- •Il regarda attentivement, puis:
- •Il pencha la tête vers le dessin:
- •Vous imaginez combien j'avais pu être intrigué par cette demi-confidence sur "les autres planètes". Je m'efforçai donc d'en savoir plus long:
- •Il me répondit après un silence méditatif:
- •Il avait fait alors une grande démonstration de sa découverte à un Congrès International d'Astronomie.
- •Il me répondit: "Bien! Voyons!" comme s'il s'agissait là d'une évidence. Et il me fallut un grand effort d'intelligence pour comprendre à moi seul ce problème.
- •Il me regarda stupéfait.
- •Il me voyait, mon marteau à la main, et les doigts noirs de cambouis, penché sur un objet qui lui semblait très laid.
- •Il était vraiment très irrité. Il secouait au vent des cheveux tout dorés:
- •Il rougit, puis reprit:
- •Il me confia encore:
- •Il fut surpris par l'absence de reproches. Il restait là tout déconcerté, le globe en l'air. Il ne comprenait pas cette douceur calme.
- •Il se trouvait dans la région des astéroïdes 325, 326, 327, 328, 329 et 330. Il commença donc par les visiter pour y chercher une occupation et pour s'instruire.
- •Il ne savait pas que, pour les rois, le monde est très simplifié. Tous les hommes sont des sujets.
- •Il bredouillait un peu et paraissait vexé.
- •Il avait un grand air d'autorité.
- •Il eut un soupir de regret et se dit encore:
- •Il s'enroula autour de la cheville du petit prince, comme un bracelet d'or:
- •Il ne comprit pas mon raisonnement, il me répondit:
- •Il était fatigué. Il s'assit. Je m'assis auprès de lui. Et, après un silence, il dit encore:
- •Il rit, toucha la corde, fit jouer la poulie. Et la poulie gémit comme gémit une vieille girouette quand le vent a longtemps dormi.
- •Il ne répondit rien à ma question, mais il ajouta:
- •Il avait le regard sérieux, perdu très loin.
- •Il avait eu peur, bien sûr! Mais il rit doucement:
- •Il rit encore.
- •Il se découragea un peu. Mais il fit encore un effort:
- •Il dit encore:
- •Il hésita encore un peu, puis se releva. Il fit un pas. Moi je ne pouvais pas bouger.
- •Il n'y eut rien qu'un éclair jaune près de sa cheville. Il demeura un instant immobile. Il ne cria pas. Il tomba doucement comme tombe un arbre. Ça ne fit même pas de bruit, à cause du sable.
Il me confia encore:
"Je n'ai alors rien su comprendre! J'aurais dû la juger sur les actes et non sur les mots. Elle m'embaumait et m'éclairait. Je n'aurais jamais dû m'enfuir! J'aurais dû deviner sa tendresse derrière ses pauvres ruses. Les fleurs sont si contradictoires! Mais j'étais trop jeune pour savoir l'aimer."
IX
Je crois qu'il profita (я полагаю, что он воспользовался), pour son évasion (для своего побега: s’évader – убегать, избежать чего-либо), d'une migration d'oiseaux sauvages (миграцией, перелетом диких птиц: un oiseau). Au matin du départ (в утро отбытия) il mit sa planète bien en ordre (он привел свою планету как следует в порядок, m: mettre – ставить, располагать). Il ramona soigneusement (он прочистил тщательно; un soin – забота, заботливость, тщательность) ses volcans en activité (свои действующие вулканы: une activité – деятельность). Il possédait deux volcans en activité (он владел, обладал двумя действующими вулканами). Et c'était bien commode (и это было очень удобно) pour faire chauffer (чтобы разогреть; chaud – теплый, горячий) le petit déjeuner (завтрак: „маленький завтрак“) du matin (утренний: „утра“). Il possédait aussi un volcan éteint (он также обладал потухшим вулканом: éteindre). Mais, comme il disait (но, как он говорил): "On ne sais jamais (никогда не знаешь /что будет = может пригодиться/)!" Il ramona (он прочистил) donc (итак, таким образом) également (также, равным образом) le volcan éteint.
Je crois qu'il profita, pour son évasion, d'une migration d'oiseaux sauvages. Au matin du départ il mit sa planète bien en ordre. Il ramona soigneusement ses volcans en activité. Il possédait deux volcans en activité. Et c'était bien commode pour faire chauffer le petit déjeuner du matin. Il possédait aussi un volcan éteint. Mais, comme il disait: "On ne sais jamais!" Il ramona donc également le volcan éteint.
S'ils sont bien ramonés (если они хорошо прочищены), les volcans brûlent doucement et régulièrement (вулканы горят тихо = тихим огнем и равномерно), sans éruptions (без извержений). Les éruptions volcaniques sont comme des feux de cheminée (вулканические извержения – как огни = искры печной трубы, f). Evidemment (очевидно = совершенно очевидно) sur notre terre (на нашей земле) nous sommes beaucoup trop petits (мы слишком малы) pour ramoner nos volcans (чтобы чистить наши вулканы). C'est pourquoi (вот почему: „это поэтому“) ils nous causent des tas d'ennuis (они нам причиняют массу: „кучи“ неприятностей: un ennui).
S'ils sont bien ramonés, les volcans brûlent doucement et régulièrement, sans éruptions. Les éruptions volcaniques sont comme des feux de cheminée. Evidemment sur notre terre nous sommes beaucoup trop petits pour ramoner nos volcans. C'est pourquoi ils nous causent des tas d'ennuis.
Le petit prince arracha aussi (маленький принц вырвал также), avec un peu de mélancolie (с некоторой печалью, меланхолией, f: „с чуточкой грусти“), les dernières pousses de baobabs (последние ростки баобабов; pousser – толкать; пускать ростки, прорастать, расти; une pousse – росток). Il croyait ne jamais (он полагал никогда больше: croire) devoir revenir (быть должным вернуться) = (что никогда не вернется). Mais tout ces travaux familiers (но все эти привычные труды: un travail – труд, работа) lui parurent (ему показались: paraître), ce matin-là (этим вот утром), extrèmement doux (крайне приятными: doux – сладкий; нежный; мягкий; приятный; спокойный, кроткий). Et, quand il arrosa (и когда он полил) une dernière fois la fleur (в последний раз цветок), et se prépara (и приготовился) à la mettre (поместить его: „ее“) à l'abri (под защиту) sous son globe (под ее колпак), il se découvrit (он обнаружил у себя; couvrir – покрывать, накрывать; découvrir – открывать, обнаруживать) l'envie de pleurer (желание, f плакать).
Le petit prince arracha aussi, avec un peu de mélancolie, les dernières pousses de baobabs. Il croyait ne jamais devoir revenir. Mais tout ces travaux familiers lui parurent, ce matin-là, extrèmement doux. Et, quand il arrosa une dernière fois la fleur, et se prépara à la mettre à l'abri sous son globe, il se découvrit l'envie de pleurer.
–Adieu, dit-il à la fleur (до свидания, сказал он цветку).
Mais elle ne lui répondit pas (но она ему не ответила: répondre).
–Adieu, répéta-t-il (ответил он).
La fleur toussa (цветок покашлял). Mais ce n'était pas à cause de son rhume (но это не было по причине его простуды).
–J'ai été sotte (я была глупа), lui dit-elle enfin (ему сказала она наконец). Je te demande pardon (я у тебя прошу прощения). Tâche d'être heureux (постарайся быть счастливым).
Il fut surpris (он был удивлен: surprendre) par l'absence de reproches (отсутствием, f укоров, упреков; reprocher – упрекать; un reproche – упрек). Il restait là tout déconcerté (он остался там совершенно растерянный = пришел в растерянное состояние), le globe en l'air (с поднятым колпаком: „с колпаков в воздухе, m“). Il ne comprenait pas cette douceur calme (он не понимал эту спокойную нежность: comprendre).
–Adieu, dit-il à la fleur.
Mais elle ne lui répondit pas.
–Adieu, répéta-t-il.
La fleur toussa. Mais ce n'était pas à cause de son rhume.
–J'ai été sotte, lui dit-elle enfin. Je te demande pardon. Tâche d'être heureux.