# 34 La monarchie de Juillet (1830-1848)

Charles X, ultra royaliste, gouverne par des ordonnances. Paris indigné par l'autoritarisme du roi, se soulève. Les 27, 28 et 29 juillet, appelés les «Trois Glorieuses», les insurgés chassent le monarque mais risquent de provoquer une intervention des monarchies voisines. Louis-Philippe est nommé roi des Français et non roi de France. Il adopte le drapeau tricolore et accorde le droit de vote à un plus grand nombre de gens.

Le roi-citoyen s'appuie sur la bourgeoisie pour engager la France dans l'industrialisation. Le réseau de transport se développe: routes, canaux, chemins de fer...

Mais Louis-Philippe se désintéresse des problèmes sociaux.

En politique étrangère, le roi favorise l'indépendance de la Belgique (1830), établit avec l'Angleterre des rapports de bon voisinage, achève en, 1847, l'occupation de l'Algérie.

L'agriculture fait aussi de grands progrès. En 1848, on produit sept fois plus de sucre qu'en 1830, et la production du blé augmente également dans des proportions considérables grâce à de nouvelles techniques de culture.

Mouvement ouvrier et sociétés clandestines:

• le parti du mouvement avec La Fayette à la tête (pour une politique de réformes démocratiques);

• les sociétés clandestines sont celles des républicains;

En 1833, la plupart des sociétés secrètes se fondent dans une vaste association, la Société des Droits de l'homme. Les chefs les plus illustres sont Cavaignac, Raspail, Carrel, Louis Blanc, Cabet... Leur journal, la Tribune, demande le suffrage universel, l'instruction primaire gratuite, la liberté d'association, l'impôt progressif...

La situation de Louis-Philippe s'aggrave vers 1846 -1847 lorsque la France comme l'Europe entière subit une crise économique. A la suite de mauvaises récoltes le prix du blé double. Des entreprises font faillite et le chômage accroî la misère. Mécontente de la crise, la bourgeosie ne soutient pas Louis Philippe. Le mécontentement devient général. V.Hugo et Lamartine sont à tête des intellectuels.

Le gouvernement réagit en interdisant les réunions politiques. Les opposants U remplacent en 1847 par des banquets. Le 22 février 1848, Guizot interdit le banqi prévu à Paris. Cette interdiction provoquera la chute de la monarchie de Juillet.

# 35 La Seconde République (1848-1852).

Mécontants de l'interdiction du banquet, les Parisiens descendent dans les rues. Les troupes tirent sur les manifestants parmi lesquels on compte 52 morts. Pari» se couvre de barricades. Le 24 février, Louis-Philippe abdique et la République est proclamée... En fait, Louis-Philippe est le dernier roi en France.

Le soir du 24 février, un gouvernement provisoire est nommé à l'Hôtel de ville. Le gouvernement provisoire décide l'élection au suffrage universel d'une Assemblée constituante. La liberté de presse et de réunion est décidée, l'esclavage et la peine de mort en matière politique sont abolis. Sy ajoutent les décisions sociales: le droit au travail, la journée de travail limitée à dix heures à Paris et onze heures en province, la création des «Ateliers nationaux» pour donner du travail aux chômeurs.

Les élections du 23 avril 1848 sont un échec pour les socialistes (100 élus), un succès pour les républicains modérés (500 élus), mais les monarchistes constituent une forte minorité (300 élus).

LAssemblée est hostile aux mesures novatrices du gouvernement provisoire. Elle veut restaurer la confiance des entrepreneurs. Elle décide la fermeture des Ateliers nationaux. Cette décision entraîne un soulèvement à Paris, qui est brisé dans un bain de sang.

La Constitution, votée en novembre 1848, prévoit une Assemblée nationale législative unique et un Président de la République, l'un et l'autre élus au suffrage universel.