travailler en sera profondément modifiée. On peut donc parier, sans grand risque, sur une nouvelle diminution du temps de travail, une plus grande flexibilité de l’organisation de la vie professionnelle, ainsi que sur une modification des rapports entre le travail et le statut social.

On pourrait donner mille exemples de l’impact de l’informatique sur l’emploi. Son champ d’application s’est limité jusqu’ici aux tâches de production manuelles et répétitives. Mais l’ordinateur n’entrera pas seulement dans les usines. Ses capacités trouveront une utilisation courante dans les bureaux oщ des millions de personnes effectuent chaque jour des tâches identiques, qu’il est facile d’automatiser. Dans la grande transformation de l’emploi qui se prépare, les plus épargnés seront ceux dont le métier consiste à réfléchir ou à créer, bien qu’on s’aperçoive aujourd’hui qu’ils peuvent se servir très utilement de l’ordinateur (dessinateurs et cinéastes commencent à créer des images vidéo étonnantes, certains écrivains réalisent leur manuscrit sur des machines de traitement de texte...). S’il menace certains métiers, l’ordinateur peut aussi très souvent se mettre à leur service.

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Questions et repérages

1. Relevez le côté positif et le côté négatif de la troisième révolution industrielle pour la vie professionnelle.

2. Engagée dans la voie de la révolution industrielle la société à quels problèmes devra-t-elle faire face?

3. L’extension de l’informatique comment a-t-elle marqué la façon de travailler?

4. Parlez de l’impact de l’informatique sur l’emploi.

5. Dans la grande mutation de l’emploi qui se prépare, quels seront les métiers les plus épargnés? Pourquoi?

Document 1

L’informatique, qui est la cause de beaucoup de suppressions d’emplois, est aussi à l’origine d’une nouvelle façon de travailler. Le “télétravail” consiste à rester chez soi et à communiquer le résultat de son travail à l’entreprise dont on est salarié par l’intermédiaire d’un terminal d’ordinateur. Des secrétaires, ingénieurs, journalistes, etc., commencent à expérimenter ce nouveau type de travail.

En France, le travail à domicile existe depuis longtemps. Il connaît une seconde jeunesse dans certaines sociétés de services. Dans des compagnies d’assurances, par exemple, des salariés gèrent chez eux des dossiers qu’ils vont chercher au siège une fois par semaine. Avec l’utilisation d’un terminal d’ordinateur, leur travail à domicile se transforme en télétravail.

Gadget ou solution d’avenir? Il paraît probable que le système se développera dans les prochaines années. Il présente l’avantage d’une meilleure productivité pour l’entreprise et d’une plus grande liberté pour les employés. Reste à savoir, maintenant, si l’absence de relations “de visu” avec les collègues ou les patrons sera ressentie comme un handicap ou comme un privilège...

D’après G.Mermet. Francoscopie, Larousse, 1987.

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