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Chômage

Phénomène majeur dans la plupart des pays industrialisés, le chômage est aujourd’hui une réalité quotidienne pour de très nombreuses personnes. Véritable défi pour la société, le chômage est cependant l’objet de débats chez les économistes dont le premier concerne la mesure d’un tel phénomène.

Deux définitions du chômage

Il existe deux grands indicateurs en matière de mesure du chômage. Le premier correspond à la définition du Bureau international du travail (BIT) et il est calculé une fois par an par l’INSEE dans l’enquête Emploi réalisé en mars. L’autre correspond aux demandes d’emploi en fin de mois (DEFM) calculées chaque mois par l’Agence nationale pour emploi (ANPE).

La définition du chômage du BIT comprend trois critères :

  • « être sans travail » ; ce critère est très restrictif pour le BIT car une personne qui exerce, même pour une période très courte (baby-sitting, par exemple), une activité est exclue du chômage au sens du BIT ;

  • « être disponible pour travailler » ;

  • et « rechercher effectivement un emploi » ; l’INSEE exige que les personnes se déclarant chômeurs précisent la nature de l’emploi recherché et les démarches effectivement réalisées dans le mois précédent.

La définition de l’ANPE comptabilise les demandes d’emploi en fin de mois, c’est-à-dire les « personnes sans emploi et disponibles pour en occuper un, qui ont fait la démarche de s’inscrire à l’ANPE ». On peut donc être chômeur au sens de l’ANPE et exercer une activité professionnelle très réduite (emploi très occasionnel ou à temps partiel), insuffisante pour interrompre les droits à indemnisation. Par ailleurs, depuis 1985, les chômeurs les plus âgés sont dispensés de recherche d’emploi sans perdre leurs droits à l’indemnisation.

Précisons enfin qu’il existe une troisième mesure du chômage, celle du recensement. Sont chômeurs ceux qui se déclarent chômeurs. Cette mesure est toutefois très épisodique car elle est réalisée une seule fois à chaque recensement, c’est-à-dire tous les sept ans.

Le halo autour du chômage

Les économistes de l’INSEE ont mis en évidence, depuis le début des années 80, l’existence d’une sorte de « halo » autour du noyau du chômage constitué par les chômeurs au sens du BIT.

Ce « halo » se composerait des catégories suivantes :

  • ceux qui recherche un emploi sans être disponibles ;

  • ceux qui sont disponibles sans effectuer de démarches réelles ;

  • les « inactifs ne cherchant plus ou pas encore ».

De façon plus générale, les frontières entre les catégories chômeurs – inactifs - actifs sont de plus en plus floues. Des situations intermédiaires sont apparues : entre le chômage et l’inactivité (exemple des pré-retraite, classés dans les inactifs), entre le chômage et l’activité (stages, apprentissage, formations en alternance, classés dans les actifs). Le chômage devient aussi plus difficile à mesurer car une partie de la population active évolue rapidement entre des situations différentes (intérim, chômage, puis stage, par exemple).

Les passages d’une catégorie d’emplois à une autre se multiplient avec le développement des nouvelles formes d’emplois. Ces formes particulières d’emplois (FPE), correspondant au travail atypique, regroupent toutes les formes d’emplois qui ne correspondent pas à un emploi normal, c’est-à-dire un emploi durable et à temps plein. Les FPE sont ainsi le temps partiel, l’apprentissage, les stages, l’intérim et les contrat à durée déterminée. L’emploi précaire correspond aux trois dernières FPE.

Les marché du travail

Le marché du travail a un double sens. Au sens courant ; il désigne la situation de l’emploi dans une économie et, plus précisément, l’état des emplois disponibles (nature, qualifications exigées, quantité). On dira ainsi que les demandeurs d’emplois, c’est-à-dire les chômeurs, ont des difficultés pour s’insérer sur le marché du travail car les offres d’emplois des entreprises sont insuffisantes.

Le marché du travail est aussi un concept économique. C’est un marché mettant en relation ceux qui offrent leur travail (les salariés) et ceux qui demandent ce service qu’est le travail (facteur de production pour les entreprises).

Sur le marché du travail, la confrontation de l’offre et la demande conduit à déterminer deux grandeurs : le salaire et le niveau d’emploi. La théorie neo-classique utilise ce mécanisme de marché pour démontrer que le chômage ne peut être durable. Il suffit en effet de diminuer les salaires pour que la demande de travail des entreprise s’accroisse et fasse disparaître le chômage. Les économistes keynésiens ont cependant contesté ce mécanisme car une baisse des salaires réduit le pouvoir d’achat et donc la demande qui s’adresse aux entreprises de telle sorte que celle-ci ne sont nullement incitées à embaucher, pour accroître leur production. Le chômage résulte au contraire d’une insuffisance de la demande effective.

Lorsque la demande de travail est inférieure à l’offre de travail émanant des salariés, le marché de travail est en situation de sous-emploi. Le sous-emploi correspond donc à l’existence d’un chômage.

Chômage et politique d’emploi

Les différents types de chômage

On distingue les formes de chômage suivantes :

  • chômage de longue durée : il s’agit des demandes d’emploi en fin de mois enregistrées depuis plus de douze mois consécutifs ;

  • chômage conjoncturel : chômage résultant d’un ralentissement de l’activité économique ;

  • chômage structurel : chômage lié aux déséquilibres structurels de l’économie (déséquilibres régionaux, inadaptation des qualifications, déclin d’activités traditionnelles, etc.) ;

  • chômage technique : inactivité forcée dans l’entreprise en raison de circonstances particulières et indépendantes de l’entreprise (panne de machines, défaut d’approvisionnement en pièces, etc.) ;

  • chômage partiel : inactivité forcée des salariés décidés par le chef d’entreprise pour réduire la production lorsque la conjoncture est mauvaise (les heures non travaillées font alors l’objet d’une moindre rémunération) ;

  • chômage frictionnel : en situation de plein-emploi, chômage d’adaptation lié à la période entre deux emplois.

La théorie économique est aussi à l’origine d’une typologie de chômage. Le chômage en effet est la conséquence de deux tendances contraires, la croissance de la population active et le déclin de l’emploi. Si les facteurs socio-démographiques sont plutôt des données (évolutions démographiques, activité féminine par exemple), le recul du nombre d’emplois disponibles dans l’économie doit recevoir une explication.

Pour les économistes keynésiens, la demande des ménages et entreprises est insuffisante et les entreprises hésitent alors à investir et à accroître leurs capacités de production. Il y a donc, dans ce cas, un chômage qui disparaîtra lorsque la demande repartira ; c’est le chômage keynésien. D’autres économistes pensent que dans certaines situations, voire dans certains secteurs économiques, la relance de la demande ne fera pas disparaître le chômage. Même avec une demande supplémentaire les entreprises ne développeront pas leurs capacités de production car elles jugent que celles-ci ne sont pas rentables (profits insuffisants ou coût salarial élevé). Il y a alors un chômage appelé chômage classique.

La politique de l’emploi

La lutte contre le chômage est l’un des objectifs majeurs de la politique économique globale (politique budgétaire de déficit public par exemple).

Il existe aussi des politiques spécifiques de l’emploi. On distingue trois types de politiques mises en œuvres successivement en France entre 1974-1980 et à partir des années 80 :

  • 1re phase de défense de l’emploi : on freine les licenciements et les suppressions d’emplois ; on crée des emplois publics ; la réduction de la durée du travail est envisagée comme une solution pour partager le travail ;

  • 2e phase de gestion de la population active : on cherche à obtenir une diminution de la population active ; ce sont par exemple les pré-retraites ou les aides au retour (appelées ensuite aide à réinsertion) pour les travailleurs étrangers acceptant de regagner leur pays ;

  • 3e phase de traitement économique et social du chômage, en faveur de certaines catégories particulièrement affectées (jeunes, personnes âgées) ; le traitement économique concerne les entreprises (mesures pour favoriser les créations d’emplois comme la baisse du coût du travail avec la diminution des charges sociales) tandis que le traitement social cherche à corriger les mécanismes d’exclusion en favorisant l’insertion ou la réinsertion dans la vie professionnelle (formation en alternance, stage d’adaptation ou de formation, congé de conversion pour les salariés touchés par les restructurations industrielles, etc.) C’est cette politique qui est actuellement mise en œuvre.

(J.-Y.Capul et Olivier Garnier. Dictionnaire d’économie et de sciences sociales)

  1. En vous servant du plan d’ensemble, rédigez le résumé du texte en 135 mots.

Etude lexicale du texte

  1. Formez les adverbes ou locutions adverbiales (si possible) des adjectifs suivants. Modèle : actif – active – activement – d’une façon active Traduisez tous les termes en russe :

efficace  effectif  suffisant  professionnel  réel  précis  général  essentiel  durable  nul  continu  traditionnel  technique  particulier  typique  global  total  spécial  successif  social  actuel.

  1. Dans les séries suivantes des termes, relevez les radicaux, les suffixes et les préfixes. Donnez les équivalents russes de tous les termes :

  • indemniser, indemnisation, indemnité ;

  • retraite, préretraite, retraité ;

  • emploi, employer, employé, employeur, sous-emploi ;

  • insérer, insertion, réinsertion ;

  • salaire, salarié, salariat ;

  • prendre, entreprendre, comprendre, surprendre, apprendre, reprendre ;

  • prise, entreprise, surprise, reprise ;

  • preneur, entrepreneur.

  1. Formez le pluriel des termes suivants :

le porte-parole  le savoir-faire  le mot-clé  le chef-d’oeuvre  la cassette vidéo  les mass média  le média  l’enregistrement audio  la forme standard

Etude grammaticale du texte

  1. Trouvez dans le texte les cas de l’emploi:

  1. des moyens de l’expression des liens de cause à effet ;

  2. des participes;

  3. des moyens de l’expression de la comparaison;

  4. constructions infinitives à la préposition « sans ».

Traduisez en russe les phrases où ces formes grammaticales et moyens de l’expression sont employés. Relevez les correspondances grammaticales franco-russes.

  1. Traduisez en russe les phrases soulignées dans le texte. Dans ces phrases, analysez l’emploi des moyens de l’expression de la cause, de la conséquence, de l’opposition, du but.

  2. Traduisez en russe les locutions suivantes contenant la préposition à. Quels équivalents russes correspondent à ces constructions prépositionnelles ?

machine à vapeur  contrat à durée déterminée  contrat à durée indéterminée  véhicule à roues  train à grande vitesse  emploi à temps partiel  emploi à plein temps  emploi à mi-temps.

  1. Traduisez en russe les locutions suivantes contenant la préposition de. Quels équivalents russes correspondent à ces constructions prépositionnelles ?

demande d’emploi  offre d’emploi  protocole de fin de conflit  droit de grève  deux types de conflits  en fin de mois  une catégorie d’emploi  une forme d’emploi  le niveau d’emploi  économie de marché  mécanisme de marché  chômage d’adaptation  suppression d’emplois  congé de conversion.

  1. Complétez par les prépositions qui conviennent :