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§1.2.2. Analyse du texte §1.2.2.1. Prononciation et orthographe

Les traits dialectauxreflétés dans l’extrait cité sont les suivants :

- est si fermé qu’il se rapproche de [u]. Dans l’orthographe ce son est rendu par la lettre u : sunt, sur, tute;

-la différence entre la prononciation de n et n se fait sentir : entre;

Les traits de l’ancien françaisà relever sont les suivants :

1. Les diphtongues persistent et sont fidèlement transcrites à l’exception des diphtongues formées d’une voyelle + l + consonne. Dans ces dernières la vocalisation de [l] n’est pas encore notée : halt, mult .

2. Les occlusives disparaissent ([t] après une voyelle et dans la position médiane), ce qui est enregistré par l’orthographe : e au lieu de et , lüat est la 3 pers. du passé simple du verbe luer qui a à l’origine le mot latin lutare.

3. Le h latin s’est amuї dans la prononciation depuis longtemps, par contre le h germanique a été prononcé, c’est pourquoi dans certaines régions, là où le fonds germanique est important le h latin commence à se prononcer et à être écrit sous l’influence du h germanique : hum. Par contre, dans certains mots germaniques le h n’est plus ni prononcé, ni écrit : s’astet – se hâter < haste à l’exemple des mots latins : l’erbe.

4. [t] et [d] se combinent avec [s] final pour former l’affriquée [ts], orthographiée : piez.

5. Les consonnes n (après r ), m, p, k, f, v devant s final ne sont pas prononcées et les lettres correspondantes ne sont pas écrites : cors au lieu de corps.

6. Les affriquées qu’on trouve dans ces laisses sont les suivantes : [ts] piez; [dz] gist.

7. l’orthographe du mot esguardet où le son [g] devant [a] est transcrit par gu indique l’origine germanique du mot.

§1.2.2.2. Morphologie

1. La declinaison est à deux cas. Le plus souvent on ne confond pas les cas, mais des écarts existent.

Emplois normaux du cas sujet : a) en tant que sujet de la proposition : li pui; li quens; uns Sarrazins; b) en tant que attribut du sujet : halt.

Le cas régime est normalement utilisé pour rendre toutes sortes de compléments : del sanc luat.

2. A l’époque de la Chanson de Roland l’article défini se place essentiellement devant un nom concret : li pui.

L’article défini peut être précédé des prépositions, alors il apparaît sous la forme de l’article contracté : del sanc.

L’article indéfini est encore rare, souvent il remplit la fonction d’un nom de nombre : uns Sarrazins.

3. Dans l’emploi des pronoms il faut signaler : l’absence des pronoms personnels devant le verbe : si gist.

4. L’emploi des temps des verbes présente la particularité suivante qui caractérise l’ancienne langue :

le présent peut s’employer en fonction des autres temps, par exemple, pour exprimer une action passée considérée comme contemporaine du moment où l’on parle surtout dans les descriptions : met sei en piez e de curre s’astet.

§1.2.2.3. Syntaxe

Dans le texte on rencontre presque tous les types de constructions propres au français du XI siècle.

C + V (avec l’omission du pronom – sujet) : Quatre perruns i ad luisant de marbre

Ci + V + C (le pronom – sujet manque) : del sanc luat sun cors e visage.

L’inversion dans la proposition affirmative : met sei en piez, V +S : halt sunt li pui.

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