Industries de la mer.

La construction navale est en crise. Son rôle, qui était très important aux années 70, est plutôt secondaire à l’heure actuelle.

La France est un pays maritime important. Avec ses 239 millions de tonnes de marchandises embarquées et débarquées à titre de commerce extérieur, elle se place au 6^e rang mondial. Quant au tonnage de sa flotte, elle est 24^e rang, précédée par les puissances maritimes traditionnelles. Parmi les grands ports européens.

La France est une puissance mondiale dans une dizaine de métiers maritimes de première importance. Le poids des industries maritimes de la France est estimé à 35 milliards d’euros et à plus de 300 000 emplois. Des chiffres d’autant plus imortants qu’ils ne prennent pas en compte les activités portuaires annexes ni le tourisme littoral, qui pèse à lui seul quelque 20 milliards d’euros et 200 000 postes.

La pêche est sans doute l’une des plus anciennes activités maritimes. Aujourd’hui, avec une flottile de 8 000 bateaux (dont 5 600 en métropole), la France se situe au 3^ième rang en Europe. Pour satisfaire la consommation de poissons (34 kilos par personne et par an), l’aquaculture s’est largement développée, tandis que le pays fournit 90% de la production européenne d’huîtres.

Quelque 564 ports de toutes natures (commerce, pêche, plaisance) sont implantés sur un littoral très étendu: 5 500 kilomètres en métropole et 1 500 kilomètres outre-mer. La plupart des navires de commerce arrivent dans l’un des six grands ports de la métropole (du nord au sud: Dunkerque, Le Havre, Rouen, Saint-Nazaire, Bordeaux, Marseille) ou en partent. Ensemble, ils réalisent plus de 50% des échanges extérieurs de la France (75% avec les pays hors de l’Union européenne).

Avec près de 100 millions de tonnes de fret en 2005, Marseille reste le premier port de France, mais aussi de la Méditerranée. Les marchandises (surtout des hydrocarbures, des céréales en vrac, des produits divers et des conteneurs) sont ensuite acheminées dans toute l’Europe grâce à un excellent réseau de reccordement aux grandes voies routières et ferroviaires.

De même, tous les ans, 34 mln de passagers entrent en France ou en sortent par une douzaine de ports d’intérêt national, répartis sur tout le littoral. Plus de 20 millions d’entre eux passent par Calais — sur la mer du Nord —, l’un des premiers ports à passagers du monde.

Préparant le développement annoncé du transport maritime, peu gourmand en énergie, les ports français se modernisent. Avec le projet Port 2000, Le Havre vise à entrer dans le club fermé des très grands ports européens pour les marchandises arrivant sous forme de conteneurs. Cherbourg devrait mettre en place une liaison rapide avec Philadelphie, aux Etats-Unis, permettant à de nouveaux navires porte-conteneurs d’effectuer la traversée de l’Atlantique en trois à quatre jours au lieu de six à sept.

Les armateurs disposent d’environ 200 grands navires. Parmi les trois groupes français d’affrètement, Delmas est le numéro un du transport entre l’Europe et l’Afrique subsaharienne. Louis-Dreyfus est célébre poue ses navires en change des tronçons de l’A380, le plus gros avion de ligne du monde. Enfin, la CMA-CGM occupe aujourd’hui le 3^ième rang mondial dans le transport de conteneurs. Ses 250 navires sillonnent 80 lignes maritimes touchant plus de 126 pays sur les cinq continents. Et 73 nouveaux bâtiments sont en commande pour une livraison entre 2006 et 2009.

Si les bateaux de commerce sont en général construits à l’étranger, les entreprises nationales disposent d’atouts remarquables dans la fabrication de navires de haute technologie. Les Chantiers de l’Atlantique, filiale d’Alstom, se sont orientés, dans les années 1980, vers la construction de paquebots et de méthaniers.

De son côté, le groupe DCN est le premier constructeur européen de navires de guerre. Il est l’un des rares industriels du secteur à développer une approche globale du navire armé et des services associés. Installées à Cherbourg, les Constructions mécaniques de Normandie détiennent depuis plus de trente ans une position de leader mondial sur le marché des bâtiments rapides: patrouilleurs lance-missiles, superyachts, mais également grands voiliers de compétition...

Le nautisme est une autre spécialité française: la qualité des vedettes à moteur et des voiliers du groupe Bénéteau (marques Bénéteau, Jeanneau, Wauquiez, Lagoon...) est reconnue sur toutes les mers du globe.

Moins célèbres auprès du grand public, les entreprises françaises spécialisées dans l’exploitation «offshore» occupent pourtant le 2^ième rang mondial d’un marché appelé à un grand avenir. Pour rechercher et exploiter ces reserves d’hydrocarbure, les compagnies pétrolières font appel au savoir-faire en imagerie sismique de la Compagnie générale de géophysique.

Une fois le gisement découvert, le groupe Technip peut intervenir. Avec un effectif de 21 000 personnes dans le monde et un chiffre d’affaires annuel d’environ 5,4 milliards d’euros, il se classe parmi les 5 groupes mandiaux d’ingénierie et de construction. Il offre une gamme complète de services dans les secteurs des hydrocarbures et de la pétrochimie, et est particulièrement bien placé dans l’exploitation de champs pétrolifères situés jusqu’à 2 500 mètres sous le niveau de la mer. Dans ce domaine, il faut également compter avec Doris Engineering, une entreprise d’études à l’origine de nombreuses innovations technologiques depuis trente-cinq ans, comme la première plate-forme résistante aux icebergs.

Citons, enfin, des navires du groupe Bourbon (dont les fameux remorqueurs Abeille) qui participent à la maintenance des plate-formes pétrolières, sans oublier la Comex, société pionnière dans l’intervention humaine et robotisée sous-marine.

Seanergie est un pôle de compétitivité à visée internationale tourné vers la mer. Il regroupe la Bretagne et la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur, qui représente les trois quarts de la recherche française dans ce domaine: construction navale, industrie de la défense, sécurité et sûreté en mer, exploitation des ressources énergétiques et biologiques des océans... Au total, plus de 50 projets de coopération entre industrie et recherche figurent dans son programme à travers cinq thématiques: sécurité et sûreté maritimes; ingénierie, maintenance et sevices navals; exploitation des ressources énergétiques marines; exploitation et valorisation des ressources biologiques marines; environnement et génie côtier. Le coût de leur mise en oeuvre est estimé à 180 mlns d’euros sur cinq ans.

L’agriculture de la France. La France est un pays à prospérité économique. Le relief, la géographie et le climat confèrent à la France d’excellentes potentialités agricoles. Les sols fertiles abondent dans la plupart des régions. Les quatre cinquièmes du territoire de la France sont cultivables. Les conditions climatiques sont favorables. Par ailleurs, la France dispose de la 1^re sureficie boiséee d’Europe qui s’étend sur 16 mln d’hectares, soit 29% du territoire national, le chiffre qui augmente toujours. L’espace agricole occupe 55% du territoire français.

Avec des livraisons annuelles d’environ 850000 tonnes, la France se place au 4^ième rang de l’Union européenne derrière le Danemark, l’Espagne et le Royaume-Uni. Pourtant, la pêche affronte depuis deux décennies de graves difficultés, alors que l’aquaculture (les moules et les huîtres) connaît un essor remarquable. Malgré tout, une place importante dans l’économie française est occupée par la pêche (Bretagne, Normandie). Les principales espèces débarquées sont la sardine, le merlan et l’anchois.

La production agricole française se classe après les Etats-Unis et le Canada et occupe le 1^er rang en Europe devant l’Italie et l’Allemagne. La France est le second exportateur mondial de produits agroalimentaires, derrière les Etats-Unis. En Europe occidentale la France occupe la 1^re place pour la production des céréales, de la viande, du lait, de la betterave à sucre et 2^e place pour la production du vin (devant l’Italie) et des pommes de terre (après l’Allemagne).

Elle est le 1^er exportateur de la communauté européenne économique de productions végétales. Elle produit notamment plus de 40% du blé, la moitié du maïs et 28% du sucre en quantité. La France produit 34% du vin soit plus de deux tiers de la production de la Communauté européenne. Le France entretient le principal cheptel bovin en Europe (27%, 20,6 mln de têtes), le cheptel porcin (15 mln d’animaux) figure au second rang européen, la France est également 1^ière productrice de lait (24,5%), de volaille abattue (23%) et d’oeufs (18%) de la communauté européenne économique.

Les principales productions de la France sont les céréales (blé, maïs) et le sucre, le vin, les produits laitiers, les fruits et légumes, les fleurs qui occupent une place importante dans la production agricole, les animaux et produits carnés. Ce dernier secteur souffre de crises successives, vache folle, puis grippe aviaire.

Les cultures sont reparties sur tout le territoire du pays. Les cultures principales (céréales, oléagineux, légumes secs, betteraves et autres cultures industrielles) sont caractéristiques des régions Centre, Picardie et Ile-de-France, c’est-à-dire, au nord de la France. Les cultures fourragères poussent à l’ouest et dans les zones montagnieuses. Pour les cultures permanentes (vignes, vergers) sont propices les régions de la côte méditerranéenne et du sud-ouest.

Les élevages bovins sont surtout situés au nord-ouest, en Bretagne, dans les Pays de la Loire, en Basse-Normandie et en Auvergne. Les ovins sont essentiellement présents au sud-ouest, en Midi-Pyrénées et en Aquitaine. L’élevage bovin et ovin est également effectué pour la production de lait et de fromage. Les régions françaises fournissent quelque 350 variétés de fromages fabriqués avec du lait de vache, de chèvre ou de brebis. Les fromeges français sont appréciés dans le monde entier. Certains sont très connus, comme le camembert, le roquefort et le brie. Le village de Camembert en Normandie a donné son nom à ce délicieux fromage de vache. Le brie aussi est un fromage de vache, produit dans la région parisienne. Le roquefort est un fromage de brebis, produit dans le Sud de la France. Il existe depuis 200 ans. Son goût est fort et savoureux. Les fromages de chèvres sont très bons en Touraine. Aujourd’hui 1 200 000 de tonnes de fromages sont fabriqués en France, premier producteur dans la Communauté Economique Européenne.

Les produits des industries agro-alimentaires présentent l’un des points forts de l’économie française. Les secteurs qui sont à l’origine de cette évolution sont ceux des boissons et du travail du grain.

La croissance des productions s’est ralentie pour les fromages et les produits laitiers frais, à l’exception des desserts lactés.

Quant à la production de vins, la France se situe dans le 2^ième rang mondial des pays producteurs, après l’Italie et devant l’Espagne. Du Languedoc-Rousillon à la Provence la production de vin est énorme, surtout de vin rouge. Plus au nord, dans la vallée du Rhône, les vignobles qui se trouvent le long du fleuve sont appelés «Côtes du Rhône». Dans le Beaujolais chaque village a son vin tout comme Bourgogne. Vers l’est, près de l’Allemagne, voilà l’Alsace avec ses vins blancs réputés. La Champagne n’est pas loin. Cette région est célèbre pour son vin mousseux: le Champagne. En La région de Bordeaux produit plus de quatre millions d’hectolitres de vin par an. Dans cette région on produit aussi le cognac au nord de Bordeaux et l’armagnac au sud.