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35. Forme d'évolut sémant

- restiction du sens - est une conséquence de la réduction des fonctions nominatives des mots.

sert à enrichir non seulement la terminologie spécial, mais aussi la langue générale, la lexique de tous les jours.

- extension du sens - désigne une notion plus générale, moins particulière.

Pe, labourer - 1. travailler, 2. labourer la terre.

panier - 1. pour le pain, 2. n'importe quel provision.

fruit - 1. fruit, 2. le résultat d'un travail.

La restriction, l'extension et le déplacement du sens.

Du point de vue logico-psychologique l'évolution sémantique pré¬sente quelques types différents. Ce sont la restriction et l'extension du sens, la métonymie, la métaphore, le glissement de sens qui sont les procès sémantiques fondamentaux éventuellement accompagnés de modifications affectives amenant à l'amélioration ou la péjoration, à l'affaiblissement ou l'intensification du sens des mots.

Nous assistons à la restriction ou à l'extension du sens d'un mot lorsqu'il y a respectivement spécialisation ou généralisation de la notion exprimée. En faisant appel aux composants sémantiques on pourrait représenter la restriction de sens par la figure suivante : A —> A b où A est la notion de genre, b — l'indice notionnel différentiel, la flèche symbolisant le transfert sémantique. Concrétisons ce modèle par l'exemple du verbe pondre qui à partir du sens primitif de «déposer» (A) a reçu le sens de «déposer (A) des œufs (b)» en parlant des oiseaux et des reptiles.

Avaler (de à et val) dont le premier sens était très étendu — «des¬cendre, faire descendre, abaisser» ne signifie aujourd'hui que «faire descendre dans le gosier» ; le sens étymologique apparaît encore dans l'expression en aval de.

Labourer signifiait primitivement «travailler» en général ; on labou¬rait non seulement la terre, mais également le bois, les métaux ou autre matière; plus tard le sens de ce verbe s'est restreint, il ne signifie que «travailler la terre ».

Ces exemples démontrent que la restriction du sens est une consé¬quence de la réduction de la fonction nominative du mot qui de l'expression d'une notion de genre passe à l'expression d'une notion d'espèce. L'extension du sens présente un mouvement contraire dû à ce que le mot reçoit une plus grande liberté quant à sa fonction nominative : on assiste à la transformation d'une notion d'espèce en une notion de genre.

La figure représentant le processus d'extension de sens sera Ab->A:

Fruit signifiait «résultat d'un travail» (en latin), puis «produit de la floraison», et de nouveau — «résultat d'un travail».

Dame est passé du sens de « femme de haute naissance » au sens de « femme » tout court. La restriction et l'extension du sens sont le plus souvent le résultat du changement de l'aire d'emploi d'un mot qui passe d'une sphère de l'activité humaine dans une autre. Généralement ces procès sémantiques n'amènent guère à la polysémie.

L'amélioration et la péjoration du sens.

Les processus séman¬tiques examinés jusqu'ici représentent des modifications d'ordre logique. Ils sont parfois accompagnés de modulations affectives qui portent sur le contenu sémantique des mots en lui ajoutant des nuances favorables ou défavorables.

Un mot dont le sens primitif est neutre peut prendre une nuance défavorable. Les causes de la dégradation du sens sont différentes. On peut noter, entre autres, l'attitude dédaigneuse que manifestent les représentants des classes dirigeantes à l'égard de certains métiers, de certaines occupations. Le mot rustre qui signifie encore parfois «un campagnard, un paysan » est surtout pris en mauvaise part, dans le sens d'« homme grossier ». Un brigand désignait jadis «un soldat allant à pied et faisant partie d'une brigade » ; aujourd'hui il a un sens nettement négatif «un voleur ». Les noms de nations et de peuples acquièrent aussi parfois un sens péjoratif non sans l'influence des idées chauvinistes et nationalistes que nourrit la bourgeoisie réactionnaire. Ainsi Bohémien devient le synonyme de « fripon, filou » ; gaulois a parfois le sens le « scabreux, grivois ». Des mots empruntés aux langues étrangères sont souvent dégradés: rosse (empr. de l'ail. Ross — « coursier ») signifie « mauvais cheval ». Parfois la dégradation du sens est due à ce que l'objet ou le phéno¬mène désigné par le mot évoque des associations négatives. Ainsi, oie ' devient le synonyme de « personne sans intelligence » ; sale — signifie « qui blesse la pudeur ». Un euphémisme' est un mot ou une expression employé à dessein 1 afin d'éviter l'évocation d'une réalité désagréable ou choquante. L'emploi euphémique d'un mot aboutit à la modification de la structure sémantique de ce dernier. Les mots peuvent subir une évolution sémantique opposée ; ils peuvent améliorer leur sens. Toutefois ces sont moins fréquents. Ce sont parfois des mots dont le sens primitif est neutre et qui au cours de leur développement prennent une nuance favorable. Un cas inté¬ressant est offert par l'évolution sémantique du mot bougre qui provient du latin Bulgarus ou autrement dit « un Bulgare ». Parmi les Bulgares on comptait un grand nombre d'hérétiques. De là le mot bougre a signifié « hérétique » ; du sens d'« hérétique » on en est venu au sens d'« homme débauché », et encore de « fripon, filou » ; pourtant plus tard la nuance péjorative du mot s'est affaiblie et il a commencé à se nuancer favorable¬ment ; aujourd'hui on dit C'est un bon bougre ! dans le sens d'« homme à cœur ouvert, franc et sympathique ». L'adverbe bougrement exprime le degré supérieur de la manifestation d'une qualité : С 'est bougrement joli ! Le mot chien a subi une évolution analogue. Au sens figuré ce mot a été marqué d'une nuance défavorable. On dit encore aujourd'hui avoir une humeur de chien, il fait un temps de chien. Mais au XIXe siècle le mot chien commence à prendre une valeur positive ; et on dit familièrement avoir du chien pour « avoir du charme ».