
- •1. Le theme du travail. La liste des traductions
- •Les problemes du travail:
- •La notation:
- •Le texte original et la traduction mot à mot
- •Illuminant de longs figements violets,
- •3.2 Vladimir Elsner (1909)
- •Planche folle, escorté des hippocampes noirs
- •Sous l'horizon des mers, à de glauques troupeaux!
- •Et les lointains vers les gouffres cataractants!
- •Le rut des Béhémots et des Maelstroms épais, Fileur éternel des immobilités bleues
- •David Brodsky (1929)
- •Pussent forcer le mufle aux Océans poussifs!
- •Des écrouleents d'eaux au milieu des bonaces,
- •Échouages hideux au fond des golfes bruns
- •La mer dont le sanglot faisait mon roulis doux
- •Des noyés descendaient dormir à reculons!
- •Ici le problème principal est ce que le Bateau a vu trop de choses pour faire un emploi des bateaux ordinaries. («в стольких морях/ Побывавшему, мне ли… пристало», comparer 24 Elsner)
- •3.4 Benedict Livchits (1927-1935)
- •3.5 Pavel Antokolsky (après 1945)
- •La conclusion génèrale du travail.
Planche folle, escorté des hippocampes noirs
Comme on voit dans 9, 10, sertains idée du texte original sont répètées deux fois: dans la 9ème strophe Elsner «reprend» la 3ème, et dans la 10ème il y a 2 lignes avec le sens pareil (et même rimées par une rime pauvre «жар - пожар»
Il y a des néologismes: «красно-раскалённые», «искроблещущий».
Generalement, Elsner interprét les «cieux ultramarins» comme une aube: с'est probablement correct, mais cela simplifie le pittoresque de Rimbaud.
Dès cette strophe Elsner commence à déplacer des fragments du texte, en changeant la composition. La, en omettant «Qui courais...» il allége l'humeur de la poésie.
11
Я, знаете ль, плыл мимо новой Флориды, (= «J'ai heurté, savez-vous, d'incroyables Florides»)
Глазами пантер там сверкали цветы (= «Mêlant au fleurs des yeux de panthères à peaux
D'hommes!»).
Мне, зоркому, чудилось – зыбь Атлантиды
Рисует героев трагедий черты . (= « Pareils à des acteurs de drames très-antiques» =9, Rimbaud)
=12, Rimbaud Des arcs-en-ciel tendus comme des brides
Sous l'horizon des mers, à de glauques troupeaux!
La première ligne est considérablement allégée: «знаете ль» («est-ce que vous savez») au lieu de «savez-vous» и «плыл мимо» («passé devant») au lieu de «heurté».
«Атлантида» («Atlantide»), est ajoutée en partie pour faire la rime «Флориды – Атлантиды»
12
{Следил, как, дрожа в истерической пляске,
Бросались буруны к прибрежьям нагим}(=11, Rimbaud, «J'ai suivi, des mois pleins, pareille aux vacheries/ Hystériques, la houle à l'assaut des récifs»)
(Sans songer que les pieds lumineux des Maries
Pussent forcer le mufle aux Océans poussifs!)
{Подводного фосфора смутные краски,
То желтым сочившие (formation?), то голубым.}(=10, Rimbaud «La circulation des sèves inouïes,/ Et l'éveil jaune et bleu des phosphores chanteurs!»)
Dans les strophes 10, 11, 12 le pluriel est systématiquement remplacé par на le singulier (juliet, Floride, phosphore). C’est une impropriété grave, car lesdits images sont misterieux, et la fidelité est importante pour les traduire.
13
Я грезил о ночи («nuit verte») слепительно-снежной (formation?),
Пустынной, свободной от снов и теней,
О странных лобзаньях медлительно-нежных,
Беззвучно ласкающих очи морей. («La circulation des sèves inouïes»)
=10 Rimbaud, «Et l'éveil jaune et bleu des phosphores chanteurs» regarde au-dessus.
«Беззвучно» (en silence) - contredit l’original, mais pas au texte d’ Elsner, car la (12) le phosphore ne chante pas.
14
Потом миновал берега и затоны,
Где в топких низинах таится туман, (= «J'ai vu fermenter les marais énormes, nasses»)
Как в верше, здесь гнил камышом окруженный,
Трясиной затянутый левиафан.
=13, Rimbaud Des écrouleents d'eaux au milieu des bonaces,
Et les lointains vers les gouffres cataractants!
La strophe contient une mauvaise collision de deux mots proches: «затоны» – «топких».
15
И пены (=Des écumes de fleurs «» 15, Rimbaud) неся опахала, все шире
Змеилась кочующих волн череда.
В нетронутом птицами синем эфире (= «Jeté par l'ouragan dans l'éther sans oiseau»18, Rimbaud)
Летающих рыб проносились стада.
Il n’y a pas de correspondence evidente pour cette strophe au texte original (sauf la troisième ligne). La situation est allegée beaucoup: le Bateau n’est pas «jeté par l'ouragan dans l'éther» (pas vide), mais il juste le passe.
16
Встречал я далеких просторов светила (= «J'ai vu des archipels sidéraux ! et des îles/ Dont les cieux délirants sont ouverts au vogueur) –
Их только порты могли б увидать. (mesure?)
Грядущего фениксов там ли ты скрыла (=«- Est-ce en ces nuits sans fond que tu dors et t'exiles,/ Millions d'oiseaux d'or, ô future Vigueur ?»)
Природа – бессмертная мощная мать! (= «future Vigueur»)
=22 Rimbaud
Le pittoresque est abaissé: «des archipels sidéraux» sont rendus tout approximativement, les «îles», «nuits sans fond», et «les cieux délirants» (surtout importants pour la poésie de Rimbaud) manquent.
L’interprétation de la «future Vingueur» comme «природа» («la nature») montre l'influece de la poésie romantique sur Elsner.
[. . . . . . . . . . . . . . . . . .]
17
Но слишком устал я чудесным томиться, (= «Mais, vrai, j'ai trop pleuré!» Les Aubes sont navrantes.)
Нирваною холода (= «lune»?), пыткой огня (= «soleil»?)... (Toute lune est atroce et tout soleil amer)
Так пусть же мой киль на куски раздробится ( L'âcre amour m'a gonflé de torpeurs enivrantes
И море бесследно поглотит меня! (= «О, que j’aille a la mer»)
=23, Rimbaud
Il y a une adoucissement forte: «слишком устал я чудесным томиться» (« je suis trop fatigué de souffrir des miracles» au lieu de «j'ai trop pleuré». Donc, dans le texte d’Elsner le Bateau sent plus de fatigue que de désolation. La phrase «Toute lune est atroce et tout soleil amer» est remplacée par «нирваною холода, пыткой огня» («nirvana du froid, torture du feu»): dans la poésie le soleil est généralement assosié avec le feu et la lune est «froide».
18
Я, вечный искатель манящих утопий,
Дерзавший стихий сладострастье впивать,
{Как будто печалюсь о старой Европе
И берег перильчатый рад отыскать...} (= «Je regrette l'Europe aux anciens parapets!»)
=21, Rimbaud, Moi qui tremblais, sentant geindre à cinquante lieues