Sujets de rapports et de compositions

1. L’œuvre de François Mauriac «Thérèse Desqueyroux» - le roman psychologique de François Mauriac.

2. Thérèse Desqueyroux, son crime, les motifs de son crime.

3. La bourgeoisie des Landes. La société bourgeoise vue par l’écrivain .

4. La comparaison de deux personnages féminins, antipodes : Thérèse et Anne.

5. La place du monologue intérieur dans le roman.

6. M. Laroque, le père de Thérèse.

7. Bernard Desqueyroux, représentant typique de son milieu.

8. Les mœurs, les traditions de la société d’Argelouse.

9. Mauriac aurait-il pu dire comme Flaubert « Thérèse c’est moi-même ».

10. Comment se manifeste la présence de l’auteur et son attitude envers Thérèse ?

11. Fr. Mauriac, aurait-il pu dire comme Flaubert : « Thérèse D. c’est moi-même » ?

12. Les Landes – le pays des pins et de ...

13. Jean Azévédo et la société bourgeoise des Landes

14. Placez vos illustrations dans le canevas du roman

MARCEL AYMÉ

L'enfance de Marcel Aymé, né dans un milieu rural et modeste (son père était maréchal-ferrant), est marquée par une succession de morts. En 1904, sa mère meurt et il est confié à la garde de ses grands-parents maternels, auxquels il s'attache vivement. Ceux-ci meurent deux ans plus tard, ainsi qu'une tante très aimée de l'enfant. Il va vivre chez son oncle et entre au collège de Dole comme pensionnaire. Le «dernier des cancres» vit la guerre de 1914-1918 comme de grandes vacances, passe son baccalauréat en 1919, et obtient une bourse pour suivre des cours de mathématiques spéciales car il se destine à la carrière d'ingénieur. La même année, il tombe gravement malade et doit interrompre ses études. En 1922 et 1923, il accomplit son service militaire et, après son retour а Paris il exerce différents métiers: courtier d’assurances. maçon, vendeur et, enfin, journaliste. De nouveau gravement malade, il cesse de travailler et commence à écrire pendant sa convalescence. Cet autodidacte, venu à la littérature d'une manière qu'on dirait accidentelle, reçoit en 1929 le prix Renaudot pour son roman « La Table aux crevés». А partir de 1930, Marcel Aymé, qui a déjà publié quatre romans d'inspiration populiste, se consacre entièrement à la littérature.

Romancier réaliste et satirique qui n'est pas sans faire songer à Céline, dont il se rapproche, sinon par la puissance et le style, du moins par un humour très libertaire. Marcel Aymé publie en 1933 « La Jument verte» qui obtient un beau succès de librairie, et en 1938 un essai, «Silhouette du scandale», où il affirme son anticonformisme.

Conteur, romancier, auteur dramatique, Marcel Aymé dépeint la médiocrité et les ridicules d'un petit peuple d'hommes et de femmes, microcosme fondu dans une grisaille où se détache l'innocence rusée des enfants et des animaux, et qui reflète la dérision de toute existence humaine. La vanité des rêves de puissance ou de bonheur qui animent ses personnages, émouvants et grotesques, éclate, dès lors, dans des circonstances surnaturelles qui les placent soudain au-dessus d'une humanité à laquelle ils appartiennent trop profondément pour échapper à leur destin de mortels frustrés et solitaires.

Il est aussi le créateur de personnages pittoresques, parfois laissés pour compte, qui aiment la nature, l'amitié et l'amour plus que les "valeurs" et les règles. Des personnages qui cherchent à être autres que ce qu'ils sont même s'il faut pour cela passer des murailles, mais qui finissent par se résoudre à ne jamais y parvenir. Aymé est un grand pessimiste pas triste, peu causant sinon dans ses livres, il n'impose pas ses messages mais, fidèle à sa règle de ne pas en avoir, laisse au lecteur le loisir et le plaisir de se faire ses idées. I1 accorde au lecteur même la possibilité de choisir son genre : un roman réaliste, fantastique, satirique, un conte,  une nouvelle, une pièce de théâtre, un scénario de films ou un essai. Il n'y a guère que la poésie que, malheureusement, Aymé n'a pas touchée.

Marcel Aymé a publié « La Vouivre » en J943. C'est un ouvrage bucolique où s'accomplit la fusion du réalisme avec le féerique. "L'histoire de cette fée aux serpents, éternellement jeune, désirable et stérile, c'est le Jura de Marcel Aymé, a écrit Nimier, -c'est aussi une réalité que le citadin accepte volontiers, car il n'a jamais trouvé la campagne très catholique : les fées, les récoltes, etc., tout cela est louche et il est forcé d'y croire parce qu'il en mange".

Le sujet de ce roman mystique est assez simple bien qu'il ait beaucoup de lignes séparées qui appartiennent à chaque personnage. Une séduisante créature issue de la tradition celtique, la Vouivre est apparue à Arsène Muselier, en Franche-Comté. Qui s'emparait de son rubis inestimable succombait aux morsures des reptiles. Réprouvant son impudeur, Arsène n'en admire pas moins sa plastique et cède à ses charmes. Il est aussi attiré par Juliette Mindeur, mais une hostilité ancestrale oppose leurs familles. Il envisage d'épouser Rose Voiturier, la riche fille du maire radical, tout en trouvant auprès de Belette, la servante, une douceur ineffable,. Le curé refuse d'admettre qu'Arsène ait pu pécher avec une créature infernale mais envisage, non sans cynisme, de tirer parti de l'affaire pour ramener à Dieu ses ouailles trop paisibles, tandis que le maire prétend s'opposer au cléricalisme comme à la superstition. Or, Rose est promise au fils Beuillat. Arsène suggère à celui-ci de s'emparer du rubis: les reptiles tuent l'imprudent, tandis que la Vouivre se moque d'Arsène, misérable mortel.

L’élément du fantastique dans le roman est maximum, mais l’auteur a entrelacé l’imaginaire avec la vie courante ainsi que le roman nous parait absolument réalistique. C’est l’enigme de l’oeuvre de Marcel Aymé.

Aymé crée le monde qui ne ressemble pas à celui qui nous entoure. Il reunit ici les trois principes essentiels de sa poétique : le fantastique, la réalité courante et l’humour. Voilà les trois composants de sa géometrie de l’absurde.

Les chercheurs nomment Aymé comme héritier du « fantastique littéraire » de Kafka et Gogol. L’imaginaire fait irruption dans la vie quotidienne et la maitrise et le talent d’Aymé efface imperceptiblement les limites entre l’invention et la réalité.