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III. Moyen français

SÉMINAIRE 6 .

 Sujets à étudier:

1. Aperçu historique et histoire externe de la langue française aux XIVe – XVIe ss.

2. Activité des poètes et des grammairiens aux XIVe – XVIess.

3. Système phonétique du moyen français: évolution des voyelles et des consonnes.

Changements dans la structure syllabique.

4. Orthographe en MF.

5. Lecture du texte "Le testament" de F.Villon. Analyse phonétique et orthographique,

Ouvrages à consulter:

1. Skrélina L. M. Histoire de la langue française. M., 1972, p. 178–186,

191–205, 208–210.

2. Chigarevskaïa N. A. Précis d'histoire de la langue française. Léningrad, 1974,

p. 159-186.

3. Скрелина Л. М., Становая Л. А. История французского языка. Москва,

“Высшая школа”, 2001, с. 290- 302.

4. Кистанова Л. Ф. Истоки французского языка и его эволюция. Мн., 1992,

c. 36-39.

5. Скрелина Л. М. Хрестоматия по истории французского языка. М., 1981,

с. 87–88.

6. Матько И. Д. История французского языка. Среднефранцузский период. Классический французский язык. Гродно, 2006.

7. Вадюшина Д. С. История французского языка. Мн., 1990, Ч. I, с. 65-90.

François villon (1431 – 1463?)

Notice historique

Le premier poète moderne et un des plus grands, François de Montcorbier, ou des Loges, fut né à Paris en 1431. Encore enfant il perdit son père et ce fut le chanoine Guillaume de Villon, professeur de droit, dont il prit le nom, qui se chargea de son éducation. Son père adoptif voulait en faire un clerc et l'inscrivit à la Faculté des Arts (Lettres). Villon suivit les cours, passa son baccalauréat et la licence et fut réçu maître ès arts en 1452. Banni pour avoir tué un prêtre (1455) il paraît avoir mené une vie de vagabond et s'être affilé à une bande de malfaiteurs. Il obtint pourtant sa grâce, rentra à Paris, se fit arrêter pour vol avec effraction et fut emprisonné à Meung-sur-Loire (1461). Il fut amnistié lors de l'avènement de Louis XI et de son passage par Meung. Repris de nouveau en 1463, Villon fut condamné à la potence. Pourtant il fit appel, et le Parlement annula la sentance, mais lui interdit pour dix ans le séjour à Paris. Et l'on perd sa trace.

L'oeuvre de Villon comprend surtout le Lais, dit Le Petit testament (1456), Le Grand Testament (1461) où il insère dans le cours du poème des pièces lyriques, rondeaux ou ballades, et un recueil de Poésies Diverses, qui comprend une quinzaine de poèmes de sujets très variés. La pièce essentielle est l'immortelle Ballade des Pendus. Et il faut y ajouter sept Ballades en jargon.

Alors que la poésie aristocratique et savante est sur son déclin, Villon fait revivre la tradition personnelle et réaliste des jongleurs du XIII siècle. Il traduit ses idées en images concrètes. Il peint la vérité avec pittoresque. Sa satire est dure contre les grands hommes de l'époque, gens de finances et de justice. Poète de Paris, il chante la grande ville, il en fait voir le peuple bigarré: voleurs, filles, bourgeois, «gracieux galants ». Lyrique, il regrette le temps qui passe, une jeunesse perdue, des amours fragiles.

Sa langue est vivante, drue, volontier populaire.

LECTURE ET ANALYSE DU TEXTE

LE GRAND TESTAMENT

XXVI

«Hé! Dieu, se j'eusse estudié

Ou temps de ma jeunesse folle

Et a bonnes meurs dedié

J'eusse maison et couche molle.

Mais quoi? ie fuyoi l'escolle,

Comme faict le mauuais enfant.

En escriuant ceste parolle,

A peu que le cueur ne me fend... (208)

XXVIII

«Mes jours s'en sont allez errant

Comme, dit Job, d'une touaille

Font les filets quant tisserant

En son poing tient ardente paille",

Car, s'il y a nul bout qui saille,

Soubdenement il le ravist.

Si ne crains plus que rien m'assaille,

Car à la mort tout s'assouvist (224)

XXIX

Ou sont les gratieux gallans

Que je suivoye ou temps jadis,

Si bien chantans, si bien parlans,

Si plaisans en faictz et en dictz?

Les aucuns sont mortz et roydiz,

D'eulx n'est il plus rien maintenant:

Repos ayent en paradis,

Et Dieu saulve le demourant! (232)

XXX

Et les autres sont devenuz

(Dieu mercy) grans seigneurs et maistres;

Les autres mendient tous nuz

Et pain ne voyent qu'aux fenestres;

Les autres sont entrez en cloistres

De Celestins et de Chartreux,

Bottez, housez, comme pescheurs d'oystres:

Voyez l'estat divers d'entre eulx!... (240)

EXPLICATIONS

1. Les consonnes finales d'un mot s'effacent si le mot se trouve devant un autre mot auquel il est lié et qui commence par une consonne: E(t) a bonne(s) meur(s) dédié; Voye(z) l'e(s)ta(t) diver(s) d'entre eulx! Elles se maintiennent devant une pause ou un mot commençant par une voyelle: Comme fai(c)(t) le mauuais enfant(6); Si bien chantans, si bien parlans; Les autre(s) mendient tou(s) nudz.

2. s devant une consonne à l'intérieur du mot n'est plus prononcé quoique écrit: estudié, escolle, fenestres, estat, sauf dans les mots d'origine récente: Celestins.

3. La diphtongue [au] subsiste encore: aucuns, saulve, autres.

4. [ ] en position finale est prononcé: jeunesse, folle, couche, molle.

5. La réduction en hiatus se poursuit: j'(e)usse (1), ay(e)n.

6. Les diphtongues [ ], [ ], [ ] ont passé aux combinaisons de semi-consonnes avec des voyelles: [ ] > [ ], [ ] > [ ], [ ] > [ ] ou [ ]: dedié, suivoye.

7. L'orthographe à cette époque apparaît sous un triple aspect: a. historique, b. étymologique, c. morphologique:

a. On n'enregistre plus l'évolution de la prononciation et l'orthographe devient de plus en plus traditionnelle: la monophtongaison n'est pas attestée par la graphie (jeunesse, couche, de même que l'amuïssement des voyelles en hiatus (j'eusse, 1), la fusion de et et ainsi de suite.

b. tendant à rapprocher le français du latin on réforme l'orthographe des mots français sur celle des mots latins dont ils dérivent en introduisant des lettres étymologiques qui ne représentent aucun son: sou(b)dainement, nu(d)z), e(s)colle. Souvent on oubli que la lettre latine est déjà représentée dans le mot: faict (6) où i apparut à la suite de l'évolution du son [ ] devant une consonne; dans saulve u représente [ ] vocalisé.

Les fausses étymologies foisonnent: escolle, parabolle.

c) le principe morphologique consiste en ce qu'on veut démontrer à l'aide de l'orthographe les liens qui existent entre les différentes formes morphologiques d'un mot ou les formes correspondantes des mots différents: ainsi par analogie avec temp du singulier on introduit p dans le pluriel temps, s dans crains apparaît par analogie avec d'autres verbes;

d. il y a des cas où l'orthographe reflète la prononciation: ainsi dans chantans, s final rend la fricative [ ] qui s'est développée de l'affriquée [ ], de même pour grans.

8. Il y a la confusion dans l'emploi des lettres x et s, z et s, y et i, u et v. Certaines abréviations ultérieures ne sont plus comprises et provoquent des complications dans l'orthographe: x en finale de mot n'est plus ressenti comme l'abréviation de -us. Au lieu de chevax on commence à écrire chevaux et x se généralise après u dans de nombreux pluriels: gratieux, eulx, au; z et s sont souvent interchangés: faictz, mortz, bottez, roydiz. On adopte y au lieu de i pour marquer la fin du mot: mercy. Bientôt l'emploi de y s'étend à d'autres cas: suivoye, roydis, ayent. A cette époque on n'a qu'une lettre pour les sons [ ] et [ ]: escriuant (escrivant), mauuais (mauvais).

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