dossier dassistanat ranimation - ansthsie
.pdf15.3. PRISE EN CHARGE |
CHAPITRE 15. TAMPONNADE CARDIAQUE |
Décompression péricardique
1.PONCTION PÉRICARDIQUE au mieux échoguidée (préhospitalière seulement si ACR ou isolement & choc)
–Objectif : stabilisation hémodynamique avant DD & induction AG pour chirurgie
–Kt long (~ 6 cm) ; sujet laissé 1/2 assis
–Voie sous-xiphoïdienne Marfan : haut & arrière, vers épaule G, vide à main
–Aspiration V minimum )% PA (10 à 20 mL en général)
–Si loin BO, laisser Kt hépariné + robinet 3 voies pour aspirations itératives (rarement nécessaire si petite plaie ventriculaire : tarissement spontané)
2.PÉRICARDIOCENTÈSE chirurgicale si cause médicale (; si trauma)
–Sujet 1/2 assis, en VS (AG / kétamine ou AL)
–Ouverture cutanée, dissection plan/plan, fenêtre péricardique + prélèvements
Mesures aspéci ques :
–VAT, ATBprophylaxie si plaie
–Laisser arme blanche en place jusqu'au BO
15.3.2 Traitement étiologique
Thoracotomie / sternotomie si trauma
–Péricardiotomie + drainage
–Suture plaie cardiaque, remplacement prothétique Ao
–AG à risque, kétamine
Traitement anti-infectieux si péricardite bactérienne
CONCLUSION
Tamponnade péricardique tue par adiastolie aiguë ) ACR
Gestes salvateurs : RV immédiat & décompression péricardique (hospitalière)
Tout médecin de l'avant doit cependant être capable de pratiquer une ponction péricardique, seule chance survie pour blessé en tamponnade non stabilisé par RV & loin d'une structure chirurgicale
RÉFÉRENCES : [101, 124]
50
Chapitre 16
Endocardite infectieuse aiguë
Greffe infectieuse sur endocarde valvulaire ou sur matériel prothétique intracardiaque
( bactériémie). Aiguë = installation bruyante, quelques jours. Urgence médico-chirurgicale, gravité immédiate = risque de catastrophe hémodynamique (coeur G), sepsis sévère
Rare (25 cas / 1M / an) mais redoutable (25% mortalité)
16.1 |
PHYSIOPATHOLOGIE |
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1. |
Dépôts brino-plaquettaires stériles sur microlésions valvulaires |
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2. |
Bactériémie (même minime) ) adhésion bactérienne & prolifération ) |
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– Végétations = amas brine + plaquettes + germes, proliférants |
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– Ulcérations & perforations ) insuf sance / obstruction valvulaire |
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3. |
Embols septiques ( végétations) & complexes immuns circulants ) métastases |
|
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septiques lésions de vascularite à distance |
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16.2 |
DIAGNOSTIC |
16.2.1 Diagnostic positif : dif cile
Circonstances devant y faire penser
–Fièvre sur valve prothétique ou valvulopathie connue
–Fièvre + apparition ou modi cation d'un souf e cardiaque
–Fièvre + toxicomanie IV ; sepsis sévère ; IVG aiguë
Clinique trompeuse et polymorphe
1.Syndrome infectieux
–Fièvre ~ toujours présente, aspects divers
–Signes de sepsis, AEG (prostration, asthénie sévère)
2.Souf e cardiaque nouveau ou modi é, orientant vers valve en cause ; IVG ou IVD
3.Signes extracardiaques inconstants (( vascularite & embols septiques)
–Cutanés : pétéchies, hémorragies sous-unguéales
–Respiratoires : dyspnée (embolie septique si coeur D ; IVG si coeur G)
–OPH : purpura conjonctival ( taches de Roth = exsudats oconneux au FO)
–Rhumatologiques : arthralgies, lombalgies
–Rénaux : protéinurie, hématurie ; IRénale
–Neurologiques variables, participant à gravité
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16.3. TRAITEMENT CHAPITRE 16. ENDOCARDITE INFECTIEUSE AIGUË
Signes de gravité peuvent être au 1er plan
Hémocultures aéro-anaérobies indispensables, répétées, pour af rmer bactériémie
ETO = examen clé, montre végétations (masses échogènes mobiles sur bord libre valves) & 2 diagnostic de gravité (abcès, fonction VG). ETT : sensibilité insuf sante
Éléments supplémentaires
–Biologie aspéci que, con rme syndrome infectieux & évalue retentissement
–Critères de Duke (clinique, ETO & hémocultures) ! EI certaine, possible ou rejetée
16.2.2 Diagnostic de gravité
–Sepsis sévère (CCV, tachycardie, cyanose-marbrures, oligo-anurie, troubles de conscience) voire choc septique (résistance au RV)
–IVG aiguë grave par destruction valvulaire, aortique surtout (ETO)
–Troubles rythmiques & conductifs : BAV haut grade (ECG) par abcès septal (ETO)
–Complications neurologiques par abcès ou anévrysmes mycotiques (TDM, IRM)
) hospitalisation en USIC ou réanimation
16.2.3 Diagnostic étiologique : germe responsable
Orientation
1.Porte d'entrée ( facile à identi er)
–Cutanée : staphylocoques
–Digestive ou uro-génitale : streptocoques D, entérocoques, BGN
–Toxicomanie IV : staphylocoques
–Cathéter : staphylocoques, BGN ( levures)
–Dentaire : streptocoques ingroupables, HACEK1 ! EI subaiguë + fréquente
Iatrogénie importante ) antibioprophylaxie si geste invasif chez valvulaire
2.Terrain
–Valve native : streptocoque > staphylocoque > autres (sauf toxicomanie IV)
–Prothèse : staphylocoque > streptocoque > autres
Certitude : hémocultures ( culture prélèvements chirurgicaux)
–Croissance lente possible (plutôt EI subaiguë)
–10% hémocultures
16.2.4 Diagnostic différentiel
–EI subaiguë : évolution lente (plusieurs semaines), tableau moins bruyant ; faux panaris d'Osler, hippocratisme digital, érythème palmo-plantaire
–Avant mise en évidence des végétations, problème = plutôt évoquer EI si contexte infectieux non spéci que ou sepsis sévère
16.3 TRAITEMENT
16.3.1 Traitement étiologique
Antibiothérapie bactéricide (association synergique), IV fortes doses (% [ATB] sérique), probabiliste orientée par anamnèse, clinique & écologie bactéries en cause
1HACEK : Haemophilus, Actinobacillus, Cardiobacterium, Eikenella, Kingella
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16.4. ÉVOLUTION |
CHAPITRE 16. ENDOCARDITE INFECTIEUSE AIGUË |
1.VALVE NATIVE : cible = streptocoque, SASM
–Pénicilline A ou M (amoxicilline 200 mg/kg/j en 6 )
–Aminoside (gentamicine 3 mg/kg/j en 1 )
2.PROTHÈSE VALVULAIRE (8 ancienneté) : cible = SARM, streptocoques
–Glycopeptide (vancomycine 15 mg/kg charge puis 30 mg/kg/j continu)
–Aminoside (gentamicine 3 mg/kg/j en 1 )
–Rifampicine (20 mg/kg/j)
Adaptation à 48h selon hémocultures (bactérie, antibiogramme, pouvoir bactéricide associations ATB & sérum). Dosages : aminosides (pic & résiduel), glycopeptides. Traitement prolongé (4 à 6 semaines selon cas)
Chirurgie
1.Objectifs
–Correction insuf sance cardiaque ( destruction valvulaire (Ao)
–Éradication foyer infectieux si ATB insuf sante
–Contrôle risque embolique
2.Quand opérer ?
–Remplacement valvulaire en urgence si mode révélation = IVG brutale grave
–Précoce (~ 48h) si insuf sance cardiaque NYHA III ou IV sous ATB
–Discussion si risque embolique important (cérébral surtout), ou non stérilisation des hémocultures après ATB complète
Chirurgie risquée, sur terrain septique. NB : rarement nécessaire sur endocardites staphylococciques du coeur D chez toxicomane (sauf diagnostic tardif)
Traitement de la porte d'entrée indispensable
16.3.2 Traitement symptomatique : sepsis sévère
–Assurer oxygénation correcte (surtout si embols septiques ou IVG)
–Traiter IVG aiguë : nitrés + diurétiques (PA stable), CPAP, amines inotropes (CCV)
–Détresse neurologique : traiter les convulsions, protéger VAS (IOT + VM) si coma & assurer homéostasie cérébrale
16.4 ÉVOLUTION
–Mortalité lourde : ~ 25% décés (50% en réanimation) sous traitement
–Complications graves : insuf sance cardiaque, accidents neurologiques
–Favorable : apyrexie, amélioration cardiaque, résolution signes périphériques
CONCLUSION
EI dif cile à diagnostiquer, dif cile à soigner, pronostic réservé
–PEC multidisciplinaire : cardiologue, réanimateur, bactériologiste, chirurgien
–Prévention : éducation valvulaire (hygiène dentaire, consulter pour toute èvre) &
antibioprophylaxie codi ée encadrant tout geste à risque bactériémique RÉFÉRENCES : [14, 19, 35]
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Chapitre 17
Embolie pulmonaire grave
EP : Obstruction totale de l'artère pulmonaire ou de ses branches par corps étrangers circulants. Surtout embols brino-cruoriques thrombose veineuse (seul cas décrit ici)
Gravité = clinique : retentissement hémodynamique (> respiratoire). EP grave tue par IVD obstructive ) choc cardiogénique et ACR
17.1 PHYSIOPATHOLOGIE
17.1.1 Maladie thrombo-embolique veineuse
Facteurs favorisant thrombose veineuse = triade de Virchow :
–stase veineuse (alitement, immobilisation, chirurgie récente)
–hypercoagulabilité (thrombophilie, néoplasies, in ammation systémique)
–lésions endothéliales
Fragmentation du thrombus ) migration ! réseau AP via coeur D, répétitive
17.1.2 Sévérité obstruction fait gravité
(> 50%, en fait selon terrain)
1. Insuf sance circulatoire aiguë : obstruction )% postcharge VD () IVD aiguë) &
précharge VG secondaire, d'où & _ ! choc cardiogénique ! ACR
Qc
2. |
Hypoxémie par anomalie complexe des rapports |
_ |
(effet espace mort, effet shunt |
V_ |
|||
|
|
Q |
|
|
adaptatif), aggravée par l'insuf sance circulatoire |
|
|
3. |
Évolutive avec migration d'embols successifs |
|
|
17.2 DIAGNOSTIC (DIFFICILE)
17.2.1 Tableau clinique : re et de la physiopathologie
Détresse circulatoire = 1er plan
–CCV : tachycardie > 120/min, hypoTA profonde
–IVD :
–TJ, hépatomégalie douloureuse, RHJ ( hyperpression veineuse d'amont
–éclat B2, Harzer, galop D, souf e IT ( HTAP
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17.2. DIAGNOSTIC |
CHAPITRE 17. E.P. GRAVE |
–Signes de choc : pouls petit lant, marbrures genoux, cyanose, temps recoloration cutanée > 2s, agitation voire troubles de conscience, oligo-anurie
–ACR d'emblée (cas extrême) : identi er l'EP causale peut être très dif cile
Détresse respiratoire aiguë traduit lutte contre hypoxémie
Tachypnée > 30/min, tirage, battement ailes nez, cyanose, désaturation
17.2.2 Orientation vers EP : clinique et paraclinique simple
Facteurs de risque évoqués dans la physiopathologie
Signes généraux (tachycardie, dyspnée, douleur thoracique, toux hémoptoïque, angoisse, malaise, fébricule ~38,5 C) précédant la détresse et signes locaux de phlébite des MI (perte du ballant sur mollet tendu, induré, douloureux, signe de Homans) peuables (sensibilité ~ spéci cité ~ 50%)
ECG coeur pulmonaire aigu (SI-QIII, BBD, déviation axiale D, ondes P pulmonaires + T<0 précordiales D). Aide à écarter arythmie mal tolérée, IDM, péricardite
RxT parfois % coupole, infarctus (opacité triangulaire à base pleurale), gros hile (dilatation AP), hyperclarté lobaire. Ecarte surtout PNO compressif ou PNP hypoxémiante
Bio
–Gazométrie : hypoxémie < 60 mmHg. Classique hypocapnie associée (effet shunt) en fait inconstante. Peu rentable, à éviter si thrombolyse envisagée
–D-dimères seulement val. prédictive
–Marqueurs myocardiques (Mb, CK-MB, troponine I) écartent IDM
17.2.3 Diagnostic de certitude = imagerie
Echocardiographie opérateur-dépendante mais faisable au lit
ETT : quanti cation HTAP, dilatation cavités D septum paradoxal ; écarte épanchement péricardique et dyskinésie VD par IDM
ETO + invasive, visualise en + TB thrombi proximaux
AngioTDM hélicoïdal = examen de choix, rapide, disponible, reproductible, performant : identi e obstruction (jusqu'à 4e subdivision). Ecarte dissection Ao
Scintigraphie |
_ |
, angiographie pulmonaire |
pas de place dans EP grave : peu dispo, |
V_ |
|||
|
Q |
|
|
scinti trop longue et dif cile en tachypnée, angio )% HTAP
17.2.4 Diagnostics différentiels principaux
IDM, péricardite/tamponnade, dissection Ao, arythmie aiguë mal tolérée, PNO Ecartés par moyens déjà évoqués
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17.3. TRAITEMENT INITIAL CHAPITRE 17. E.P. GRAVE
17.3 PRISE EN CHARGE EN U.S.I. (1ères 24h)
17.3.1 Mesures de sauvetage
– Combattre hypoxémie : O2 MHC qsp SpO2 > 90%
IOT + VA ssi trouble conscience, choc réfractaire, ACR (car & précharge VD)
– VVPériph : pvt GS + RAI, bilan thrombophilie (protéines C, S, ATIII, résistance protéine C activée) avant perturbation par anticoagulants
– RV colloïdes, monitorage peu invasif (clinique, échocardiographie, Doppler oesophagien continu), prudent (500 mL, risque d'aggravation si dilatation D)
– Amines si inef cace (monitorage) : DOBU ; hypoTA profonde : NAD (% Pperf:coro:VD)
17.3.2 Désobstruction artérielle pumonaire
= formellement indiquée si EP prouvée + signes insuf sance circulatoire, discutée si hémodynamique OK mais obstruction majeure ou hypoxémie profonde
1.Thrombolyse : Actilyse* (altéplase), 100mg IV en 2h, sauf CI
–Absolue : DAo, saignement interne actif / récent, chrirugie récente, situation à haut risque d'hémorragie intracrânienne
–Évaluer béné ce/risque si autre situation à risque hémorragique
2.Embolectomie (CI thrombolyse) : chir. / CEC ; endoluminale. Pronostic sombre
17.3.3 Prévention de l'extension
après désobstruction le cas échéant
1.Anticoagulation : héparine IV 80 UI/kg bolus, puis 500 UI/kg/j continu. Adapter / TCA à 4h (qsp 2 à 3 témoin) ou héparinémie (0,3 à 0,6 UI/mL) si anticoag. circulant
2.Interruption VCI par ltre endoluminal si :
– CI formelle anticoagulants
– Récidive EP sous anticoagulation ef cace & caillot proximal
17.3.4 Surveillance ef cacité
Disparition signes choc, amélioration hématose et hémodynamique (monitorage le moins invasif possible si thrombolyse). Rechercher complications, surtout hémorragiques si thrombolyse
> 24h, chercher cause et relais anticoagulants oraux si évolution favorable
CONCLUSION
EP grave heureusement rare, mais diagnostic dif cile. Doit donc être hantise, à évoquer et rechercher systématiquement devant détresse inexpliquée, surtout si ex. clinique et RxT ~ Nl. Par ailleurs, EP massive (> 50% obstruction) mais sans gravité clinique = “bombe à retardement” (risque aggravation brutale si nouvel embol) ) à surveiller initialement en USI
En n, toutes gravités confondues, meilleur traitement EP = prévention MTE : HBPM, mais aussi bas de contention + lever précoce opérés & accouchées
RÉFÉRENCES : [79, 117]
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Chapitre 18
Dissection aortique aiguë
Dissociation brutale des tuniques de la paroi aortique ) faux chenal
Mortalité 40%, urgence médico-chirurgicale, PEC multidisciplinaire
Rare, mais toujours évoquée si douleur thoracique : CI absolue à thrombolyse !
18.1 PHYSIOPATHOLOGIE
Séparation intimo-médiale, le + svt avec 1 ou plusieurs déchirures intimales Volet (“ ap”) intimal qui sépare lumière / faux chenal (circulant ou non) Progression antéroet/ou rétrograde le long de l'Ao
Extension possible aux collatérales ) ischémie régionale par bas débit
18.2 DIAGNOSTIC
18.2.1 Diagnostic positif
Suspecté sur la clinique
1.DOULEUR trans xiante brutale, extrême. Localisation $ topographie : rétrosternale (I, II), interscapulaire (I, III). Migratrice avec progression DAo. Rebelle aux antalgiques non morphiniques, pas de position antalgique
2.AVEC : dyspnée, pâleur, sueur, tachycardie, HTA (hypoTAd si IA), syncope
3.BAS DÉBITS RÉGIONAUX par extension aux collatérales (! topographie). ATTEN-
TION, souvent au 1er plan !
–Coronaires : douleur angineuse
–TSA : asymétrie , PA mb sup ; dé cit neuro focal (AVC), trouble conscience
–Artères rénales : oligo-anurie
–Artères mésentériques : dlr abdominale diarrhée (ischémie mésentérique)
–Artères iliaques : ischémie aiguë MI
4.SOUFFLE DIASTOLIQUE RÉGURGITATIONNEL d'IA (I,II), autre souf e nouveau
En pratique, dif cile ( formes atypiques beaucoup plus fréquentes : vague douleur dorso-lombaire ou abdominale, syncope isolée, ischémie régionale isolée
Règle = y penser devant toute douleur thoracique, et dans l'enquête étiologique de toute ischémie régionale
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18.2. DIAGNOSTIC |
CHAPITRE 18. DISSECTION AORTIQUE |
Con rmé par l'imagerie
–RxT : médiastin élargi, gros bouton Ao, &bronche souche G ni sensibles, ni spéci-ques ) seulement dg diff
–ETT : non invasive, opérateur-dépendante, peu sensible (Ao descendante non vue). Au déchocage, débrouillage : complications, dg différentiel (cf 3, 18.2.4)
–ETO : invasive, opérateur-dépendante. Sensibilité TB, Ao descendante et valvule Ao (IA) TB étudiées + indique si faux chenal circulant. Rapide, au lit, mais sédation parfaite, sinon % HTA
–AngioTDM : référence actuelle, non opérateur-dépendant, largement disponible, montre nettement 2 chenaux. Diagnostic topographique précis
1.CLASSIFICATION DE DEBAKEY
–I : Ao thoracique
–II : Ao ascendante uniquement (avant TABC)
–III : Ao descendante uniquement (après SCG)
2.CLASSIFICATION DE STANFORD
–A : Ao ascendante touchée
–B : Ao ascendante non touchée
–Angio-IRM : théoriquement idéale ; peu disponible, longue & patient inaccessible
18.2.2 Diagnostic de gravité
1.TERRAIN : age > 60 ans, tares associées (spécialement cardiopathie préexistante)
2.TOPOGRAPHIE : I-II/A à opérer ; III/B : thrombose spontanée faux chenal possible
3.COMPLICATIONS GRAVISSIMES
–Choc cardiogénique sur IA aiguë, ou sur IDM par DAo-coronaire
–Rupture du faux chenal dans le péricarde ) tamponnade (IVD, choc)
–Rupture dans la plèvre (G > D) ) matité, épanchement liquide RxT, choc
18.2.3 Diagnostic étiologique : contexte évocateur
Peu d'impact thérapeutique, sauf HTA
DA spontanées souvent = évolution de maladies ( connues) qui fragilisent paroi Ao
–HTA (75% des cas), athérosclérose
–Malformations congénitales : bicuspidie Ao, coarctation Ao, syndrome de Turner
–Connectivites : Marfan (longiligne, squelette déformé, brilline-1 anormale), EhlerDanlos (hyperlaxité diffuse, peau hyperélastique, collagène III anormal)
DA mécaniques
–Traumatismes thoraciques fermés : Ao ascendante (AVP violent, décélération)
–Iatrogénie : tt cathéterisme Ao, clampage per-opératoire (amont)
18.2.4 Diagnostic différentiel : pièges
1.IDM : ECG, bio (Mb, CPK-MB, troponine T/I)
Piège = IDM par DAo-coronaire. CI abs à thrombolyse
2.CAUSE PLEURO-PULMONAIRE (PNEUMOTHORAX, PLEURÉSIE) : MV &, matité (pleurésie), tympanisme (PNO), RxT (resp. niveau liquide, hyperclarté)
Piège = rupture dans plèvre
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18.3. TRAITEMENT |
CHAPITRE 18. DISSECTION AORTIQUE |
3.PÉRICARDITE : BDC assourdis + frottement péricardique, ECG volté, ETT
Piège = rupture dans le péricarde
4.EP : douleur moindre. À rechercher si imagerie , surtout si signes d'IVD
5.DOULEURS ABDO (COLIQUE NÉPHRÉTIQUE, PA, ULCÈRE PERFORÉ) : bio, TDM
Piège = infarctus mésentérique par DA étendue à artère mésentérique
18.3 TRAITEMENT
18.3.1 Traitement symptomatique d'attente
Objectif : permettre survie jusqu'à chirurgie
Contrôler HTA qui favorise extension, en maintenant PAS < 110 mmHg (suf sante pour perfusion coeur, cerveau, rein)
–-bloqueur (propranolol = Avlocardyl*, 5 mg IV en 5 min / 6 h) )& Fc, ux sg
–Si insuf sant, + vasodilatateurs (inhibiteurs calciques)
Calmer douleur qui majore HTA par réaction adrénergique
Morphine IV titrée 4 mg, puis 2 mg ttes 10 min jusqu'à sédation. Réinjecter 1/2 dose atteinte ttes 90 min. Si dépression respi, O2 MHC et naloxone (Narcan*) titrée
Autres mesures PAS D'ANTICOAGULANT !
–O2 qsp SpO2 > 95% si collapsus, dyspnée ou signes d'ischémie régionale
–RV catécholamines si choc ou tamponnade (attention surcharge si IVG sur IA)
–IOT + VA (FiO2 = 1 puis adaptée pour SpO2> 95%), si trouble de conscience ou choc, et pour permettre ETO (sédation) ou TDM et transport en sécurité
–Surveillance hémodynamique serrée (PAS, côté max)
–Transport médicalisé vers chirurgie thoracique + CEC
18.3.2 Ttt curatif = chirurgical (type A)
Délicat, haut risque, sous CEC. Selon topographie et atteinte de valvule Ao :
–Résection intimale simple
–Prothèse tubulaire ou tubulo-valvulaire réimplantation des collatérales
Place prothèses endovasculaires transluminales ?
18.3.3 ÉVOLUTION
40% mortalité (rupture complète). Pronostic vital & séquellaire ( :
–Topographie (III/B meilleur, ttt médical peut ) thrombose spontanée faux chenal)
–Surtout rapidité diagnostic et chirurgie
CONCLUSION
DAo = affection rare, gravissime. Pose 2 dé s à l'urgentiste ou au réanimateur :
–Faire le diagnostic : on la voit rarement, on doit toujours y penser (surtout avant thrombolyse)
–Maintenir le patient en vie jusqu'au traitement curatif chirurgical, concevable uni-
quement en centre spécialisé d'où délais de transfert incompressibles RÉFÉRENCES : [78, 89]
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