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2 курс ФК, ЕП, УП Денне / ІІ курс денне Французька мова / Французька мова НМП ІІ курс Ден.2009.doc
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Vote censitaire et partialité

Les États-Unis sont le contributeur principal du FMI, et possèdent presque 20% des droits de vote, ce qui leur donne un droit de veto. Les 10 premiers pays ont la majorité des droits de vote alors que le FMI compte 184 pays membres. Ce qui fait dire aux détracteurs du FMI qu'il est un instrument au service des grands pays finançant le FMI pour imposer les vues économiques de l'organisation, majoritairement sur les 174 autres pays contributeurs, ainsi que sur les pays ayant recours aux financements du FMI. Ce système de vote censitaire est critiqué, notamment par les tenants de la mondialisation démocratique.

L'inégalité des droits de vote pose la question de l'équité du FMI. Dans La Grande désillusion, l'économiste américain Joseph Stiglitz fait par exemple du FMI une institution au service de son principal actionnaire, les États-Unis. Sa critique met régulièrement en lumière la partialité du FMI qui risque d'entraîner le déclin de cette institution : « si l'analyse des déséquilibres mondiaux par le FMI n'est pas équitable, si le Fonds n'identifie pas les États-Unis comme étant le principal coupable, s'il ne concentre pas son attention sur la nécessité de réduire le déficit budgétaire américain par des impôts plus élevés pour les citoyens les plus riches et de dépenses plus faibles en matière de défense, la pertinence du FMI risque fort de décliner au cours du XXIe siècle ».

Politique considérée néfaste pour les pays en développement

Des critiques ont pour source la plupart des organisations altermondialistes et proviennent également d'économistes réputés libéraux (cf. Friedman, ...) ou de la Banque mondiale. Elles considèrent que les interventions du FMI, même si elles permettent un dépannage momentané des pays du tiers monde qui les acceptent, aggravent la pauvreté et les dettes en supprimant ou diminuant la capacité d'intervention de ces États, ce qui les empêcherait de mieux régler leurs problèmes. L'argument principal se base sur le fait que le FMI préconise les mêmes recommandations économiques et globalement les mêmes plans d'ajustement structurel (essentiellement des privatisations et des ouvertures du marché intérieur) à tout pays demandeur d'aide, sans analyser en profondeur la structure de chacun. Sur la base du « Consensus de Washington », il préconiserait le plus souvent une plus grande ouverture aux capitaux, aux services et biens mondiaux, la privatisation des entreprises publiques ainsi que l'austérité budgétaire. On peut prendre comme exemple l'Argentine, qui était considérée comme un pays modèle par le FMI (pour avoir suivi à la lettre ses recommandations), mais qui a connu une grave crise économique en 2001.

Protestation contre le FMI et la Banque mondiale à Jakarta en 2004

À ce sujet, l'américain Joseph E. Stiglitz a développé ces critiques, notamment sur la période 1990-2000, dans son livre La grande désillusion (2002). Au sujet de l'intervention du FMI dans les pays asiatiques, notamment l'Indonésie, l'économiste libéral Milton Friedman, a même déclaré que « sans le FMI, il n'y aurait pas le problème de l'Asie. Il y aurait peut-être des cas isolés, comme la Thaïlande, mais [qu']il n'y aurait pas une si grande crise à travers l'Asie ». La direction de la Banque mondiale s'est également montrée distante par rapport à la position du FMI et a renforcé l'impression que les deux institutions ne parlent plus systématiquement d'une même voix. M. James Wolfensohn neuvième président de la Banque mondiale, dans son discours du 6 octobre 1998, a déclaré « qu'il souhaiterait que les programmes de sauvetage financier attachent plus d'importance aux préoccupations sociales (comme le chômage) et que le FMI insistait trop en revanche sur la stabilisation des monnaies».

Dans son livre "The Globalisation of Poverty", Michel Chussodovsky impute au FMI l'éclatement de la fédération yougoslave, qui «est directement relié au programme de restructuration macro-économique imposé au gouvernement de Belgrade par ses créanciers de l'extérieur. Adopté en plusieurs étapes depuis 1980, ce programme a contribué à déclencher l'effondrement de l'économie nationale qui a mené à la désintégration du secteur industriel et au démantèlement graduel de l'État providence. Les tendances séparatistes alimentées par les divisions sociales et ethniques ont justement pris leur élan pendant une période d'appauvrissement brutal de la population yougoslave. »

Les populations peuvent être très critiques face aux politiques d'ajustement structurel (PAS). Par exemple, la population sénégalaise ne comprend pas pourquoi ce pays a dû privatiser tant ses chemins de fer, ce qui a abouti à la suppression de la ligne, que son Office national vétérinaire, mesure conduisant à l'élévation des prix des produits vétérinaires, entraînant un développement des épidémies et des parasites et aboutissant à décimer des troupeaux, abaisser la qualité sanitaire des animaux, et empêchant les exportations du bétail. La situation en Guinée et au Ghana est sensiblement la même. En Mauritanie, la suppression de la propriété collective traditionnelle de la terre a entraîné une concentration de la propriété foncière dans les mains de transnationales agro-alimentaires.

Le problème peut être lié à la fois à une mauvaise connaissance du terrain par le FMI, et à une mauvaise communication de sa part.

Enfin, le FMI a subi un second revers en Amérique Latine, notamment en Argentine, dont le président Néstor Kirchner a rééchelonné unilatéralement la dette avec les créanciers privés, tout en escamotant 75% de celle-ci. Après avoir retrouvé dès 2003 d'importants taux de croissance (autour de 9%), elle a finalement décidé en 2005 le remboursement total de sa dette de façon anticipée prévue normalement en 2007, afin d'éviter l'étranglement de son économie par les intérêts, ce qui avait conduit à la crise financière selon Néstor Kirchner. Avec le remboursement de sa dette de 9,6 milliards de dollars au FMI, « L'Argentine commence à construire son indépendance », a dit M. Kirchner. Le FMI s'est félicité du remboursement intégral de la dette de l'Argentine. Le Venezuela d'Hugo Chávez a aussi remboursé sa dette auprès du FMI en 2006 et annoncé son retrait de cette institution (ainsi que de la Banque mondiale) le 1er mai 2007.

Critique des conditionnalités dites d'ajustement structurel

Les critiques pensent que les conditions négociées avec le FMI, une entité supranationale, sous forme de plans d'ajustement structurel limitent la souveraineté des économies nationales en encadrant certains aspects de la politique de l'État.

Ils critiquent aussi l'impact de ces plans sur l'économie. De leur point de vue, l'action sur les salaires diminue d'autant le pouvoir d'achat nominal, la privatisation des entreprises publiques réduit la capacité de l'État à intervenir. De plus l'augmentation des importations mettrait souvent à mal les économies locales des systèmes de production traditionnels.

Selon eux, certains de ces plans, en entravant la réforme des terres agricoles tout en incitant à accroître le commerce des denrées agricoles, seraient parmi les causes des flux migratoires vers les villes, de l'extension des bidonvilles et de la pauvreté et de l'émigration vers les pays du Nord.

Ces plans sont aussi tenus pour responsables de la stagnation économique qui a frappé certains des pays qui les ont appliqués. Par exemple, la suppression ou la diminution des aides publiques pour l'éducation aurait dans certains pays handicapé la formation et nuit à la croissance. De même, des suppressions de programmes de santé auraient laissé le SIDA dévaster des populations, ainsi que l'économie en décimant la main d'œuvre.

Les dirigeants

Depuis 1946, le poste de directeur général du FMI a été successivement occupé par :

1946 à 1951 - Camille Gutt (Belgique),

1951 à 1956 - Ivar Rooth (Suède),

1956 à 1963 - Per Jacobsson (Suède),

1963 à 1973 - Pierre-Paul Schweitzer (France),

1973 à 1978 - H. Johannes Witteveen (Pays-Bas),

1978 à 1987 - Jacques de Larosière (France),

16 janvier 1987 au 14 février 2000 - Michel Camdessus (France),

1er mai 2000 au 4 mars 2004 - Horst Köhler (Allemagne),

4 mars 2004 au 4 mai 2004 - Anne Krueger (Etats-Unis),

4 mai 2004 à aujourd'hui - Rodrigo Rato (Espagne)

Un gentlemen's agreement passé entre Américains et Européens veut que le directeur du FMI soit un Européen et celui de la Banque mondiale, un Américain.

Les principales interventions

1997 : Asie (crise asiatique)

1998 : Russie/Mexique

1998 : Brésil (41,5 milliards de dollars)

2000 : Turquie (11 milliards de dollars)

2001 : Argentine (21,6 milliards de dollars)

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