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.pdf● La politique structurelle s'inscrit dans le long terme et vise à agir sur les structures économiques du pays pour transformer le mode de fonctionnement du système économique. Les mesures prises touchent l'emploi, la santé, la fiscalité mais aussi la politique industrielle et agricole, la politique de l'environnement, l'aménagement du territoire, le système de protection sociale (réforme des retraites), etc. Ces politiques ne donnent des résultats que longtemps après leur mise en place.
1.Quelles sont les raisons de l’élaboration de la politique économique?
2.Donnez la définition de la politique économique.
3.Quelles sont les raisons de l'intervention de l'État dans la sphère économique?
4.Quels sont les principaux objectifs de la politique économique pour les économistes?
5.Quels sont les types de politique économique selon le but poursuivi par l'Etat?
6.Quel type de politique économique est mis en œuvre par l'Etat, s'il s'agit de contrebalancer un ralentissement temporaire de l'activité économique?
7.Quel type de politique économique est mis en œuvre par l'Etat, s’il s'agit de modifier en profondeur les structures économiques et sociales?
8.Quel est le but de la politique conjoncturelle?
9.Quels sont les instruments de la politique conjoncturelle?
10.Quel est l’objectif de la politique structurelle?
Texte 12
Lisez le texte et parlez du système bancaire de la France : Les banques
Vocabulaire
gérer – управлять avoir m – имущество en devises – в валюте imposer – навязывать
rémunérer – компенсировать dépôt m – вклад, взнос, депозит
au fur et à mesure – по мере того как
mutuel – взаимный
englober – включать, объединять disposition f – распоряжение
Pour conduire sa politique économique, le gouvernement – et en particulier le ministre de l’Economie et des Finances – définit une politique monétaire, c’est- à-dire les règles de la création monétaire et du crédit. Cette politique monétaire doit tenir compte de l’action des partenaires européens membres du SME (système monétaire européen).
La Banque de France, nationalisé depuis 1945, joue un rôle essentiel dans la politique monétaire de l’Etat.
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Elle est seule habilitée à émettre les billets de banque (ils sont fabriqués à l’imprimerie de Chamalières, dans le Puy-de-Dôme).
Elle est l’autorité de tutelle du système bancaire et régule la croissance de la masse monétaire. Jusqu’en 1986, elle contrôlait l’encadrement du crédit, c’est-à-dire qu’elle imposait aux banques une norme de progression des crédits. Depuis la suppression de l’encadrement du crédit, les banques sont libres de distribuer des crédits, mais à condition de détenir des liquidités, c’est-à-dire des réserves obligatoires déposées à la banque de France.
Elle intervient sur le marché des changes, défend la parité du franc, gère les avoirs officiels en devises.
Pendant longtemps le contrôle des changes était très strict, mais il a été totalement libéralisé fin 1985. Il est désormais possible à un particulier d’exporter de l’argent à l’étranger, d’utiliser librement sa carte de crédit, de faire un chèque destiné à l’étranger.
Depuis le 1er janvier 1990, les Français peuvent même ouvrir un compte à l’étranger.
Mais la politique des réserves obligatoires impose aux banques de déposer à la Banque de France des liquidités (non rémunérées), pour un montant calculé en fonction des dépôts ou des crédits.
Texte 13
Les 10 premières banques (1988)
1.CREDIT AGRICOLE
2.BNP
3.CREDIT LYONNAIS
4.SOCIETE GENERALE
5.CAISSES D’EPARGNE ECUREUIL
6.PARIBAS
7.SUEZ
8.FINANCIERES DE CIC
9.BANQUES POPULAIRES
10.CREDIT MUTUEL
Le système bancaire a connu de profondes modifications. Depuis 1945, on
distinguait les banques d’affaires et les banques de dépôt. Pour le grand public, “la banque” était une banque de dépôt, l’organisme où l’on dépose son argent pour l’utiliser au fur et à mesure de ses besoins. Les principales banques de dépôt étaient des banques nationalisées depuis 1945 – le Crédit Lyonnais, la Société Générale, le BNP – mais leur fonctionnement n’était pas différent de celui des banques privées.
Il existait aussi des établissements financiers qui ressemblaient beaucoup à des banques de dépôts, mais qui avaient un statut spécial, dû a leur caractère de coopératives ou de mutuelles – le Crédit agricole, le Crédit mutuel, les Banques populaires.
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En 1981, lorsque la gauche est arrivée au pouvoir, elle a nationalisé de nombreuses banques privées. En 1987, la droite a privatisé certaines banques nationalisées (notamment la BNP)… Depuis 1984, la loi a transformé le système bancaire en englobant dans un même cadre juridique l’ensemble des organismes qui effectuent des opérations de banque, que ce soit la réception de fonds du public, les opérations de crédit, la mise à disposition et la gestion de moyens de paiement pour la clientèle.
Tous sont désignés désormais comme “établissements de crédit”. Il n’y a plus de distinction entre banques de dépôt et banques d’affaires. Tous les organismes proposent à peu près les mêmes possibilités, qu’ils soient publics ou privés, caisses d’épargne, chèques postaux, crédit municipal, etc.
Texte 14
Proposez un résumé de 10 phrases environ Développement des banques et des entreprises
Le développement des uns et des autres est pareil, vu qu’il se forme par des processus communs de marché, d’économie nationale et internationale. Par exemple, la création de l’euro, la monnaie unique européenne qui vient de voir le jour en 1999, signifie pour les PME françaises la nécessité de faire appel aux services de banques étrangères plus qu’à ceux des banques domestiques en conséquence de l’integration des marchés de capitaux. Autre exemple: les chiffres clés des indicateurs de l’économie française montrent qu’en 1996 les crédits bancaires aux ménages ont augmenté de 4 % et ils ont baissé de 2 % pour des entreprises. Enfin, les banques, comme les entreprises ont commencé à créer des départements “fusions et acquisitions” pour rationaliser leurs activités face au marché unique européen. Il s’agit des alliances entre les banques et les etablissements d’assurance, les banques et les industriels, les banques elles-mêmes. A propos, plus de 10 % des investissements nationaux français, y compris les capitaux des entreprises, sont mis aux assurances.
Les politiques d’internalisation bancaire se subdivisent aussi en politiques de coopération avec les actionnaires et avec les partenaires, politiques d’implantation (la création de postes de représentation et l’implantation de succursales à l’étranger) et politiques d’intégration (la création des filiales multinationales, la participation dans les banques locales et l’intégration des banques existantes).
Les politiques d’internalisation bancaire ont trois tendances caractérisant l’évolution des mécanismes et des institutions d’aujourd’hui: des financements publics aux financements privés: des opérations réglementées aux opérations non contrôlées; de la banque nationale à la banque internationale. La réalisation d’une stratégie de développement interne pour les banques internationales est la condition d’une stratégie de développement international. Sans une bonne morphologie bancaire interne, il n’est pas possible de supporter la concurrence bancaire externe, puis de créer une place financière internationale. Désirer de créer cette grande place financière sur son territoire, c’est admettre l’accession de sa monnaie au rang des grandes monnaies internationales. Alors, il est possible d’avoir véritablement une action bancaire à diffusion internationale. Le résultat
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d’une telle action est une politique commerciale active, l’extension de ses relations et le déploiement de ses implantations, en d’autres termes, le développement de son fonds de commerce internationale.
Alors, l’intégration des marchés de capitaux, la concurrence, les fusions et les acquisitions posent les mêmes problèmes et leur donnent des décisions pareilles tant pour les banques que pour les entreprises.
Texte 15
Lisez et traduisez le texte par écrit. Banque aide les entreprises
Pour leur fonctionnement
Les entreprises, quelle que soit leur taille, font appel aux banques pour trouver des solutions adaptées à leur différents besoins financiers. Ne pouvant généralement pas se doter du personnel spécialisé nécessaire, les PME ont souvent recours à leur banque pour suivre l’évolution des questions financières, de leurs réglementations et procédures. La banque est ainsi de plus en plus souvent amenée à jouer un véritable rôle de partenaire de l’entreprise.
Pour l’exportation
Implanté dans plus de 110 pays, le réseau bancaire français occupe le deuxième rang au niveau mondial. Par leur connaissance du milieu local, les banques aident les entreprises dans leur effort d’exportation ou de l’investissement à l’étranger pour conquérir les marchés extérieurs: analyse permanente des possibilités offertes par chaque pays, recherche de partenaires ou de débouchés, prise de contcact, couverture des risques…
Pour leurs financements
Globalement, les banques mettent des capitaux à la disposition des entreprises selon deux procédures:
Les crédits, qui leur permettent de financer:
–l’exploitation. Il s’agit de crédits à court terme (moins de 2 ans): facilités de caisse, découvert, escompte des effets de commerce, crédit de campagne…
–l’exportation. Il s’agit de crédits à court, moyen ou long terme s’adressant tant aux acheteurs qu’aux fournisseurs.
–l’investissement et le développement. A moyen terme (de 2 à 7 ans), ils sont destinés à financer des équipements dont le renouvellement est assez rapide (matériel, outillage, véhicule…). A plus long terme, ils servent à financer des investissements immobiliers et des équipements qui n’ont pas à être renouvelés
rapidement.
Les apports en capital. Les banques peuvent devenir actionnaires de l’entreprises. Ces interventions directes restent cependant limitées, car elles ne peuvent être financées que par les fonds propres de la banque. Elles sont, de plus, soumises à des normes réglementaires qui fixent leurs limites. Les entreprises, enfin, ne sohaitent pas ce type d’intervention, par crainte d’une perte d’autonomie de décision et de gestion.
Les banque interviennent le plus souvent comme intermédiaires, en mettant en rapport les entreprises et les épargnants. Lors d’une augmentation de capital
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(émission d’actions) ou d’une émission d’emprunt (émission d’obligations), les banques jouent un rôle essentiel dans la préparation, le lancement des emprunts ou des augmentation de capital et dans la centralisation des souscriptions faites par les épargnants à leus guichets.
SOURSE: L’AFB, Association Française des Banques, Direction de la communication
Le vocabulaire pour les textes 16 et 17 débrouillard, e – разг. расторопный, шустрый, сметливый, находчивый débrouillardise f – разг. расторопность, находчивость, смекалка combine f – разг. план, проект, уловка, делишки, махинации
resquille f – разг. пронырливость, плутовство, жульничество magouille f – разг. политические интриги, комбинации, возня flou, e – туманный, расплавчатый, неясный
fraude f – мошенничесвто, обман, надувательство, полдог, контрабанда resquilleur, se – разг. проныра, ловкач, безбилетник, любитель дармовщинки échapper à – избегать, избавляться от…
vigilance f – бдительность неусыпность personnel m de surveillance – служба охраны persécuter – преследовать, подвергать гонениям
contravention f – нарушение, несоблюдение закона, договора и т.д. situation f de légitime défense – законная самооборона
tricherie f – плутовство, жульничество, шулерство non-paiement m – неуплата
facture f – накладная, счет
redevance f – арендная плата, обязательство, повинность être en infraction – нарушать установленные правила
se dédommager – возмещать свои убытки, возмещать себе frisson m – дрожь, озноб
emprunter – брать взаймы, одалживать bénéficier de réductions – пользоваться скидками
s’apparenter (avec, à qn) – породниться, объединиться, найти точки соприкосновения
auto-radio m – автомагнитола
receleur m d’objet volé – скупщик краденого, укрыватель краденого récuperer – окупать, возмещать
indûment – неправильно, ненадлежащим образом fauche f – разг. кража, безденежье
piquer – разг. воровать
se donner bonne conscience – находить себе оправдание rébeillon f – мятеж, бунт, возмущение, сопротивление властям outre mesure – чрезмерно, сверх меры
rançon m – выкуп, расплата, возмездие, цена чего-либо convoitise f – вожделение, зависть
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Proposez le résumé du texte « Système D » de 10 phrases environ
Texte 16
Système « D »
On dit que « le système D » (D comme débrouillardise), la « combine », la
«resquille », la « magouille » font partie de la culture des Latins. Mais la frontière est parfois bien floue entre la débrouillardise et la véritable fraude.
Le resquilleur essaie d’entrer partout sans payer ou de s’infiltrer dans des cocktails ou de soirées auxquels il n’a pas été invité. Il échappe à la vigilance du personnel de surveillance en se faisant tout petit ou grâce à son air innocent et son sourire charmeur. Il « récupère » tout ce qu’il peut.
Tout Français se sent persécuté par l’Etat, qui veut lui prendre de l’argent : impôts directs, TVA sur les produits et services qu’il achète, contraventions. Il se mobilise en permanence pour essayer de ne pas payer ou de payer moins, sans considérer le moins du monde qu’il commet un délit. Il est en situation de légitime défense face à l’agresseur qu’il est pour lui l’Etat ! La fraude fiscale – considérée comme un véritable sport national et relativement bien tolérée même par ceux qui ne la pratiquent pas – est de loin le délit qui coûte le plus cher à la collectivité, puisqu’on estime qu’elle représente un manque à gagner d’au moins cent millions d’euros par an. Elle va de la tricherie dans les déclarations de revenus au nonpaiement total des impôts.
Peu nombreux sont les Français n’ayant jamais pratiqué un jour ou l’autre le paiement de factures de la main à lamain ou n’ayant jamais payé certains travaux
«au noir », afin d’éviter le paiement de la TVA ou de charges sociales à l’Etat. En déclarant une fausse adresse lors de l’achat d’un téléviseur, beaucoup espèrent échapper au paiement de la redevance due par tout possesseur d’un poste de télévision.
Les transports en commun, métro, bus et train, sont des services publics fréquemment victimes de la fraude. Chaque jour, près de 7 % des voyageurs du métro et du RER parisien sont en infraction. Ce ne sont pas uniquement des jeunes ou des personnes sans ressources, ce sont tout aussi bien des cadres, des mères de famille, des personnes âgées, etc. Parfois c’est parce qu’ils n’ont plus de tickets et ne veulent pas perdre de temps au guichet, parfois aussi c’est pour « se dédommager » d’avoir par exemple subi un retard ou une grève du métro, ou tout simplement pour le petit frisson dû au plaisr d’être en infraction ! Un voyageur avec ticket refusera rarement qu’un voyageur sans ticket passe avec lui dans le tourniquet bloquant l’accès aux quais. Cette manifestation de solidarité est bien le signe que toute personne a déjà été elle-même en situation de frauder ou sait qu’elle pourrait l’être un jour.
Texte 17
1. Lisez le texte et dites en bref de quoi s’agit-il. La resquille
Le resquilleur ne se considère pas comme un voleur. Les petits plaisirs de la resquille s’exercent dans de nombreuses situations de la vie quotidienne : passer
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avant son tour dans une file d’attente, se précipiter quand l’autobus arrive pour avoir plus de chances d’avoir une place assise, « emprunter » (de façon définitive !) un magazine dans la salle d’attente du dentiste, essayer en différentes occasions de ne pas payer ou de bénéficier de réductions auxquelles on n’a pas droit.
Mais la resquille peut s’apparenter aussi à un véritable délit. Beaucoup de Français se jugeant pourtant très honnêtes sont prêts à se compremettre avec la loi lorsque cela les arrange. S’il y a beaucoup de vols, par exemple. C’est bien parce qu’il y a beaucoup d’acheteurs d’objets volés. Un automobiliste à qui on aura volé son auto-radio sera tout heureux la semaine suivante de pouvoir en racheter un à bon prix, un appareils volé évidemment. Il se considérera totalement non coupable alors qu’au regard de la loi, il est receleur d’objet volé et risque la prison.
Beaucoup de Français ont tendance à considérer que les commerçants sont à priori tous « des voleurs ». certains estiment qu’ils ne font que récupérer une part de ce qui leur est pris indûment en pratiquant de temps en temps « la fauche » dans les magasins alors qu’ils ne sont absolument pas dans le besoin, la plupart déclarent qu’ils ne volent jamais chez les petits commerçants.
C’est une distinction subtile. En pratiquant la fauche dans les grands magasins uniquement, ils se donnent bonne conscience en se persuadant qu’il s’agit d’un acte de rébeillon contre une entreprise capitaliste (tandis que chez un petit commerçant, ce serait véritablement un vol contre une personne). D’ailleurs, on constate que beaucoup de Français ne sont pas indignés outre mesure des vols dans les grands magasins, car ils considèrent que c’est la rançon de l’abondance des marchandises exposées à la convoitise du public.
2.Répondez aux questions :
1.Pourquoi dit-on que « le système D » fait partie de la culture des Latins ?
2.Qu’entend-on par le terme « le système D » ?
3.La frontière entre la débrouillardise et la véritable fraude est-elle bie nette ?
4.Le resquilleur quelle « combine » pratique-t-il ?
5.Pourquoi tout Français se sent-il en permanence persécuté par l’Etat ?
6.La fraude fiscale est-elle tolérée par la plupart des Français ? Pourquoi ?
7.Comment réalise-t-on le paiement de factures de la main à la main ?
8.Pourquoi certains Français déclarent-ils une fausse adresse lorsqu’ils achètent un téléviseur ?
9.Quels services publics sont le plus souvent victimes de la fraude ?
10.Un voyageur avec ticket refuse-t-il souvent qu’un voyageur sans ticket passe avec lui dans le tourniquet du métro bloquant l’accès aux quais ?
11.Pourquoi le resquilleur ne se considère-t-il pas comme un voleur ?
12.Quels sont « les petits plaisirs » du resquilleur ?
13.Partagez-vous l’opinion de l’auteur qui dit qu’il y a beaucoup de vols parce qu’il y a beaucoup d’acheteurs d’objets volés ? Justifiez votre point de vue.
14.Les Français sont-ils les seuls à concidérer que les commerçants sont à priori tous « des voleurs » ?
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15.Ceux qui avouent « piquer dans les magasins », sont-ils toujours dans le besoin ? Pourquoi les vols chez les petits commerçants sont-ils rares ?
16.Tous les Français sont-ils indignés des vols dans les grands magasins ? Quelle est l’explication qu’ils donnent au phénomène ?
3.Dites si les phrases ci-dessous correspondent aux idées des textes 16 et 17
(vrai /faux):
1.La « magouille » n’est pas propre à la culture des Latins.
2.Le resquilleur s’infiltre dans des cocktails auxquels il n’a pas été invité grâce à son air innocent.
3.Le Français se mobilise en permanence pour essayer de ne pas payer ou de payer moins.
4.La fraude fiscale est considérée comme un véritable sport national.
5.Nombreux sont les Français qui n’ont jamais pratiqué le paiement de factures de la main à la main.
6.Les transports en commun sont rarement victimes de la fraude.
7.Plus de 10% des voyageurs du métro et du RER parisien sont en ionfraction.
8.Un voyageur avcec ticket déteste celui qui voyage sans ticket.
9.Le resquilleur de se considère pas comme un voleur.
10.La resquille s’exerce dans les situations de la vie quotidienne qui ne sont pas nombreuses.
11.La resquille peut s’apparenter à un véritable délit.
12.Celui qui achète un objet volé est considéré au regard de la loi, receleur d’objet volé et risque la prison.
13.Peu de Français considèrent les commerçants comme voleurs.
14.Ceux qui avouent « piquer dans les magasins » sot toujours dans le grand besoin.
15.La plupart des Français sont indignés des vols dans les grands magasins.
4. Faites la synthèse des textes 16 et 17.
Texte 18
1. Lisez le texte suivant. Louis Vuitton
Cent cinquante ans de passion
En 2004, la première marque de luxe au monde fête ses 150 ans. Au-delà de son savoir-faire et de sa volonté d’innover, c’est sa capacité à conquérir de nouveaux marchés qui explique sa réussite à travers le temps.
Crises économiques, baisse du tourisme, fléau des contrefaçons... les freins actuels au développement du luxe ne manquent pas, mais aucun ne semble véritablement affecter les résultats de Louis Vuitton et son expansion dans le monde. En cette année anniversaire, la marque qui réalise plus de deux tiers du chiffre d’affaires de LVMH (Louis Vuitton-Moët-Hennessy) continue d’afficher une réussite exemplaire. Integrée depuis 1987 dans ce groupe qui représente des griffes dans tous les domaines du luxe (mode, parfum, horlogerie-joaillerie, vins et spiritueux) et se distingue comme le numéro un du secteur, la marque est
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considérée comme « une locomotive » qui a pris une telle avance sur les concurrents qu’elle domine le marché et est citée en exemple.
L’avènement du voyage
Tout commence en 1852. Pressentant la place qu’allaient prendre les voyage dans notre société, Louis Vuitton fonde, à Paris, une entreprise éponyme exclusivement dédiée à la fabrication de bagages et d’accessoires liés à ce nouvel art de vivre.
Venu du Jura (est de la France), le jeune homme alors âgé de 33 ans a déjà une solide expérience : à 14 ans, il avait parcouru à pied pus de 400 kilomètres pour « monter à Paris » et devenir apprenti chez le fabricant de malles. La société Louis Vuitton malletier démarre avec un carnet de commandes prestigieux. La grande habileté du travail de ce créateur lui vaut d’être engagé par l’épouse de Napoléon III, l’impératrice Eugénie.
Inventif, il anticipe les besoins d’une clientèle qui vit avec les progrès de son temps et qui profite des nouveaux modes de transport, l’automobile, le bateau et l’avion. Sa première malle est plate – et donc empilable – et renforcée par des lattes de bois et des rivets en laiton. Elle est parfaitement adaptée aux déplacement en chemin de fer et en steamer (sa toile imperméable fait le bonheur des clients des traversées de l’Atlantique).
C’est l’inauguration, en 1869, du canal de Suez par l’impératrice Eugénie qui permet à la marque d’acquérir une notoriété internationale. Son histoire va se construire autour de personnalités de la haute société : le roi Nicolas, l’édile de Tokyo, Goto Shojiro, le sultan ottoman Abdülhamid, mais aussi des maharadjahs et le tout-Hollywood, à commencer par l’acteur américain Douglas Fairbanks.
Des concurrents tentent de profiter de cet engouement. Le célèbre « Monogram », motif stylisé et japonisant de fleurs intégrant les initiales de la marque, est inventé en 1896 par Georges Vuitton, le fils du fondateur, afin de distinguer ses modèles des imitations qui se multiplient. Ironie du sort, c’est aujourd’hui le plus copié au monde.
Un développement fulgurant
L’aventure à l’étranger débute en 1885 avec l’ouverture d’une succursale à Londres. En 1978, Louis Vuitton fait son entrée au Japon et moins de 30 ans plus tard, ce marché clé du luxe (70% des achats mondiaux sont effectués par la clientèle nippone) représente plus d’un milliard d’euros de chiffre d’affaires. L’archipel est son premier marché et l’engouement pour ses produits est tel que l’on peut véritablement parler de « marque culte ».
A Tokyo, on aime tellement Vuitton que lorsque la griffe a décidé d’ouvrir, en 2002, sa plus grande boutique au monde (un immeuble entier conçu par trois architectes de renommée internationale) sur l’avenue Omotesando, les « Champs Elysées japonais », plus d’un millier de personnes ont attendu dans la rue – parfois jusqu’à deux jours, avec un sac de couchage et des vivres – pour être parmi les premières à en franchir le seuil !
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Aux Etats-Unis, son deuxième marché, la marque possède 85 boutiques et ses ventes auprès de la clientèle locale ont tellement progressé que les Américains pourraient devenir, d’ici à cinq ans, ses premiers clients.
Présent dans 52 pays avec 322 boutiques, Louis Vuitton n’en accélère pas moins son développement. Fidèle à son esprit de pionnier, la marque a fait son entrée en Chine (1992) et en Inde (2003) avant toutes les autres. C’est l’une des rares, sinon la seule dans le domaine du luxe, à prendre le risque de s’implanter dans de nouveaux territoires, comme Viêtnam ou l’Afrique du Sud (sa première boutique à Johannesbourg est inaugurée fin octobre 2004).
Elle emploie aujourd’hui dans le monde plus de 10 000 collaborateurs. Louis Vuitton utilise un savoir-faire français unique dans le travail du cuir et la marque est restée fidèle à ce parti pris en qualité. En maroquinerie, elle possède 13 ateliers, dont 10 en France, 2 en Espagne et 1 en Californie.
Innovation technique et esthétique
L’innovation technique et la recherche de nouvelles formes motivent toujours sa création. Lorsque Louis Vuitton malletier présente ses produits aux Américains en 1898, cette maison a déjà l’image d’un inventeur (une malle-lit est notamment conçue en 1879 pour une exploration au Congo) et d’une griffe attractive qui sait répondre aux désirs des élégantes (en 1875, des penderies de voyage leur sont proposées).
« Incarner l’âme du voyage est toujours un des axes de développement de la marque, souligne Serge Brunschvig, directeur général de Louis Vuitton. L’une des clés de son succès est d’avoir toujours contrôlé sa production et sa distribution », poursuit-il. Grâce à un reseau constitué de boutiques détenues en propre, pour lesquelles elle a fait appel à des architectes de renommée mondiale, tel que le japonais Jun Aoki, la marque n’a cessé, au fil du temps, d’accroître sa notoriété.
Depuis le tournant opéré en 1998 date de son arrivée sur les podiums des défilés, avec des créations signées Marc Jacobs, ce grand nom de la maroquinerie s’impose partout dans le monde comme une marque de luxe globale – présente dans les secteurs du prêt-à-porter, des chaussures, de l’horlogerie et de la joaillerie
– et un acteur de la mode incontournable.
Pour fêter dignement ses 150 ans d’existence, Louis Vuitton ouvre en 2004 pas moins de 20 boutiques dans le monde, dont Shanghai (Chine) et Bombay (Inde). La première inaugurée cette année, et ce n’est sans doute pas le fruit du hasard, fut celle sur la 5e Avenue de New York. Outre-Atlantique, Louis Vuitton est déjà la première marque européenne.
Alix Alexandre
2.Que pensez-vous des informations apportées dans ce texte?
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