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2 курс ФК, ЕП, УП Денне / ІІ курс денне Французька мова / Французька мова Збірка завдань та роздаткових карток Ден. 2 курс.doc
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Змістовий модуль 63-66. Мотиваційна пауза 5-10 хв. Лінгвокультурний матеріал: вірші французького дитинства як основа фонетичного вдосконалення

Mais à quoi jouent les crayons

Pendant les récréations ?

Le rouge dessine une souris ,

Le vert un soleil ,

Le bleu dessine un radis

Le gris une groseille.

Le noir qui n'a pas d'idée ,

Fait de gros pâtés.

Voilâ les jeux des crayons

Pendant les récréations.

Текст 14 L’Oréal, une entreprise derrière ses marques

Le meilleur moyen de conserver sa réputation est la modestie

Les entreprises, comme les personnes, ont un tempérament. Certaines nous sont immédiatement sympathiques et proches, comme Apple, d’autres nous semblent arrogantes, comme Total, peu ont choisi la discrétion, de longue date.

Ainsi, L’Oréal, entreprise centenaire, après quelques égratignures, préfère mettre en avant ses marques, sans renoncer à signer ses créations.

Leader mondial des « produits de soin et de beauté », école internationale de marketing, l’Oréal est plus connue au travers de ses succès de marque (Lancôme, Garnier, Guy Laroche, Hélèna Rubinstein…) que par la formidable réussite de l’entreprise.

L’Oréal vend du rêve et du bonheur, pour les consommateurs bien sûr, mais surtout pour ses actionnaires. Fondée par Eugène Schueller en 1907, la fabrique de teinture pour cheveux se développe dans les années 50 sous la houlette du gendre du fondateur, André Bettencourt. La stratégie de « marques » viendra avec un patron de génie, François Dalle, et l’international avec Lindsay Owen Jones, LOJ.

Entré à 23 ans chez l’Oréal, LOJ est l’anti-Messier. Patient, fidèle, fiable pour tous, il devient Président de l’entreprise à 43 ans.

En 20 ans, il fera la fortune de ses actionnaires ! Patron d’une société du CAC 40 le mieux payé (plus de 7 millions d’euros en 2005, sans compter les stocks options), il fera passer le patrimoine de son actionnaire principal, Liliane Bettencourt de 500 millions à près de 15 milliards. On comprend que la fille du créateur de l’Oréal ait témoigné à ce manager d’exception « de la confiance et de l’affection » comme elle l’a souvent dit. Mais ce qui rend définitivement exemplaire le parcours de Lindsay Owen Jones, c’est la façon qu’il a eu d’assurer sa succession. Ce qui fait la beauté de cette histoire d’un grand patron, c’est sa fin. Après 37 ans passés à l’Oréal, il décida de prendre du champ, à l’aube de ses 60 ans, en laissant le pouvoir au discret Jean-Paul Agon, qui saura gérer avec habileté les difficultés politiques et patrimoniales qui se profilent.

Dans le monde des affaires, un chef d’entreprise digne de ce nom a la préoccupation d’assurer l’avenir de celle-ci, et donc de préparer sa succession. Dans le monde politique, le souci principal est de se montrer, le plus possible, puis de durer, aussi longtemps que possible. L’idée de sa succession est étrangère à l’homme politique. Ou plutôt, certain de son propre génie, il ne voit dans un éventuel successeur qu’une sorte d’usurpateur, incapable en tout cas de se hisser au niveau où il s’est lui-même situé. Un ennemi, qui précipite le terme de son existence publique…