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2 курс ФК, ЕП, УП Денне / ІІ курс денне Французька мова / Французька мова НМП ІІ курс Ден.2009.doc
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Texte 4: Produit intérieur brut

PIB marchand et non-marchand

Par ailleurs, le PIB recense à la fois la production marchande et la production non-marchande, composée exclusivement de services. En France, le PIB non-marchand est presque exclusivement le fait des administrations publiques (sécurité, justice, santé, enseignement...). Par convention, il est évalué à son coût de production.

Calculs du PIB

Théoriquement, il existe donc trois méthodes pour calculer le PIB d'un pays ou d'une région : par la production, par la dépense et par les revenus. Pour des raisons pratiques, on utilise principalement la méthode des valeurs ajoutées. Selon cette technique, on additionne toutes les valeurs ajoutées, en se basant sur les résultats fournis par les entreprises, et les administrations.

Comme le PIB est à la fois la somme de tous les revenus et la valeur totale de la production (mesurée par les valeurs ajoutées), le PIB par habitant équivaut au revenu par habitant.

Mesures en volume et en valeur

Le PIB réel ou en volume est la valeur du PIB en tenant compte des variations des prix, c'est-à-dire de l'inflation. Le PIB réel a l'avantage de montrer les variations à la hausse et à la baisse dans le volume (les quantités) de la production de biens et services.

En effet, on ne peut pas savoir uniquement en observant le PIB nominal ou en valeur, si la hausse de l'indicateur provient d'une hausse des prix, d'une hausse de la production ou dans quelles proportions ces deux variations se combinent.

Soit Pi,t le prix en t du bien i et Qi,t la quantité produite de bien i au cours de la période t, alors :

Le PIB réel est constitué par la valeur des biens i produits au cours de la période t mesurés à prix constants (année de base notée t0), soit :

Le déflateur du PIB équivaut au rapport entre le PIB nominal et réel.

PIB par habitant

Le PIB/habitant ou produit intérieur brut par habitant (ou par tête) est la valeur du PIB divisée par le nombre d'habitants d'un pays.

Il est plus efficace que le PIB pour mesurer le développement d'un pays, cependant, il n'est qu'une moyenne donc il cache les inégalités au sein d'une population.

Il est un bon indicateur de la productivité économique, mais il ne rend pas lui-même compte du niveau de bien-être de la population ou du degré de réussite d'un pays en matière de développement. Il ne montre pas dans quelle mesure le revenu d'un pays est réparti de manière équitable ou non entre ses habitants. Comme le PIB, il ne reflète pas les atteintes causées à l'environnement et aux ressources naturelles par les processus de production, et ne tient pas compte du travail non rémunéré qui peut être effectué au sein des ménages ou des communautés, ni de la production à mettre au compte de l'économie noire. Il attribue une valeur à tout ce qui est produit, que l'élément en question porte atteinte ou contribue au bien-être général (par exemple, les armes chimiques et les médicaments), mais il ignore en revanche la valeur d'éléments du bien-être individuel tels que les loisirs ou la liberté. Les pays riches du monde dépassent les 20 000$ et atteignent pour les plus riches les 38 000$.

Comparaisons internationales

On peut comparer le PIB de plusieurs pays, exprimés selon leur devise nationale, selon deux méthodes :

  • au taux de change actuel : on utilise le taux de change moyen sur la période d'étude.

  • à parité de pouvoir d'achat (PPA) : on utilise un panier de biens standard, et le taux de conversion est le rapport des prix de ce panier entre les devises.

Les comparaisons en PPA sont plus fiables lorsque les pays sont très différents, du fait de la faiblesse mécanique des devises des pays pauvres. Elles permettent aussi de s'affranchir des variations parfois brutales des taux de change.

On rencontre quelques fois le terme de PIB sous sa dénomination anglaise "GDP" pour "Gross Domestic Product".

Limites et défauts dans la détermination du PIB

Le PIB est par définition une valeur comptable issue du compte de résultat (produits et coûts) et non du bilan (actif / passif). Cette caractéristique est fondamentale car elle détermine la portée de cet indicateur : celle de la dynamique du revenu et non de la richesse de l’actif détenu ou des dettes contractées. Les critiques mettent ainsi en avant deux faiblesses du PIB : son cloisonnement comptable (ce qui échappe à la comptabilité nationale échappe au PIB) et sa limite à la sphère du compte de résultat qui ignore l'actif et le passif. Plus particulièrement :

  • Le PIB ne tient pas compte de l'auto-consommation, c'est-à-dire les richesses produites et consommées par la même personne - exemple des fruits de votre verger que vous cultivez et mangez mais ne sont pas comptabilisés.

  • Il ne tient pas compte du travail au noir (par définition non comptabilisé) dont la contribution à l'économie peut être très importante dans certains pays.

  • Il ne tient pas compte de la valeur estimée des actifs et passifs (le patrimoine) publics et privés, ni des externalités positives ou négatives qui font évoluer cette valeur et donc contribuent à un gain ou à une perte de moyens. Par exemple, il ne prend pas en compte les ressources naturelles ou minières du pays. Dans le cas d'une production polluante, suivie d'un processus de dépollution, on comptabilise deux productions, pour un résultat global nul. Le PIB encourage d'une certaine façon la pollution. Il ne calcule pas les valeurs environnementales et sociales, qui sont des critères de responsabilité sociétale des entreprises.

  • Dans le cas d'une catastrophe naturelle (ouragan, tremblement de terre), le PIB ne comptabilise les destructions d'actifs (maisons, routes…) qu'indirectement, à la hauteur de l'impact sur la production (donc moins que la perte nette des actifs). En revanche, le PIB prend en compte les reconstructions qui font suite à la catastrophe (souvent financées par des aides nationales ou internationales).

  • Un pays qui investit à l'étranger (le Japon) tend à diminuer son propre PIB pour augmenter celui du pays débiteur (les États-Unis) ; inversement un pays exportateur net (le Japon, encore) produit pour des consommateurs étrangers et augmente ainsi son propre PIB.

  • Le PIB ne considère pas l'actif et donc encore moins la qualité de cet actif. Les créances douteuses (crédits accordés par les banques mais dont on sait que l'emprunteur ne pourra le rembourser) passent ainsi à la trappe du PIB. Ces créances douteuses, lorsqu'elles deviennent importantes, sont une véritable gangrène de l'économie - notamment dans les pays en voie de développement où l'euphorie de la croissance a tendance à faire oublier aux banques les règles élémentaires du contrôle des risques. Ainsi la Chine, championne de la croissance, est aussi championne des créances douteuses (officiellement 15% de l'encours total du crédit des banques ; 30% serait vraisemblablement plus juste).

  • Le PIB ne comptabilise le capital immatériel que s'il est facturé par une entreprise à un client. Or, il peut arriver que certains services facturés soient inutiles, et qu'en revanche d'autres services non facturés soient vitaux pour les clients.

  • Il est délicat de chiffrer la contribution réelle des services non marchands et de l'administration publique à la richesse économique, la pratique étant d'intégrer simplement leurs coûts au PIB, en l'absence de produits matérialisés par des facturations.

Pour toutes ces raisons, l'accent est davantage mis sur l'évolution de PIB - c'est-à-dire sa hausse (plus communément appelée croissance) ou sa baisse (récession), plutôt que sa valeur absolue. La comparaison d'une année à l'autre permet alors d'atténuer les erreurs puisque ce qui est oublié une année (le travail au noir notamment) l'est aussi l'année suivante.

PIB vert

  • Il ne tient pas compte de la valeur estimée des actifs et passifs (le patrimoine) publics et privés, ni des externalités positives ou négatives qui font évoluer cette valeur et donc contribuent à un gain ou à une perte de moyens. Par exemple, il ne prend pas en compte les ressources naturelles ou minières du pays. Dans le cas d'une production polluante, suivie d'un processus de dépollution, on comptabilise deux productions, pour un résultat global nul. Le PIB encourage d'une certaine façon la pollution. Il ne calcule pas les valeurs environnementales et sociales, qui sont des critères de responsabilité sociétale des entreprises.

A raison de cette critique, les économistes ont pensé à un PIB vert. Par ce dernier, on entend une mesure qui soustrait du PIB conventionnel la baisse du stock de ressources naturelles. Une telle méthode de comptabilisation permettrait de mieux savoir si une activité économique accroit ou fait baisser la richesse nationale lorsqu'elle utilise des ressources naturelles[3]. Cependant, les économistes estiment qu'il serait difficile, sans doute, pour mettre sur pied ce nouvel indicateur.

Autres utilisations

  • PIB régional : la notion de PIB est encore plus critiquée dans son utilisation régionale (c'est-à-dire non nationale). L'égalité PIB = Y(laProduction) = C + I + (X − M)(laConsommation) n'a alors plus de sens au niveau local puisqu'on est incapable de calculer les "imports" et les "exports" entre les différentes régions d'un même pays. Le calcul se fait alors avec l'approche productive (somme des valeurs ajoutée). On arrive alors à des surprises : le 7e arrondissement de Paris, largement résidentiel, qui a donc un PIB (et aussi un PIB/habitant) très inférieur à celui de Créteil, zone d'activités. Pourtant l'habitant du 7e est certainement plus riche que le Cristolien. L'attribution des fonds structurels européens, basée sur les PIB régionaux, voit donc certaines régions résidentielles à faible PIB/habitant mais peu sinistrées (chômage faible, résidents travaillant dans une région limitrophe) emporter les fonds sur des régions industrielles à plus fort PIB mais à la richesse effective plus faible (chômage important, emplois précaires…).

  • Le PIB n'est pas un indicateur du bien-être ou de qualité de vie. Le PIB est une mesure comptable qui ne peut prétendre mesurer le bien être ou le bonheur. Ainsi certaines consommations font gonfler le PIB alors que de toute évidence elles ne reflètent pas une amélioration du bonheur des habitants - exemple des consultations chez le médecin et de l'achat de médicaments. En revanche les économistes s'accordent pour lier la croissance d'un pays, c'est-à-dire l'augmentation du PIB, et la diminution du chômage (loi d'Okun). C'est une des raisons pour lesquelles l'indicateur est devenu central dans le discours des économistes et des politiques.

  • De nouveaux indicateurs (notamment l'indicateur synthétique IDH inspiré des travaux d'Amartya Sen) ont vu le jour ces dernières années pour mieux appréhender le bien-être social.

PIB et PIB/hab de quelques pays

Les données peuvent varier suivant les modes de calcul (Banque mondiale, FMI, OCDE, CIA…).

Pays PIB 2004/2005 (Md US$)

Allemagne 2 335 / 2 417

Belgique 324 / 337

Brésil 1 507 / 1 627

Chine 2 642 / 3 572

États-Unis (séries) 11 651 / 12 409

France (séries) 1 769 / 1 829

Inde 692 / 748

Italie 1 503 / 1 667

Japon (séries) 3 737 / 3 943

Mexique (séries) 1 017 / 1 052

Royaume-Uni 1 845 / 1 926

Russie 1 424 / 1 561

Données 2004/2005, à parité de pouvoir d'achat. Source : PIB 2004, Banque Mondiale.

PIB par habitant

Quelques données de 2005, avec le PIB par habitant :

Carte des pays, par PIB par habitant, en PPA(2006). Source : FMI (avril 2007)

Carte des pays selon leur PIB (nominal) par habitant en 2006. Source: FMI (Avril 2007)

Pays PIB (Md $) PIB/hab ($ PPA) PIB/hab ($ taux de change courant)

Allemagne 2 461 29 800 33 900

Belgique 341 32 500 35 400

Canada 1082 33 600 34 600

États-Unis (séries) 12 428 41 900 41 900

France (séries) 1 896 30 200 33 900

Italie 1 666 28 500 30 100

Japon (séries) 3 902 30 500 35 700

Mexique (séries) 1135 10 800 7 300

Royaume-Uni 1 929 32 100 36 600

Zone Euro 9 206 29 400 31 700

Union européenne à 15 11 616 29 900 32 900

Données 2005. Source: "OECD en chiffres 2006/2007", OCDE, 2007.

Le PIB de l'Union européenne (un seul marché, une législation commerciale unique et quasiment une seule monnaie, donc presque un pays au sens économique) était très proche en 2004 de celui des USA . Avec 27 États membres, la première puissance économique mondiale est donc maintenant l'Union européenne. L'État qui affiche le plus haut PIB par habitant au monde est le Luxembourg, avec un PIB/hab de 66 500 USD.