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§ 3 . D O S S I E R S P O U R R E D I G E R U N E S Y N T H E S E

DO S S I E R 7

D O C U M E N T 1

ACCORD « HISTORIQUE » POUR PROTEGER LA BIODIVERSITE DE LA PLANЁTE

LE PLAN STRATEGIQUE 2 0 2 0 FIXE COMME OBJECTIF UNE AUGM ENTATION SENSIBLE DES AIRES PROTEGEES DE LA PLA NETE

Une espece d’amphibien sur trois, plus d’un oiseau sur huit, plus d’un mammifere sur cinq, sont menaces d’extinction au niveau mondial, selon l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). Pays du Nord et du Sud, reunis sous l’egide des Na­ tions unies, sont parvenus, vendredi 29 octobre, a un accord sans precedent sur un plan de preservation de la biodiversite. A Tissue de deux semaines d’intenses negociations, les representants de pres de cent quatre-vingt-dix pays —a Texception notable des Etats-Unis, qui n’ont jamais ratifie la Convention sur la diversite biologique (CBD) —ont adopte un plan strategique pour 2020 fixant vingt objectifs pour proteger la nature et freiner le rythme alarmant de disparition des especes.

Parmi ces objectifs, Taugmentation sen­ sible des aires protegees de la planete. Elies represented actuellement 13 % de la surface totale des terres et un peu moins de 1 % de la surface totale des oceans : un compromis a ete trouve pour un objectif 2020 de 17% pour les terres et 10% pour les mers. Les delegues ont egalement adopte un protocole sur le partage des benefices tires par les industries de la pharmacie et des cosmetiques des ressources genetiques issues des nombreuses especes (animaux, plantes, micro-organismes) presentes dans les pays du Sud, ce qui pourrait rapporter des milliards de dollars aux pays emergents.

Negocie depuis huit ans, ce protocole ABS (acces et partage des avantages) etait reclame a cor et a cri par les pays du Sud. Le Bresil, qui abrite la plus grande partie de Timmense bassin amazonien, ou vit 10% de la totalite des especes connues de la planete, avait insiste sur

la necessite d’arriver a un accord sur un par­ tage equitable des ressources.

« UN REVE QUE TOUSLES PAYS ONT EN

ТЁТЕ DEPUISLONGTEMPS»

Dix mois apres Timmense deception du sommet de Copenhague sur le rechauffement climatique, la reussite de la conference de Na­ goya devrait, au-dela des dispositions parfois tres techniques qu’elle comporte, redonner des couleurs au processus de negotiation onusien sur Tenvironnement.

L’adoption de ces decisions a ete saluee par une tres longue salve d’applaudissements de Tensemble des delegues. « Le protocole de Nagoya est une reussite historique », a estime Jim Leape, directeur general de WWF Inter­ national. Ce protocole ABS est « un reve que tous les pays ont en tete depuis longtemps », a souligne le ministre de Tenvironnement japonais, Ryu Matsumoto, visiblement emu, qui presidait les debats. « Grace a beaucoup de sagesse, d’enormes efforts et des larmes, nous avons reussi! » La secretaire d’Etat frangaise a Tecologie, Chantal Jouanno, a estime elle aussi qu’il s’agissait d’« un accord historique, un tres grand moment».

ABSENCE DECARACTERE

CONTRAIGNANT

Ce plan, qui n’a pas de caractere legalement contraignant, peut-il avoir un reel im­ pact pour la protection des especes a travers le monde ? « Oui», repond Russell Mittermeier, president de TONG americaine Conservation International. « Les aires protegees, quelle que soit leur nature, sont le meilleur outil dont nous disposons a ce jour pour protiger la diversite

223

C H A P I T R E V. S Y N T H E S E

du vivant», a-t-il explique. « Meme si ce n’est pas une decision legalement contraignante, le message envoye a tous lespays est: ’IIfautfaire plus.’»

Plusieurs engagements laissent cependant la porte ouverte a de nombreuses in­ terpretations. Ainsi, l’un des objectifs prone F« elimination », ou au moins la « reduction progressive » des « subventions nefastes » pour la diversite biologique. Des questions demeurent sur son influence concrete sur les innom-

brables subventions a la peche, en Europe en particulier, alors que la surpeche de nombreu­ ses especes est scientifiquement documentee. « 70 a 80% des especes de poissons que nous mangeons » sont pechees au-dela de leur capacite de reproduction, rappelait l’acteur americain Harrison Ford dans un entretien a l’AFP en debut de semaine.

Reuters, Yuriko Nakao

Lemonde.fr

D O C U M E N T 2

LA B IO D IV E R S IT E D O I T D E V E N IR UN DES

IN D IC A T E U R S DE LA R IC H E S S E ET DU BIEN ETRE

Au cote de l’enjeu lie au dereglement climatique, l’ampleur de la crise environnementale : l’epuisement des ressources et la degra­ dation du vivant... Les chiffres sont accablants. Au niveau mondial, on estime aujourd’hui que plus d’un tiers des especes sont menacees d’extinction et que 60 % des services ecosystemiques ont ete degrades ces •cinquante dernieres annees. En Europe, plus de 40 % de la faune est aujourd’hui en danger et plus de 800 es­ peces vegetales sont menacees d’extinction totale. 88 % des stocks de poissons commerciaux sont en surpeche —symbole alarmant: les oceans, le lieu meme oil est nee la vie sur cette planete, sont en train de mourir.

Mais les grands engagements solennels de la communaute internationale proclames en 2002 a Johannesburg (Afrique du Sud) sont restes lettre morte. Les strategies mondiale et europeenne de lutte contre la perte de la bio­ diversite ont echoue. Par manque de coordi­ nation, par manque de courage, par manque de coherence surtout.

C’est cette situation delicate dont heritent les representants de 193 gouvemements qui se retrouveront a Nagoya (Japon), du 18 au 29 octobre prochain, pour la 10e conference des parties a la Convention des Nations unies sur la diversite biologique, qui doit redefinir les engagements propres a enrayer la perte de

la biodiversite. Trois axes sont au programme: la mise en oeuvre d’un plan strategique pour la biodiversite des 2011 (avec deux echeances, 2020 et 2050), un protocole sur l’acces et le partage des benefices lies a la biodiversite et les ressources financieres qui у seront consacrees.

Mais le premier defi pour la communaute internationale consistera a reconnaitre que l’echec de ses precedentes strategies est lie au double mythe fondateur de nos modeles de developpement: celui de la gratuite de ressour­ ces naturelles inepuisables ; et cette croyance inebranlable que l’intelligence technologique humaine pourra toujours repondre aux improbables defaillances de la nature. Les effets de l’erosion de la biodiversite sont autant de signes precurseurs de la fin d’un modele perime. Agriculture, peche, industries, transports, urbanisme, etc. : toutes nos politiques sectorielles et economiques doivent etre repensees en dehors de ce double mythe.

Aujourd’hui, nous appelons la commu­ naute internationale a s’engager pour assurer la preservation d’au moins 20 % d’aires na­ turelles au niveau mondial (contre 13 % des surfaces terrestres, 5 % des zones marines coйёгев et 0,5 % des zones en haute mer), pour interdire toute deforestation nette, pour abandonner les pratiques de peche destructrices et

224

§ 3 . D O S S I E R S P O U R R E D I G E R U N E S Y N T H E S E

la surpeche et pour mettre en oeuvre des plans de sauvegarde efficaces et une bioconditionпаШё de toutes les aides publiques (mettre fin aux subventions d’activites nefastes a la biodiversitё pour les reaffecter vers des actives durables).

Dans ces ^gociations, l’Union еигорёепne (UE) a une responsabilhi particuliere. Elle devra notamment veiller a ce que le protocole sur l’acces aux ressources gёnёtiques n’aboutisse pas a une reconnaissance intemationale de la possibilhi de breveter le vivant, par un systeme tegalisant la «biopiraterie »et ouvrant la porte a la marchandisation de la biodiversitd. Ce protocole devra surtout reconnaitre Гinterdёpendance de tous les pays en termes de ressources gёnёtiques. Il devra prendre en compte aussi l’importance des connaissances traditionnelles des populations indigenes et locales, et la Mcesshu de preserver la divers^ des especes vёgёtales et animates pour l’alimentation, l’agriculture, la вёсигЬё alimentaire mondiale et la 5ап1ё.

L^cologie n’est pas un luxe pour nantis. Les kmgalhes environnementales accompagnent les inёgalitёs sociales, en Europe comme dans le reste du monde. 70% des popu­ lations pauvres de la planete vivent dans des zones rurales et dёpendent directement d’un large ёventail de ressources naturelles et de services ёсо-зу51ёп^ие8 pour leur survie et leur bien-etre. Longtemps азэойёез a des taux relativement ёкуёэ de perte des habitats naturels et des especes, les sb ^g ies de Ьёуе1орpement et de reduction de la pauvretd doivent accorder une place centrale a la biodivers^ dont sont tributaires les populations les plus pauvres du globe. La mise en oeuvre efficace de la Convention sur la biodivershi n’est pas seulement vitale pour le salut des especes, elle l’est aussi pour la justice mondiale et la reduc­ tion de la раште1ё.

La biodivershi doit devenir un des indicateurs de la richesse reelle et du bien-etre de nos 50Йё1ё5. Il faut refuser d’appliquer au vi­ vant les regies du тагсЬё, de la brevetabilh^ et de la moMtarisation. De nouvelles regies et de nouvelles pratiques sont ^cessaires si l’on veut garantir un avenir a court et moyen ter­ mes aux habitants de cette planete.

Enfin, pour marquer la уо1оп1ё d’engager la transformation ёcologique Mcessaire de Гёсопогше et se donner les moyens d’agir, on attend notamment des Etats de l’Organisation de соорёгаЬоп et de dёveloppement ёсопоmiques (OCDE) qu’ils s’engagent financierement a affecter un minimum de 0,3% de leur PIB a la preservation et restauration de no­ tre patrimoine naturel mondial. La question du financement pour repondre aux enjeux de la perte de la biodivershi ne peut pas etre abandonee aux seuls investisseurs рггеёэ et aux banquiers. Certes, nous avons besoin de parler le langage des comptables pour que les financiers qui nous gouvernent comprennent la valeur du vivant —mais il n’y a pas de prix aux dimensions sociales, morales, culturelles et scientifiques de la уапё1ё du vivant.

C’est notre ligne rouge pour Nagoya. L’indispensable ёуа1иаЬоп ёсопоп^ие des servi­ ces rendus par la nature ne doit pas conduire a une Banque mondiale de la nature et ouvrir a la speculation sur le vivant dans un nouveau marcfi de la biodivershe. La destruction de la nature a un cout, mais la nature n’a pas de prix. Ce qui est gratuit n’est pas a vendre.

Face a lirosion croissante de la biodiversi- ta, de nombreux scientifiques estiment que la Terre se trouve a la veille de la sixieme grande vague d’extinction de son histoire. On rappellera a Nagoya que, biodivers^ et humanhi, nos destins sont Нёв.

La responsabilhi des 193 pays a Nagoya est lourde. Lourde de consёquences en termes de dёveloppement ёconomique. Lourde de sens en termes de solidarhi. Lourde d’espoir en termes de projet de 50с1ё1ё. Sous l’impulsion des ёсо^1з1е5, le Parlement еигорёеп engage l’UE a porter une position ambitieuse a Nagoya, a charge pour les gouvernements des pays еигорёеш de suivre cet exemple ; et a nous, responsables politiques, associatifs, citoyens, de nous mobiliser. Nous ne sommes pas seuls. Juste les premiers.

Sandrine ВёИег et EvaJoly, dёputёes еигорёеппез Europe Ecologie, respectivement membre et presidente de la commission environnement

Lemonde.fr

C H A P I T R E V. S Y N T H E S E

D O C U M E N T 3

MOI, PREDATEUR SUPERIEUR...

И у a juste 3,8 milliards d’annees sont apparues les cyanobacteries qui ont connu leur heure de gloire. Elies ont colonise tous les oceans et domine les autres especes. Leur consommation effrenee de CO2 (base de leur alimentation a partir de laquelle elles synthetisaient du calcaire), s’est accompagnee d’emissions massives d’oxygene — toxique pour elles —et de desacidification des oceans. Tant et si bien qu’a la fin elles ont regresse et laisse la place a d’autres especes qui supportaient mieux 1’oxygene et l’eau a PH neutre. Elles doivent leur quasi disparition a leur in­ conscience, au fait qu’elles ont detruit le mon­ de dont elles dependaient..., sans s’en rendre compte.

Merci a elles d’avoir fa^onne notre monde! L’histoire semble se repeter. L’espece dominante risque de provoquer sa propre dispa­ rition par inconscience, surexploitation de ses ressources vitales et pollution de son milieu. Paradoxal, alors meme qu’elle se targue d’etre

l’une des seules especes conscientes d’ellesmemes, avec d’autres grands primates, des mammiferes marins...

Que sait-on ? Le constat pose en prealable a la conference mondiale de Nagoya (plantes, insectes, vers, champignons...) ? Quelle eva­ luation des especes dont on ignore jusqu’a 1’existence et qui disparaissent avant meme d’etre decouvertes, du fond des oceans aux canopees ? a de quoi faire frissonner. Cette realite, a laquelle nous devons faire face pour pouvoir reagir a la mesure du probleme pose, est douloureuse : un tiers des especes sont identifiees comme « menacees d’extinction » (le chiffre monte a 40% en Europe). 88% des especes de poissons exploitees sont en fait suгехрЬйёев. Et encore, ne parle-t-on que des especes pour lesquelles le risque est identifie. Que devient la « crypto-biodiversite », celle cachee dans les sols que l’on rend etanches en les urbanisant et en les traitant contre les « nuisibles ».

§ 3 . D O S S I E R S P O U R R E D I G E R U N E S Y N T H E S E

La litanie des chiffres est si enorme qu’ils en deviennent irreels, virtuels, qu’ils pousseraient presque a baisser les bras avant meme d’avoir retrousse ses manches... Et pourtant nous sommes loin de l’anecdote pour naturaliste eclaire. Meme ceux qui n’ont qu’une vision utilitariste du milieu et de la nature en sont convaincus: une seule espece vegetale qui disparait au gre d’une deforestation incontro1ёе et c’est tout un potentiel qui s’eteint (pharmacopee, parfumerie et declin des especes qui dependaient d’elle pour survivre). Alors 40% des especes...

La nature n’a pas de prix mais elle vaut chere, elle est meme hors de prix ! Plus de 23 500 milliards d’euro par an. Ce serait la valeur du service rendu par les ecosystemes, soit quand meme pres de la moitie du PIB mondial...

A ce compte, la disparition des especes serait, selon le rapport Chevassus-au-Louis, responsable d’une erosion de pres de 7% du PIB mondial par an. La disparition des especes de poissons exploitees provoquerait directement la perte d’un revenu estime a 100 milliards de dollars par an, la disparition de 27 millions d’emplois mais aussi des famines sans prece­ dent pour des pays ой le poisson est quasiment le seul apport de proteines animales.

UN BIEN COMMUN

DE L’HUMANITE

Le constat est pose : l’homme modifie le milieu dont il depend du fait de ses activites. Ce qui est normal. Toutes les especes le fond. Ce qui l’est moins, c’est de le modifier a son desavantage et de continuer a le faire alors qu’on en a conscience...

Au-dela du constat et des indispensables mesures techniques a prendre dans l’urgence, il s’agit aussi de poser les bases d’un nouveau contrat entre l’humain et le reste de la biodiversite:

J ’admets que je suis une espece parmi des milliers, interdependantes a des niveaux dont j’ignore jusqu’a l’existence. Du coup, je ferais bien d’etre un peu plus humble et d’avancer a pas m esure;

J ’assume qu’ayant fait disparaitre la plupart des grands predateurs la ой je vis (loups, ours, lynx, lions...), je dois garantir leur retour rapide, parce que je suis un peu trop doue comme predateur;

Je suis sur la terre comme dans un grand aquarium (70% d’oceans quand meme) et je ne dispose pas d’un autre espace vital, encore moins d’un espace dans lequel les ressources seraient illimitees;

J ’anticipe a la fois l’epuisement de certaines ressources et le rechauffement climatique provoque par leur usage, en construisant des a present l’altemative fondee sur la sobriete heureuse et assise sur la valorisation de res­ sources renouvelables.

Bon, et alors ? Alors, ces principes fondateurs de l’homme ecosystemique, comme faisant partie de la nature en conscience (et avec joie !), doivent necessairement sous-tendre un plan d’actions concretes dont Nagoya doit etre l’artisan. Inventer les outils du financement de la protection, et de la reparation. Inventer les regies du partage de la connaissance entre les pays riches et ceux en developpement, pour faire du vivant un bien commun de l’humanite plutot qu’un vulgaire enjeu de brevet sur le vivant, de marchandisation sous pretexte que les brevets se sont perdus (la nature ne porte pas plainte pour pillage quand on brevette une bacterie

«inventee » il у a plusieurs milliards d’annees). Inventer un systeme qui reconnaisse la valeur du vivant sans pour autant le monetariser sans vergogne. Ce qui est gratuit ne doit pas devenir

«a vendre ». Ce qui est gratuit n’est pas sans valeur. C’est meme parfois essentiel a la vie...

Inventer, inventer et inventer, non pas comme dans une religion aveugle et scientiste qui croirait que tous les problemes trouveront une solution technique, mais comme des hom­ ines amoureux de la vie, la vie a tout prix !

Meme si elle ne paye qu’en nature, la biodiversitb nous le rendra bien.

Bruno Genty, president de France nature environnement

Lemonde.fr

APPENDICE

§1. TABLES DES CONNECTEURS LOGIQUES l. Expression de la progression et de I’addition

Adverbes

Autres moyens

Adverbes

Conjonctions

Autres moyens

Adverbes

Autres moyens

Conjonctions

Prepositions

P R O G R E S S IO N

prem ierem ent, d e u x ie m e m e n t e n prem ier lieu ..., prim o, secundo, tertio, d ’abord, puis, apres, ensuite, enfin, finalem ent, d'une part, d'autre part, d'ailleurs, par ailleurs

com m encer, continuer, finir, terminer, conclure, en venir a ; premier, deuxiem e, e t c .; autre, suivant

A D D I T I O N

et, aussi, non plus, de m em e, egalem ent, en (de) plus, en sus, au surplus, par-dessus le marche, de surcroit,

surtout, a fortiori, m em e, voire, non se u le m en t... m ais, or

ainsi que, aussi bien que, de m em e que, tout autant que, tant... que, com m e

ajouter, preciser

EX E M P L E O U E X P L IC A T IO N

en effet, effectivem ent, notam m ent, en particulier, ainsi, par exem ple, c’est-a-dire, a savoir, soit

cela signifie, veut dire, revient a ; autant dire, autrem ent dit, en d ’autres term es ; tel (que)

A L T E R N A N C E

ou, s o it ... soit

de ... a ..., en passant par, у com pris

228

§ 1 . TA B L E S D E S C O N N E C T E U R S L O G I Q U E S

E X C L U S I O N

Conjonctions

Prepositions

Autresmoyens

ni, sauf si (que, quand), excepte si (que, quand), si ce n’est que, a moins que, sinon

sans, sauf, except^, a 1’exception de, hormis, (mis) a part

exclure, annuler, etre incompatible avec

2. Expression de la cause

Adverbes et conjonctions de coordination

Conjonctions de subordination

 

Prepositions

ce

Noms

С

 

V

 

>v

 

О

 

SVerbes

+*

s

< Moyens syntaxiques

car, en effet, tellement, tant

parce que, comme, puisque, du moment que, c’est que,

ce n’est pas que, non que, vu que, attendu que, etant donne que, des lors que, du fait que, considerant que, pour la raison que, surtout que, d’autant (plus) que, sous pretexte que, soit que ... soit que, soit que... ou que

a cause de, en raison de, a l’occasion de, grace a, par suite de, a la suite de, suite a, sous l’effet de, a force de, faute de, a defaut de, du fait de, sous pretexte de, pour, de, par, a, avec, attendu, vu, eu egard

cause/, raison/, motif m, motivation/ mobile m, ferment m, sujet m, source/ origine/ pretexte m, principe m, pourquoi m, facteur m

provenir, venir, resulter, decouler, deriver, proceder, emaner, ressortir, s’expliquer, etre du, tenir

tour ou proposition participiale, proposition relative, adjectif ou nom apposes, construction causative, ponctuation

Conjonctions

Prepositions

Noms

сл g

IS*

<s Verbes

3. Expression du but

pour que, que, afin que, a cette fin que, de (par) peur que, dans la peur que, de (par) crainte que, dans la crainte que, de fagon que, de maniere que, de (en) sorte que

pour, afin de, en vue de, dans le but de, dans 1’intention de, a dessein de, de (par) peur de, de (par) crainte de, dans la crainte de, de fagon a, de maniere a, en sorte de, histoire de, question de, a

but m, fin/ objectif m, objet m, propos m, terme m, visee m, dessein m, destination/

verbes de mouvement (aller, courir, monter, venir, descendre...) + infinitif; demander, exiger, insister, chercher, tenter, en venir, envisager, servir, etre destine

229

A P P E N D I C E

Adverbes et conjonctions de coordination

Conjonctions de subordination

Prepositions

Noms

Vi

С

2

0

£

Vi

%Verbes

4. Expression de la consdquence

et, alors, ainsi, done, partant, par consequent, en consёquence, aussi, c’est pourquoi, (et) par suite, des lors, c’est pour ga que, comme ga, d’oii, de la, de ce fait, du coup

si bien que, tant et si bien que, de sorte que, au point que,

a ce point que, a tel point que, si... que, tellement... que, tant...

que, tel

... que, de maniere que, de fagon que, de sorte que, assez

(trop) ...

pour que, il faut... pour que, il suffit... pour que, sans que

assez (trop)... pour, au point de, de maniere a, de fagon a, a + infinitif, jusqu’a

consequence/, resultat m, effet m, suite/, resultante/ aboutissement m, conclusion/ deduction/ produit m, fruit m, impact m, incidence/ repercussion/ influence/ reaction/ retombeesfpl, retentissement m, rejaillissement m, sequelle/ portee/, ricochet m, contre-coup m, issue/ lendemain m, tenants et aboutissants mpi

provoquer, causer, amener, occasionner, attirer, procurer, valoir, decider, determiner, produire, creer, faire naitre, engendrer, entrainer, declencher, eveiller, susciter, exciter, soulever, dechamer, aboutir, mener, conduire, deboucher, avoir pour resultat (pour consequence, pour effet), encourager, amener, pousser, inciter, forcer, contraindre, obliger, reduire, acculer

Moyens

proposition juxtaposee, proposition relative

syntaxiques

 

5. Expression de la condition et de I’hypothfese

Conjonctions

Prepositions

С

о£*

£Verbes

u

+*

a Moyens

<

syntaxiques

si, quand, quand meme, quand bien meme, alors (lors) meme que, a condition que, pourvu que, en admettant que, a supposer que, suppose que, en supposant que, au cas ой, dans le cas ой, en cas que (vieux), dans la mesure ой, si tant est que, a moins que, pour peu que, sauf si (que), sinon que, si ce n’est que, selon que, suivant que, dans l’hypothese ой, moyennant que

avec, sans, a, selon, en cas de, a (sous) condition de, sous reserve de, a moins de, moyennant

condition/ circonstance/ contexte m, conjoncture/, base/ fondement/ donnee/, hypothese/ supposition/

conditionner, determiner, etre a la base, se baser

a + infinitif; gerondif; nom, adjectif ou participe en apposition ; proposition interrogative ; proposition juxtaposee

230

Adverbes

conjonctions

coordination

 

et

de

Conjonctions de subordination

Preposi­

tions

 

 

adjectifs

 

 

et

 

 

Noms

moyens

 

 

Autres

Verbes

AP P E N D I C E

6.Expression de la concession et de I'opposition

C O N C E S S I O N O P P O S I T I O N

mais, or, e t ; pourtant, cependant, neanmoins, toutefois, seulement, nonobstant, en tout cas, de toute fagon, tout de meme, quand meme, malgre tout, toujours est-il, il (cela) n’empeche que, n’empeche, par ailleurs, au (du) reste, au demeurant, cela (ceci) dit

bien que, quoique, encore que, malgre que ; sans que ; qui que, quoi que,

ou que, d’oti que, quel que, quelque

... que, s i ... que, a u ssi... que to u t ...

que, p o u r ... que ; si, si meme, meme si, quand, quand meme, quand bien meme, alors meme, que, que ... que, fut-ce, serait-ce

malgre, en depit de, au mepris de, nonobstant, sans, avec, au risque de, quitte a, sauf a, pour

c o n cessio n / compromis m,

tran saction / reserv e/ restriction /

avoir beau, admettre, reconnaitre, convenir, conceder, accorder

au contraire, en revanche, par contre, a contrario, a l’oppose, inversement, en echange, en contrepartie, tant s’en faut, en fait

tandis que, pendant que, alors que, cependant que, au lieu que, bien loin que, si

contrairement a, au contraire de,

a l’inverse de, a Гoppose de, contre, a l’encontre de, au rebours de, au

detriment de, face a, a cote de, aupres de, a la place de, au lieu de, loin de

opposition/, contraste m, contraire, oppose, inverse, con trad iction / contradictoire, a n tin o m ie/ antinomique, paradoxe m, paradoxal, antithese, antithetique/ incompatible, incom patibilite/ inconciliable,

o b jection / con testation / controverse/ opposant m,

adversaire m, adverse, contestataire m, antagoniste m, antagonique, hostile

opposer, s’opposer, empecher, entraver, contrarier, contrecarrer, heurter, se heurter, faire face,

faire front, affronter, etre confronte, braver, s’elever, se dresser, se rebeller, s’insurger, repondre, repliquer, retorquer, riposter, objecter, contredire, contester, refuter, recuser, contraster, trancher, jurer

Moyens

syntaxiques

tout + gerondif, pouvoir, participe,

pronom tonique

proposition relative, apposition

231

AP P E N D I C E

§2 . CONNECTEURS LOGIQUES : Q UELQ UES CAS DIFFICILES

1.Aussi marque I’addition quand il signifie « pareillement, de meme, egalement». Dans ce cas, il n’est pas employe en tete de phrase.

V o u s v o u le z q u e c e tte a ffa ir e

se re g ie ? M o i a u s s i.

O n d e v r a it a u s s i s ig n a le r q u e

ce p r o je t e s t b ie n lo i n d ’e tre re a lis e .

Aussi devient non plus dans une phrase negative.

T u n ’a c c e p te s p a s ? M o i n o n p lu s .

O n n e s a u r a it n o n p lu s ig n o r e r le s r is q u e s e c o lo g iq u e s .

Aussi marque une consequence logique lorsqu’il signifie « a cause de cela, c’est pourquoi » (= поэтому). Dans ce cas, il est place en tete de proposition et, le plus souvent, suivi de I’inversion du sujet.

N o s p a r te n a ir e s o n t a c c e p te n o s c o n d it io n s ; a u s s i l ’a c c o rd a - t - i l p u e tre s ig n e .

2. Ainsi, dans certains emplois, equivaut a par exemple (= так, например).

C e rta in s m a m m ife re s s o n t m a r in s , a in s i la b a le in e .

Place en tete de phrase, ainsi peut introduire une conclusion (= так, таким образом, итак, следовательно). Dans се cas, I’inversion du sujet est plutot rare dans la langue courante.

A in s i . v o u s p a rte z

a l ’e tr a n g e r ?

C e

q u e v o u s g a g n e z d ’u n c o te , v o u s le p e rd e z d e l ’a u tr e : a in s i l ’a ffa ir e e s t sa n s

in t e r e t

[syn. d o n e , p a r

c o n s e q u e n t].

Ainsi est un complement de maniere quand il caracterise le verbe et repond a la question « comment ? » (= так, таким образом).

V o u s a u r ie z t o r t d ’a g ir a in s i.

Place en tete de phrase, ainsi est suivi de I’inversion du sujet:

« A in s i p a r la it Z a r a th o u s tr a » , t it r e fr a n g a is d e F o u v ra g e d e N ie tz s c h e .

On ne devrait pas confondre aussi et ainsi qui, bien que synonymes, different par nuances semantiques et par cadre syntaxique. Ces differences n’ont pas un caractere absolu, mais toutefois on peut parler des tendances suivantes du frangais contemporain.

Aussi exprime plutot un rapport de cause a effet (= поэтому).

Ainsi sert de conclusion a un raisonnement (= таким образом, так). •Aussi est suivi de I’inversion du sujet, excepte la premiere personne.

L e s je u n e s F ra n g a is n ’o n t a u c u n e p r o d u c t io n . A u s s i la F ra n c e a - t - e lle

e n v ie d e se c o n s a c re r a u x b a ss e s o e u v re s d e la d e p lu s e n p lu s b e s o in d e m a in - d ’c e u v re e tr a n -

gёre.

« J ’a i v o u lu m e fa ir e u n e o p in io n . A u s s i. a p re s m o n e n tre e a l ’ E c o le N o r m a le , j ’a i c o m m e n c e a lir e le s jo u r n a u x » ( L a f f it t e ) .

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