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§3.3.10. Consonnes finales

Les consonnes devenues finales par chute des voyelles qui les suivaient ont, elles aussi, eu tendance à cesser de se prononcer, mais beaucoup plus tardivement (du XII au XVII siècles, où l'on a dit le Pont Neu' ; un chanteu'). Cependant, beaucoup ont été maintenues par une attitude normative :mourir qui s'est prononcé[mouri']est redevenumourir ; but dont la finale se prononce sous l'effet du besoin de différenciation pour éviter la confusion avecbu.. Seul lela peu subi cette évolution :sel, tel, miel, cheval, hôtel, col, etc.

Chapitre 4. Développement de la grammaire française §4.1. Morphologie §4.1.1. Cas des noms

De la déclinaisonlatine,l'ancienfrançais ne gardera que deux cas : un cassujet issude l'anciennominatif etun cas dit« régime » (parfois aussi « oblique»).Valable pourtousles compléments (y compris le complément denom),forme estissue del'accusatifet del'ablatifconfondus. La conservation du-sfinalest àl'origine de cette déclinaison à deux cas, qui subsista en Gaule et dans une partie de la Suisse, déclinaisonquin'ajamaisembrassé la totalitédes substantifset des adjectifs,puisque lesfémininset certains mots invariables, parce que terminés par-sou-z y onttoujourséchappé. Parmi les languesromanes, seulsl'ancienfrançais, l'ancienoccitanet le roumain ont gardé une déclinaison du nom.

§4.1.2. Nombre des noms

Les pluriels réguliers.Il a doncexistéen ancien françaisunedéclinaison à deux cas,l'unpour les sujets et le groupe sujet, l'autrepour tous les compléments. Ces cas avaientpour origine, pour la forme du sujet, le nominatiflatin(cas du sujet)et, pour la forme des compléments,l'accusatiflatin(cas du complément d'objet) de laseuledeuxièmedéclinaison latinecar l'analogieavait joué en faveur de la déclinaisonla plus fréquente.

Cette déclinaison médiévale (voir tableau 1) ne s'est pas maintenue, elle a disparu à la fin du XIIIsiècle, et ce sont les formes les plusfréquentes qui sont restées : cellesdu cas régime, puisqu'ily a dans les énoncés, beaucoup moins de sujets nominaux que de compléments.

Tableau 1

Masculin

singulier

pluriel

cas sujet

(li) murs < murus

(li) mur < muri

cas régime

(le) mur < muru(m)

(les) murs < muros

Les féminins (voir tableau 2) ne se déclinaientpas, l'analogie ayant joué très tôt pour transformer le nominatifpluriel,originellementen –ae, en –as comme l'accusatif pluriel dans la premièredéclinaisonlatined'oùilsont été tirés.

Tableau 2

Féminin

singulier

pluriel

forme unique

(la) ruse < rosa et rosa(m)

(les) rosés <rosas

Les pluriels irréguliers.Les pluriels irréguliers proviennent d'une autre évolution phonétique : la vocalisation dul devant une consonne, qui fait que les latinsalteretultra(ancien françaisaltreetoltre) sont devenus en françaisautre etoutre. Cette vocalisation s'était aussi opérée devant le-sdésinentiel, si bien qu'on disait en ancien françaisle cheval, les chevaus, mais aussile rossignol > les rossignous ; le chevel >les cheveus ; le col < les cous. L'alternance ne s'est maintenue que pour la classe des mots en-al. Il y a eu réfection analogique, le plus souvent sur la forme plurielle, pour les autres mots.

Enfin, le -xorthographique que nous mettons à la finale de ces mots garde le souvenir d'une habitude des scribes du Moyen Âge d'abréger en-x la séquence de lettres-us (ils écrivaient, par ex. :les chevax).

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