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13. Abréviation

Une abréviation (du latin brevis, « court », abrégé en "Abr."), est le raccourcissement d'un mot ou d'un groupe de mots, représentés alors par une lettre ou un groupe de lettres issus de ce mot.

L'abréviation consiste donc toujours en une suppression, plus ou moins importante. Par exemple, c'est-à-dire peut s'abréger en c.-à-d., nous en ns, etc.

Il existe plusieurs méthodes pour abréger des groupes de mots, dont les plus courantes sont la siglaison ou l'acronymie. Le point autre que celui de fin de phrase est souvent l'indice d'une abréviation. Il s'utilise quand la dernière lettre du mot abrégé est elle aussi supprimée : monsieur s'abrège en M. et maître en Me (e étant bien la dernière lettre du mot). Si l'abréviation finit la phrase, le point abréviatif et le point final se confondent.

Le français parlé qui de tout temps a répugné aux mots trop longs continue à les abréger, surtout lorsque l'aspect en révèle l'origine savante. Cette tendance à l'abréviation s'est considérablement accrue depuis la fin du XIXe siècle.

On distingue différents types d'abréviations. Parmi les plus fréquentes sont les troncatures telles que amphithéâtre] — « salle de cours », auto[mobile], cyclo [moteur], barofmètre], dactylo [graphe], kilogramme], qu'on forme en laissant tomber le deuxième élément d'un mot composé. Ces formations apparues dans le parler du peuple de Paris pénètrent de plus en plus souvent dans la langue littéraire. Ce mouvement est allé encore plus loin : on rejette une ou plusieurs dernières syllabes sans se soucier de ce que ces syllabes représentent ou non un morphème. L'abréviation s'effectue même lorsque les syllabes retranchées paraissent être indissolublement liées au corps même du mot af[faire], anar[chiste], accu[mulateur], baccalauréat], collabo [ration-niste], déb [utante] — « jeune fille qui débute dans la vie mondaine », puis « très jeune fille », édito[rial], fac[ulté], fortification], imper[méable], labo[ratoire], 'Huma [nité] et même Saint-Ex (Saint-Exupéry).

Parfois on remplace ces syllabes retranchées par un -o final qui représente un pseudo-suffixe populaire : anarcho < anarchiste, apéro < apéritif, camaro < camarade, convalo < convalescent, mécano < mécanicien, métallo < métallurgiste, Montparno < Montparnasse, populo < populaire, proprio < propriétaire.

Généralement on réduit le mot par l'ablation des syllabes finales (apocope), toutefois l'ablation des syllabes initiales (aphérèse) est possi¬ble : pitaine < capitaine, cipal < (gardé) municipal, Ricain < Américain.

Un tout autre type d'abréviations est représenté par des mots formés par la prononciation des lettres ou des syllabes initiales des composants de quelque locution, par exemple : C.G.T. — « Confédération générale du travail », O.N. U. — « Organisation des nations unies », PDG — « Président-directeur général », ТОМ— « Territoires d'Outre-Mer». La création de sigles est une des tendances les plus accusées du français actuel qui s'est surtout manifestée à partir de la deuxième moitié du XXe siècle.

Par l'abréviation on ne forme pas tant des mots nouveaux que des variantes, généralement des variantes stylistiques de mots existants. Si métro, auto, cinéma, stylo, dactylo ont effectivement enrichi le français en triomphant de leurs formes complètes initiales,prof, récré, perme, colon, expo ne sont que des variantes stylistiques as profes¬seur, récréation, permission, colonel, exposition. Il en est de même pour les sigles qui présentent « les doubles » des locutions correspondantes.