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16.11.2019
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Textes thématiques

André Maurois

I. Une lettre ouverte à un jeune homme

Je vous rappellerai quelques règles qui restent toujours vraies.

La première, c'est qu'il faut vivre pour autre chose que pour soi.

Chacun qui vit pour les autres, pour son pays, pour son idéal, pour une œuvre – oublie ses petits soucis.

La seconde règle, c'est qu'il faut agir: faire son métier, le bien choisir, le bien connaître, y devenir maître.

Chacun a son rayon d'action. J'écris des livres, le menuisier assemble les planches d'une bibliothèque, l'agent dirige la circulation, l'ingénieur construit, le maire administre la ville.

Tous, s'ils sont surchargés de travaux qu'ils savent bien faire, sont vraiment heureux.

La troisième règle est qu'il faut croire à la puissance de la volonté. Chacun peut modifier son propre avenir. La paresse, la lâcheté sont des crimes. Il dépend de moi d'être un soldat courageux, à ma place, en situation.

Et puis, en quatrième, il faut être fidèle, fidèle aux promesses, aux contracts, aux autres, à soi-même.

Les techniques nouvelles changent les modes d'actions, elles ne changent ni la valeur de l'action, ni les raisons d'agir.

J'imagine que ces règles de vie ne vous semblent pas trop sévères et que vous les acceptez.

II. Savoir vivre

Tout le monde doit s'initier à des règles de la conduite, fondées sur des sentiments de haute valeur: respect d'autrui, souci de l'ordre et de la dignité personnelle. La politesse est l'indice de la vraie distinction: celle de l'âme.

Contact en personne

Quand on accueille des visiteurs, il faut dire bonjour ou bonsoir suivi de monsieur, madame, mademoiselle si vous ne connaissez pas la personne.

Il faut sourire au visiteur pour le mettre en confiance, se lever et lui tendre la main.

N'appelez pas une personne par son prénom si vous la rencontrez pour la première fois.

Si on parle à un supérieur, pour être poli on ajoute Monsieur le directeur, Madame la Directrice.

Quand on accueille un client dans son bureau, il est de bon ton de prononcer quelques phrases de politesse: «Comment allez-vous?», «Comment avez – vous passé votre voyage?», «Mettez-vous à l'aise?».

Quand on parle à une personne, qu'on ne connaît pas, n'oubliez pas qu'il y a des sujets qu'il faut éviter.

Si vous parlez à une femme, ne lui demandez pas son âge, si elle est mariée ou divorcée.

Ne demandez pas à votre interlocuteur sur ses revenus, sa position hiérarchique.

En général, il faut éviter toute question personnelle pour ne pas choquer votre interlocuteur et ne pas mettre fin à la communication.

III. L'art de recevoir

Dîner prié

Le choix des invités au dîner se fait parmi les personnes avec qui on est en relations habituelles: parents, amis, collègues, connaissances mondaines. Le choix des convives est très important: il s'agit de grouper des personnes pouvant avoir plaisir à se rencontrer et engager des conversations intéressantes.

Bien entendu, ne réunissez jamais des gens brouillés, un mari et une femme séparés. Évitez d'être treize à table.

Il faut venir à l'heure indiquée, mais pas trop tôt, car la maîtresse de la maison ne serait peut-être pas prête. Arrivés au salon les invités se font présenter par le maître de la maison. On présente un homme à une femme, un jeune homme à un homme d'âge mûr, une jeune fille à une femme mariée. Les femmes se saluent; la poignée de mains n'est pas obligatoire. Un homme doit se lever quand on lui présente une femme et s'incliner. Jamais il ne donne le premier la main à une femme. On ne dit pas «enchanté» au moment de la présentation.

À l'arrivée de chacun il faut manifester le plaisir et la gratitude, poser quelques questions. Ensuite les maîtres de la maison doivent s'efforcer d'établir un courant de conversation générale et de rapprocher les gens qui peuvent sympathiser.

Il est d'usage d'offrir quelque chose à boire avant le repas aux invités. Le maître de maison va de l'un à l'autre et demande à chacun: «Vous accepterez bien un peu de porto? Vous prendrez bien quelque chose?» Suivant le choix, il apporte le petit verre plein, posé sur un petit plateau. Le convive n'y porte pas les lèvres tout de suite, mais il le pose auprès de lui sur une table. Généralement, le maître de maison donne le signal pour boire en levant son verre à la santé de ses hôtes. Les convives commencent à boire, mais ils le font par petites quantités, sans vider leur verre et en le posant de nouveau à côté d'eux après chaque gorgée.

On passe en même temps des petits biscuits salés, des amandes grillés.

Le règlement des places à table est très délicat et doit être préparé avec le plus grand soin. Le mari et la femme, maîtres de maison, sont assis l'un en face de l'autre, au milieu de la table. Les invités s'assoient à la place désignée par la maîtresse de maison.

Évitez les sujets qui peuvent amener des conflits d'opinion.

Il faut éviter les éclats de voix trop bruyants, la voix basse et sourde. Il est peu poli de chuchoter, de prendre un ton dogmatique, d'accaparer l'attention, d'interrompre une personne qui parle.

Quand l'un des convives prend congé de la maîtresse de maison, celle-ci doit se lever, l'accompagner jusque dans l'antichambre. Elle reconduira elle-même jusqu' à la porte de sortie le dernier de ses visiteurs.Un mot de remerciement convient:«Merci de votre visite». Ajoutez quelques paroles aimables pour la famille de vos visiteurs:«Mes respects à votre mère. Mon bon souvenir à ton mari».

Les bonnes manières et vous

À table il est impoli de refuser un plat. Et surtout, ne dites pas:«Je n'ai plus faim». Si on peut dire ça à des amis en effet, on ne le dit pas à des gents qu' on ne connaît pas très bien.

Si le plat n'est pas assez salé, ne dites rien. Attendez un peu et la maîtresse de la maison dira probablement:«Oh, ce plat n'est pas assez salé. Ajoutez un peu de sel».

En France il est impoli de couper la salade avec son couteau. En principe, c'est la maîtresse de maison qui la coupe elle-même avant de la servir. Si les feuilles de salade sont trop grosses, roulez-les autour de votre fourchette avant de les porter à votre bouche.

Si le maître de la maison va chercher une bouteille de vin, c'est pour vous faire plaisir. Prenez un peu de vin, même si vous n'en buvez pas d'habitude. Buvez votre vin lentement et ne videz jamais tout à fait votre verre. Un bon maître de maison remplit les verres de ses invités chaque fois qu'ils sont vides. Aussi... attention!

Si vous ne savez pas comment il faut manger un plat, regardez les autres.

La plus importante des règles de politesse est celle-ci: on doit toujours attendre que la maîtresse de maison commence à manger, avant de commancer soi-même. Si la maîtresse de maison ne peut pas commencer avec vous, elle vous dira:«Ne m'attendez pas, commencez sans moi». Mais si elle ne dit rien, il faut l'attendre. Cette règle de politesse est toujours vraie, même dans une famille très simple ou chez des amis. Aussi, ne l'oubliez pas.

Il faut:

ramener la soupe vers soi avec la cuillère (sans jamais pencher l'assiette pour terminer);

  1. tenir le couteau dans la main droite pour couper la viande, et éviter de prendre la fourchette dans la main droite pour porter le morceau à sa bouche;

  2. poser les mains (et non les coudes) sur le bord de la table;

  3. s'essuyer la bouche avant de boire;

  4. ne pas parler la bouche pleine.

Si vous allez au restaurant

Quand on entre l'homme passe le premier ouvrant la porte pour la femme.

Quand on choisit la table c'est l'homme qui la choisit ou qui prend l'initiative.

Quand on est au vestiaire l'homme ôte d'abord son manteau, puis aide sa compagne.

Quand on est à table la serviette se déploie au tiers et est posée sur les genoux.

En mangeant la soupe, on penche l'assiette vers le milieu de la table. On ne redemande pas du potage. Le pain se rompt, il ne se coupe jamais. La pelure des saucissons s'enlève avec le couteau et la fourchette. La salade ne se coupe jamais, mais se pique avec la fourchette autour de laquelle on l'enroule. Les huîtres se détachent avec une fourchette spéciale et l'on porte la coquille à la bouche pour en boire le jus. Les pommes deterre ne se coupent pas. Les côtelettes se mangent au couteau et à la fourchette sans qu'on y mette les doigts. Pour manger le fromage, on coupe une portion au couteau à fromage et on la porte sur son assiette. On pose le fromage sur un morceau de pain que les gourmets ne beurrent pas.

Quand on boit du café, on ne laisse pas la petite cuillère dans la tasse.

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