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III. Problèmes humanitaires

III.1. Environnement: la planète en danger

Le développement durable, ou comment concilier les besoins humains et la préservation des équilibres écologiques, sociaux et économiques. Dans le cadre du G8, la France souhaite sensibiliser ses partenaires sur la nécessité de concrétiser les mesures prises dans ce domaine en septembre 2002, durant le Sommet mondial sur le développement durable de Johannesburg, en Afrique du Sud.

Après plusieurs années d’indifférence face aux problèmes de notre planète, la communauté internationale a fini par se réveiller, à l’aube du XXIe siècle. Trois rendez-vous ont illustré la volonté des pays industrialisés de promouvoir un autre modèle de croissance et de développement que celui adopté au cours des cinquante dernières années, pour limiter les risques que font peser les activités humaines sur la Terre: réchauffement climatique, pollution, épuisement des ressources naturelles. Et empêcher que les pays pauvres ne restent sur le bord de la route.

Dans le cadre de l’Organisation des Nations unies (ONU), il y a d’abord eu le Sommet du millénaire, à New York, en septembre 2000, où des objectifs ambitieux en matière de réduction de la pauvreté ont été fixés. Ensuite, en mars 2002, lors de la conférence de Monterrey, au Mexique, les pays développés se sont engagés à augmenter leur aide publique au développement. Enfin, en septembre 2002, à Johannesburg, le Sommet mondial sur le développement durable, dix ans après celui de Rio, a mis l’accent sur la nécessité d’évoluer vers une croissance écologiquement responsable. A Monterrey comme à Johannesburg, la communauté internationale a reconnu que la générosité et l’action publiques ne pouvaient, seules, résoudre les maux de la planète. Une mobilisation des entreprises s’imposait. C’est le sens des «initiatives de type II» adoptées à Johannesburg.

Dans la capitale sud-africaine, le cri d’alarme du président français n’est pas passé inaperçu. «Notre maison brûle et nous regardons ailleurs. La nature mutilée, surexploitée, ne parvient plus à se reconstituer et nous refusons de l’admettre. L’humanité souffre. Elle souffre de mal développement, au nord comme au sud, et nous sommes indifférents. La Terre et l’humanité sont en péril et nous en sommes tous responsables», avait souligné Jacques Chirac. Depuis, l’action de la France, pleinement engagée, sur les plans européen et international, en tant qu’Etat partie à la convention sur les changements climatiques de l’ONU et au protocole de Kyoto sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre, témoigne de cette réelle volonté de changer la donne.

Initiatives françaises. La France, qui plaide pour la création d’une organisation mondiale de l’environnement, a instauré, en janvier 2003, un Conseil national du développement durable, qui réunit associations d’environnement et de consommateurs, syndicats et entreprises. Le but en est de définir une stratégie nationale et de soutien aux pays en développement. Par ailleurs, en collaboration avec la Suède et le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), la France a mis en place un groupe de travail international qui traite de la question des «biens publics mondiaux»; celui-ci devrait éclairer les décideurs sur les priorités de la coopération internationale. Enfin, en sa qualité de président du G8, le chef de l’Etat français Jacques Chirac est décidé à faire avancer cette année quelques autres projets.

La protection des ressources naturelles et la bonne gestion de l’eau et de l’énergie figurent parmi ces objectifs prioritaires. Aujourd’hui, plus de 1 milliard d’individus n’ont pas accès à l’eau potable et 2,5 milliards ne bénéficient ni d’installations d’assainissement ni de formes modernes d’énergie. Les conséquences sont dramatiques: le manque d’eau potable est la première cause de mortalité au monde. Plusieurs millions de personnes meurent chaque année du fait d’une eau contaminée, dont 2 millions d’enfants de moins de cinq ans.

A Johannesburg, la communauté internationale s’est engagée à réduire de moitié, d’ici à 2015, le pourcentage de la population sans eau potable. Le même objectif a été retenu en matière d’assainissement. Dans ce cadre, la France souhaite promouvoir une «charte internationale d’accès à l’eau et à l’assainissement». Dans le domaine de l’énergie, elle entend aider ses partenaires du Sud à développer des énergies propres.

Enfin, elle défend le concept de responsabilité éthique sociale et environnementale de l’ensemble des acteurs économiques, et souhaite l’adoption généralisée de normes minimales dans ces domaines.

Responsabiliser les acteurs économiques. Déjà, la législation française impose aux firmes de fournir des rapports détaillés sur les conséquences environnementales et sociales de leurs activités. Cette nécessaire responsabilisation des acteurs économiques est particulièrement d’actualité en matière de sécurité maritime, après les catastrophes successives des pétroliers l’Erika et le Prestige sur la côte atlantique européenne. En décembre 2002, la France a pris en urgence la décision unilatérale d’éloigner de ses côtes les navires à risques et de renforcer ses contrôles. Elle a enfin plaidé, avec succès, la mise en place d’une agence européenne pour la sécurité maritime et se bat, aujourd’hui, pour une réforme du droit en la matière dans le cadre de l’Organisation maritime internationale (OMI). Autant de dossiers complexes qui nécessitent volonté et coopération de la part des Etats.

Par Muriel Denis, journaliste. Label France

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