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autochtones (les Gallo-Romains). Ainsi quelques nouvelles diphtongues se sont formées dans le gallo-roman (la deuxième diphtongaison).

L’accent dynamique a influencé la structure phonétique du mot roman: les syllabes non accentuées s’affaiblissent (réduction partielle) et peuvent, plus tard, s’effacer complètement (réduction complète). Ainsi le volume du mot vulgaire et gallo-roman diminue par rapport à celui du latin classique – le mot devient plus court: asīnum (latin classique, 3 syllabes) > âsne (ancien français, 2 syllabes) > âne (français moderne, 1 syllabe).

Le plus souvent la réduction complète se produit à la fin du mot (trait du langage parlé) et concerne avant tout les mots-outils: quomodo > comme . Ainsi, le chagement du type d’accent a-t-il contribué, via la réduction des voyelles finales (=flexionnelles), à maintenir la tendance à la réduction des cas en effaçant les distinctions flexionnelles entre les formes casuelles du mot latin. Ce fait confirme la thèse que la langue est un système: un changement d’ordre phonétique entraîne un autre d’ordre morphologique.

II.Les changements vocaliques.

1.Les changements paradigmatiques des voyelles.

Quant aux voyelles, leur développement dépend de leur accentuation, du type de syllabe et de leur place dans le mot. Le voisinage consonantique et vocalique est aussi important.

Les principaux changements paradigmatiques des voyelles sont les suivants:

l’achèvement de la constitution de la nouvelle opposition phonologique qualitative «voyelle ouverte / voyelle fermée»;

la formation des nouvelles diphtongues spontanées: la «deuxième» diphtongaison;

la formation des diphtongues dites conditionnées;

le déplacement de l’articulation en avant;

le développement de la nasalisation.

L’achèvement de la constitution de la nouvelle opposition phonologique qualitative «voyelle ouverte / voyelle fermée»

Rappelons que dans le système vocalique du latin vulgaire l’opposition qualitative des voyelles («voyelle ouverte / voyelle fermée») succède à l’opposition quantitative («voyelle brève / voyelle longue») du latin classique. En gallo-roman dans leur ensemble les voyelles longues deviennent fermées, les voyelles brèves deviennent ouvertes et depuis ce temps-là les voyelles s’opposent définitivement par cette nouvelle caractéristique différentielle «ouverture / fermeture». Ainsi, s’est-il créé une nouvelle opposition phonologique d’ordre qualitative «ouverture / fermeture» qui a remplacé l’ancienne opposition phonologique latine d’ordre quantitative «brièveté / longueur».

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La formation des nouvelles diphtongues spontanées: la «deuxième» diphtongaison

Rappelons qu’en latin vulgaire les diphtongues dites spontanées sesont déjà formées à partir de deux voyelles libres accentuées ouvertes ę et :

ę [ > ęę > eę > ié

:

cathédra > chaière

[ > o¸ o¸> o o¸ > uó > ué :

óve > nuóf > nuef

En gallo-roman il s’est produit la deuxième diphtongaison (VIe – VIIIe ss.) qui touche les mêmes voyelles mais fermées qui ont passé respectivement aux diphtongues éi ( > oi ) et óu ( > eu):

[ >ee > ei > éi > oi

:

mé > méi > moi

[ >oo > ou > óu > eu

:

flóres > flóurs > fleur

La formation des diphtongues dites conditionnées

Au VIIe s. apparaissent plusieurs diphtongues dites conditionnées (ou combinatoires).

La formation des diphtongues conditionnées (ou combinatoires) est due à l’influence des sons voisins. Les voyelles les plus fermées ī et ū ne sont pas atteintes par la diphtongaison: lībra > livre, mūrum > mur.

Quatre sources ont fourni au français des diphtongues conditionnées:

A. La palatalisation de k et g enposition intervocaliquedevant a, et aussi en position devant une autre consonne: plaga > plaje > plaie, lactu > lait.

B. La palatalisation de k et g devant e. A la suite de cette mutation se dégage un j: cáru > chiér, manducáre > manugare > mandgiér.

C. Les consonnes nasales n et m transforment les voyelles précèdentes en diphtongues conditionnées nasalisées:

 

Combinaisons de sons

 

Diphtongues nasalisées

Exemples

 

a + n, m

 

ã n, ã m

manum > mã n; pane > pã n

 

e + n, m

 

ien, iem

venit > vient

 

N. B. Les diphtongues ne se forment pas dans une syllabe fermée:

dente > d

nt, lentu > l

nt.

 

D. La vocalisation de l en u devant une consonne, suivie de la fusion de u avec une voyelle précédente:

l + consonne > u + consonne : alba > aube, calidu > chaud.

Les causes de la diphtongaison restent inconnues. Il existe plusieurs théories à ce sujet. Ainsi, G. Ascoli l’attribue à l’influence du substrat celtique. Selon certains romanistes (tels И. М. Тронский, P. Verrier) la diphtongaison aurait été causée par des faits de l’accentuation latine. Les structuralistes (tels A. G. Haudricourt et A. G. Juilland et d’autres) recherchent les causes de la diphtongaison dans les facteurs internes du

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développement du phonétisme français. Ces savants estiment que dans les deux nouvelles séries des voyelles gallo-romanes ęe et o¸o les voyelles auraient été très peu différenciées et la langue aurait réagi par une diphtongaison pour éviter la confusion possible des phonèmes.

W. von Wartburg, H. Brinkmann, Th. Frigs, A. Dauzat expliquent la diphtongaisonfrançaisepar l’influenceimmédiatedesparlers germaniques(surtout francs). Selon eux c’est le très fort accent tonique des parlers francs qui aurait provoqué l’allongement et puis la diphtogaison des voyelles. Pourtant, on ne saurait nier queles premiers exemples dela diphtongaisondatent de bien avant l’invasion franque, comme le démontre, par exemple, G. Straka.

Le déplacement de l’articulation en avant

En gallo-roman cette transformation a touché deux voyelles – ū et a. Tonique ou atone, libre ou entravé, ū passe en [y]: nūdu > nu, jūra-

re > jurer (la mouillure).

L’origine et la chronologie de cette altération sont très discutées, sans aboutir à une solution unique. A.Dauzat et M.Cohen l’attribuent à l’influence germanique, d’autres linguistes y trouvent les effets de l’influence celtique. Les structuralistes (H.Lübke,A.G.Haudricourt,A.G.Juillard) supposent que le passage ū > y est un processus qui se produit conformément aux lois propres à la langue française (développement spontané).

Le développement de la voyelle a est conditionné par le caractère de la syllabe: dans une syllabe ouverte a tonique (accentuée) passe à e, c’est- à-dire, son articulation se déplace en avant de la cavité buccale: fràtre > frère, etc. Dans une syllabe fermée a reste sans changements: arbore > arbre. Il faut aussi tenir compte de l’entourage consonantique: devant une nasale a > ai (diphtongaison conditionnée): manu > main; après une palatale a > ie: caput > chief AF > chef FM.

L’évolution de à[ > e est un des principaux critères pour différencier le français du provençal où a subsiste sans changement: chanter, porter (français) kanta, portar (provençal).

Le développement de la nasalisation

C’est surtout en ancien français que les voyelles commenceront à se nasaliser avec intensité devant n et m. Mais les débuts de ce phénomène remontent à l’époque du gallo-roman et même plus tôt – en latin vulgaire, où les voyelles a et e commencent à se prononcer avec une légère nuance nasale: tantu > tãnt, plena > plěin.

2. Les changements syntagmatiques des voyelles.

La réduction partielleou complète dans les positions faibles se poursuit toujours: càlida > calda, dorm(i)tórium, nullum > nul, mittere > mettre.

Les conséquences de cette réduction pour le phonétisme du français naissant sont importantes: il s’agit du racourcissement progressif du mot,

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et pour la morphologie, car elle contribue à la déchéance des flexions, donc, du système casuelle.

III. Les changements consonantiques.

Quant aux consonnes, leur développement dépend avant tout de leur position dans le mot; le voisinage des consonnes et des voyelles est aussi important (voir les positions fortes et faibles des consonnes).

1. Les changements paradigmatiques des consonnes.

Les changements paradigmatiques les plus importants sont les suivants:

le développement de la palatalisation – la formation des affriquées;

la formation des consonnes interdentales;

l’apparition des nouvelles consonnes d’origine germanique w et h.

Le développement de la palatalisation – la formation des affriquées

La palatalisation (mouillure des consonnes) est la principale modification de l’évolution des consonnes parce qu’elle a abouti à la formation des nouveaux phonèmes appelés affriqués.

Les affriquées sont des consonnes complexes. Des quatre affriquées gallo-romanes deux sont sonores [dz, dj] et deux sont sourdes [ts, tƒ].

Il est à noter que la palatalisation se développe depuis le latin parlé (IIe –Ve ss.) et s’accentue en gallo-roman (Ve – VIIIe ss.).

 

Palatalisation (mouillure)

Formation des affriquées (vers VIII s.)

k+i, e > k'

[ts]

centum [k’entu]

cent [tsent]

k+a >

k’

[]

Karolus [k’arolus]

Charles [tƒarle]

g+e, i, a > g’

[dj]

gardinu

[g'ardin]

jardin [djardin]

argilla

[arg' illa]

argille [ardjile]

d+e

 

[dz]

(duo)decim

douze [d(o)udze]

d+i, b+i, n+i

[dj]

rabia [rab’a]

rage [radje]

somnium [somn'iym]

songe [sondje]

p+i

 

[]

hapia [hap’ ia]

hache [hatƒe]

l+i, e

 

[l’]

filia [fil’ ia]

fille [fil’e]

n+i, e

 

[n’]

vinea [vin’ ia]

vigne [vin’e]

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L’orthographe n’a pas toujours suivi le changement de la prononciation: les lettres latines g et c qui en latin classique marquent respectivement les sons [g] et [k], en gallo-roman servent à marquer les sons affriqués [dj] et [ts]. Mais parfois l’écriture tâche de rendre plus fidèlement la prononciation: Karolus [k’arolus] > Charles [tƒarle].

Les causes de la palatalisation ne sont pas claires. Certains savants cherchent à expliquer la palatalisation par l’influence celtique (Ph. A. Becker), d’autres, par l’influence germanique (F. Diez, A. Dauzat). Les recherches faites par K. Ringenson lui ont permis de venir à la conclusion que la palatalisation serait propre à la langue française de toutes les époques se produisant sans aucuneinfluencedu substrat germanique.A. G. Haudricourt et A. G. Juilland donnent une explication structurale de la palatalisation, en se basant uniquement sur des faits internes du développement linguistique.

La formation des consonnes interdentales

Il s’est formé en gallo-roman deux consonnes interdentales (à la suite de l’affaiblissement des consonnes d, t, dans les positions fables – intervocalique et finale) đ et θ: vita > vida > viđa > via; amat[amat] > amet [ameθ].

L’apparition des nouvelles consonnes d’origine germanique h et w

Le système phonologique du gallo-roman s’enrichit à l’époque de deux consonnes d’origine germanique: h et w.

Rappelons quele h latin a disparu depuis leIIes. de n. ère: homo > omo. Un autre h, du superstrat germanique, est adopté dans la prononcia-

tion des Gallo-Romains vers le Ve s.: hanka > hanche.

La pronociation du h germanique comme un souffle a survécu jusqu’aux XVe – XVIe ss. et subsiste encore de nos jours dans les dialectes de l’est et du Midi. En français littéraire il n’en reste que l’interdiction de la liaison devant le h aspiré.

Le w germanique ne se rencontre qu’en position forte à l’initiale du mot: *werre > guerre, Wilihelm > Guillelme > Guillaume, *want > gant.

2. Les changements syntagmatiques des consonnes.

Parmi les changements syntagmatiques les plus importants sont:

la réduction et la chute des consonnes dans les positions faibles;

l’introduction des consonnes accessoires (dites d’appui);

l’assimilation / la dissimilation;

la métathèse.

La réduction et la chute des consonnes dans les positions faibles

La réduction (partielle ou complète) se produit dans les positions faibles: intervocalique (A), devant une autre consonne (B), à la fin du mot (C). Rappelons qu’en position forte les consonnes subsistent, à quelques rares exceptions.

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A. Dans la position intervocalique les consonnes sourdes deviennent sonores (réduction partielle):

p > b

ripa > riba

t > d

vita > vida

s > z

rosa > rose

Très souvent le processus ne s’arrête pas là et les consonnes intervocaliques deviennent sujets à la réduction complète: focum > fuo u > feu, habeo >*ai o >ai.

B.Dans le groupe consonantique. Cette réduction concerne avant tout les consonnes doubles identiques (géminées): vellit > ve lit. Dans le grou-

pe de deux consonnes la réduction se fait au détriment de la première consonne: mensa > me sa. Dans le groupe de trois consonnes la réduction se fait au détriment de la consonne médiane: comp(u)tare > com ter, dor- mitorium >*dorm’torui >dor toir.

Avant de disparaîtreles consonnes subissent uneréduction partielle (en forme de sonorisation ou d’assourdissement, par ex.): *eclesia > église.

Cette simplification des groupes consonantiques représente la tendance essentielle de l’époque: septem > se te > se t ( > sept reconstitué plus tard par les grammairiens).

L’aboutissement de la consonne en une voyelle n’est pas rare à l’époque et est appelé la vocalisation: fructu > fruit, nocte > nuit.

La réduction des groupes consonantiques représente l’une des tendances phonétiques les plus stables dans l’histoire du français et joue un rôle considérable dans la constitution de la syllabe type du français, la syllabe ouverte. La tendance à la syllabe ouverte se manifeste donc depuis le latin vulgaire et atteint son comble vers l’époque de la stabilisation du français en tant que langue nationale (XVIe s.).

C.A la fin de mots les consonnes:

se réduisent partiellement (en particulier s’assourdissent, s’il s’agit d’une consonne sonore);

se réduisent complètement: septem > septe .

Les consonnes sonores à la fin des mots deviennent sourdes: largu > larc, grande > grant; et même disparaissent: clave > clef > clé (assourdissement > disparition de la consonne finale assourdie).

L’introduction des consonnes accessoires (dites d’appui)

Le plus souvent elles sont épenthétiques et apparaissent dans les groupes consonantiques secondaires (ceux qui se sont formés à la suite des réductions vocaliques) pour faciliter la prononciation:

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Consonne

Combinaisons

Exemples

épenthétique

de consonnes

 

t

sr > str

*ess(e)re > estre (> être)

b

mr > mbr

cam(e)ra > chambre

d

lr > ldr

*vol(e)raio > voldrai ( > voudrai)

L’assimilation / la dissimilation

Ces processus débutés en latin vulgaire se poursuivent.

La dissimilation est un processus qui de deux phonèmes identiques, se trouvant même à distance fait deux sons différents: terebra non telebra.

L’assimilation: cognosco > *connosco > conosco ( > connaître), hominem > homne > homme. L’assimilation partielle (qui ne s’est pas encore acheveé) est l’assourdissement d’une consonne: plebs non pleps.

La métathèse

La métathèse, le déplacement des sons ou même des syllabes: scintilla > stincilla > étincelle, cupreum > cuivre.

IV. L’évolution des voyelles et des consonnes depuis le latin classique.

L’évolution des voyelles depuis le latin classique

LCl:

ă ā

ě

ē

ī

o

ō й

ū

ae

oe

au

 

\/

|

\/

|

|

\ /

|

|

|

|

GR:

a

ę

e

i

o

u

ę

e

o

L’évolution des consonnes depuis le latin classique

LCl: p

t

k

b

d

g

f

s

l

r

m

n

h

|

/\

/ | \

|

 

/ | \

/\

|

/\

/\

|

|

/\

| \

GR: p t k tƒ ts b

d dz đ

g dj f s z l l’ r m n n’

h w

Questions ( * - questions demandant des réflexions)

I. 1. Quel est le type d’accentuation gallo-roman?

L’influence du superstrat germanique, a-t-elle renforcé ou affaibli l’accentuation dynamique du latin vulgaire?

Quels sont les aboutissements morphologiques de l’accentuation dynamique?

II. 1. Quels sont les principaux changements paradigmatiques des voyelles?

Quelle est la nouvelle opposition phonologique qui s’est constituée dans le vocalisme du gallo-roman?

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Les voyelles longues latines, en quelles voyelles «gallo-romanes» se sont-elles transformées?

Les voyelles brèves latines, en quelles voyelles «gallo-romanes» se sont-elles transformées?

Quelles sont les voyelles touchées par la deuxième diphtongaison?

*Quelles sont les conditions nécessaires et obligatoires pour que la diphtongaison spontanée ait lieu?

Dans quelles conditions se produit la diphtongaison conditionnée (combinatoire)?

*Par quoi la deuxième diphtongaison diffère-t-elle de la première?

*Qu’ont-elles de commun?

A quoi les linguistes attribuent-ils la diphtongaison?

Quelles sont les voyelles dont l’articulation s’est déplacée en avant? Quel est le nouveau phonème qui s’est formé à la suite de la mouillure

du u latin?

*A quoi serait dû ce déplacement?

*Est-ce que le déplacement en avant de a s’est produit sur tout le territoire gallo-roman? *Pourquoi?

2. Quels sont les principaux changements syntagmatiques des voyelles? Quels sont les aboutissements morphologiques de la réduction des

voyelles à la fin du mot?

III. 1. Quels sont les principaux changements paradigmatiques des consonnes?

A quoi les linguistes attribuent-ils la palatalisation?

Quelles sont les nouvelles consonnes qui ont apparu à la suite de la palatalisation?

*Le français moderne possède-t-il des consonnes affriquées? Quelles langues romanes en possèdent?

Les consonnes interdentales se sont-elles conservées jusqu’à nos jours? * Pourquoi?

Le gallo-roman, a-t-il emprunté des consonnes «étrangères»? Quelles sont ces consonnes? Se sont-elles gardées jusqu’à nos jours?

*Comment peut-on deviner l’origine germanique de certains mots en français moderne?

2. Quels sont les principaux changements syntagmatiques des consonnes?

*Quels sont les aboutissements morphologiques de la réduction des consonnes finales?

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IV. Le système vocalique du gallo-roman s’est-il enrichi ou appauvri par rapport à celui du latin classique?

Le système consonantique du gallo-roman s’est-il enrichi ou appauvri par rapport à celui du latin classique?

*Quels sont les changements phonétiques qui seraient attribués au substrat celtique?

*Quels sont les changements phonétiques qui seraient dus au superstrat germanique?

Quels sont les sons qui n’existent plus en français moderne?

Devoirs

1.Définissez: un changement paradigmatique / syntagmatique, l’accent mélodique, l’accent dynamique, une opposition phonologique, une position faible des consonnes (initiale, finale, intervocalique), une position faible des voyelles (non accentuée), une diphtongue, la diphtongaison spontanée / conditionnée (combinatoire), la réduction (partielle, complète), la sonorisation / l’assourdissement, un groupe vocalique / consonantique primaire / secondaire, un son accessoire (d’appui), la palatalisation (la mouillure), une affriquée, la métathèse, la prothèse, l’épenthèse, l’assimilation / la dissimilation.

2.Nommez les mutations phonétiques qui sont caractéristiques seulement au gallo-roman et celles qui représentent l’évolution des transformations débutées en latin vulgaire; celles qui se sont achevées en galloroman et celles qui vont encore évoluer.

3.Précisez les origines (latines, celtiques, germaniques) des changements survenus ou se déroulant à cette époque.

4.Expliquez la différence entre une diphtongue spontanée et une diphtongue conditionnée (voir II. 1.).

5.Décrivez le processus de la formation des diphtongues.

e [ >ee > ei > éi : o [ >oo > ou > óu :

Expliquez quelles sont les mutations phonétiques qui y ont eu lieu. (voir II. 1.).

6.Etudiez l’exemple suivant et dites quelle est cette transformation: parlàre > parler, parlàtis > parlez, parlàtu > parlé, parlàrunt > parlèrent (voir II. 1.).

7.Etudiez les mots suivants et nommez les processus phonétiques qui y ont eu lieu.

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Processus

 

Exemples

 

 

 

Theophilus > Izophilus

 

 

 

brattea > brattia

1

Réduction des voyelles non accentuées

A

lancea > lancia

 

 

 

balteus > baltius

 

 

 

linteum > lintium

2

Nasalisation

B

formica > furmica

 

 

 

musivum > museum

3

Assimilation

C

avus > aus

favilla > failla

 

 

 

pavor > paor

4

Fermeture des voyelles longues

D

scintilla > stincilla

5

Métathèse

E

pancarpus > parcarpus

 

Réduction complète des consonnes

 

digitus > dicitus

 

intervocalques

 

plebs > pleps

6

Réduction partielle des consonnes

F

bravium > brabium

 

intervocalques

 

debere > deveir

 

 

 

calida > calda

 

Réduction des groupes consonantiques

G

orbis > orbs

 

stabulum > stablum

 

 

 

tribula > tribla

7

Réduction partielle (assourdissement)

H

occasio > occansio

8

Sons accessoires

I

terebra > telebra

9

Palatalisation

J

auctoritas > autoritas

10

Dissimilation

K

frustum > frustrum

Dans quelles positions ont eu lieu ces transformations – fortes ou faibles? Précisez chaque fois ces positions (accentuée, non accentuée, initiale, finale, intervocalique, devant une consonne, etc.)

8. Dans chacun des mots ci-dessous il s’est produit deux ou trois mutations. Trouvez-les et expliquez-les:

figulus > figel lanius > laneo botruus > butro obstetrix > opsetris capitulum > capiclum caballum > cheval

9. Expliquez les transformations suivantes ripa > riba > riue [riwe] > rive [ riv] pacare > pagare > pajar [pag ar] > payer

10. Etudiez la mutaion de la consonne intervocalique t. Son évolution passe par plusieurs étapes:

la consonne sourde passe à la consonne sonore (au IVe s.) t >

d:vita > vida;

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