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§5.4. Améliorations successives

Les dictionnaires ont joué un grand rôle pour enregistrer et fixer les changements souvent déjà utiliséspar les éditeurs. On peut citer le dictionnairefrançais-latin de Robert Estienne (1549) et le dictionnaire français de Richelet .

A la fin du XVII siècle (1694) paraît le premier dictionnaire de l'Académie française, qui commence à opérer un nettoyage de l'écriture « étymologique » des sièclesprécédents. Les voyelles qui ne se prononcent pas tombent rheume devient rhume et aage âge. Les éditions qui se succèdent continuent à simplifier les emplois, la troisième (1740) utilise l'accent grave et règle l'emploi de l'accent circonflèxe qui, dans la quatrième édition, sera placé sur les voyelles longues uniquement. C'est alors quefenestre devientfenêtre.

Au XVIII siècle, les éditeurs commencent à adopter l'orthographe dite «de Voltaire», bien qu'il n'en soit pas l'inventeur. Cette graphie entérine une prononciation acquise depuis le XVI siècle, mais ne sera admise que par la sixième édition du dictionnaire de l'Académie (1835).

Cette édition de 1835 régularise aussi les pluriels des mots en -en et -an (onécrivait jusqu'alors un enfant, des enfans, par exemple), et cette réforme est importante car elle régularise tous les participes présents. Mais la même édition réintroduit toutes sorte de graphies savantes, que les éditions précédentes avaient éliminéesavec les lettres grecques (y, th, ph), dans des mots comme asyle, anthropophage.

Il y a eu une septième (1878) et une huitième (1932-1935) éditions, peu novatrices, la neuvième est en cours.

Chapitre 6. Moyen français (XIV — xVs.S.) §6.1. Conditions historiques de l’extention du français commun

Vers le XIVs., le développement de l'artisanat et de différentes industries est tel qu'il nécessite l'extension des relations économiques et commerciales. Cependant, le morcellement territorial et l'indépendance des fiefs et des villes (communes autonomes) créent un obstacle sensible à la fondation d'un marché commun (intérieur) et aux relations commerciales avec d'autres pays.

Au début du XIVs.Philippe le Belréussit à agrandir le royaume en réunissant sous le pouvoir royal de nombreuses contrées (la Champagne, la Brie, la Marche, la Navarre, l'Angoumois). Pour protéger l'Etat et ses finances, il se dresse contre la puissance des papes, grands propriétaires terriens de l’époque. A la suite de la liquidation de l'ordre des Templiers et d'autres mesures anticléricales, l’Etat confisque plusieurs terres et en devient possesseur unique. L'industrie et le commerce connaissent alors un grand essor, les villes s'épanouissent. A présent, les bourgeois, qui sont frappés d'impôts, et les villes sont redevables d'une contribution régulière à la couronne. Ce qui les place sous la dépendance étroite du roi. La centralisation se poursuit avec succès: au début du siècle sont instituésle Conseil du roi,le Parlement de Parisetdes Parlementsdans les provinces,une Chambre des comptes, les états généraux et les états provinciaux.

La dynastie des Capétiens avaient pris fin en 1328. Les nobles provoquent une guerre avec les Anglais en se dressant contre la dynastie des rois d'Angleterre; ils élisent un Valois. La France revendique ses terres, annexées depuis le XIIs. par l'Angleterre.

La guerre de Cent Ans (1337—1453)a retardé de beaucoup le développement économique de l'état,parce que les Anglais ont à plusieurs reprises remporté des succès notables au point d'avoir occupé une fois Paris (1415).Aux insuccès de la guerre s'ajoute le mécontentement du peuple, des bourgeois des villes et des grands seigneurs. Ceux-ci s'opposent aussi au pouvoir royal. Le pays est affaibli par les contradictions intérieures. Le milieu du XIVs. connaît les soulèvements du peuple contre le joug féodal et les abus des nobles, contre les bandes armées qui ravagent le pays sous le couvert de la guerre de Cent Ans. Dans les provinces au Nord-Ouest de Paris, en 1358, a lieu une révolte paysanne dénommée la« Jacquerie »(du nom de Jacques donné aux paysans). A Paris, le soulèvement des artisans et bourgeois contre les gros impôts et le pouvoir royal est dirigé parEtienne Marcel. Mais à un moment de répit, les nobles avec l'appui des Anglais réduisent les rebelles à l'obéissance.

Cependant, la guerre marque la naissance de l'esprit patriotique français: il se développe un mouvement populaire pour la libération du pays (campagnes de Jeanne d'Arc). A la suite des derniers combats, la France récupère toutes ses terres sauf la région de Calais. La guerre a contribué à la consolidation du pays. Louis XI (1461— 1483)réunit presque toutes les provinces de France en un Etat national ayant supprimé les fiefs et le pouvoir illimité des seigneurs. La Provence, la Bourgogne et finalement la Bretagne (1491)sont rattachées à la France; l'unification du pays est parfaite à la fin du siècle.

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