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Chapitre 2. Les changements morpho-syntaxiques de la langue française au Moyen Ȃge

La langue française des XIV—XV ss. est marquée par la disparition de la déclinaison. C’est l’aboutissement de la tendance à la réduction du système casuel. Le moyen français se débarasse des alternances dépourvues de valeur morphologique.

Ce qui oppose le mfr. à l’afr. c’est le progrès notable de la phrase complexe, basée sur la subordination, surtout dans les ouvrages savants.

2.1. Le nom et l’adjectif

Du XIVe au XVIe siècle quelques-unes des structures morphologiques de l’époque précédente disparaissent. La déclinaison nominale, que l’ancien français avait concervée à titre d’appoint, est de plus en plus oubliée. Voici la façon dont, vers 1400, le français est enseigné en Angleterre : le nom placé après l’article est sujet (= nominatif case, d’après la grammaire latine) quand il « fait » ou « souffre » ( suivant que le verbe est à la voix active ou passive), ex. le maistre nous eime, le maistre est amé de nous ; mais quand le nom précédé de l’article receipt (« reçoit ») le fait exprimé précédemment, il est complément (=accusatif case), ex. Je ayme le maistre. L’indication de la fonction est donc laissée à l’ordre des mots; on ne conserve qu’une marque de nombre; le mot se confond avec la forme de l’ancien cas régime, à quelques exceptions près (sire : sujet / seigneur : régime ; ancestre, soeur : cas sujets). [S] est devenu la marque du pluriel, et seuls quelques noms propres conservent volontiers l’ancien [s] de flexion qui, dans ce cas, n’a rien d’équivoque ( cf. Charles, Jacques ) ; de même on continue à écrire Dieux dans certaines locutions. D’autre part le cas régime absolu est employé de plus en plus exclusivement avec les noms propres, et on pourra faire correspondre la préposition la plus employée devant la déterminant, de, à une marque de génetif . « Je ayme le filz du maistre », à quoi on opposera la valeur d’ablatif indiquée par la même préposition lorsqu’elle est précédé d’un verbe : « Je suis enseigné du maistre » [22, p.17].

La flexion disparaît aussi dans les adjectifs. De plus, à partir du XVe siècle ceux qui étaient précédemmement épicènes prennent la marque du féminin : il arrive toutefois, lorsque l’adjectif est placé devant le nom, que la forme commune soit conservée au féminin, d’ou les composés grand-mére, grand-porte, etc. Pendant cette période se fait voir la tendance à la régularité: ‘e’ devient marque de genre feminin (p. ex. forte) et vice versa ‘e’ étymologique est éliminé (p. ex. facil, subtil). Les adjectifs à formes différentes pour les deux genres généralisent souvent la forme du féminin (p.ex. large, chauve). Jusqu’au XVI s. les formes étymologiques et analogiques coexistent. Pendant le mfr. les adjectifs prennent l’article défini au superlatif. Au XVI s. la flexion ‘e’ se répand pour marquer le féminin et atteint les adjectifs en -al, -el (p. ex. libéral, libérale), ceux en ‘c’ (p. ex. grec, grecque). Pendant ce siècle se fait l’amuissement du ‘e’ final, ce qui amène la déchéance progressive de la flexion du genre féminin. Les constructions analytiques deviennent communes pour marquer le comparatif et le superlatif. La langue garde deux formes du masculin dans quelques adjectifs: bel — beau, nouvel — nouveau etc.

L’article défini s’allège des formes de cas sujet, et son emploi s’étend au cours du XIVe siècle lorsque le nom est pris dans un sens général, ex. « le flateur est anemy de toute vérité »: que « flateur » s’applique à un personnage bien individualisé, ou qu’il dénomme une catégorie, les deux valeurs ne seront plus caractérisées par le degré zéro ou la précence de l’article [23, p.43].

Les terminaisons feminines des nom et des adjectifs peuvent ȇtre trouvées dans la poésie de Guillaume de Maraut. (voir Annexe D)

Par la suite le français va éliminer des formes synthétiques en faveur de la construction analytique. Il y a quelques exceptions: p. ex. meilleur, moindre qui subsistent jusqu’aujourd’hui.

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