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HISTOIRE DU FRANÇAIS, 3 e ANNÉE

TERMINOLOGIE

Accent oxytonique – celui qui frappe la dernière syllabe du mot ou du groupe de mot: par’ tir, il ’ dit.

Accent dynamique, accent d’intensité – celui qui se caractérise par la force.

Accent musical, accent tonique – celui qui se caractérise par les variations de la hauteur du ton.

Accomodation – changement que subissent les consonnes sous l’influence des voyelles, et inversement, par ex., t devant i est plus ou moins mouillé.

Affriquée, consonne affriquée – consonne complexe qui comprend deux éléments dont le premier porte un caractère occlusif et le second est constrictif, par ex., [tz].

Alternance – substitution d’un phonème à un autre dans différentes formes d’une même unité morphologique: mener – je mène.

S’amuïr (amuïssement) – devenir muet.

Articulation antérieure – celle qui s’effectue à l’avant de la bouche, alors que le bout et la partie antérieure de la langue jouent un rôle actif dans la formation des sons.

Articulation labiale – articulation avec les lèvres avancées et arrondies.

Articulation relâchée – articulation avec les muscles non tendus.

Mode d’articulation – mode de formation du bruit, par rétrécissement ou par occlusion du canal buccal.

Point d’articulation – deux organes de la parole qui forment occlusion ou rétrécissement.

Assimilation – changement que subissent les sons sous l’influence des sons voisins; elle se fait entre deux consonnes ou bien entre deux voyelles.

Assimilation progressive – celle qui se fait d’arrière en avant, par ex., susbister [sybzis’te].

Assimilation régressive – celle qui se fait d’avant en arrière; un son assimile un autre qui le précède, par ex., absolu [ap’solu].

Assonance – répétition, à la fin de deux vers, d’une même voyelle accentuée, par ex., Carles ; marche ; message (Roland). L’assonance tient lieu de rime dans les pemières chansons de geste.

Atone (voyelle) – non accentuée, inaccentuée.

Base articulatoire, base d’articulation – ensemble des habitudes articulatoires contractées par un peuple parlant une même langue.

Caractéristique (caractère) différentielle, distinctive, pertinente, phonématique, phonologique – caractère d’un élément de la parole, qui oppose cet élément à un autre, qui est susceptible de différencier les unités linguistiques, par ex., la labialisation en est une dans [œ] qui l’oppose à un [e].

Cas direct – cas sujet.

Cas oblique, cas régime – cas objet.

Consonne «fermante» – celle qui attribue à la voyelle précédente un caractère fermé, par ex., z – oser [o’ze].

Consonne «ouvrante» – celle qui attribue à la voyelle précédente un caractère ouvert, par ex., r – aurore [ ’ro:r].

Consonantisme – système de consonnes, système consonantique.

Délabialisation – perte du caractère labial.

Dénasalisation – perte du caractère nasalisé, par ex., mon [] dans mon ami [mon’ ami].

Dérivation propre – se fait par addition des suffixes et des préfixes, par ex., dé-froiss-able.

Dérivation impropre – formation d’un mot nouveau par passage d’une partie du discours à une autre, par ex., rapide (adj.) – un rapide (nom).

Désinence – flexion, terminaison, par ex., nous parl-ons.

Diachronie – développement d’un élément ou de tout un système au cours de l’histoire d’une langue.

Diphtongaison – dédoublement d’une voyelle en deux sons prononcés en une seule sillabe: é [ > ié.

Diphtongue ascendante – celle qui porte l’accent sur son dernier élément, par ex., – pt.

Diphtongue descendante – celle qui porte l’accent sur son premier élément, par ex., éi – péire.

Dissimilation – processus qui fait de deux phonèmes identiques, se trouvant à distance, deux sons différents, par ex., fragrarer > flairer.

Élimination – action d’écarter.

Élision – suppression de la voyelle finale devant un mot commençant par une voyelle ou par un h muet, par ex., la table, mais l’amie.

Enchaînement – il se fait d’une consonne finale prononcée à la voyelle initiale du mot suivant, par ex., finir à temps. Par conséquent r final qui est une consonne décroissante dans finir devient une consonne croissante.

Épenthèse – apparition d’un phonème non étymologique entre deux consonnes: ess(e)re > estre.

Épenthétique (son) – qui est intercalé entre deux consonnes.

Hiatus – rencontre de deux voyelles non amuïes, par ex., océan.

Hypercorrection – correction d’une forme qu’on suppose erronée, par ex., formunsus, herculens à la place de formosus, hercules.

Imparisyllabique (mot) – celui qui comporte un nombre inégal de syllabes dans ses différentes formes, par ex., báro – barónis.

Labialisation – articulation avec les lèvres avancées et arrondies, par ex., [y] est une voyelle labialisée.

Laisse – couplet d’une chanson de geste.

Longueur, durée – quantité.

Métathèse – déplacement réciproque des sons ou des syllabes, par ex., formaticu > fromage.

Modification conditionnée, combinatoire – celle qui dépend de la position de l’élément ou des éléments voisins, par ex., l devant t se vocalise: fals > faut.

Modification spontanée – celle qui s’effectue dans toutes les conditions, par ex., [u] > [y].

Modification ou, plutôt, changement paradigmatique – changement qui touche le système des phonèmes, c.-à-d. celui qui conditionne l’apparition ou la disparition des phonèmes, par ex., la constitution du phonème [y] en ancien français.

Modification syntagmatique – transformation qu’un son subit dans le mot isolé ou dans la chaîne parlée, par ex., a > e à la finale: porta > porte. La modification syntagmatique n’amène pas forcément de changement dans le système phonétique. Ainsi, la voyelle e a existé dans la langue avant l’évolution a > e.

Monophtongaison – soudure d’une diphtongue en une seule voyelle, par ex., ai > [ε].

Monosyllabique (mot) – mot qui comporte une seule syllabe, par ex., sel.

Mouillure – palatalisation.

Mutation – modification.

Nasalisation – sous l’influence d’une consonne nasale une voyelle orale devient nasale: ton > [tõ].

Nivellement – unification.

Oxyton – mot qui porte l’accent sur la dernière syllabe, par ex., maisón.

Parasyllabique (mot) – mot qui comporte un nombre égal de syllabes dans toutes ses formes, par ex., pater, patris.

Paroxyton – mot qui porte l’accent sur l’avant-dernière syllabe, par ex., pórta.

Proparoxyton – mot qui porte l’accent sur la troisième syllabe à partir de la finale, par ex., árborem.

Phonétisme – système de phonèmes.

Polysyllabique (mot) – mot qui comporte plusieurs syllabes, par ex., administrer.

Polyvalent, -e (forme) – forme qui traduit plusieurs valeurs, par ex., le cas ablatif en latin.

Position faible – celle où le son dans la chaîne parlée est susceptible de s’affaiblir et de s’amuïr.

Position forte – celle où le son subsiste, quitte à modifier son caractère.

Position accentuée – celle où la syllabe porte l’accent.

Position non accentuée – position inaccentuée.

Position initiale – celle où le son est au début du mot .

Position intervocalique – celle où le son est entre deux voyelles.

Prothèse – adjonction à l’initiale d’un mot d’un élément non étymologique, sans modification sémantique, par ex., in de manu > l’endemain > lendemain; spatha > espee > épée.

Prothétique (son) – son qui est ajouté à l’initiale d’un mot.

Rendement – emploi, usage.

Semi-consonne, semi-voyelle – noms donnés aux sonantes constrictives [j], [ ], [w].

Séquence – suite de mots dans un certain ordre.

Séquence progressive – ordre direct de mots.

Sonorisation – passage d’une sourde à une sonore, par ex., rosa [rosa] > rose [roze].

Strat – niveau, plan, aspect de la langue.

Substrat – vestige, dans une langue, d’un parler que cette langue a supplanté, telle la langue celtique; la langue elle-même (le celtique pour le français).

Superstrat – vestiges dans la langue d’autochtones d’un parler du peuple étranger venu s’installer dans un nouveau pays dont il adopte finalement l’idiome, telle la langue francique par rapport au latin parlé de la Gaule.

Syllabe antépénultième – troisième syllabe à partir de la finale, par ex., ár-bo-rem.

Syllabe pénultième – avant-dernière syllabe du mot: ár-bo-rem.

Syllabe protonique – qui précède la syllabe accentuée: dor-mi-tó-ri-um.

Syllabe posttonique – qui suit la syllabe accentuée: ár-bo-rem.

Syllabe fermée – syllabe ayant une consonne à la fin.

Syllabe ouverte – syllabe ayant une voyelle à la fin.

Synchronie – état d’une langue à un moment donné, à une période quelconque de son évolution.

Synchope – chute.

Trait différenciel, distinctif, pertinent – caractère différenciel (v. caractéristique).

Transposition – phénomène syntaxique qui consiste à employer un mot dans la fonction syntaxique qui est propre à une autre classe de vocables; par transposition, un substantif postposé à un autre joue le rôle de l’épithète (lumière citron) sans devenir pour autant un adjectif. Le transfert d’une classe grammaticale à une autre porte le nom de conversion (substantivation, adjectivation, adverbialisation, etc.), par ex., participe présent – adjectif (amusant).

Vocable – mot.

Vocalisation – passage d’une consonne à une voyelle: l > u.

Vocalisme – système de voyelles, système vocalique.

OUVRAGES À CONSULTER

1. Skrélina L. M. Histoire de la langue française. M., 1972.

2. Chigarevskaïa N. A. Précis d'histoire de la langue française. Léningrad,

1974, p. 15-36.

3. Скрелина Л. М., Становая Л. А. История французского языка. Москва,

«Высшая школа», 2001, с. 38-58.

5. Скрелина Л. М. Хрестоматия по истории французского языка. М., 1981.

6. Зубова Т. Е. История французского языка. Практикум. Минск, «Вышэйшая школа», 1986.

7. Кистанова Л. Ф. Истоки французского языка и его эволюция. Мн., 1992.

8. Вадюшина Д. С. История французского языка. Ч. I, II, Мн., 1990.

9. Вадюшина Д. С. Матько И. Д. История французского языка. Предыстория. Старофранцузский язык. Гродно, 2004 (электронная копия).

10. Матько И. Д. История французского языка. Среднефранцузский период. Классический французский язык. Гродно, 2006.

11. Вадзюшына Д.С., Садоўская Н. М. Назоўнiк i ягл катэгорыi ў гiсторыi французскай мовы. Мн.: МГПИИЯ, 1993.

12. Кистанова Л. Ф. Теоретический курс французского языка как второго инстранного. Мн., 2004.

13. Бородина М. А., Гордина М. В., Шишмарёв В.Ф. Словарь cтарофранцузского словаря. Москва - Ленинград, 1955.

14. Bloch O., W. v. Wartburg. Dictionnaire étymologique de la langue française. P., 1950.

I. Préhistoire de la langue française

SÉMINAIRE 1.

Sujets à étudier:

1. Histoire du français: but, tâches, méthodes. Histoire externe et histoire interne de la langue. Parties de l’histoire de la langue française.

2. Romanisation et germanisation de la Gaule. Périodes du bilinguisme.

3. Éléments substrat et superstrat dans la langue française.

4. Étapes de la formation de la langue française.

5. Chronologie de l’histoire de la langue française.

6. Situation linguistique en Gaule (Ie s. av.n.ère – VIIIe s. de n.ère).

Causes de l’analytisme des langues romanes.

7. Analyse des mots et des expressions du «Glossaire de Reichenau».

Ouvrages à consulter:

1. Skrélina L. M. Histoire de la langue française. M., 1972, p. 22-25; p. 176-177.

2. Chigarevskaïa N. A. Précis d'histoire de la langue française. Léningrad, 1974,

p. 10-14.

3. Скрелина Л. М., Становая Л. А. История французского языка. Москва,

“Высшая школа”, 2001, с. 38-58.

4. Кистанова Л. Ф. Истоки французского языка и его эволюция. Мн., 1992.

5. Вадюшина Д. С. Матько И. Д. История французского языка. Предыстория. Старофранцузский язык. Гродно, 2004.

6. Вадюшина Д. С. История французского языка. Ч. I Мн., 1990, с. 23-35.

7. Кистанова Л. Ф. Теоретический курс французского языка как второго инстранного. Мн., 2004.

ANALYSE DES TEXTES

Extrait du «GlOSSAIRE DE REICHENAU» d’après Шишмарёв М. Ф. Книга для чтения, с. 15 – 19.

1. ereditatem possessionem alodem; talpas muli qui terram fodunt

2. transgredere ultra alare; vocifero altum clamo

Devoirs

Le premier alinéa contient des glosses latino-germaniques. Il faut leur donner une interprétation dans le cadre de l'état bilingue du peuple. Trouvez les dérivés français pour chaque mot latin ou germanique indiqué. Caractérisez l'apport germanique.

Le second alinéa contient des glosses latino-latins où vous distinguerez des mots du latin vulgaire. Trouvez des mots français issus des formes indiquées. Caractérisez le fonds lexical latin en distinguant les couches littéraires et populaires (vulgaires).

Les monuments écrits du latin populaire (cours 2)

Pour l’histoire de la langue, la parole des époques très éloignées n’est représentée que sous sa forme écrite, dans des manuscrits.

Les vestiges épigraphiques, inscriptions tombales – épitaphes, tablettes avec des formules magiques, recettes de cuisine constituent une source importante du latin de l’époque.

Il existe aussi des textes historiques: annals, chroniques, tracts sur la médecine, l’architecture, textes épistolaires.

À la fin du XIX e s. l’historien allemand Thomas Mommsen (1867 – 1903) a ressemblé dans le Corpus Inscriptionum latinarum (CIL) en 16 volumes des inscriptions trouvées sur différents territoirs de l’ancienne Romania embrassant la période de huit siècles (du III e s. av. n. ère au IV e siècle de n. ère).

Le volume consacré à la Gaule comporte 12 000 inscriptions, ce qui met en évidence l’importance de l’ouvrage. Parmi les inscriptions, une grande part revient aux épitaphes et aux tablettes portant des formules magiques. Rédigées par des gens peu lettrés, les inscriptions «fourmillent de fautes» qui reflètent les modifications survenues dans dans l’usage parlé du latin.

  La constatation des grammairiens latins. Dans plusieurs grammaires classiques on trouve des exemples sur l’emploi incorrect des mots. Une longue liste de ces mots est donnée dans la grammaire de Probus. Elle contient 227 mots et est connue sous le nom de Appendix Probi. A côté des mots littéraires l’auteur donne les mots du latin parlé en indiquant que ces derniers ne sont pas corrects. Par exemple: angulus non anglus.

Il existe encore des glossaires qui nous montrent l’évolution du lexique.

Le glossaire gaulois-latin Le glossaire d’Endlicher (du nom du savant qui l’a fait connaître en 1836) qui date probablement des Ve – VI e ss. contient 18 mots en latin tardif.

Le glossaire de Reichenau (VIIIe s.) contient un glossaire latino-roman où sont expliqués 821 mots de la Bible (Vulgata), traduite en latin dans les années 309 – 405 avec un vocabulaire. Il donne aussi l’explication des mots du latin classique en latin vulgaire de la période de la romanisation de la Gaule.

Le glossaire de Cassel (VIIIe – IXe ss.) donne les noms des parties du corps, des animaux.

Faute de sources documentaires, les linguistes ont élaboré la méthode linguistique, la méthode de la reconstruction qui consiste à comparer les premiers textes du IXe s. avec les inscriptions des Ve – VIe ss. L’hypohèse permet de poursuivre les changements qu’ils soient d’ordre grammatical, phonétique ou lexical qui avaient eu lieu en latin vulgaire.

SÉMINAIRE 2.

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