dossier dassistanat ranimation - ansthsie
.pdfTroisième partie
APPAREIL DIGESTIF ET HÉPATO-BILIAIRE
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Chapitre 19
Hémorragie digestive grave
Saignement tube digestif, « haut1 » = en amont angle de Treitz. Causes principales : ulcère GD, rupture VO / hypertension portale sur cirrhose
Grave = hypovolémie mal tolérée (spoliation variable selon terrain) En urgence, 2 objectifs :
–Rétablir oxygénation tissulaire (comme toute hémorragie grave)
–Endoscopie diagnostique & thérapeutique
19.1 DIAGNOSTIC DES HÉMORRAGIES HAUTES
19.1.1 Diagnostic positif
Hématémèse en général melena > rectorragies > ; extériorisation
Préciser date / heure début, volume approximatif (peu able) Active ou arrêtée (arrêt spontané 80%) ?
19.1.2 Éliminer d'emblée un diagnostic différentiel
Épistaxis déglutie, hémorragie buccopharyngée, hémoptysie
19.1.3 Évaluer gravité
1.HYPOVOLÉMIE AIGUË avec successivement
–Tachycardie précoce, alerte (masquée si cirrhotique sous -bloquant)
–CCV : PAdif f: &, hypoTA, recoloration > 2 s, polypnée, pâleur, veines plates
–Choc : cyanose, marbrures, troubles conscience, oligo-anurie
2.TERRAIN à risque de décompensation : coronarien, IRespiratoire, IRénale ; cirrhose
Attention aux anti-coagulants
3.HÉMORRAGIE PERSISTANTE mais si tarie, redouter récidive, imprévisible a priori
19.1.4 Orientation étiologique
VO / HTP sur cirrhose ? Indication vasopresseurs splanchniques
–Interrogtoire : notion cirrose ou VO
–Clinique : 2 angiomes stellaires, circ. veineuse collatérale, ascite, ictère, asterixis
1Hémorragies basses : cf 19.3 p 63
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19.2. CONDUITE À TENIR |
CHAPITRE 19. HÉMORRAGIE DIGESTIVE |
Autres causes
–UGD (cause la plus fréquente). Interrogatoire : maladie ulcéreuse, épigastralgies ; gastro-toxiques (AINS, corticoïdes)
–Mallory-Weiss (vomissements répétés)
–Oesophagite
19.2 CONDUITE À TENIR
Corriger volémie vasopresseurs si cirrhose, puis FOGD
19.2.1 Traitement symptomatique d'urgence
Semblable à toute hémorragie grave
1.INSTALLATION
–PLS (éviter inhalation)
–O2 MHC (préparer IOT), monitorage
–Si choc, commander CE O
Prélèvement : Hemocue + groupe ABO Rh + RAI
2.EXPANSION VOLÉMIQUE
–2 VVP 14 ou 16G, réchauffeur + accélérateur
–Colloïdes 10 mL/kg q.s.p. PAS = 80 mmHg, aggravation si +
–Surveiller tolérance pulmonaire (OAP)
3.IOT si troubles conscience, choc ou hématémèse récidivante (indications larges pour FOGD en sécurité) + VM FiO2 = 1
4.SNG & LAVAGE : con rme diagnostic (sang rouge caillots), prépare broscopie
Lavage eau glacé sans ef cacité hémostatique prouvée
Mieux (si délai 30 à 60 min OK) : 250 mg érythromycine IV (prokinétique)
5.TRANSFUSION selon Hb méthode, qsp Hb > 7 g/dL (10 si coronarien)
–O (urgence vitale immédiate) si choc réfractaire, isogroupe isorhésus (urgence vitale, RAI non attendues) sinon
–Mêmes précautions que RV, + surveillance scope (risque hyperK, hypoCa)
6.SURVEILLANCE serrée Fc, PA, SpO2, SNG
19.2.2 Mesures spéci ques immédiates chez cirrhotique
Cirrhotique connu ou diagnostic présomptif clinique
1.VASOPRESSEURS splanchniques : & ux sanguin portal ) & voire l saignement
(facilitant FOGD)
–Somatostatine 250 g bolus puis 250 g/h IVSE facile à manier, ou octréotide 25 g bolus puis 25 g/h IVSE
–Alternative : analogue vasopressine (terlipressine) 1 à 2 mg IV / 4h mais CI nombreuses (coronaropathie, AVC, athérome ; asthme, BPCO)
2.TAMPONNEMENT PAR SONDE DE BLAKEMORE (varices cardio-tubérositaires connues : sonde de Linton) uniquement si hémorragie sévère persistante sous vasopresseurs, en attendant FOGD
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19.3. HÉMORRAGIES BASSES |
CHAPITRE 19. HÉMORRAGIE DIGESTIVE |
19.2.3 FOGD diagnostique & thérapeutique
Idéalement sur malade conscient (ou intubé) & à hémodynamique stable
1.DIAGNOSTIC LÉSIONNEL : UGD 50%, VO 25%, autres
2.HÉMOSTASE PER-ENDOSCOPIQUE si saignement persistant
–UGD : vasoconstriction / adrénaline in situ sclérose / polidocanol
–VO : ligature élastique > sclérose
3.ÉVALUATION PRONOSTIQUE : critères prédictifs récidive hémorragique
19.2.4 Évolution
1. SUCCÈS HÉMOSTASE : surveillance initiale en réanimation si choc à la PEC, terrain à risque, critères endoscopiques de récidive hémorragique ; médecine sinon
Si UGD, ajouter IPP (oméprazole 40 mg 2 / j)
2.ÉCHEC
–UGD ) chirurgie d'hémostase (suture, excision + suture, voire gastrectomie vagotomie), rarement nécessaire
–VO ) 2ème FOGD après tamponnement ~ 6h. Si 2ème échec, shunt portosystémique par voie trans-jugulaire (TIPS, imagerie interventionnelle) ou anastomose porto-cave ; pronostic sombre
3.PEC SYMPTOMATIQUE COMPLÉMENTAIRE
–Suite réanimation choc hémorragique
–Cirrhose : prévention + ttt autres complications (syndrome hépato-rénal)
–Recherche & ttt éventuel cause décompensation
CONCLUSION
Hémorragie digestive haute reste urgence médico-chirurgicale pouvant engager pronostic vital. PEC = essentiellement pluri-disciplinaire, associant étroitement réanimateur, gastro-entérologue, & parfois chirurgien
RÉFÉRENCES : [128, 156]
19.3 HÉMORRAGIES BASSES
PEC symptomatique similaire. Démarche diagnostique & thérapeutique :
1.EXAMEN PROCTOLOGIQUE. Traiter saignement à ce niveau (hémorroïdes)
2.ÉLIMINER HÉMORRAGIE HAUTE s'extériorisant en bas : FOGD
3.HÉMORRAGIE SPONTANÉMENT TARIE ? Si oui, coloscopie en semi-urgence après préparation. Causes habituelles = diverticule, angiodysplasie, colite ischémique
4.COLOSCOPIE EN URGENCE si reste active. Si diagnostic lésionnel, traitement (endoscopique ou chirurgical)
5.ARTÉRIOGRAPHIE MÉSENTÉRIQUE si coloscopie non contributive. Si diagnostic lésionnel, traitement (embolisation ou chirurgie)
6.EXPLORATION CHIRURGICALE en dernier recours
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Chapitre 20
Pancréatite aiguë grave
In ammation aiguë pancréas ) autodigestion glande. Gravité = dysfonction organe
&/ou complication locale (nécrose, abcès, pseudokyste)
–Maladie locale, régionale & générale (soit d'emblée, soit dans évolution)
–Mortalité 30% (surtout infection nécrose)
20.1 PHYSIOPATHOLOGIE
– Hyperactivité acini pancréatiques (mal expliquée)
– Déséquilibre protéases / antiprotéases ) autodigestion glande
– In ammation loco-régionale ) plasmorragie intense (3mesecteur)
– SRIS ) dysfonction organes
– Complications loco-régionales péjoratives
20.2 DIAGNOSTIC
20.2.1 Positif
Contexte : souvent après repas copieux bien arrosé
ATCD coliques hépatiques, EtOH
Clinique :
1.SIGNES FONCTIONNNELS & GÉNÉRAUX bruyants (souvent typiques)
–Douleur abdominale : épigastrique (irradiant angles costo-lombaire G ou épaule
G), brutale, intense, continue
–SF digestifs : troubles transit, nausées & vomissements
–Signes généraux : èvre, lant, hypoTA
2.EXAMEN PHYSIQUE pauvre par contraste
–Distension abdominale
–Hématomes péri-ombilicaux (Cullen)
–In ltration ancs & lombes (Grey-Turner)
Biologie :
–Lipase 3 N + douleur compatible af rme diagnostic
–Trypsinogène 2 urinaire (BU) élimine diagnostic si , mais ; routine
TDM injectée si doute diagnostic : oedème, nécrose + gravité + dg différentiel
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20.2. DIAGNOSTIC CHAPITRE 20. PANCRÉATITE AIGUË GRAVE
20.2.2 Gravité
Éléments contribuant à l'orientation initiale en réanimation
1.TERRAIN : âge > 80 ans, obésité BMI > 30, comorbidité
2.DYSFONCTION D'ORGANES
–Choc
–Détresse respiratoire : OAP lésionnel (cf RxT, GDSA)
–Troubles de conscience
–IRénale
–CIVD
Éléments retardés avec valeur pronostique (réorientation au besoin) 1. SCORES BIOCLINIQUES (Ranson : 1 pt / item, grave si 3)
À l'admission |
Entre H0 et H48 |
|
|
|
|
Âge > 55ans |
& Ht > 10% |
|
GB > 16 G/L |
% urée > 1,8 mmol/L |
ou Imrie |
Glc > 11 mmol/L |
Ca < 2 mmol/L |
|
LDH > 1,5 N |
PaO2 < 60 mmHg |
|
ASAT > 6 N |
Dé cit bases > 4 mmol/L |
|
|
Séquestration liquidienne > 6 L |
|
2.CRP > 150 mg/L à H48
3.ÉVALUATION TDM (Balthazar : grave si 4)
In ammation |
|
|
Nécrose |
|
Aspect |
Score |
|
Aspect |
Score |
|
|
|
|
|
Normal |
0 |
|
; |
0 |
Élargissement (focal/diffus) |
1 |
|
< 30 % |
2 |
Pancréas hétérogène, densi cation |
2 |
|
30 à 50% |
4 |
graisse péri-pancréatique |
|
|
|
|
1 coulée |
3 |
|
> 50 % |
6 |
2 coulées ou coulée + gaz |
4 |
|
|
|
20.2.3 Diagnostic étiologique
– Lithiasique biliaire (40%) : ALAT > 3 N, échographie abdominale (vésicule, gênée par ileus initial) écho-endoscopie
– Alcoolique (40%)
– Iatrogène : post-CPRE, post-opératoire (contexte)
– Métabolique : hyperTG, hyperCa (dosages répétés)
– Infectieuse
20.2.4 Diagnostic différentiel
– URGENCES ABDOMINALES : UGD, cholécystite, appendicite, occlusion, CN, infarctus mésentérique, péritonite
– URGENCES EXTRA-ABDOMINALES : IDM, DAo / ssuration anévrysme, pneumopathie, péricardite
20.2.5 Complications
–Nécrose précoce (maximale J3), abcès & pseudokystes tardifs
–SURINFECTION (mortalité) : TDM (gaz dans nécrose) + ponction guidée / TDM
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20.3. TRAITEMENT |
CHAPITRE 20. PANCRÉATITE AIGUË GRAVE |
20.3 TRAITEMENT
20.3.1 Symptomatique : brûlure interne
1.MAINTIEN VOLÉMIE par colloïdes si CCV
2.OXYGÉNATION : O2, évacuer épanchements pleuraux, IOT + VA si DRA
3.RÉANIMATION HYDRO-ÉLECTROLYTIQUE (corriger déshydratation intense, apports fréquemment 6 à 8L/j)
4.ANTALGIQUES : morphine titrée qsp EVA < 4 (effet / sphincter Oddi négligeable)
5.MISE AU REPOS pancréas & suppléance
–SNG en aspiration
–Jeûne strict
–Insulinothérapie IV si hyperglycémie
6.NUTRITION hypercalorique, hyperprotidique (( hypercatabolisme) Naso-jéjunale dès reprise transit (& translocation bact.) parentérale
20.3.2 Étiologique
1.PANCRÉATITE BILIAIRE
–Sphinctérotomie endoscopique précoce si lithiase cholédocienne & PA grave, angiocholite ou ictère obstructif
–Cholécystectomie retardée (prévention récidives)
2.AUTRES CAS selon possibilité (traiter hypercalcémie & sa cause)
20.4 ÉVOLUTION
Surveillance clinique, biologique (défaillance d'organes, syndrome in ammatoire) et radiologique (TDM / semaine si complications suspectées)
–Évolution favorable en quelques semaines
–Diabète & insuf sance pancréatique exocrine séquellaires possibles
Complications (outre défaillances d'organe, avec risques propres)
1.SURINFECTION NÉCROSE = 80% des décès par PA
–ATBprophylaxie systématique non recommandée
–Traitement : nécrosectomie chirurgicale + ATB
2.ABCÈS, pseudokystes surinfectés : drainage chirurgical / percutané + ATB
3.PERFORATION organe creux, hémorragies digestives / péritonéales = seules indications chirurgicales (hors nécrosectomie pour surinfection)
CONCLUSION
PA grave = maladie locale, régionale & générale qui menace pronostic vital
PEC longue & nécessairement pluridisciplinaire (réanimateur, gastro-entérologue, chirurgien, radiologue, bactériologiste), permet souvent B qualité vie à moyen terme
RÉFÉRENCES : [94, 155]
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Chapitre 21
Occlusion intestinale aiguë
Arrêt rapide, complet & spontanément dé nitif, du transit intestinal, grêle ou côlon
–Jeune : grêle, strangulation bride ou hernie étranglée
–Vieux : côlon, cancer
Àpart : occlusions fonctionnelles
Urgence médico-chirurgicale. Risque nécrose ) péritonite ) choc septique
21.1 PHYSIOPATHOLOGIE
21.1.1 Mécanismes
Mécaniques : obstacle au transit
1.Obstruction
–Pariétale : cancer colique, maladie in ammatoire
–Intraluminale : iléus biliaire ( stule bilio-digestive, rarissime), bézoards (gastrectomisés ; troubles conduites alimentaires ; dissimulation drogue), ascaris
–Extrinsèque : tumeur voisinage
2.Strangulation
–Volvulus (torsion) : grêle = bride (adhérence post-op), côlon = caecum, sigmoïde
–Hernie étranglée
Fonctionnelles : l péristaltisme, ileus ré exe
21.1.2 Conséquences
–Distension amont par accumulation gaz & liquide
–Déshydratation voire hypovolémie par 3e secteur liquidien
–Hypoperfusion locale ( circulation ( distension ; obsatcle méso ( strangulation)
21.2 DIAGNOSTIC
21.2.1 Positif
Clinique
1.Syndrome occlusif variable selon hauteur & mécanisme
–Douleur intense, paroxysmes, localisation variable diffusant à tout l'abdomen
–Vomissements tôt (H) / tard (B), alimentaires ! fécaloïdes, ) & douleur
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21.2. DIAGNOSTIC |
CHAPITRE 21. OCCLUSION INTESTINALE |
–Arrêt des matières & des gaz tôt (B) / tard (H) ; vidange aval préalable
–Météorisme volumineux (B), modéré voire absent (H)
Attendre tableau complet pour porter diagnostic = erreur grave (retard PEC)
2.Retentissement
–Local : défense voire contracture (péritonite), & BHA si phase lutte dépassée
–Général : DEC (pli cutané, hypotonie oculaire) + DIC (soif, muqueuses sèches, langue rôtie), CCV voire choc hypovolémique (tachycardie, hypoTA, marbrures, oligurie) ; èvre
3.Recherche systématique
–Cicatrices opératoires : brides
–Masses palpables
–Paroi & ori ces herniaires : hernie étranglée (irréductible, non impulsive à toux)
–TR/TV : fécalome, épanchement (Douglas bombé douloureux), masse pelvienne
Imagerie
1.ASP : classique, INUTILE si TDM accessible ! niveaux hydro-aériques (NHA)
–Grêle : NHA étagés, L > H, valvules conniventes (“pile d'assiette”)
–Côlon : NHA H > L haustrations ; anse géante (volvulus caecum / sigmoïde)
2.TDM : dilatation amont + NHA, vacuité aval ; localisation précise
Biologie
–Alcalose, hypoK (vomissements, 3e secteur)
–Hémoconcentration (% Ht, Na, prot), IRF (% urée, Na/K < 1) ( déshydratation
–Syndrome in ammatoire (GB, CRP) si péritonite
21.2.2 Gravité
Clinique, biologie, TDM
–Complications graves : péritonite / pneumopéritoine par nécrose locale (TDM)
–Profondeur hypovolémie & déshydratation
–Terrain débilité
–Retard PEC
21.2.3 Etiologie
Orientation : clinique, TDM
–Siège : grêle (tableau occlusion H), côlon (B) ; localisation précise TDM
–Mécanisme : tableau brutal & bruyant (strangulation) ou plus modéré (obstruction par cancer) ; visualisation TDM masse pariétale ou régionale, ou corps étranger
Certitude : chirurgie
21.2.4 Différentiel
Clinique, TDM + compléments
–Péritonite non occlusive (perforation organe creux)
–Autres abdomens aigus : appendicite, infection pelvienne, colique néphrétique, pancréatite (lipase), cholécystite (écho) ; attention : peuvent ) ileus ré exe
–Constipation sévère (jeune femme), fécalome (personne âgée) : tableau moins grave
–Abdomens pseudo-chirurgicaux (ACD : BU, glycémie ; ISA : iono ; hyperCa)
–Pathologie extra-abdominale : IDM inférieur (ECG, enzymes)
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21.3. PRINCIPES THÉRAPEUTIQUES |
CHAPITRE 21. OCCLUSION INTESTINALE |
21.3 PRINCIPES THÉRAPEUTIQUES
Amener vite patient stabilisé au chirurgien. Délai < 3h si strangulation non éliminée, défense ou èvre
21.3.1 |
Symptomatique |
|
1. |
Aspiration douce (SNG) : lever distension, quanti er pertes, guider compensation |
|
2. |
Réanimation hydroélectrolytique précédée de macromolécules si choc |
|
|
Guidée sur volume aspirations, ionogramme pl. & diurèse |
|
3. |
Analgésie : ne pas récuser la morphine : effet antipéristaltique sans risque d'ag- |
|
|
gravation ; perturbation du diagnostic minime, surtout avec TDM |
|
4. |
Antibioprophylaxie périopératoire couvrant germes digestifs, surtout anaérobies |
|
21.3.2 |
Etiologique : chirurgie |
1.Principes : en règle laparotomie, laparoscopie pour certaines équipes
–Localiser & lever obstacle (détorsion volvulus, section bride, réintégration hernie, entérotomie ) évacuation corps étranger ; colectomie étendue si cancer)
–Réséquer intestin dévitalisé éventuel & méso
–Stomie(s) de protection selon localisation (côlon) ; anastomose (grêle)
–Vidanger intestin distendu par voie rétrograde
–Laver & drainer un éventuel épanchement
2.AG : risque majeur d'inhalation à l'induction : l provisoire SNG, ISR, Sellick
3.Surveillance post-opératoire :
–Réanimation si choc initial, péritonite ou terrain à risque
–Chirurgie sinon
4.Traitement médical possible si volvulus sigmoïdien non compliqué (colo-exsuf ation)
21.4 ÉVOLUTION
favorable selon terrain, cause, mais surtout délai de PEC
CONCLUSION
OIA = urgence médico-chirurgicale
–ÉVOLUTION récente PEC : généralisation TDM, abandon préjugés sur morphine
–Avenir pourrait être à l'extension des indications de la laparoscopie
–Zone tropicale : ascaridiase = cause fréquente : ASP seul avant laparotomie
RÉFÉRENCES : [39, 56, 141]
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