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Jacques-Louis David

(1748-1825)

Vocabulaire thématique :

Agrément – acctptation, reconnaissance par une autorité officielle

Arbitraire – qui dépend du caprice de quelqu’un (despotique, illégal)

Bas-relief –ouvrage de sculpture dont les figures ne forment qu’une légère saillie

Chabraque – couverture d’un cheval de cavalerie

Coloris –effet qui résulte du mélange et de l’emploi des couleurs

Complot – résolution menée en commun et secrètement contre qn (la sûreté de l’état)

Impiété – mépris pour la religion

Instructif – qui forme l’esprit de qn par des leçons, des connaissances

Instigateur – celui qui pousse à faire une chose

Intransigeant – qui ne fait aucune concession

Le jeu de l’ombre et de lumière – manière d’unir et de combiner l’ombre et la lumière sur le

tableau

Maître-maçon – celui qui est chargé de diriger le travail des maçons

Majestueux – qui a de la grandeur suprême

Marchand-mercier – personne qui vend des accessoires pour la couture

Mater le cheval – dompter/ dresser un cheval

Nez proéminent – nez saillant, qui avance

Portique – gallerie de colonnes

Portrait équestre – portrait qui représente un homme à cheval

Profession de foi – déclaration piblique de sa foi religieuse ou de ses opinions politiques

Régenter – gouverner à son gré, faire la leçon

Remettre en question – contester la certitude de qch

Rococo – style artistique inspiré à la fois du baroque italien et du décor rocaille français

Etre soumis au sujet – qui obéit au sujet

Jacques-Louis David , peintre français, est né à Paris le 30 avril 1748 dans une famille de la petite bourgeoisie : son père, Louis-Maurice David, est marchand-mercier de fers en gros à Paris, sa mère Marie-Geneviève, née Buron, appartient à une famille de maîtres-maçons. Du coté maternel, sa famille est liée à celle du peintre François Boucher.

Influencé par l'esthétique de Boucher, David commence à étudier l'art à l'Académie royale dont l'enseignement devait permettre aux élèves de concourir pour le prix de Rome. En 1774, il gagne le premier Prix de Rome qui lui permet de séjourner pendant quatre ans à la résidence de l'Académie de France à Rome[].Il s'enthousiasme pour les peintures de la Renaissance italienne qu'il voit à Parme, Bologne et Florence[]. La première année de son séjour à Rome, David suit le conseil de son maître en se consacrant essentiellement à la pratique du dessin. Il étudie attentivement les Antiques, faisant des centaines de croquis de monuments, de statues et de bas-reliefs.

David quitte Rome le 17 juillet 1780 en emportant avec lui trois œuvres, le Saint Roch, et deux toiles alors inachevées, Bélisaire demandant l'aumône et le Portrait équestre du comte Potocki.

Bélisaire

1780 Bélisaire: le sujet est une histoire célèbre racontée par Marmontel, d'un général victime d'un souverain pour lequel il a risqué sa vie. Ce héros de la guerre qui avait vaincu les Goths en Afrique et en Italie fut injustement accusé de complot contre l’empereur Justinien I. Comme dit la légende, il fut aveuglé par les traîtres et se retrouve en train de mendier. David représente le moment où il est reconnu par un de ses anciens officiers qui se dirige vers lui pour le secourir. C'est évidemment un pamphlet contre l'aristocratie, en mettant en avant les dangers d'une dictature mal éclairée. Le tableau n’a pas d’objets superflus. La critique reprochait au peintre le fait que la femme qui donne l’aumone occupe dans la composition une place plus importante, que le soldat qui a reconnu Bélisaire.

Nous pouvons observer ici le jeu de l’ombre et de la lumière, la manière plus sûre du dessin, la noblesse du coloris . Ici David se rapproche de la tradition de Poussin. Tous les éléments ici sont soumis au sujet, l’auteur tâche d’agir sur le spectateur . Le contenu est la compassion à la victime de l’arbitraire tyrannique, tout ceci correspondait aux idées progressistes des années 80 du XVIII s. qui exprimaient le mécontentement du despotisme monarchique en France.

C’était la rupture complète avec les traditions académiques du rococo. Au lieu des gestes théâtraux, l’encombrement des figures et des draperies flottantes (qui servaient de décors) David a su créer une composition austère et monumentale. Il y en a quatre. Les silouettes sont majestueuses et expressives qui affirment le rôle prépondérant du dessin. Il n’y a pas de détails superflus. Le coloris est volontairement étouffé. Les couleurs sombres étaient notées comme un défaut par les critiques. Mais David estime que l’art doit exprimer une grande idée, doit être instructif, bafouer le vice et glorifier la vertu. Le “Bélisaire“ est le début de la série des toiles historiques.

Ce tableau de grandes dimensions est destiné à l’agrément de l'artiste par l'Académie royale de peinture et de sculpture. Sa nouvelle orientation picturale est le style néoclassique.

Comte Potocky

Terminé à Paris en 1781(Varsovie, Musée). Pour David comme portraitiste le plus important était la perception de la réalité – la personne qu’il peint et le milieu qui lui était typique.

Il y a eu un épisode réel, dont David a été témoin. En 1779 pendant son séjour à Naples David a été invité à la chasse du roi napolitain Ferdinand IV, où il a vu le jeune comte polonais Stanislav Potozki, le futur ministre de l’instruction du Royaume Polonais. Pendant le repos des chasseurs, Potozki a demandé la permission du roi de dresser le cheval d’une beauté rare que personne avant n’avait réussi à dompter. Grâce à son sang-froid et à son adresse Potozki, à la grande surprise de tous a su mater le cheval indomptable. David, très surpris de cette scène a consenti tout de suite à peindre le portrait équestre de ce comte polonais.

Calme, sereine, la lumière coule sur les grosses pierres du mur, solide et puissant, d'une beauté presque abstraite. La pose du dresseur est calme. Ayant enlevé son chapeau et l’ayant écarté d’un large geste il semble s’incliner aux spectateurs et les salue noblement. Dans ce portrait de gala qui continue les traditions de portraits représentatifs du XVII s.il y a quelque chose de nouveau – l’intérêt à la personnalité de l’homme qu’il représente. Le spectateur croit que devant lui il y a un cavalier fort, hardi et adroit qui peut dresser un cheval pareil. Le visage du cavalier est orgueilleux et hautain d’un aristocrate, le nez proéminent donne au visage un caractère spécial.

Le costume aussi est inhabituel, Potocky n’a pas d’habit de cérémonie, il est vêtu d’une chemise blanche et d’un gilet de la couleur cerise foncée. Il n’y a que le ruban d’Ordre d’Aigle Blanc polonais par-dessus l’épaule qui fait le contraste avec le reste du costume qui est plus intime. La blancheur de la chemise et la couleur jaune des culottes de chamois se dessine avec beaucoup d’effet sur le fond bleu de la chabraque (la couche). L’élegance du cavalier gagne encore si nous comparons sa figure avec les grandes formes du cheval. Tout ceci est accompli avec une grande liberté et la connaissance de l’anatomie de l’animal. Chaque muscle du cheval est tendu. Ici le peintre continue les traditions picturales flamandes.

Après l'agrément, David peint en 1783 La Douleur d'Andromaque (musée du Louvre), sujet qu'il choisit d'après un épisode de l'Iliade et dont le motif est inspiré du décor d'un sarcophage antique.