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Culture jeune

Quand on parle de «culture jeune» bien des esprits sérieux sortent de leurs gonds: de la culture, ça, ces vêtements uniformes, ces musiques abrutissantes, ces gribouillis. Les jeunes ne lisent plus, ne pensent plus, ne créent rien de nouveau. La «culture jeune» n'est qu'un produit publicitaire, une «acculturation» plutôt qu'une sous-culture. Bien sûr, cet aspect mercantile existe, qu'il s'agisse de fringues ou de sorties. Les vêtements, la musique surtout, le cinéma et les livres aussi, les jeunes en sont surconsommateurs relativement à la population adulte. Est-ce si mauvais signe, et surtout est-ce leur faute si culture rime aujourd'hui avec consommation? Douceur des heures qui coulent entre copains-copines, à «glander», «tchatcher», écouter de la musique. Loin des dissertations, des contrôles de maths... Plus tard, si on a des thunes, on ira au cinéma, ou on regardera une casette vidéo... Jeunesse apathique en quête de sensations? Pourtant, l'observateur attentif ne peut négliger le désintéressement authentique propre à ces pratiques, à cet univers esthétique et convivial. Il existe une culture des jeunes parce que ceux-ci pratiquent des formes particulières de convivialité, centrées sur une quête d'identité, qui a besoin de nourritures et de modes d'expression. Le marché florissant des signes et des modes recouvre des modes de vie. Parures du corps et danses rituelles, rites vestimentaires et culinaires, sports et musiques spécifiques, idoles et mythes, tous les ingrédients sont là.

D’après Panaroma IV.

Génération jeunes

Les jeunes de 15 à 25 ans constituent généralement dans les enquêtes une catégorie spécifique. La jeunesse est une notion floue qui correspond à cette période de la vie qui fait la transition entre le statut d'enfant et celui d'adulte.

A partir de la puberté, l'enfant est un adolescent; mais il va à l'école, il est toujours dépendant affectivement et matériellement de ses parents.

L'adulte acquiert son autonomie en s'engageant dans la vie professionnelle, en quittant ses parents pour fonder lui-même une famille.

Or ces critères sont remis en cause par les évolutions de la société.

L'adolescence commence de plus en plus tôt et finit de plus en plus tard. Les adolescents (13-18 ans environ) ont une plus grande autonomie. Ils ont leur argent de poche, font eux-mêmes certains achats (magazines, billets de cinéma), choisissent leurs vêtements. Leur vie sexuelle est plus précoce (les enquêtes situent l'âge moyen des premiers rapports sexuels entre 16 et 17 ans).

La majorité légale est fixée à 18 ans (depuis 1974), mais avec la prolongation de la scolarisation, les difficultés à trouver un emploi stable, l'entrée sur le marché du travail est plus tardive; les jeunes continuent donc à habiter chez leurs parents et à être dépendants financièrement (ceci quelque soit le milieu social). Entre 20 et 24 ans, plus d'un garçon sur deux et presque une fille sur deux vivent encore chez leurs parents.

Les rapports entre générations ont changé. Il y a vingt ans, les jeunes aspiraient à être indépendants pour se libérer de la tutelle de leurs parents. Aujourd'hui, les relations sont plus égalitaires; les parents sont plus tolérants, acceptent que les jeunes vivant encore sous leur toit aient leur autonomie, leur mode de vie, amènent éventuellement à la maison leur petit(e) ami(e). La cohabitation sans contraintes présente bien des avantages pour les jeunes ; ils ne sont donc pas pressés de partir et les parents qui ont des ressources financières suffisantes, et qui ont parfois peur de se retrouver seuls, s'en accommodent également très bien.

Si la prolongation de la cohabitation est plutôt bien vécue dans les familles qui n'ont pas de problèmes financiers, il n'en est évidemment pas de même dans les milieux défavorisés qui cumulent les difficultés subies par les parents et par les enfants, offrant ainsi un terrain favorable à la délinquance.

Il est donc hasardeux de se référer à la catégorie spécifique des « jeunes » sans tenir compte des classes sociales et des critères économiques.

On peut cependant repérer des similitudes dans les modes de vie et les loisirs des jeunes. Ils regardent moins la télévision que les adultes, écoutent plus souvent de la musique. Ils vivent beaucoup à l'extérieur de la maison, vont au café, au cinéma ou aux concerts de rock.

D’après France d’aujourd’hui.