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voyelles latines (respectivement 7 – en italien, 7 – en espagnol, 7 – en roumain).

Le vocalisme français connaît deux types de voyelles que l’on ne trouve pas dans les autres langues romanes:

les voyelles antérieures labialisées ü – ö – /. Ces voyelles possèdent deux traits pertinents – l’antériorité et la labialisation.

les voyelles nasales: ë, ã, õ, õ dont la pertinence fonctionnelle est très importante.

Quant au consonantisme français, son évolution a connu une transformation phonétique très importante: il s’agit de la palatalisation des consonnes devant les voyelles antérieures e, i, a. Cette mutation a abouti,

àl’époque de l’ancien français, à la formation des consonnes affriquées ts, ts, dz, dz: caelu lat. [kelu]> ciel [tsiel] AF. La palatalisation avait eu lieu dans toutes les langues romanes. Le français a éliminé les consonnes affriquées vers les XIe – XIIe ss., après les avoir transformées en occlusives [t, d] et constrictives [s, z], tandis que les autres langues romanes en ont conservé jusqu’à nos jours.

Le français se distingue des autres langues romanes par ses moyens prosodiques, et notamment, par son accent. L’accent est dynamique dans toutes les langues romanes (à la différence de l’accent mélodique latin), mais en français il est toujours oxyton, c.-à-d., il frappe la dernière syllabe du mot, et dans la chaîne parlée – la dernière syllabe du groupe rythmique. Ainsi l’accent en français joue-t-il un rôle unificateur à un niveau prosodique plus élevé (groupe rythmique) que dans les autres langues romanes (mot).

II.Les particularités morphologique de la langue française.

Le substantif

Dans la plupart des langues romanes les catégories grammaticales du genre et du nombre sont exprimées par et dans les mots eux-mêmes. Cette voie de l’expression des catégories grammaticales est appelée synthétique, par ex.:

la catégorie du genre: hijo «fils» – hija «fille» esp.; bambino bambina it.;

la catégorie du nombre: amigo amigos esp.; amico amici it. Ces catégories peuvent être doublées par l’article.

En français, surtout dans la langue parlée, la forme du mot n’expri-

me que rarement les catégories du nombre et du genre. Le plus souvent la langue recourt à l’article ou un autre déterminatif pour les désigner. Les valeurs gra©mmaticales les plus importantes du substantif – celle du nombre et celle du genre – se trouvent transférées du mot sur l’article.

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Ainsi, la valeur lexicale du substantif et sa valeur grammaticale ne s’ex- priment-elles pas par et dans un seul mot. Cette voie de l’expression des catégories grammaticales est appelée analylique, par ex.: un ami / une amie; un ami / des amis. Le français fait preuve d’un très haut degré d’analytisme parce que seuls les déterminatifs sont aptes à rendre les valeurs grammaticales du mot français.

L’analytisme du français est renforcé par l’article partitif, absent dans toutes les langues romanes, et qui reste un procédé grammatical très usité.

Le pronom

Le français a créé deux séries de pronoms personnels: tonique (indépendants) et atones (conjoints). En plus, l’emploi des pronoms atones (conjoints) est obligatoire à la différence des autres langues romanes dans lesquelles le verbe possède des flexions pour marquer la personne et le nombre. C’est pourquoi dans les autres langues romanes le verbe peut se

passer de pronoms, par ex.:

cantas

canta

Espagnol

canto

 

[kanto]

[kantas]

[kanta]

Français

je chante

tu chantes

il chante

 

[ċt]

[ċt]

[ċt]

En espagnol la personne est marquée par la flexion – en graphie aussi bien qu’en prononciation: la 1-ière pers. -o [o], la 2-ième pers. -as [as], la 3-ième pers. -a [a].

En français, le verbe prononcé a toujours la même forme invariable pour les trois personnes: [ƒãt]. L’invariabilité des formes verbales implique l’emploi obligatoire des pronoms personnels atones (conjoints) pour distinguer la personne.

L’opposition sémantique «proche – éloigné» est exprimée en français par un procédé analytique – à l’aide des particules -ci et - (celuici, celui-là), tandis que les autres langues romanes représentent cette opposition par les formes spéciales des démonstratifs.

Le verbe

Dans toutes les langues romanes cette partie du discours a gardé le maximum de formes flectives ayant créé beaucoup de formes analytiques. Sous cet angle il est assez difficile d’évaluer l’analytisme du français, surtout si l’on prend pour le point de départ la quantité des formes temporelles composées. Tenant compte que les formes temporelles composées n’existaient pas en latin, leur nombre dans une langue romane peut témoigner du degré d’analytisme de cette langue. D’après ce critère (la quantité de formes temporelles analytiques = composées), les langues romanes se rangent comme suit: le rhéto-roman (14 formes composées), le sarde (12 formes composées), le catalan (11 formes composées), l’es-

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pagnol (9 formes composées), le français et le portugais (8 formes composées), le provençal et l’italien (7 formes composées), le roumain (5 formes composées). Quant au nombre de formes le français n’occupe que la sixième place, mais si l’on considère l’aspect qualitatif de l’analytisme verbal, ici le français se distingue des autres langues romanes par l’absence d’un système net et précis de flexions qui marquent la personne et le nombre du verbe. Une telle «carence» fait obligatoire l’emploi des pronoms personnels conjoints.

Les faits mentionnés ci-dessus permettent de classer le français parmi les langues analytiques.

III. Les particularités syntaxiques de la langue française.

L’absencede marques morphologiques nettes dans le système du substantif et du verbe français qui expriment les rapports entre les mots dans la proposition explique un rôle spécifique que joue l’ordre des mots en français. C’est lui qui est chargé d’assumer la fonction syntaxique, faute de procédés morphologiques, c’est pourquoi l’ordre des mots en français est fixe et direct. La grammaticalisation de l’ordre des mots a pris une plus grande ampleur en français que dans les autres langues romanes, ce qui confirme une fois de plus que la français est une langue «très» analytique.

IV. Les particulatrités du vocabulaire français.

Le fonds lexical du français moderne se compose de trois parties:

la couche latine;

la couche celtique appelée substrat celtique;

la couche germanique appelée superstrat germanique.

Les deux dernières parties du vocabulaire français sont assez importantes si on compare le français avec les autres langues romanes.

La couche latine du vocabulaire français remonteau latin vulgaire parlé en Gaule avec toutes les caractéristiques propres à la langue parlée orale.

A l’époque du moyen français la langue s’est enrichie de beaucoup de mots latins grâce à quoi il s’est créé des séries de doublets étymologiques. Ces mots latins ont changé considérablement l’aspect phonétique du mot français ayant apporté des combinaisons de sons qui ne sont pas propres au phonétisme français.

Questions ( * – questions demandant des réflexions)

I. Quelles sont les particularités phonétiques du français par rapport aux autres langues romanes?

* Par quels faits d’ordre extérieur explique-t-on les particularités

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phonétiques du français?

* Qu’est-ce qui rapproche l’accentuation française à celle des autres langues romanes? Qu’est-ce qui l’en diffère?

II. Quels sont les traits analytiques du substantif français?

Y a-t-il des formes synthétiques dans la classede substantif en français? * Pourquoi l’emploi des pronoms conjoints est-il obligatoire en fran-

çais et «facultatif» dans les autres langues romanes?

III. Par quoi la syntaxe du français diffère-t-elle de celle des autres langues romanes?

IV. Par quoi le vocabulaire du français diffère-t-il de celui des autres langues romanes?

*Le français est-ce une langue purement et uniquement analytique?

*Pourquoi le français s’est-il le plus éloigné du latin parmi les autres langues romanes?

*Pourquoi faut-il étudier l’histoire de la langue française?

Devoirs

1.Définissez: le synthétisme, l’analytisme, une langue synthétique / unelangueanalytique, l’accent mélodique, l’accent dynamique, l’accent oxyton, l’ordre direct des mots, le latin populaire (vulgaire), la couche celtique (le substrat), la couche germanique(le superstrat), un doublet étymologique.

2.Récupérez les caractéristiques analytiques et synthétiques dans la langue française (substantif, adjectif, pronom, verbe).

Traits analytiques

Traits synthétiques

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Module II. LA PRÉHISTOIRE DE LA LANGUE FRANÇAISE: LE LATIN VULGAIRE

(IIIe – Ve ss. de notre ère)

Les objectifs d’étude

Etudier l’histoire externe de l’évolution du latin vulgaire Apprendre les particularités linguistiques du latin vulgaire

L’apprenant doit savoir

Les limites temporelles de l’époque étudiée Les termes employés dans le Module

Les principaux événements historiques de l’époque étudiée (l’histoire externe)

Les principaux changements phonétiques, grammaticaux survenus en latin vulgaire (l’histoire interne)

Les changements dans le vocabulaire du latin vulgaire (l’histoire interne)

L’apprenant doit savoir faire

Analyser les principales tendances phonétiques, morphologiques, syntaxiques, lexicales de l’époque

Etablir les relations structurales entre les changements linguistiques tenant compte que la langue est un système

Etablir les origines (latines, celtiques, germaniques) des changements survenus ou se déroulant à cette époque

Déterminer les causes des évolutions linguistiques se produisant en latin vulgaire

Mettre en rapport les faits historiques (externes) et les faits linguistiques (internes)

Les travaux dirigés

Le latun vulgaire: l’histoire externe (IIIe – Ve ss. de notre ère)

L’objectif d’étude

Etudier les conditions historiques dans lesquelles le latin vulgaire évoluait

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L’apprenant doit savoir donner la définition des termes suivants: le latin classique, le latin vulgaire, le bas latin, la romanisation, le bilinguisme, l’unilinguisme, une inscription épigraphique

L’apprenant doit savoir

La définition des termes du cours

Les principaux événements historiques de l’époque (l’histoire externe)

La chronologie de l’évolution de la langue latine

Les particularités de chaque étape de l’évolution du latin Les étapes et les méthodes de la romanisation de la Gaule Les particularités de la romanisation de la Gaule

Les causes de la crise vécuepar l’Empireromain aux IIe –Ve ss. de n.ère Les sources de nos connaissances sur le latin vulgaire en Gaule

L’apprenant doit savoir faire

Différencier les étapes et les méthodes de la romanisation de la Gaule Exposer les particularités de la romanisation de la Gaule Expliquer les causes de l’abandon des idiomes celtiques par les

Gaulois au profit du latin

Analyser les causes de la crise de l’Empire romain

Expliquer la différence stylistique et chronologique entre le latin classique et le latin vulgaire

Présenter et comparer les sources de nos connaissances sur le latin vulgaire

Le plan

I. La chronologie de l’évolution de la langue latine.

II. La romanisation de la Gaule.

1.Les étapes de la romanisation de la Gaule.

2.Les méthodes de la romanisation de la Gaule.

3.Les particularités de la romanisation de la Gaule. III. La crise de l’Empire romain (IIe – Ve ss. de n. ère).

IV. Les sources de nos connaissances sur le latin vulgaire.

I.La chronologie de l’évolution de la langue latine.

Avant de devenir «vulgaire» la langue latine a connu une longue évolution où l’on distingue trois périodes:

IIIe s. av. n. ère – fin du IIe s. av. n. ère – la période archaïque (le latin archaïque);

Ie s. av. n. ère – IIe s. de n. ère – la période classique (le latin classique);

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IIIe s. – Ve s. de n. ère – la période du latin dit vulgaire.

La période archaïque

Elle nous a laissé très peu de monuments écrits.

Après la conquête de la Grèce (146 avant notre ère) sa culture devient exemple et modèle à suivre à la culture et littérature romaines. Le latin archaïque emprunte beaucoup de mots au grec qui est une langue beaucoup plus perfectionnée et soignée que le latin archaïque.

La période classique

Pendant ces trois siècles la civilisation latines’épanouit, c’est l’essor dela culture, de la littérature et des arts latins; la langue latine vit son «âge d’or».

Le latin ne change presque pas, ses normes élaborées pendant les siècles précédents, établies et fixées dans les oeuvres des meilleurs poètes, prosateurs, philosophes de l’époque restent figées. La littérature est très riche, il n’y a qu’à citer les noms de Cicéron, Virgile, Lucrèce, Tacite et d’autres. Les écrivains, les poètes, les philosophes, les grammairiens romains soucieux de sauvegarder la perfection de la langue classique, veillent à la pureté de la langue latine et condamnent les «fautes» du latin vulgaire.

La langue latine classique est basée sur les normes solides et immuables, ses formes grammaticales sont toujours correctes, la syntaxe abonde en propositions complexes, son lexique est parfait.

Mais à côté du latin officiel appelé sermo eruditus, perpolitus, urbanus, il existe un autre latin parlé par les habitants de l’énorme Empire que l’on appelle sermo cotidianus, usualis, plebeius, vulgaris, proletarius, rusticus, militaris.

Ainsi, déjà à l’époque classique le latin connaît deux genres (styles):

littéraire, officielle, écrite par excellence = style élevé = latin classique dans le sens propre de ce terme;

parlée, non officielle, orale par excellence = style familier = latin vulgaire, populaire.

La différence entre les deux formes concerne avant tout le vocabulaire.

La période du latin vulgaire

Historiquement c’est l’époque qui commence avec le déclin de l’Empire romain et se termine avec la formation des Etats barbares où la population parlait les anciennes langues romanes.

L’affaiblissement et puis la chute de l’Etat romain changent considérablement la situation linguistique sur le territoire de l’Empire romain. L’accès aux écoles devient plus difficile, leur nombre décroît. L’art, la littérature et la science se dégradent.

Le latin vulgaire a rompu ses liens avec la tradition littéraire et grammaticale du latin classique. Les normes grammaticales et stylistiques ne sont plus observées.

Les termes par lesquels les linguistes désignent le latin de l’époque

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mettent en évidence différents aspects de la langue latine vulgaire. D’abord, c’est le latin tardif. Ce terme souligne l’aspect temporel de l’idiome latin succédant au latin classique. Puis le latin vulgaire (de vulgaris – «usité par tout le monde» < vulgus «foule»), latin rustique (= du village), latin quotidien (= de tous les jours). Le terme bas latin désigne le latin médiéval. Toutes ces dénominations mettent en valeur le caractère non officiel, essentiellement parlé et familier du latin vulgaire, utilisé dans la vie quotidienne non seulement par le menu peuple, mais également par les couches sociales aisées.

Ainsi, les termes «latin classique / latin vulgaire» ont-t-ils double sens, chronologique et stylistique.

II. La romanisation de la Gaule.

La romanisation c’est le processus de l’assimilation de la culture romaine par les peuples conquis sur les territoires annexés à Rome.

1. Les étapes de la romanisation de la Gaule.

Les conditions de la romanisation, ses méthodes, ses formes, variaient en fonction de plusieurs facteurs: éloignement de la province, la durée de la romanisation, etc.

La romanisation de la Gaule tout comme celle de chaque province romaine a passé par trois étapes:

A. L’adoptation du latin par la population autochtone(celtique = gauloise) et son assimilation essentiellement par la voie de l’enseignement. Le latin reste une langue étrangère pour les autochtones (les Celtes = les Gaulois).

B.La coexistence des deux langues: latin et celtique (gaulois). La situation du bilinguisme se crée: les aborigènes (les Celtes = les Gaulois) parlent aussi bien le latin que leur langues maternelles.

C.La disparition des langues locales: elles sont éliminées de l’usage, les aborigènes ne parlent que le latin, oubliant leurs idiomes maternels. Le latin (vulgaire) devient langue maternelle.

Au Ve s. l’unilinguisme latin est atteint, et les langues celtiques ont disparu.

2. Les méthodes de la romanisation de la Gaule.

Les Romains implantent partout en Gaule leur langue et romanisent les peuples conquis. Ils n’imposent pas vraiment le latin aux vaincus; ils ignorent simplement les langues «barbares» et s’organisent pour que le latin devienne indispensable aux peuples conquis.

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A. Le latin: langue de la promotion sociale.

Les Gaulois qui aspirent à la citoyenneté romaine doivent adopter les habitudes, le genre de vie, la religion et la langue de Rome. Ce sont là les conditions pour bénéficier de tous les avantages de la citoyenneté romaine, indispensable à celui qui veut gravir les échelons de la hiérarchie sociale.

B. La langue de l’enseignement.

Les Romains créent partout nombre d’écoles où les maîtres romains enseignent aux enfants des auborigènes le latin. La Gaule se distingue des autres territoires romains: dans aucune autre province romaine il n’y a autant d’écoles qu’en Gaule. Ainsi, les enfants venus à l’école entendent un latin pur et l’imitent. Bien plus, les maîtres originaires d’Italie corrigent leur fautes et celles de leurs parents.

Plusieurs villes deviennent de grands centres de la culture romaine (Lyon, Arles, Toulouse, Bordeaux, etc.)

C. La langue de la puissance financière.

La monnaie romaine s’impose dans tout l’Empire; les compagnies financières gèrent l’administration romaine, en employant uniquement lelatin.

D. La langue de l’armée.

L’armée constitue un puissant moyen de romanisation. Lors du service militaire les soldats d’origines ethniques différentes recrutés dans diverses provinces romaines et dont les langues maternelles sont différentes, utilisent le latin pour se comprendre et se communiquer dans l’armée impériale.

E. Les colonies de peuplement.

En guise de récompense pour des services rendus, de nombreux Romains reçoivent gratuitement des terres dans les régions annexées par l’Empire romain. Les colonies de peuplement sont importantes parce qu’elles contribuent à étendre le latin jusque dans les campagnes.

F. Un réseau routier efficace.

Les Romains fondent un vaste réseau routier fait de chaussées dallées qui permettent d’atteindre rapidement les régions les plus éloignées de l’Empire. Ces routes servent au transport des troupes militaires, des marchandises et des messageries de la poste impériale. C’est le moyen très efficace de propager le latin surtout parmi les aborigènes qui viennent y travailler.

G. La religion chrétienne.

Le christianisme devient en 394 la religion d’Etat; la langue de la religion chrétienne est le latin, donc, indispensable aux fidèles pour pratiquer le culte et à ceux qui aspirent à se convertir au christianisme. Elle

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joue un rôle important dans la romanisation des peuples de l’Empire romain et dans le maintien de l’unité linguistiques des peuples romanisés.

3. Les particularités de la romanisation de la Gaule.

Le nom de la Gaule fut donné par les Romains au territoire correspondant à la France, à la Belgique (la Gaule Transalpine) et à l’Italie du Nord (la Gaule Cisalpine). L’Aquitaine fut peuplé par les Aquitains, très proches des Ibères.

La conquête de la Gaule Cisalpine commence au IIIe s. av. n. ère et s’achève en 191 av. n. ère par son annexion à Rome.

En 120 av. n. ère les Romains créent au sud de la Gaule Transalpine la Provincia romana (Narbonnaise) dont le centre est l’ancienne ville celtique de Narbon. Les Romains y construisent des routes, y fondent des villes. En 49 av. n. ère César accorde la citoyenneté aux habitants de la Narbonnaise ce qui favorise sa romanisation. La population de la Provincia assimile vite la langue et la culture romaine. La colonisation (et donc la romanisation) du Sud de la Gaule a un caractère paisible.

Par contre, le centre de la Gaule oppose une vive résistance à César. Les Gaulois littéralement exterminés et leur pays ravagé, les conquérants s’y installent définitivement vers 51 av. n. ère. Les Celtes sont assimilés à l’Empire romain et perdent leur indépendance culturelle, confrontés à l’expansion des Romains qui ont la supériorité politique et portent une culture beaucoup plus avancée, notamment en raison del’usage del’écriture, encore ignorée des Celtes. La défaite des Gaulois s’explique en plus par une absence de cohésion sociale et politique des peuples celtiques.

C’est le début de la civilisation gallo-romaine, qui dure environ six siècles. Le latin devient langue officielle sur le territoire gallo-romain.

L’intégration des Gaulois au monde romain s’effectue assez facilement, notamment par l’école (réalité absente chez les Gaulois), par l’assimilation de l’aristocratie gauloise aux nouveaux maîtres et parce que la religion ne constitue pas une barrière très importante entre les uns et les autres. Les langues celtiques, le gaulois y compris ne s’écrit pas, ce qui facilite leur disparition. D’ailleurs, l’absence de documentation est imputable aux druides, qui refusent l’écriture.

De rares renseignements sur la langue des Celtes nous ont parvenu grâce aux textes des auteurs latins et à un petit nombre d’inscriptions faites en celtique.

Ayant rattaché la Gaule Transalpine, Rome l’a colonisée et romanisée très vite étant donné que:

A. L’état romain de l’époque est très fort: Ier s. av. n. ère – Ier s. de n. ère il vit son âge d’or.

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