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Mondialisation de l’économie et entreprise

Les stratégies des firmes dans l’économie mondiale

Selon P.Lamy1, « La globalisation est d’abord un phénomène économique dont le capitalisme de marché est le principe dynamique : dans leur quête de nouveaux marchés, de nouveaux produits, de sources alternatives de matières premières et d’énergie et surtout de main-d’œuvre meilleur marché, les grandes entreprises multinationales et un essaim grossissant de PME innovantes, y compris dans des secteurs traditionnels, ont multipliés, souvent de pair, les innovations technologiques et les changements organisationnels et, ce faisant, ont fait advenir firmes globales, marchés mondialisés et réseaux planétaires d’information, de service et de sous-traitance ».

L’essor de l’investissement à l’étranger

Parmi les différentes dimensions de la mondialisation, le développement des firmes multinationales est sans doute l’une des plus mises en évidence. L’image générale retenue est celle des grandes firmes agissant à une échelle planétaire mais le phénomène dépasse cette apparence. C’est ainsi que le rapport de la CNUCED2 sur l’investissement direct dans le monde fait apparaître la diversité de l’univers des firmes multinationales, en signalant, dans le rapport de l’an 2000, le « nombre croissant de petites et moyennes entreprises, de sociétés d’Europe centrale et orientale qui ne sont engagées que depuis peu de temps dans la production internationale ».

Depuis les années 60, le fait marquant en matière d’investissement direct à l’étranger est la généralisation du phénomène, avec une diversification croissante des pays d’origine des flux d’investissement et l’accès de firmes relativement petites à cet instrument. Il existe donc une généralisation de l’organisation de la production à une échelle internationale, qui peut passer par la mise en place d’un réseau de filiales spécialisées dans la réalisation d’une étape du processus de production, mais aussi parvenir au même résultat par d’autres moyens.

L’organisation de la production à l’échelle internationale

C’est ainsi que dans des secteurs comme ceux de l’habillement ou du cuir, des petites entreprises originaires de pays développés, telle la France, ont pu résister à la concurrence internationale en allant produire dans des pays à bas salaires, comme les pays d’Asie, du Maghreb ou d’Europe centrale ou orientale. Ces firmes petites ou moyennes ont pu profiter des avantages comparatifs existant dans les pays à faibles salaires sans devenir multinationales, en utilisant les possibilités offertes par la sous-traitance internationale. Les producteurs locaux des pays en développement se conforment à un cahier des charges établi par le donneur d’ordre implanté dans le pays développé. Ils vont, la plupart du temps, effectuer des transformations sur un produit semi-fini provenant du donneur d’ordre ; la production sera ensuite expédiée au donneur d’ordre qui commercialise le produit sous sa marque.

Cette forme d’organisation de la production internationale connaît une dynamique marquée : les firmes des premiers pays ayant joué le rôle de sous-traitants internationaux (République de Corée, Hong Kong, Singapour, Taïwan) sont progressivement devenues des producteurs sous leurs propres marques et ont, à leur tour, procédé à une délocalisation des opérations intensives en travail dans des pays voisins à faibles niveaux de salaire (tout d’abord, Indonésie, Malaisie, Philippines, Thaïlande, puis Chine).

Pour autant, cette utilisation de la décomposition internationale du processus de production n’a pas impliqué la disparition de l’industrie de l’habillement dans les pays les plus développés. Si la loi du prix unique n’est pas vérifiée pour des produits homogènes, comme nous l’avons vu, ce qui est le signe d’une forme de préférence des consommateurs pour les productions locales, il est évident que les produits de l’habillement fabriqués dans les pays à bas salaires ne concurrencent pas la totalité des productions, en particulier celles relevant du haut de gamme et celles pour lesquelles la commercialisation se fait en petites séries pour pouvoir réagir rapidement aux goûts des consommateurs.

Les firmes multinationales ou la production en réseaux

Dans d’autres secteurs, les réseaux internationaux de production se sont constitués à l’initiative des firmes multinationales ; c’est notamment le cas pour ce qui est sans doute le secteur le plus mondialisé de tous, l’industrie électronique, qui connaît un commerce international marqué par une dispersion géographique forte résultant des réseaux de production établis par les firmes multinationales. Les firmes originaires du Japon et des Etats-Unis ont investi dans les pays d’Asie de l’Est, pour les premières dès la fin des années 60, et pour les secondes à partir du milieu des années 80. Selon leur origine, ces firmes multinationales ont initialement organisé leurs réseaux sur des bases différentes : les filiales japonaises se sont davantage reposées sur des importations en provenance du Japon, alors que les filiales américaines ont eu recours à des fournisseurs locaux. Cependant, depuis le début des années 90, les firmes japonaises ont rapproché leur stratégie de celle des firmes américaines. Ainsi, la spécialisation internationale des pays d’Asie de l’Est dans les différents produits de l’industrie électronique résulte des stratégies des firmes des pays développés, guidés soit par la recherche de l’abaissement des coûts de production, soit par la volonté de contourner des barrières protectionnistes et de l’évolution de fournisseurs locaux, capables progressivement de développer leur production sous leur propre marque. Ce recours à la sous-traitance internationale, comme la création de filiales de production à l’étranger, a été possible par les progrès évoqués plus haut dans le domaine de télécommunications, qui facilitent les liaisons entre filiales et maisons-mères ou entre donneurs d’ordres et sous-traitants, et par l’abaissement du coût du fret international. L’exemple de ces deux secteurs, qui font partie des quatre pour lesquels les exportations des pays en développement croissent le plus rapidement, a permis de mettre en évidence l’importance du commerce international fondé sur une spécialisation verticale, au sein de réseaux organisés par des firmes multinationales ou utilisant la sous-traitance internationale. Or, des estimations conduisent à considérer que ce commerce représente environ 30% des exportations mondiales et a crû de 40% les vingt-cinq dernières années. Il existe donc une relation très forte entre le développement des investissements directs à l’étranger et la croissance des échanges internationaux, qui changent progressivement de nature sous l’influence des stratégies des firmes.

Mondialisation et entreprise, une influence réciproque

Les relations entre la mondialisation de l’économie et les stratégies des firmes sont à double sens. Ainsi, on peut considérer la mondialisation comme un choc exogène pour les firmes : en raison des politiques des pouvoirs publics, les marchés nationaux sont de moins en moins protégés et la concurrence tend à augmenter, même s’il n’existe pas de véritable marché mondial, sauf pour des biens très particuliers. Cette concurrence accrue conduit les firmes à développer des stratégies d’abaissement des coûts qui vont, notamment, conduire à une division verticale du processus de production, en délocalisant une partie de la chaîne de valeur dans des pays à faibles coûts de production. Ces mouvements vont renforcer la tendance à la mondialisation, en accroissant le volume du commerce mondial, tout d’abord par des échanges directement liés à l’activité des firmes originaires des pays développés, ensuite, lorsque les producteurs locaux ont acquis des compétences suffisantes, par des exportations qui deviennent autonomes.

L’intégration mondiale des marchés de capitaux a initialement été présentée, dans ses conséquences sur les firmes, comme étant à l’origine d’une amélioration des conditions de financement : la liberté de mouvement des capitaux devait conduire à un abaissement du coût de ce financement. Les firmes, dans ce schéma idéal, auraient dû pouvoir emprunter à des taux plus faibles, mais aussi, en diversifiant leurs placements, diminuer les risques auxquels elles sont confrontées.

Le raisonnement général consistait à faire un parallèle entre les bienfaits que l’on pouvait attendre de la libéralisation commerciale et ceux résultant de la libéralisation financière. Dans les deux cas, un fonctionnement du marché délivré des interventions publiques et s’étendant à un espace géographique élargi devait conduire à une meilleure allocation des ressources. Or, la nature des marchés financiers diffère radicalement de celle des marchés des biens et des services : les premiers sont caractérisés par une instabilité endogène que ne connaissent pas les seconds. Les différentes crises financières des années 90 sont venues remettre en cause l’optimisme initial ; par ailleurs, la détention croissante des capitaux de grandes firmes par des fonds de placement agissant à l’échelle mondiale, comme certains fonds de pension, en particulier américains, est à l’origine de nouvelles contraintes qui s’imposent aux entreprises.

La mondialisation de l’économie est aujourd’hui confrontée à de nombreuses critiques, qui plaident pour une forme nouvelle de régulation des marchés, particulièrement dans le domaine financier ; une éventuelle modification de son cadre général conduirait inéluctablement à des changements dans les stratégies des firmes, celles-ci étant devenues de façon croissante résolument internationales.

(Cahiers français, N° 309)

  1. En vous servant du plan d'ensemble, rédigez le résumé du texte en 145 mots.

Etude lexicale du texte

  1. A l’aide d’un dictionnaire, analysez la polysémie des termes suivants et dites quelles acceptions correspondent au domaine économique :

dimension, transformation, allocation.

  1. Analysez la composition des termes suivants. Dégagez les radicaux. Citez les termes de la même famille. Donnez-en les équivalents russes :

multinational, progressivement, abaissement, renforcer, amélioration, innovation.

  1. Formez le pluriel des termes suivants :

local, national, international, mondial, final, vertical, horizontal, initial, commercial, global.

Etude grammaticale du texte

  1. Relevez dans le texte et expliquez les cas de l'emploi:

  1. des moyens de l’expression des rapports de cause à effet;

  2. des moyens de l’expression de la concession;

  3. du mode conditionnel.

  1. Traduisez en russe les passages soulignés du texte et analysez l’emploi de l’infinitif, des participes, des adjectifs pronominaux et des pronoms démonstratifs.

  2. Complétez par les prépositions qio conviennent :

La mondialisation contemporaine

Des travaux consacrés ___ la comparaison des niveaux ___ intégration internationale atteints ___ la fin ___ XIXe siècle et ceux caractérisant la période contemporaine permettent ___ la foi ___ relativiser l’ouverture récente ___ économies et mettre ___ évidence les véritables nouveautés. Le shéma général qui ressort ___ l’étude de longue période est le suivant : les années postérieures ___ la Seconde Guerre mondiale ouvrent le début d’un processus ___ rattrapage ___ niveau d’intégration atteint ___ la veille de la Première Guerre mondiale, ___ moins ___ les nations les plus développéess d’alors, lorsque l’on raisonne ___ commerce international. Ainsi, si l’on retient comme indicateur d’ouverture ___ nations le rapport ___ exportations de marchandises et le PNB, il a fallu attendre le début ___ années 80 pour retrouver, ___ les grands pays industrielss, les niveaux atteints ___ 1913.

Les échanges internationaux ne sont pas la seule relation qu’entretiennent les économies nationales ___ elles : il faut également prendre ___ compte les investissements internationaux et les mouvements migratoires. Les données compilées ___ D. Irwin conduisent ___ penser que, pour les Etats-Unis, la mobilité internationale ___ travail est plus faible aujourd’hui qu’à la fin ___ XIXe siècle, alors que l’intégration réalisée ___ le commerce international et le marché ___ capitaux n’est que légèrement plus développée.

(Cahiers français, n° 309)

Texte 2

  1. Consignes pour l'étude du texte:

  1. Tout d'abord, lisez le titre, les sous-titres, les attaques des paragraphes.

  2. A partir des informations reçues au cours de la première lecture du texte, rendez en français et en russe son idée générale.

  3. Lisez tout le texte afin de rédiger le plan d'ensemble à partir des mots clés et des connecteurs logiques.

  4. En vous servant du plan d’ensemble, présentez oralement le résumé du texte.