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La mondialisation économique

En dépit de l’essor continu du commerce international et des interdépendances économiques mondiales depuis 1945, ce n’est qu’au début des années 90 que le terme de mondialisation a été employé régulièrement pour décrire les mutations de l’environnement international. Un changement politique majeur l’explique : la fin de la guerre froide avec l’effondrement de l’URSS en 1991 et la conversion rapide des pays de l’Europe centrale et orientale à l’économie de marché. Pour la première fois, le marché est « mondial », hormis quelques îlots isolés. L’essor des technologies de l’information et de la communication contribue à renforcer l’unification de ce grand marché en facilitant les échanges internationaux et les opérations transnationales, fusions-acquisitions et alliances, de même que le développement des réseaux interentreprises internationaux.

Quels sont les vecteurs de la mondialisation ? Le terme de mondialisation renvoie aussi bien à la libéralisation des marchés et à l’ouverture des économies, qu’aux stratégies « globales » des entreprises multinationales ou à la globalisation financière issue du processus de déréglementation entamé dans les années 80. Les critiques du processus de mondialisation dénoncent la toute-puissance des marchés, des intérêts privés, et l’absence de logique sociale et redistributrice, alors que les destructions d’emplois générées par la concurrence se multiplient. Ses défenseurs mettent au contraire en avant les effets positifs de la dynamique concurrentielle mondiale, et l’intérêt pour toutes les économies de s’insérer dans cette logique.

La mondialisation n’est pas vraiment mondiale, elle est très asymétrique. Le commerce mondial est dominé par ce qu’on appelle la Triade : Etats-Unis, Europe et Japon, rejoints par les pays émergents d’Asie, Chine en tête, qui ont pu s’associer au concert de la mondialisation. Si l’on considère les investissements directs étrangers, indicateur emblématique de la mondialisation, les économies de la Triade concentrent 80 % de ce phénomène ! Le reste du monde reste à l’écart, à quelques exeptions près. Tout se passe donc comme si la mondialisation organisait une planète à deux vitesses, accentuant les tendances historiques, et ne les infléchissant qu’en Asie. Il est donc important de considérer ce que la mondialisation modifie dans les Etats de la Triade et leurs politiques traditionnelles. Mais il faut aussi considérer la face cachée de la mondialisation, comment elle marque le reste du monde, ou comment au contraire elle ne le touche guère.

La mondialisation n’est pas linéaire, elle est paradoxale aujourd’hui. Les mutations de l’environnement économique international peuvent apparaître contradictoires. Les blocs commerciaux régionaux, basés sur une logique préférentielle, ne répondent pas directement aux objectifs du libéralisme. Dans les pays les plus développés, concurrencés par de nouveaux pays industrialisés ou des pays émergents, les initiatives publiques en matière commerciale se multiplient ainsi que les contentieux internationaux. La théorie économique elle-même nuance son optimisme quant à l’inéluctabilité du développement et de la croissance par l’adhésion au libre-échange international et réhabilite dans une certaine mesure le rôle des institutions et de l’Etat.

D’ailleurs, les organisations économiques internationales, qui défendent l’économie de marché depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, sont en difficulté. Le Fonds monétaire international, la Banque mondiale, l’Organisation mondiale du commerce se heurtent à des contestations nombreuses : quelle est la légitimité de ces institutions pour assurer la gouvernance mondiale ? En outre, la mondialisation n’est pas un phénomène purement économique. Les interdépendances économiques mais aussi politiques, culturelles, environnementales, se multiplient parallèlement, avec une mondialisation des problèmes. Terrorisme, corruption, économie souterraine, réchauffement de la planète, sont autant de thèmes qui appellent des réponses globales.

L’emploi du concept de la globalisation laisse entendre que la proportion du commerce extérieur a une part sans précédent dans le produit national (PNB) de l’ensemble des pays, que l’investissement direct à l’étranger (IDE) connaît un essor tel que le caractère national des entreprises s’estompe, que la domination de l’économie américaine décroît progressivement malgré la disparition de l’Etat soviétique, et que l’ouverture généralisée des frontières favorise le développement des firmes globales.

En outre, l’homme du XXIème siècle va subir le processus de triadisation, voire d’américanisation, sous l’appellation de la « globalisation ».

(I. Samson et al. L’économie contemporaine en 10 leçons. Paris : Editions DALLOZ, 2004 ; J. Fontanel. UFR Faculté des sciences économiques. UPMF Grenoble II, Télé-Enseignement, séminaire et mémoire.)

  1. La Russie, participe-t-elle aux processus de la mondialisation/globalisation ?

  2. Quelles sont, d’après vous, les avantages et les inconvénients de la globalisation économique ?

Texte 3

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