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Festival d'Avignon

Le Festival d'Avignon, est un festival annuel de théâtre fondé en 1947 par Jean Vilar, à la suite d'une rencontre avec le poète René Char. Il a lieu chaque été en juillet dans les rues et multiples théâtres du centre historique d'Avignon, ainsi que dans quelques lieux à l'extérieur de la « cité des papes ». C'est incontestablement la plus importante manifestation de l'art théâtral et du spectacle vivant en France par le nombre des créations et des spectateurs, et l'une des grandes manifestations artistiques.

Jean Vilar, acteur, metteur en scène eut la proposition de mettre en scène la pièce « Meurtre dans la cathédrale » dans la Cour d’honneur du Palais des papes. Jean Vilar connaissait le Palais. Il refusa en disant : « C’est un lieu informe. Techniquement, c’est un lieu théâtral impossible. Et c’est aussi un mauvais lieu théâtral parce que l’Histoire est trop présente ». Mais après quelques jours de réflexion, il revient sur sa décision et propose trois créations : La Tragédie du roi Richard II, de Shakespeare, une pièce méconnue en France, La Terrasse de midi, de Maurice Clavel, auteur alors encore inconnu, et L'Histoire de Tobie et de Sara, de Paul Claudel. [La Cour d'honneur du Palais des Papes est aménagée et Une semaine d'Art en Avignon se concrétise du 4 au 10 septembre 1947. Jean Vilar affirmait sa volonté de proposer un théâtre différent, rompant avec les contraintes imposées par les salles classiques.

Le succès est croissant. La sous-directrice des spectacles et de la musique Jeanne Laurent apporte son soutien à Vilar, et le nomme en 1951 à la tête du TNP (Théâtre National Populaire), dont les spectacles alimentent dès lors le festival.

Les rares metteurs en scène invités, sont issus du TNP : Jean-Pierre Darras en 1953, Gérard Philipe en 1958, Georges Wilson en 1953. Sous le nom de Festival d'Avignon à partir de 1954, l'œuvre de Jean Vilar grandit, donnant corps à l'idée de théâtre populaire de son créateur. Gérard Philipe était déjà célèbre à l’écran lorsqu’il devient le symbole du Festival d’Avignon. En 1951, dans la Cour d’honneur, il interpréta successivement Rodrigue et le Prince Homburg ; son triomphe forgea définitivement la légende de ce jeune festival, y attirant un public de plus en plus nombreux, un public jeune, nouveau, attentif. Pendant dix-sept ans, le Festival d'Avignon fut l’affaire d’un homme, d’un lieu, d’une troupe. Puis Jean Vilar l’ouvrit à d’autres disciplines : danse, cinéma, musique. Vilar dirige le Festival jusqu'à sa mort en 1971. Cette année-là, trente-huit spectacles sont proposés en marge du festival.

De 1971 à 1979, Paul Puaux, héritier désigné, poursuit l’œuvre engagée.

Aujourd’hui Avignon demeure la capitale de tous les théâtres, son festival est reconnu, plus de cinquante ans après sa création , comme le plus grand festival de théâtre en Europe.

La première

La pièce venait de commencer depuis quelques minutes. L'attention des spectateurs n'était troublée que par les chuchotements d'excuses de quelques retardataires gagnant leurs fauteuils.

Soudain le rideau tomba, et la lumière fut redonnée à la salle, une lumière en demi-puissance, un peu funéraire, qui s'étendit sur l'alternance régulière des épaules nues et des crânes chauves, des colliers de perles à trois tours et des cols durs.

« Mais voyons, qu'est-ce qui se passe ? » demanda-t-on.

On n'avait pas vu d'acteur s'évanouir en scène. Le feu avait-il pris dans les coulisses ? Les personnes imaginatives commencèrent à s'agiter et à regarder les issues. Les hommes politiques présents pensèrent immédiatement à un attentat.

Le rideau de velours s'écarta, et Edouard Wilner, en smoking croisé, s'avança sur le proscenium. Un silence absolu se fit dans tout le grand vaisseau du théâtre des Deux-Villes.

« Mesdames et messieurs, dit Wilner d'une voix dont les grondements contenus sortaient des cavernes de la fureur ; les interprètes ayant joué le début de cet acte dans un mouvement totalement différent de celui que je leur avais indiqué, vont avoir l'honneur de le recommencer devant vous. »

II y eut dans la salle du soulagement, de la stupeur, quelques rires, de l'admiration aussi. L'obscurité retomba.

Dans les coulisses, Sylvaine en larmes, proche de la crise de nerfs et soutenue par ses camarades, hurlait :

« On ne fait pas ça ! On ne fait pas ça à une actrice, un soir de générale ! » - La répétition générale c'est encore du travail, criait Wilner.

Il frappait du doigt sa montre-bracelet.

« II y a dix minutes que vous êtes en scène et vous m'avez déjà perdu trois minutes sur le texte, bande de salauds que vous êtes ! A ce rythme-là, la pièce va durer quatre heures.

  • Mais j'avais le trac ! gémit Sylvaine.

  • M'en fous !

  • Non, non, non ! Je ne reviens pas en scène.» Elle trépignait et secouait ses cheveux.

« Bon, très bien, dit Wilner, qu'on appelle la doublure. »

Alors Sylvaine se reprit, regarda Wilner avec une haine intense.

« Ce n'est pas pour toi, je t'assure, dit-elle. C'est parce que j'ai le sens du devoir professionnel. »

Le rideau se releva et Sylvaine réapparut dans le décor. Droguée de colère, elle lança ses répliques comme des projectiles.

« Elle a la voix de Sarah, cette petite », chuchotait le baron Gluck en se soulevant jusqu'à l'oreille de sa voisine.

La pièce gagnait en vigueur et en vérité ; les spectateurs oubliaient qu'ils étaient dans leurs fauteuils ; en Sylvaine se réalisait soudain ce phénomène qui s'appelle la présence et sans lequel l'acteur n'est qu'une marionnette de carton.

Pendant ce temps Wilner marchait de long en large, consultait son chronomètre, allait entrouvrir une des portes de la salle, prenait le pouls de l'assistance, s'indignait de deux places laissées vides.

Quelqu'un qui toussa le fit sursauter et lui donna des envies meurtrières.

A sa manière, lui aussi avait le « trac ».

Sylvaine termina l'acte dans le même mouvement qu'elle l'avait recommencé, et la salle, emportée, sincère, généreuse, lui fit une ovation.

Les critiques préparaient leurs articles en essayant leurs mots sur des amis rencontrés, comme les bouchers aiguisent leurs couteaux avant de découper la viande.

Aucun n'aurait eu le courage d'avouer franchement que le spectacle lui plaisait; ils étaient là pour juger, et surtout si possible pour briller aux dépens de l'œuvre d'un autre. Ils laissaient le plaisir aux gens du monde et aux bourgeois. D'après M. Druon. La chute des Corps.

Racontez le texte de la part :

1 . de l'auteur

  1. de Wilner

  2. de Sylvanie

  3. d'un des comédiens

  4. d'une ouvreuse

  5. d'une dame assise dans un fauteuil de balcon

  6. d'un jeune homme assis au paradis

  7. d'un journaliste

Composez des dialogues entre :

  1. Sylvanie et Wilner

  2. deux comédiens

  3. deux spectateurs

  4. deux journalistes

  5. deux ouvreuses

Tragédie (f) – pièce de théâtre dont le sujet est généralement emprunté à la mythologie ou à l’histoi-re, qui met enscène des personnages illustres et représente une action destinée à susciter la ter-reur ou papitié par le spectacle des passions et des catastrophes que ces passio ns provoquent.

Comédie (f) – pièce de théâtre, film destinés à provoquer le rire par la peinture des mœurs, des caractères, ou la succession de situations inattendues.

Tragi-comédie – pièce de théâtre dont le sujet est romanesque ou chevaleresque et dont le dénouement est heureux.

Drame (m) – pièce de théâtre représentant une action sérieuse ou pathétique, mais n’excluant pas les événements comiques ou réalistes.

Opéra (m) – œuvre dramatique mise en musique, composée d’une partie orchestrale (ouverture, interludes, entractes, etc.) et d’une partie chantée répartie entre le récitatif, les airs, les ensembles (duos, trios etc.) et les chœurs. Ce genre musical apparaît au début du XVIIe s. par les œuvres de C. Monteverdi, G.F. Händel, W.A. Mpzart, G. Verdi, C. Debussy, G. Puccini.

Opéra-ballet (m) – œuvre dramatique composée de chants et de danses, non soumise à la règle d’une unité d’action.

Opéra-comique (m) – opéra dans lequel alternent des épisodes parlés et chantés.

Opérette (f) – opéra-comique de caractère léger.

Ballet (m) – spectacle de danse. Le ballet classique occidental trouve ses origines dans les fêtes de la cour de la Renaissance italienne et dans divertissements royaux français du XVIIe siècle, la danse gagne la scène, se professionnalise, mais ne constitue jusqu’au XVIIIe s.que l’un des éléments d’un ouvrage lyrique ou d’une pièce de théâtre. Le spectacle chorégraphique affirme son autonomie avec l’émergence du ballet-pantomime, qui s’impose vers 1750. Les années 1830 sont marquées par un renouvellement des thèmes et concacrent l’avènement du ballet romantique, apors qu’apparaît l’usage des pointes. Le spec tacle de ballet n’est pas conçu comme un simple divertissement mais comme une expression liées aux réalités du monde contemporain.

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