Добавил:
Upload Опубликованный материал нарушает ваши авторские права? Сообщите нам.
Вуз: Предмет: Файл:
manuel.doc
Скачиваний:
93
Добавлен:
17.03.2016
Размер:
522.24 Кб
Скачать

§4.1.3. Genre des noms

Le genre n'est pas une catégorie logique pour les inanimés : sipoule s'oppose àcoq, il n'y a aucune raison pour quemur soit masculin etmuraille féminin. D'ailleurs le genre change selon les langues: les Allemands, par ex. : disentle salade (der Salat) etla chocolat (die Schokolade).

Le proto-indo-européen opposait, semble-t-il, deux genres: l'animé et l'inanimé. En latin, il existe un neutre, représentant l'inanimé des Indo-Européens, mais les animés sont divisés en un masculin et un féminin, qui regroupent aussi bien des mâles et des femelles que des éléments symboliquement considérés comme tels (la terre, les arbres, porteurs de fruits, sont considérés comme féminins). Les déclinaisons latines sont en -us au masculin et en-a au féminin pour la majeure partie des adjectifs, mais, pour les noms, l'appartenance à l'une ou à l'autre de ces déclinaisons n'est pas une indication de genre(rosa est du féminin,agricola, « le cultivateur »- du masculin ;dominus, « le maître »,- du masculin ;populus, « le peuplier », - du féminin). Quant au neutre, il est en-um au singulier, en-a au pluriel.

Les langues romanes gardent l'opposition masculin/féminin, qui recouvre en partie l'oppositionmâle/femellemais qui, pour les inanimés, a tendance à classer comme masculins les mots en–us, comme féminins les mots en-a. Ainsi, à partmanus qui a donnéla main, tous les mots en-us sont passés au masculin.

Le genre neutre a disparu, sauf pour les pronoms : cette évolution avait commencé dès le latin populaire, du temps des classiques. La chute du –mfinal a encore accentué la confusion : les singuliers se sont donc assimilés aux masculins, les pluriels - aux féminins. C'est ce qui s'est passé avec les noms de fruits, en général neutres en latin.

Tous les noms d’arbre sont devenus masculins, sans doute à cause de leur terminaison en –us, mais ils ont aussi connu une reflection suffixale :le poirierse disaitpirus(fém.),le prunier-prunus(fém.), mais leur nom français vient depirarius et prunarius.

Enfin, des changements sont même survenus pour des êtres sexués, pour les noms des animaux : le masculin vervex(désignant le mouton châtré, le mâle se disantaries) est devenubrebis(f) ; le neutrejumentumdésignant l’animal de trait est devenujument(f).

Au cours des siècles, les mots ont changé de genre, surtout lorsqu’ils se terminent par –e et que leur initiale vocalique ne permettait pas à distinguer le genre de l’articlel’qui les précédait. On a dit autrefoisun horloge, une incendie, une âge, une abîme, un période.

§4.1.4. Adjectif

Les adjectifs sont répartis en ancien français en deux classes suivant la formation du féminin : ceux qui reçoivent une désinence spéciale au féminin (e), et remontent aux adjectifs à deux terminaisons en latin populaire (bons, bon) et ceux qui ont la même forme pour les deux genres et relèvent des adjectifs à une seule terminaison en latin populaire (tendre, grant). Seulement, cette dernière variété comporte une particularité due à la vitalité de la déclinaison dans les noms et adjectifs du masculin, tandis que les adjectifs féminins sont indéclinables et connaissent une seule opposition, celle du nombre : sing.bone — pl. bones,sing. grant —pl granz,sing. tendre — pl tendres.

Tout comme dans le nom, il existe une alternance de radical dans les adjectifs due aux changements phonétiques et, notamment, à la réduction des groupes consonnantiques qui se forment de la combinaison de -sflexionnel avec la consonne du radical : sing.se(c)s — sec, pl.sec — ses, sing.vis — vif, pl.vif — vis. La vocalisation deldevant une consonne crée une autre alternance : sing.beaus — bel, pl.bel — beaus.

L’opposition différencielle de radicaux caractérise également la valeur grammaticale du genre : blanc (<blancu) —blanche (<blanca), long (<longu) — longue (<longa).

Le comparatif et le superlatif relatif se forment au moyen des adverbes plus, moins, aussidont le premier remplace les formes synthétiques des degrés de comparaison du latin. Car l’emploi de l’article défini au supérlatif ne s’était pas encore généralisé, les formes de deux degrés pouvaient coïncider : masc.clers — plus clers — (li) plus clers; fém.cler — plus cler — (la) plus cler. Le second terme de la comparaison est introduit par la prépositionde. Si le complément du comparatif est exprimé par une proposition, c’est la conjonctionquequi sert de ligature.

Il subsiste cependant quelques formes synthétiques du comparatif comportant le suffixe our:bellezour (<bellatiore), mellior (<meliore)etc. Le comparatif masculin se décline en encien français.

Les vestiges du superlatif latin en issimussont plutôt rares :altissime (<altissimu), pesme (<pessimu), etc. Ces formes expriment le superrlatif absolu :altisme = très grand.

Par la suite, le français va éliminer les formes synthétiques en faveur de la construction analytique. Il ne lui restera que quelques rares formes supplétives : melliour < meilleur, meindre < moindre.

Соседние файлы в предмете [НЕСОРТИРОВАННОЕ]