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I.3. Une diplomatie économique forte

Ces défis de la mondialisation requièrent une diplomatie politique ambitieuse, mais aussi une diplomatie économique active. Sans l’espoir d’une plus grande équité sociale dans les populations déshéritées, nos efforts seront vains ou de courte durée. Ils se heurteront à l’incompréhension des peuples, à l’agrandissement des fractures entre les régions du monde.

La France entend mener une diplomatie économique volontaire et ambitieuse, à la hauteur des opportunités et des risques de la mondialisation.

Militons ensemble pour une approche économique globale contre les tentations de l’unilatéralisme. Le multilatéralisme incarne le règne du droit et instaure la confiance entre les Etats. La France soutient l’approche multilatérale des négociations commerciales incarnée par l’OMC. Elle défend un cycle global où les enjeux traditionnels des négociations commerciales - tarifs douaniers, agriculture, services - seraient complétés par des négociations sur un ensemble de thèmes de régulation: investissement, concurrence, environnement, normes sociales. Elle demeure plus que jamais soucieuse de faire évoluer les règles quand c’est nécessaire. C’est pourquoi elle propose aujourd’hui qu’un système préférentiel commercial soit appliqué à l’Afrique, dont on sait les difficultés économiques et qui a besoin d’être épaulée dans son intégration au système commercial multilatéral.

Dans le même esprit, la France plaide pour une libéralisation économique qui ne soit pas synonyme de laisser-faire. Elle n’est pas hostile au libéralisme, comme on se plaît parfois à le faire croire. Elle l’est au dogmatisme, aux fausses croyances ou aux préjugés érigés en vérités absolues. Le libre jeu du marché est source de richesses s’il est subordonné à des règles justes et transparentes ; sans elles, il peut être aveugle et dangereux.

Ainsi, la France n’a pas ménagé ses efforts, notamment depuis septembre 1998, pour tenter de mieux maîtriser les comportements spéculatifs sur les marchés de capitaux et pour éviter le creusement des inégalités entre les nations. Elle plaide chaque jour pour l’imposition de contraintes de transparence aux entités non régulées telles que les «établissements à fort levier financier» (hedge funds). Elle demande la mise en place de normes internationales de régulation prudentielle et de lutte contre le blanchiment. Le Groupe d’action financière internationale (Gafi) et le Forum de stabilité financière s’inscrivent dans cette perspective. Elle a souhaité que l’on soutienne les pays émergents dans leur choix du régime de change.

La France a également milité pour la création de mesures de régulation prudentielle ou fiscale des entrées de capitaux, telles que celles utilisées par le Chili dans les pays émergents en phase d’ouverture progressive aux échanges de biens et de capitaux. Ces mesures sont désormais acceptées par la communauté internationale et par le FMI. A nous de poursuivre sur une voie soucieuse d’assurer à chacun pleinement sa place dans le grand cercle des échanges.

Enfin, la France ne cesse de chercher des solutions au difficile problème du surendettement des Etats en développement. Elle est à l’origine de l’initiative pour les pays pauvres très endettés (PPTE), qui a été lancée au sommet de Lyon du G7, en 1996. Elle plaide pour qu’une attention particulière soit accordée aux pays PPTE qui ont été touchés par une forte dégradation de leurs termes de l’échange. Elle soutient les propositions du FMI en vue de créer un mécanisme stable de traitement de la dette des Etats émergents surendettés.

Dominique de Villepin, ministre des Affaires étrangères. Label France

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