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D’après D. Paulvé, La Ruche, un siècle d’art, Catherine Triomphe, La Russie à Paris.

2. Présentez ľannotation du texte.

Texte 14

1. Lisez et traduisez le texte. Auvers-sur-Oise : le souvenir de Van Gogh

A environs 35 kilomètres de Paris, sur un coteau qui domine l’Oise,affluent de la Seine. Auvers aligne ses ruelles tortueuses et dersse son église, aujourd’hui mondialement connue grâce au tableau de van Gogh (Eglise à Auvers, Musée d’Orsay). En 1846, le chemin de fer partant de la gare Saint-Lazare met Auvers à une heure de Pris. Une foule de Parisiens... et de peintres viennent ici chercher la vraie nature. Il y a là, sur le coteau calcaire, des champs cultivés, des bois, toute une vie de campagne. L’Oise est propice au canotage, des guinguettes s’installent. Daubigny circule de la Seine à l’Oise sur son bateau-atelier, qu’il appelle « le Rotin », une large barque en bois à fond plat, dont le ponton est surmonté d’une cabane. Il s’ancre souvent au pied des coteaux d’Auvers avant d’acquérir dans le village, une maison et un atelier qui se visitent aujourd’hui. Daubigny est un naturaliste. Il peint la campagne, les champs, les paysans. Ses scènes de vendange en Bourgogne où l’on voit l’énorme cuve à raisin, les bœufs au repos, les vendangeurs au travail (Musée d’Orsay) sont célèbres. Mais le trait peut devenir moins précis, la lumière irisée du paysage le transforme quelque peu. C’est le cas de Soleil couchant sur l’Oise (Musée d’Orsay), de la Seine au Petit-Andelys, coucher de soleil (Musée de Grenoble) et le Château-Gaillard, les Andelys (Musée d’Orsay).

En 1872, le docteur Gachet y achète une maison avec un jardin bordé de falaises où se creusent des remises et un atelier troglodyte (accessibles au public).

Le docteur Gachet est un éminent médecin. Spécialiste des maladies liées à la « mélancolie », comme on dit à l’époque, il soigne acteurs, artistes... C’est un féru de peinture, un collectionneur ouvert aux tendances nouvelles. Lui-même consacre du temps à des œuvres naturalistes qu’il expose parfois au salon des Indépendants sous le pseudonyme de Paul van Ryssel. Il fréquente à Paris les « dîners du rouge et du bleu », où il côtoie Seurat, Signac, Pissaro, Redon... Il flaire en Sézanne des 1872, alors que celui-ci venait d’arriver à Paris, un peintre d’avenir, et l’attire à Auvers. Cézanne était resté deux ans parcourant la campagne. Ce sont ses « années impressionnistes » où il peint une Vue panoramique d’Auvers, où il s’initie au thème récurrent dans son œuvre de la Route tournante et exécute de nombreuses natures mortes. La réputation du docteur Gachet est telle que c’est à lui que s’adresse Théo Van Gogh lorsque son frère, en perdition, doit quitter l’asile de Saint-Rémy. On connaît le riche et tragique épisode du séjour de quatre mois à Auvers où, avant de se suicider, le peintre accomplit une œuvre immense : pas moins de trente dessins et soixante-dix tableaux, dont ceux du Docteur Gachet, de Mademoiselle Gachet au jardin, Mademoiselle Gachet au piano... Auvers, haut

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lieu de la peinture, est aussi un lieu de pèlerinage pour les amoureux des toiles de Van Gogh. On peut y visiter la chambre de Vincent, petite mansarde éclairée par une lucarne au premier étage de l’auberge ravoux. Elle est vide, mais poignante. Dans une salle attenante, un diaporame présente des toiles de Van Gogh. On peut entendre des extraits de lettres du peintre à son frère Théo. En passant devant l’église, on peut se rendre au petit cimetière où les deux frères sont enterrés. La promenade dans les champs alentour permet d’évoquer partout Vincent et ses toiles. Le château d’Auvers-sur-Oise abrite un Musée de l’Impressionnisme où la muséographie très contemporaine présente un parcours-spectacle : « Voyage au temps des impressionnistes. »

2.Pouvez vous citer des impressionistes français ?

3.Que savez-vous d’autre au sujet de l’Impressionnisme

Texte 15

1. Lisez et traduisez le texte. Giverny : le paradis de Monet

En 1883, Monet s’installe à Giverny, en bordure de Seine, dans une propriété qu’il a aménagée au fil des ans, jusqu’à sa mort en 1926. La maison, vaste demeure campagnarde normande, est restée intacte et promène le visiteur sur son rez-de-chaussée où se situe l’atelier intérieur du maître, la salle à manger et ses couleurs à dominante bleue. A l’étage, les différentes chambres sont celles d’Alice Hoschédé, femme de son ami le collectionneur Hoschédé, mort en 1878, qu’il a épousée après la mort de sa propre femme, Camille, qui avait été son modèle. Il y a là les six enfants l’Alice, les deux enfants de Claude Monet. Il s’y déroule une intense vie de famille du moins jusqu’à la mort d’Alice en 1911. Monet conserve à Giverny sa collection d’estampes japonaises (toujours exposée). Il concocte des recettes de cuisine. C’est un fin gourmet. Il s’occupe de son jardin, merveille florale, et de l’espace plus bas vers la vallée, où s’étale un étang, bourré de numphéas, traversé d’un pont japonais, qu’il peint jusqu’à plus soif. Il s’est fait construire un grand atelier (aujourd’hui espace d’accueil pour les visiteurs), où il peut terminer et enterposer les grands formats de ses « nymphéas ». Dans le cimetière, autour de l’église, repose la famille Monet. On peut voir le restaurant baudy, ancien hôtel qui accueillait les peintres et leurs tableaux abandonnés en guise de paiement. Un Musée des Impressionnismes offre de belles expositions. Au printemps, le coteau parsemé de coquelicots rouge rappelle de célèbres tableaux de Monet.

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1. Regardez le texte et partagez le en 3 parties. Proposez un titre a chaque partie.

Manet, Monet : les Batignolles et la gare Saint-Lazare

C’est en 1860 qu’Edouard Manet s’installe au quartier des Batignolles, au pied e la Butte Montmartre. C’est alors un quarteir en pleine transformation. Situé dans l’enceinte des fortifications de Paris, il abrite encore jardins, vergers, terrains, vagues. Dès 1835 y a été construit un embarcadère, première gare du chemin de fer, nouveauté inouïe, qui relie Paris et Sainte-Germain-en-Laye à 30 kilomètres de là. C’est l’origine de la gare Saint-Lazare qui viote s’agrandit, se couvre d’une

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verrière. En 1860 est construit le pont de l’Europe sous lequel passent les trains à vapeur qui partent vers la Normandie. Entre campagne finissante et modernité naissante le quartier de l’Europe et celui des Batignolles vont être le théâtre des transformations de baron Haussmann : des rues tracées au cordeau, leur croisement sur des places rondes, des immeubles à hauteur réglementée, tout un paysage urbain qui marque toujours le Parisd’aujourd’hui. Dès les années 1860, la famille du peintre Caillebotte habite ici. Manet a un atelier rue Saint-Pétersbourg, mais son quartier général est au café Guerbois 11, rue des Batignilles (devenue avenue de Clichy). Là, il réunit tous les jeudis autour de lui : Edouard Degas, Auguste Renoir, Frédéric Bazille, Henri Fantin-Latour, Emile Zola. A ce groupe rapidement appelé

«groupe des Batignolles », se joignent de temps à autre, en fonction de leur passage à Paris : Paul Cézanne, Claude Monet, Alfred Sisley ou Camille Pissaro. Fantin-Latour immortalise ce groupe en un tableau : Dans l’atelier des Batignolles (1870, Musée d’Orsay). On y voit, dans une facture assez classique, rassemblés autour de Manet qui peint le critique d’Art Astruc, entre autres Monet, Bazille, Zola, Renoir. On discute le style graphique d’estampes japonaises, on s’enflamme pour le sujet du moment, grand différent entre Manet et Monet : « Pour ou contre la peinture en plein air ». Certains affirment même que le mot « impressionnisme » y est lancé. En tous cas, avec Manet déjà, on entre dans une modernité. Il peint le quotidien qu’il observe : femmes en crinolines, hommes en chapeau haut de forme, serveuses de la brasserie Reichschoffen (sur le boulevard de Rochechouart) : Le Bar des Folies Bergères, La Serveuse de Bocks, Chez le père Lathuile, Deux femmes à la terrasse d’un café... De l’autre côté de la place Clichy, s’étend le quartier de l’Europe et de la gare St-Lazare : Manet peint Le Chemin de fer (1873, à Washington). On ne voit pas le chemin de fer caché par un panache de fumée. Une petite fille en large jupe blanche et bleutée tourne le dos et regarde vers le panache d’où émergent des maisons derrière des grilles qui ouvrent et ferment à la fois la vue. Une femme, un chiot et un livre sur les bras, en robe de serge bleue, chapeauté, nous regarde. C’est Victorine, son modèle préféré. Monet peindra onze

«motifs » de cette gare : les locomotives, la vapeur, l’illusion du mouvement de

trains au départ et à l’arrivée, l’arrière plan des maisons haussmaniennes, la « réclame » sur les murs, tout le monde nouveau, un monde urbain. Deux manières de voir, celle de Manet qui privilégie « les personnages », leur attitude, celle de Monet qui privilégie les « paysages », leur atmosphère.

Gustave Caillebotte peint Le Pont de l’Europe (1876, Musée de Genève). Une esquisse préliminaire à la facture vive et rapide, proche de l’impressionnisme, figure au Musée de Rennes. Caillebotte a fixé, dessiné et cadré cette scène comme un archétype de la vie parisienne. La ligne de fuite suit la structure métallique du pont et mène au chapeau haut de forme d’un homme en redingote et au-delà à un réverbère qui ouvre la rue de Saint-Pétersbourg. L’homme se retourne sur une femme portant ombrelle, sans doute une femme de petite vertu, beaucoup fréquentaient ce pont-là, ayant leurs chambres à proximité. Un homme vêtu en ouvrier regarde vers les voies dela gare, un autre marche vers le lointain, tous deux indifférents. Mondialement connue est aussi sa Rue de Paris, temps de pluie, executée après croquis, photos et esquisses préparatoires à l’angle des rues de

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Turin, Saint-Pétersbourg et Moscou (esquisse définitive au Musée Marmottan à Paris, tableau de Chicago).

Degas a peint les blanchisseuses du quartier des Abbesses, les clients des cafés de la Nouvelle Athènes, le quartier de Pigalle, ses musiciens, ses danseuses tandis que Bonnard passe de longs moments à peindre le quartier autour de la place Clichy.

Ces peintres cherchent à exprimer par de nouveaux moyens artistiques, les changements qu’ils ont sous les yeux que ce soit le petit peuple, la petite bourgeoise, les innovations techniques, les transformanions de la ville.

2. Retrouvez les moments importants dans la vie de ces artistes. Utilisez d’abord, ensuite, puis et enfin pour raconter cela à votre voisin(e).

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1. Observez les biographies suivantes. Les peintres russes en Bretagne

Parmi les artistes venus du monde entier, les Russes ne furent pas absents. Dans les années 1860, ceux-ci sont attirés par la France. Paris offre le cadre de ses salons, de ses expositions oùla confrontation est permanente. Alors que l’Académie des Beaux-Arts exigeait un bon niveau de français, l’Académie Julian créée en 1867 s’ouvre largement à tous, y compris aux femmes en 1880. Les meilleurs maîtres y professent. Pour qui est boursier de la célèbre Académie de Saint-Pétersbourg (créée par l’impératrice Elisabeth, fille de Pierre de Grand en 1757) et peut bénéficier d’un séjour à l’étranger, l’Italie reste certes un passage obligé. On y revisite son héritage classique. Mais c’est la France qui est la plus choisie, comme lieue de long séjour. Les jeunes peintes russes ressentent une certaine parenté avec les peintres français dans la remise en cause de la peinture académique à thème historique ou mythologique. En 1863, est créé à Paris le « Salon des refusés », organisé par ceux qui ont vu leur travaux rejetés du salon officiel. Cette même année, des élèves de l’Académie de Saint-Pétersbourg ont refusé les sujets imposés de mythologie nordique. Ils sont à l’origine du mouvement des « Ambulants » qu’ils créent en 1870. Dès lors, on sort des ateliers, on privilégie le portrait, les homms au travail, les sujets à caractère social, le paysage. La confrontation avec la peinture réaliste et naturaliste de l’Ecole de Barbizon, plus tard avec certaines formes de l’impressionnisme sera stimulante.

Le parcours d’Alexeï Bogolioubov est exemplaire. Lauréat de l’Académie, ilpart pour un voyage qui passe par l’Allemagne et par Rome. Là, il découvre en 1857 la Villa Médicis. Cette prestigieuse institution française a été créée par Colbert, ministre de Louis XIV, pour l’édifiation des peintres et des sculpteurs, sous le nom d’Académie de France à Rome. Depuis 1803, elle est installée à la Villa Médicis. Elle continue encore de nos jours d’accueillir peintres, sculpteurs, mais aussi poètes, romanciers, musiciens... Bogolioubov s’extase devant la nouvelle manière de peindre qu’il a sous les yeux : la peinture de la nature sur le vif, loin des ateliers, de leur académisme, de leurs paysages composés pour servir de décors à des scènes mythologiques. Arrivé à Paris, il rencontre Eugène Isabey qui lui donne quelques leçons. Celui-ci, peintre réputé pour ses « marines » (il a formé le jeune Eugène Boudin qui deviendra un maître dans ce domaine et dont il

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faut voir les toiles exposées au Musée de Honfleur), est lui-même le fils du célèbre aquarelliste et lithographe qui a représenté dans les années 1830 tant de vues pittoresques de la France. Il lui conseille de voyager en Bretagne et en Normandie. Il découvre le village de Veules-les-Roses, les falaises d’Etretat, Saint-Malo (il y peint en particulier la Tombe de Chateaubriand, aujourd’hui au Musée Radichtchev de Saratov), puis le port breton de Douarnenez, la côte de Pornic (Le Clair de lune, les Blanchisseuses). Il se situe dans le sillage de l’Ecole de Barbizon et de Corot. Il joue un rôle considérable auprès de la communauté des peintres russes installés en France. Il est l’initiateur en 1870 de l’Association d’entraide des artistes russes à Paris dont le secrétaire ne fut pas moins qu’IvanTourgueniev !

L’habitude du voyage en France qui ne se limitait pas à Paris était prise. En 1897, Alexandre Benois et sa famille, comme tant d’autres, sont attirés par la Bretagne. Il est en compagnie de son neveu Lanceray. Ils s’installent à PrimelTrégastel, petit village situé sur la côte rocheuse de l’Armor, pas loin de Morlaix. Ils s’émerveillent des formes torturées, mystérieuses es rochers qui évoquent les vieilles légendes bretonnes, des manoirs à l’esprit sauvage et rustique, de petites églises de granit et des calvaires semés dans un paysage aux lumières changeantes. Le tableau Danses bretonnes conservé au Musée Russe de Saint-Pétersbourg témoigne de cette période. C’est là, que Diaghilev est venu et qu’ils ont posé les principes d’un mouvement « Mir Iskousstva » (Le Monde de l’Art) dont la première revue paraît à Saint-Pétersbourg dès 1898.

Certs, il y a l’influence de Gauguin, quand on le connaît, ce qui n’est pas le cas de Benois, mais surtout une attirance pour les vieilles légendes celtiques et les traditions venues du fond des temps. Elles sont l’objet d’illustrations faites par des auteurs russes qui ont séjourné en France et en particulier en Bretagne. Lanceray illustre ainsi une Légende des vieux châteaux bretons. Alexandre Blok, le poète, conçoit son œuvre La Rose et la Croix, à partir d’un séjour qu’il fait en Bretagne dans l’été 1911.

« L’ouragan gémit Et chante l’océan La neige tourbillonne

Le siècle passe en un instant

Le rêve nous porte aux heureux rivages ».

Il serait long de faire la liste des peintres russes venus en Bretagne. Une exposition leur a été consacrée en 2006 au Musée breton de Quimper. Une partie de ces peintres, nés en Ruissie et passés par le Bretagne, sont restés en France et ont aussi peint d’autres régions, comme le Midi. On peut citer en particulier : Zinaïda Serebriakova, la sœur de Lanceray qui laissera de nombreuses vues, des portraits et des scènes de genre ; son fils Alexandre Serebriakoff qui a beaucoup peint Concarneau, Marie Vassiliev pour son Académie libre crée dans son atelier de l’avenue du Maine à Paris, Ivan Peské, Alexandre Vassiliev, Ossip Braz (Paysage de montagne en Bretagne, Paysage avec arbre sont au Musée Russe de Saint-Pétersbourg ) et tant d’autres.

2. Pour chaque personnalité, répondez aux questions.

1. Quelle est sa nationalité ?

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2.Quand elle est née ?

3.A quel age a-t-il commencé sa carrière professionnelle?

4.Quand est-il devenu célèbre?

5.Comment est-il devenu célèbre ?

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1. Observez le texte suivant.

La Haute Couture : Chanel, Dior, Cardin

Chanel

«Une femme qui gouverne sans parlement depuis plus longtemps qu’un ministre. Une femme qui doit prendre quatre cents décisions par an, et dont les arrêtés ont force de loi, hors des frontières de notre pays... ». Le portrait de Coco Chanel, croquée par la princesse Bibesco, reste comme une métaphore de la mode, celle qui « habille des réalités et fournit des rêves ».

«Le grand couturier est un homme qui a de l’avenir dans l’esprit », disait Chanel. Née en 1883, morte un dimanche de 1971, Chanel, « qui était d’un autre siècle », selon l’écrivain Edmonde Charles-Roux, a pourtant révolutionnée le sien : en apportant aux femmes le confort, l’aisance réservée à la garde-robe masculine, elle a contribué à leur émancipation.

Pour avoir fréquenté le demi-monde de sa jeunesse, elle affirme son indépendance en ouvrant, dès 1909, un atelier de modiste à paris, où défile tout le milieu des courses : ses chapeaux d’une étonnante simplicité contrastent déjà avec les « tourtes » et des « ridicules bibis » des élégantes de l’époque... C’est en 1913 qu’elle ouvre une boutique à Deauville, en Normandie, et propose aux femmes ses premiers tailleurs de jersey. Mécène, introduite dans le monde des arts par son amie, Chanel remet à Diaghilev, directeur de la troupe des Ballets russes, son premier chèque.

Dans cette capitale mondiale des arts qu’est Paris, en 1920, elle s’impose comme l’arbitre du goût et de l’élégance, dont l’histoire est jalonnée de créationsphares : du célèbre n°5, le premier parfum lancé par un couturier, evenu u parfum de légende, à la robe noire et à l’incontournable tailleur tweed, elle a, plus qu’une griffe, imposé un art de vivre.

Depuis 1984, l’Allemand Karl Lagerfeld assure la direction artistique de la maison Chanel donnant à coups d’éclats médiatiques une nouvelle dimension à cette institution qui fait encore rêver l’Amérique et le monde entier.

Christian Dior

Fondée en 1947, la maison du 30 avenue Montaigne, non loin des ChampsElysées, rime avec l’incontournable « new-look », et l’image d’une parisienne éternelle, épaules fines, taille marquée. Christian Dior a réussi en 10 ans à créer l’une des maisons dont le nom résonne aux quatre coins du monde. Son emblème « CD », contenu dans un médaillon style Louis XVI est plus qu’une griffe, un mythe. La maison Dior dépend aujourd’hui du numéro un mondial du luxe Louis- Vuitton-Moët-Hennessy. La direction artistique de la maison est assurée

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aujourd’hui par l’Italien Gianfranco Ferré, pour qui « Dior est le Watteau des couturiers, plein de nuances, délicat, chic ».

Pierre Cardin

Homme-orcheste de la mode, il cumule tous les rôles : créateur visionnaire, homme d’affaires infatigable. En étant le premier couturier, il a toujours précédé ses pairs, à la conquête du monde.

A la recherche du temps futur, que n’a-t-il pas inventé dans sa course infatigable ? « Avec lui j’ai appris qu’on pouvait faire un chapeau avec une chaise », déclare un de ses anciens assistants.

A la tête d’un véritable empire, Pierre Cardin transforme l’ancien Théâtre des Ambassadeurs, près des Champs-Elysées, en salle de spectacle, l’Espace Cardin. Il sait, sans doute, comme Chanel, que « seuls les imbéciles osent associer l’argent gagné à la réussite ». Dopé à l’ambition, il accumule ss titres, comme ss meubles, ses perroquets et ses robes qu’il enterpose dans un « musée personnel ».

2. Répondez aux questions:

1.Quel a été le parcours artistiques des trois grands couturiers français reconnus dans le monde entier ? Que représente la griffe de chacun de ces couturiers ?

2.Que représente un défilé de mode dans la vie mondaine de Paris, de Moscou ? Pourquoi dit-on que la haute couture est un véritable spectacle ?

3.La mode est-elle un secteur important de l’économie en France et en Russie ? Dans la mode contemporaine qu’est-ce qui vous semble le plus pratique ? esthétique ? étrange ? Y a-t-il un « uniforme » à la mode pour les jeunes aujourd’hui ? Est-il commun pour les Français, les Russes, les Américains ?

3.Commentez :

1.Le grand couturier est un homme qui a de l’avenir dans l’esprit.

2.Dior est le Watteau des couturiers, plein de nuances, délicat, chic.

3.Homme-orcheste de la mode, il (Pierre Cardin) cumule tous les rôles : créateur visionnaire, homme d’affaires infatigable.

Texte 19

1.Observez le texte.

2.Retrouvez les moments importants dans la vie de ces artistes. Utilisez d’abord, ensuite, puis et enfin pour raconter cela à votre voisin(e).

Le relève des Grandes Maisons

Eclipsé dans les années 1990 par minimalisme triomphant et la force du marketing à l’italienne,Paris fut relégué au rôle de ville-musée, vivant sur le nom de maisons de mode prestigieuses mais vieillissantes. Revigorées par la créativité de nouveaux talents, ces « Belles au Bois Dormant » ont retrouvé leur lustre, consacrant à nouveau Paris capitale de la mode.

Tombées entre les mains des groupes du luxe, les grandes maisons de mode françaises cherchent – pour celles qui ne l’ont pas encore trouvée – la perle rare qui leur apportera une nouvelle reconnaissance intenationale et qui dopera leures ventes. Gage de notoriété mondiale, la direction artistique des maisons parisiennes

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est un exercice périlleux. Entre le devoir de pérenniser l’histoire d’une griffe en conservant son identité et l’obligation de la moderniser, l’équilibre est difficile à trouver. D’autant que certaines maisons possèdent une mémoire écrasabte, parfois encore hantée par la présence du génie fondateur.

Nouvelle garde française chez Balenciaga et Lanvin

Adoré des Américaines, le Français Nicolas Ghesquière a su porter la maison Balenciaga le Dix au firmament de la tendance. En 1997, cet autodidacte de 32 ans, qui a travaillé pour le créateur Jean-Paul Gaultier et les maisons Trussardi et Callagnan, impose son style : une silhouette filiforme, gaignée dans des pantalons qui étirent la jambes à l’infini, des bustes structurés dans des corsets ou déconstruits dans des jeux de patchwork. Un mélange entre un romantisme léger et un minimalisme anatomique sur fond de couture expérimentale.

Autre héritier de l’esprit haute couture, Alber Elbaz a pris la tête de la direction artistique de Lanvin en octobre 2001, après un passage remarqué chez Guy Laroche et Yves Saint-Laurent Rive Gauche. Là encore, il réussit la difficile alchimie entre passé et futur, il fait naître une Parisienne élégante et urbaine, moderne et sensuelle. Déjà, ses manteaux à rubans de gros grains, ses ballerines ou ses robes aériennes ornées de rivières de strass vieilli sont entrés dans la légende.

Yves Saint-Laurent : le rêve réalisé de Tom Ford

En 2000, Yves Saint-Laurent Rive Gauche est racheté par le groupe GucciPPR (Pinault-Printemps-Redoute). Artisan de la renaissance du maroquinier italien, le créateur teaxan Tom Ford est devenu son directeur artistique. Un rêve enfin réalisé pour ce fervent admirateur du couturier français. « La femme Gucci est plus sexuelle, la femme Yves Saint-Laurent est plus sensuelle, plus difficile à conquiérir », expliquait-il pour distinguer l’esprit des deux marques. Si le styliste n’hésite pas à réinterpréter les collections « Afrique » ou « Surréaliste » et à jouer avec des codes couleurs maison (du rouge écarlate au vert paon), il ose aussi dévoiler le corps en usant de lignes très près du corps, de transparences osées et de détails lingerie. Artisan d’une nouvelle élégance, il a su réinventer un véritable langage vestimentaire, qui offre à la silhouette une allure très couture.

Rochas et Grès : de nouvelles tentatives

L’année 2003 a vu également se recomposer l’échiquier de la mode. Aujourd’hui, Olivier Theyskens a trouvé sa place au sein de la maison Rochas, fordée en 1925 par l’inventeur de la fatale guêpière et du pyjama de plage. Sa mission : relancer un prêt-à-porter couture fidèle à l’audace et à l’élégance du passé. Le créateur belge, né en 1977, s’était fait remarquer pour ses collections spectaculaires au romantisme noir et ses silhouettes graphiques aux volumes exagérés. Pour Rochas, il a voulu rafraîchir des codes maison, comme la dentelle Chantilly, les sobres tailleurs aux vestes basculées d’une minicape froncée, les robes du soir parsemées de pétales de soie blanche.

Fondée en 1941 par Madame Grès et rachetée en 1988, par le groupe japonais Yagi Tsuho, la maison Grès avait recentré son activité sur le sol nippon. En mars 2003, elle a présenté, à Paris, sa première collection signée Koji Tatsuno. Reconnu pour ses recherches sur les matières et les volumes, le créateur japonais a

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revisité le jersey de soie, matière emblématique de Grès, à travers des minirobes serties de patchwork d’imprimés.

La vague anglaise

Pionnier d’un nouveau souffle, le créateur anglais John Galliano présente en 1997 sa première collection pour la maison Dior, succédant ainsi à Gianfranco Ferré, à Marc Bohan et à Yves Saint-Laurent. Contrairement à ses aînés qui travaillaient davantage dans l’ombre d’un nom, il a bousculé l’image de Christian Dior et a rajeuni sa clientèle en imposant un style extravagant aux antipodes de l’esprit New look. Robes « massaï », manteaux kimonos, imprimés Pokémon ou pantalon de latex, ses colections sont mises en scène lors de défilé-spectacles très médiatisés. Si l’école belge a régné sur la couture des années 1990, la Saint Martin’s Scholl de Londres constitue, aujourd’hui, pour les maisons de mode, un vivier de talents sachant adapter une créativité débridée aux contraintes commerciales.

Chez Givenchy, le groupe Louis-Vuitton, Moët, Hennessy (LVMH) a choisi le Gallois Julian Macdonald en 2001. il a été chargé d’insuffler une dose supplémentaire de glamour à la maison de couturier fétiche de l’actrice américaine Audrey Hepburn. Peu connu en France, ce spécialiste du tricot a crée sa propre marque en 1997, après avoir collaboré aux collections de maille Chanel. Surnommé le « Versace anglais », Julian Macdonald offre à Givenchy sa vision très « jet-set » de l’élégance en minirobes filets et pantalons en pétales de jean délavé.

Autre sujet de sa majesté, Phoebe Philo poursuit avec brio la renaissance de Chloé, amorcée par Stella McCartney. Depuis quatre saisons, la créatrice imagine des vêtements taillés sur mesure pour une jeune femme fraîche, décontractée et sexy.

Le podium des transferts

Enfin, le jeu des transferts n’est pas prêt de s’arrêter dans le petit monde de la mode. En juin dernier, la maison Hermès a annoncé contre toute attente, le remplacement de l’invisible Belge Martin Margiela par le très médiatique JeanPaul Gaultier, pour son prêt-à-porter femme. Nina Ricci, en quête d’identité créative en raison de départ de Nathalie Gervais, vient de choisir, après quelques saisons infructueuses, la nouvelle coqueluche des podiums new-yorkais : Lars Nilsson. Ce dernier avait défini, pour la marque américaine Bill Blass, un style mêlant élégance, luxe et conmfort.

En revanche, Guy Laroche est toujours à la recherche de la perle rare et Balmain se retrouve sans directeur artistique après le départ de Laurent Mercier. Rentabilité oblige, on n’hésite pas à se défaire des créateurs en qui on avait placé tus ses espoirs, parfois sans même leur laisser le temps de faire leurs preuves. Pourtant, moins qu’une formule magique, le succès d’une relève est avant tout une affaire de talent.

Charlotte Brunel

2.Pour chaque personnalité, répondez aux questions suivantes.

1)Quelle est sa nationalité ?

2)Quand elle est née ?

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3)A quel age a-t-il commencé sa carrière professionnelle?

4)A quelle date est-il devenu célèbre?

5)Comment est-il devenu célèbre ?

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1. Lisez bien et traduisez ces textes.

Le coup de jeune des « Arts déco »

Réouverture en beauté pour le musée des Arts décoratifs à Paris. A l’issue d’un chantier de six ans, le bâtiment a retrouvé sa splendeur et sa clarté ; il présente l’une des plus importante collctions d’arts décoratifs au monde, soit cinq siècles d’art de vivre à la française.

Ce nouveau musée est un bonheur. La réouverture des « Arts décoratifs » en septembre 2006 s’est faite dans un concert d’éloges ; après dix ans de fermeture, dont six ans de travaux, sans précédent depuis l’installation de l’institution dans l’aile droite du palais du Louvre il y a plus d’un siècle. Quatre équipes d’architectes, avec un maître d’ouvrage public, y ont réaménagé 9 000 mètres carrés pour accueillir ses magnifiques collections de mobilier, de vaisselle, d’objets usuels et de décoration, du Moyen Age à nos jours.

Surplombant la nef centrale, les geleries exposent, dans les étages, 6 000 des 150 000 œuvres que compte le musée. Ces pièces restaurées, et encore vibrantes de souvenirs, sont agencées en ensembles fluides qui recréent des ambiances de salons, de salles à manger ou de bureaux auxquels elles donnent une âme. « L’objectif n’a jamais été de montrer davantage, mais toujours de montrer mieux », déclare la directrice du musée, Béatrice Salmon.

Les trésors sortent de l’ombre

Plusieurs siècles de styles européens défilent : retables, coffres et statues des gothiques tardifs allemand, italien, espagnol et français du XIIIe au XVIe siècle ; boiseries sculptées, portraits, vitraux et tapisseries marqués par la Renaissance italienne : influence des foyers d’ébénisterie d’Europe du Nord, des Pays-Bas ou d’Allemagne aux XVIe siècles ; rayonnement de la marqueterie parisienne aux motifs floraux d’écaille, d’ivoire ou de corne dans la seconde moitié du XVIIe. L’ébloissement XVIIIe siècle, âge d’or de la porcelaine ou des chinoiseries, se clôt sur un besoin de dépouillement, et porte un nouveau regard sur l’Antiquité qui annonce déjà l’Empire – néoclassicisme en vogue sous Napoléon Ier au début du XIXe –, avant que celui-ci ne soit à son tour défié par des lignes courbes...

La surface d’exposition des XIXe et XXe siècles a doublé, des trésors sortent de l’ombre. Une salle réunit du mobilier et des objets noirs d’origines française et anglaise du milieu à la fin du XIXe quand cette couleur était celle du luxe ; le papier mâché noir incrusté de nacre faisait alors fureur pour son effet somptueux à un coût abordable. Les formidables salles Art nouveau – style moderne privilégiant coubres, volutes et décors floraux en réaction à l’académisme triomphant de la fin du XIXe – et Art déco – qui, succédant au précédent, épure son foisonnement et réintroduit des formes géométriques – valent une visite à elles seuls.

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