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Les formes élidées: l’homme, l’almaçor, mais aussi le empereres Carles.

Les formes contractées sont formées de l’article défini avec les prépositions a, de, en: li marquis al Cort Nes; dou cuer; el premier chef.

Les formes contractées des articles en ancien français

 

Singulier

Pluriel

a + le = al, au

a + les = as, aus, aux

de + le

= del, du, dou, du

de + les = des (au lieu de dels)

en + le

= enl, el, eu, ou, u

en + les = es (au lieu de els)

Les formes contractées avec en disparaissent dela languecourante aux XVe – XVIe ss. On en trouve les restes dans le type ès-lettres, ès-sciences.

L’article partitif en ancien français n’est pas encore en usage. Ses formes du, de la, des seront employées à partir du XIIIe s., mais avant la valeur de la partitivité est exprimée à l’aide de la préposition de (mangier de pain) ou bien de de et le (mangier del pain), ou bien par l’article zéro (mangier pain).

2. Les valeurs de l’article.

L’article défini garde longtemps sa valeur primitive de d é m o n s t r a t i f, la valeur a n a p h o r i q u e, la valeur p o s s e s s i v e, la valeur d é t e r m i n a t i v e.

L’article défini ne s’emploie pas devant les noms abstraits, les noms propres de personnes, les noms d’objets uniques, les noms d’un usage fréquent (les noms d’objets familiers) comme maison, cour, messe.

En ancien français l’article indéfini ne s’emploie pas aussi largement qu’en français moderne; il n’a que trois valeurs: n u m é r i q u e, i n d i v i d u a l i s a n te, d é t e r m i n a t i ve.

La flexion et l’article constituent, en ancien français, une double détermination du nom. C’est à partir du XIIIe s. que l’article accompagne presque régulièrement le nom. Et ce n’est qu’à partir de ce temps-là que la nouvelle catégorie grammaticale du nom, celle de la détermination / indétermination s’est formée.

III. L’adjectif.

La forme de l’adjectif exprime les catégories grammaticales du genre, du nombre, du cas et des degrés de comparaison.

Quant à la catégorie du genre tous les adjectifs se divisent en deux grands groupes:

141

A. Les adjectifs qui ont deux genres: bon / bone, cler / clere, etc.

 

 

Masculin

 

Féminin

 

Sing.

 

Plur.

Sing.

 

Plur.

Cas sujet

bons

 

bon

bone

 

bones

Cas régime

bon

 

bons

bone

 

bones

B. Les adjectifs qui n’ont qu’une forme pour les deux genres: grant, tendre, etc.

 

 

Masculin

 

Féminin

 

Sing.

 

Plur.

Sing.

 

Plur.

Cas sujet

granz*

 

grant

grant

 

granz

Cas régime

grant

 

granz

grant

 

granz

* z = t + s

L’ancienne forme du féminin – grant, fort, subsiste dans quelques noms composés et noms propres formés en ancien français: grand-route, grand-mère, Rochefort.

Les survivances de l’ancienne formation des adverbes à partir des adjectifs verbaux invariables en ancien français subsistent en français moderne – constamment, prudemment.

Les radicaux de certains adjectifs subissent des alternances dues aux changements phonétiques:

– à la réduction des groupes consonantiques:

 

Sing.

Plur.

Sing.

Plur.

Cas sujet

se(c )s = ses

sec

vi(f )s = vis

vif

Cas régime

sec

se(c )s = ses

vif

vi(f )s = vis

– à la vocalisation de l devant consonne:

 

Sing.

Plur.

Cas sujet

beaus

bel

Cas régime

bel

beaus

L’opposition différencielle de radicaux caractérise également la valeur grammaticale du genre:

Masculin

Féminin

blancu > blanc

blanca > blanche

longu > long (> lonc)

longa > longe

vivu > vif

viva > vive

142

Les degrés de comparaison des adjectifs

Le comparatif et le superlatif se forment à l’aide des moyens analytiques – les adverbes plus, moins, aussi. L’emploi de l’article défini au superlatif ne s’étant pas encore généralisé, les formes des deux degrés peuvent coïncider.

Il subsiste quelques formes synthétiques du comparatif latin comportant le suffixe -our: bellezour < bellatiore, forzour < fortiore, etc. Mais la langue les a éliminées peu à peu en faveur de la construction analytique, exepté quelques rares formes supplétives: meillor > meilleur, meindre > moindre.

IV. Les pronoms.

Tous les pronoms français sont d’origine latine. Etant donné leur fréquence exceptionnelle dans le discours ils se sont conservés dans leurs formes les plus archaïques.

Les caractéristiques propres à tous les pronoms sont les suivantes:

tous les pronoms sont déclinables, il y en a même ceux qui possèdent trois cas;

plusieurs pronoms ont gardé le genre neutre;

la plupart des pronoms ont deux séries de formes: toniques et

atones.

1.Pronoms personnels.

 

 

Ton.

At.

Ton.

At.

Ton.

At.

Ton.

At.

Sing.

Cas sujet

je

je

tu

tu

il

il

ele

ele

 

Cas datif

---

---

---

---

lui

li

li

li

 

Cas oblique

mei

me

tei

te

lui

le

li

la

Plur.

Cas sujet

nos

nos

vos

vos

il

il

eles

eles

 

Cas datif

---

---

---

---

leur

lor

leur

lor

 

Cas oblique

nos

nos

vos

vos

eus

les

eles

les

Les pronoms personnels proclitiques sont sujets à la soudure avec les pronoms toniques, les conjonctions, la particule négative: jel < jo le, sel < si, se le, nel < ne le, etc.

Etant donné que la flexion verbale s’affaiblit progressivement, les pronoms personnels s’emploient de plus en plus fréquemment pour remplacer la flexion et remplir la fonction syntaxique.

143

2. Pronoms possessifs.

Masculin

 

 

Ton.

At.

Ton.

At.

Ton.

At.

Sing.

Cas sujet

miens

mes

tuens¹

tes

suens

ses

 

Cas oblique

mien

mon

tuen

ton

suen

son

Plur.

Cas sujet

mien

mi

tuen

ti

suen

si

 

Cas oblique

miens

mes

tuens

tes

suens

ses

 

 

 

Féminin

 

 

 

 

 

 

Ton.

At.

Ton.

At.

Ton.

At.

Sing.

Cas sujet

meie ²

ma

toue

ta

soue

sa

 

Cas oblique

- -

- -

- -

- -

- -

- -

Plur.

Cas sujet

meies

mes

toues

tes

soues

ses

 

Cas oblique

- -

- -

- -

- -

- -

- -

¹ A la fin du XIIe s. les formes tuen(s) et suen(s) sont refaites par analogie avec mien(s): tuen(s) > tien(s), suen(s) > sien(s).

² A la fin du XIIIs. la forme du féminin meie se conforme au même modèle: meie > mien(s).

 

 

Masculin

 

 

 

 

Féminin

 

 

 

Ton.

 

At.

Ton.

At.

Ton.

At.

Ton.

At.

Sing.

Cas sujet

nostre

 

---

vostre

---

nostre

---

vostre

---

 

Cas oblique

nostre

 

---

vostre

---

- -

---

- -

---

Plur.

Cas sujet

nostre

 

---

vostre

---

nostres

noz

vostres

voz

 

Cas oblique

nostres

 

noz

vostres

voz

- -

- -

- -

- -

Pour marquer la troisième personne du pluriel on emploie une forme invariable leur.

L’opposition fonctionnelle entre les formes toniques et atones n’est pas encore aussi nette en ancien français qu’elle l’est en français moderne. Cependant les formes atones se sont déjà spécialisées en emploi adjectival et se trouvent toujours en préposition au substantif, qui se passe, en ces circonstances, d’article.

Les formes toniques, par contre, accomplissent les deux fonctions, adjectivale et pronominale. A la différence des formes atones, les formes toniques s’emploient adjectivement avec un nom pourvu d’un article ou d’un autre pronom: li toens parentez; par ceste meie barbe.

3. Pronoms démonstratifs.

En ancien français il existe trois groupes de démonstratifs: cil, cele – тот, та;

cist, ceste – этот, эта.

144

ce – это.

Une série des démonstratifs toniques est composée de formes avec l’i- initial: icil, icist.

 

 

Masc.

Fém.

Masc.

Fém.

Sing.

Cas sujet

cil

cele

cist

ceste

 

Cas datif

celui

celi

cestui

cesti

 

Cas oblique

cel

cele

cest

ceste

Plur.

Cas sujet

cil

celes

cist

cestes

 

Cas datif

---

---

---

---

 

Cas oblique

ceus

celes

cez

cez

Le démonstratif ce neutre est invariable.

Les formes cil et cist, depuis la fin du XIIe s. sont renforcées par une marque adverbiale ci / la.

Les deux formes fonctionnent à la fois comme pronom et comme adjectif: ceste foiz voisine avec cele foiz. Cependant, la forme cist est beaucoup plus fréquente dans la fonction adjectivale, tandis que pour cil les deux fonctions sont également familières.

V. Le verbe.

Le verbe conserve mieux que le nom son caractère synthétique.

1. Les formes non personnelles du verbe.

Les formes non personnelles du verbe en ancien français sont présentées par la forme adjectivale (p a r t i c i p e), nominale (i n f i n i t i f) et adverbiale (g é r o n d i f).

L’infinitif

Les infinitifs en ancien français se répartissent en trois groupes tout comme en français moderne:

I er groupe – les verbes en -er, -ier: porter, mangier, etc.; II ième groupe – les verbes en -ir: finir, etc.;

III ième groupe – les verbes en -eir (> oir), -re: deveir, rendre, venir, etc.

La forme de l’infinitif passé est analytique: aveir dit.

Le participe présent

En ancien français le participe présent est une forme variable du verbe, à la différence du français moderne où il reste toujours invariable. Cette forme non personnelle a les mêmes catégories (le nombre et le cas) et les mêmes fonctions que les adjectifs du deuxième groupe (invariables en genre), par ex.:

145

Amant

 

 

Masculin

 

Féminin

 

Sing.

 

Plur.

Sing.

 

Plur.

Cas sujet

amanz

 

amant

amant

 

amanz

Cas régime

amant

 

amanz

amant

 

amanz

En tant que forme verbale, il se construit avec le verbe estre et traduit la durée: cette périphrase marque une action simultanée à une autre et qui dure (cf. en anglais Continuous).

Le participe passé

En ancien français le participe passé se décline comme les adjectifs du premier type (à deux genres), par ex.:

Ame

 

 

Masculin

 

Sing.

 

Plur.

Cas sujet

amez

 

ame

Cas régime

ame

 

amez

Se combinant avec le verbe estre, le participe passé fait partie des formes analytiques de la voix passive, et avec les verbes aveir et estre il forme les temps composés.

Le gérondif

Ala différence du participe passé qui possède la même désinence, le gérondif est une forme verbale invariable.

Il se combine avec le verbe aler, et la construction ainsi faite traduit la durée et la progression de l’action.

2. Les formes personnelles du verbe.

Le verbe possède, en ancien français, des formes s i m p l e s (synthétiques) qui sont étymologiques (latines) et des formes c o m p o s é e s (analytiques) romanes qui expriment les catégories grammaticales de la personne, du nombre, du temps, du mode, de la voix et de l’aspect.

Les catégories du nombre et de la personne sont exprimées par un système de flexions et en partie par des pronoms sujets.

146

Les formes synthétiques du verbe

L e p r é s e n t d e l’i n d i c a t i f

Les formes du présent sont régulières, provenant des formes latines. L’origine de la flexion -ons reste obscure.

1 er groupe

2 e groupe

 

3 e groupe

 

chant -

fini - s

vei -

vent -

dorm -

chant - e - s

fini - s

vei - s

ven - z (t+s)

dor(m ) - s

chant - e - t

finis - t

vei - t

ven - t

dor (m ) - t

chant - ons

finiss - ons

ve - ons

vend - ons

dorm - ons

chant - ez

finiss - ez

ve - ez

vend - ez

dorm - ez

chant - ent

finiss - ent

vei - ent

vend - ent

dorm - ent

 

 

L’ i m p a r f a i t d e

l’i n d i c a t i f

 

Amer

 

Finir

 

Deveir

am - o(u)e

 

finiss - eie

 

dev - eie

am - o(u)es

 

finiss - eies

 

dev - eies

am - o(u)t

 

finiss - eit

 

dev - eit

am

- ions

 

finiss - ions

 

dev - ions

am

- iez

 

finiss - iez

 

dev - iez

am - o(u)ent

 

finiss - eient

 

dev - eient

Depuis le XIIe s. les verbes du 1 er groupe remplacent les désinences o(u)e, o(u)es, o(u)et par en -eie, -eies, -eit par analogie avec les verbes du 2 ème et du 3 ème groupes. Ainsi, la conjugaison à l’imparfait devient-elle plus régulière, unifiée et simple.

L e p a s s é s i m p l e

Ce temps en ancien français présente un système de formes très complexe qui toutefois peuvent être réparties en deux groupes: le premier est constitué de verbes dont la flexion est toujours accentuée (les verbes sans alternance); le deuxième est constitué de verbes portant l’accent tantôt sur la flexion, tantôt sur le radical, donc sujets à l’alternance.

Les verbes sans alternance des radicaux

Chanter

Dormir

Valeir

chant - ài

dorm - ì

val - ùi

chant - às

dorm - ìs

val - ùs

chant - à(t)

dorm - ì(t)

val - ù(t)

chant - àmes

dorm - ìmes

val - ùmes

chant - àstes

dorm - ìstes

val - ùstes

chant - èrent

dorm - ìrent

val - ùrent

147

Les verbes à l’alternance des radicaux

Veeir

Venir

Metre

vì -

vìn -

mìs

ve - ìs

ven - ìs

mes - ìs

vì - t

vìn - t

mìs - t

ve - ìmes

ven - ìmes

mes - ìmes

ve - ìstes

ven - ìstes

mes - ìstes

vì - rent

vìn - (d)rent

mìs - (t)rent

L e f u t u r e t l e f u t u r d a n s l e p a s s é (L e c o n d i t i o n n e l p r é s e n t)

La formation de ces deux temps est régulière, remontant aux costructions périphrastiques du latin vulgaire avec le verbe habere: cantare + ha(b)eo > cantaraio > chanterai. La forme du futur dans le passé (Conditionnel présent): infinitif + flexion de l’imparfait.

L e s u b j o n t i f p r é s e n t e t i m p a r f a i t

Le présent du subjontif remonte à praesens conjunctivi et l’imparfait du subjonctif – à Plusquamperfectum conjunctivi.

 

 

Présent

 

Imparfait

 

 

du subjonctif

 

du subjonctif

 

Chanter

Dormir

Deveir

Chanter

chànt

-

dòrm - e

dèiv - e

chant - àsse

chàn

- z (z=t+s)

dòrm - es

dèiv - es

chant - àsses

chànt

-

dòrm - et

dèiv - et

chant - àst

chant - òns

dorm - òns

dev - òns

chant - issòns

chant - èz

dorm - èz

dev - èz

chant - issièz

chànt - ent

dòrm - ent

dèiv - ent

chant - àssent

Les radicaux de verbes au présent du subjonctif sont sujets à l’alternance. Ce n’est pas le cas de l’imparfait du subjonctif, vu que toutes ses formes portent l’accent sur la flexion.

Les formes analytiques du verbe

La forme analytique du verbe en ancien français est composée de la forme non personnelle du verbe qui exprime l’action et des formes personnelles du verbe auxiliaire qui caractérisent grammaticalement l’action. A l’aide des auxiliaires aveir et estre sont formés le passé composé, le passé antérieur, le plus-que-parfait, le futur antérieur de l’indicatif, le passé et le plus-que-parfait du subjonctif et le passé conditionnel.

148

En ancien français les formes composées sont en voie de grammaticalisation, parce que les éléments de ces formes sont placés encore librement dans la phrase. En plus, l’ancien français connaît maints flottements dans le choix des verbes auxiliaires: très souvent aveir est concurrencé par estre.

L’ancien français connaît quatre constructions analytiques verbales.

A. Auxiliaire+Participe Passé: aveir ou estre + P. P.

Les verbes auxiliaires traduisent l’idée de l’état et non de l’action. Le participe passé exprime l’achèvement de l’action.

B. Auxiliaire + Participe Présent.

Le verbe auxiliaire estre et le participe présent traduisent l’idée de l’état. La construction marque l’action qui est en train de s’accomplir.

C. Auxiliaire + Infinitif.

Avec l’infinitif s’emploient:

les verbes aveir et estre; la construction traduit l’idée de l’obligation ou du futur;

les verbes modaux deveir, pooir, voleir; la construction traduit l’idée de l’obligation;

les verbes factitifs faire, laisser; la signification essentielle de cette construction est d’exprimer la valeur de la voix factitive.

D. Auxiliaire + Gérondif.

Dans cette construction est employé le verbe aler comme auxiliaire; la valeur essentielle de cette périphrase est d’exprimer l’action avec une certaine intensité. Cette tournure est très fréquente en ancien français.

3. Les temps et les modes. La voix.

Le verbe a quatre modes (indicatif, subjonctif, impératif et conditionnel) dont chacun comporte plusieurs formes temporelles, excepté l’impératif. Il est à noter que le conditionnel est un apport roman.

L’indicatif possèdehuit temps dont quatresont des formes simples (présent, imparfait, passé simple, futur simple) et les autres – des formes composées (passé composé, plus-que-parfait, passé antérieur, futur antérieur). Le subjonctif a deux formes simples (présent, imparfait) et deux formes composées (passé, plus-que-parfait). Le conditionnel n’a que deux formes: celle du présent (forme synthétique) et celle du passé (forme analytique).

La voix comprend quatre séries: l’actif, le passif, le réfléchi et le factitif.

149

La catégorie de l’aspect ne présente pas d’oppositions nettes en ancien français. La plupart des savants estiment que cette catégorie est exprimée par des formes temporelles composées et des tours périphrastiques.

En ancien français les rapports temporels sont peu différenciés; ce n’est qu’en français moyen que les valeurs des formes temporelles se préciseront. Le système des temps absolus et des temps relatifs ne s’est pas encore constitué, la concordance des temps n’est pas observée.

Au XIIIe s. les valeurs des temps subissent des changements ce qui rapproche leur usage du français moderne.

Le présent de l’indicatif

En ancien français le présent exprime l’action soit au plan du présent, soit au plan du futur et même au plan du passé. Une large valeur sémantique permet au présent de l’indicatif d’être employé à côté du passé simple et du passé composé dans la proposition pour exprimer une action au passé: «le présent historique», lui, est courant dès les chansons de geste les plus anciennes, il y alterne avec le passé simple. En français moderne cet emploi correspond au présent historique empreigné de nuances stylistiques.

Le passé simple et le passé composé de l’indicatif

Comme temps du passé, le présent, l’imparfait et le passé simple de l’indicatif côtoient dans les textes narratifs et descriptifs rédigées en ancien français. En ancien français, le passé simple (ou parfait) est le plus utilisé dans le récit d’événements passés, l’imparfait étant alors assez rare. Ainsi, le passé simple est-il le temps regulier des descriptions, là où le français classique et moderne emploira l’imparfait. Cette possibilité d’alternance dans la même phrase persiste jusqu’au XVIIe s.

Dans les textes narratifs et descriptifs, à l’écrit, le passé simple domine donc de beaucoup le français moderne.

Les valeurs du passé simple et du passé composé alternent. Mais une tendance nette se dessine tout de même à la fin de la période étudiée: le premier exprime une action au passé et qui ne se rapporte pas au présent, le dernier exprime aussi une action passée mais dont les résultats se rapportent au présent. Toutefois, le passé simple est tout à fait courant dans le dialogue, en discours direct jusqu’au XVII e s. Aussi le passé simple s’emploie-t-il dans les textes écrits plus souvent, tandis que le passé composé se rattache à l’oral.

Dans les subordonnées temporelles dès l’ancien français jusqu’au XVIIe s. on trouve couramment le passé simple ou le passé antérieur, après comme en particulier.

150