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Objet de la stylistique français1.docx
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1 Objet de la stylistique française.

Le mot «stylistique» cité pour la premère fais par le stylisticien allemand Paul Novalis, apparu au milieu du XIX siècle. Ce terme a été enregistré par la lexicographie française au XX siècle. La stylistique étudie les faits de langage du point de vue de leur valeur et fonction stylistique et les composanles d'une oeuvre littéraire, de même que cette oeuvre toutte entière du point de vue de leur fonction stylistique et eshétique.

La stylisltique présente 2 branches: stylisltique linguistique et stylisltique littéraire.

Les 2 branches de la stylisltique sont différensiées par l'objet de leur recherche.

La stylistique linguistique s'attache à 1' étude du langage tout entier, elle est liée à l'étude de la variabilité linguistique qui représente 2 aspects: l'étude des variantes dans le système de la langue et dans l'acte de la parole. La variabilité résulte des conditions socales, psychologiques et situationnelles de la communication et détermine la valeur et la fonction stylistique des moyens d'expression. La valeur stylistique différencie les variantes en fonction de leur caractère imagé, la sphère d'emploi, le type de communication. La fonction stylistique se réalise a) à partir des éléments à valeur stylistique et b) à partir des éléments neutres.

Comparons 2 énoncés: 1) j'ai vendu ma bicyclette 2) j'ai bazardé mon vélo

La première phrase constate le fait. La seconde phrase produit l'effet ironique, familier ce qui constitue la fonction stylistique de cet énoncé.

L'étude la stylistique linguistique est explorée dans les ouvrages des linguistes français et russes. Ch. Bally, ch. Bruneau, Cressot, M.Grevisse, Dauzat, Marouzeau, A.Sauvageot, P.IIhotpobckhh , k. /Jojihhhh, IToTOijKafl, XoBaHCKaa etc.

La stylistique littérairfcre étudie l'oeuvre dans sa totalité ou ses éléments du point de vue de leur fonction esthétique ce qui implique l'analyse de la fonction stylistique de certains moyens d'expression employés dans le texte.Donc, la fonction stylistique relie les deux branches, la stylistique linguistique et la stylistique littéraire, tandis que la fonction esthétique définit la spécificité de la branche littéraire. La stylistique littéraire étudie les moyens d'exprression tenant compte de toute la structure artistique du texte ce qui fait comprendre l'apport de_ce moyen d'expression à la réalisation de la fonction esthétique. La variabilité linguistique sert de base à une variabilité dans la création littéraire. La stylistique littéraire s'appuie sur l'appareil conceptuel de la stylistique linguistique. Mais la stylistique littéraire dépasse l'analyse proprement linguistique et fait appel à des catégories esthétiques et littéraires, telles que: credo, intention esthétique, sujet, personnage, composition, dominante compositionnelle.

L'utilité de la stylistique. La méthode contemporaine attache une grande importance aux exercices de situation pour rendre le processus de la comminication motivé. Une erreur consiste en ce qu'on remplace les modèles du français parlé par les modèles du français écrit. La falcification stylistique freine la parole II est utile d'apprendre aux élèves les modèles de la syntaxe et le vocabulaire du français parlé.

Un autre aspect de l'utilité de la stylistique pour les enseignants est lié à l'étude des textes littéraires, qui doit développer le gout esthétique des élèves, leur niveau intellectuel et moral.

La stylistique et les autres branches de la linguistique. La stylistique et la lexicologie. La lexicologie étudie l'évolution d'un vocabulaire dans un aspect historique. La stylistique étudie les moyens d'expression et leur emploi dans le discours, or ces 2 sciences sont étroitement liées.

La stylistique et la grammaire. On prend en considération l'appartenance d'un mot à une catégorie grammaticale et la fixation d'cen mot dans cette proposition.Ainsi les verbes et les adjectifs forment les procéfds stylistiques tels que: rénumération, la gradation. Le volume d'une proposition, sa forme (propositions, nominales, ellypses) peuvent modifier le style d'un discours. L'emploi des temps intentionnel change le style d'un discours: le dynamisme d'un discours, par exemple,se traduit par l'emploi du présent et du futur de l'indicatif, le caractère impératif est rendu par le pressent du subjonctif etc.

La stylistique et la phonétique. Ce sont l'accent, l'intonation qui influent sur le style.

2 La stylistique linguistique de Ch. Bally. La naissance de la branche linguistique de la stylistique française est liée au nom de Charles Bally, savant genevois, disciple de F.de Saussure.

Les principes fondamentaux de la conception de Ch. Bally sont exposés dans son «Traité de stylistique française» en 1909.

Ch.Bally fonde sa stylistique sur l'observation des faits du langage vivant. Les notions centrales de la conception de Ch. Bally sont les notions d'affectivité,de contenu affectif et dearactères affectifs. Ce sont avaut tout les faits d'expression à caractères affectifs qui sont l'objet d'étude de la stylistique de Ch. Bally. Cela pose le problème de la norme et des rapports synonymiques.Dar exemple, le mot «cheval m» représente la norme de la série synonymique «coursier m,cheval m, monture f, où les mots coursier m» et «monture f>> sont les mots spéciaux.

L'étude des carectères affectifs des séries synonymiques débouche chez Ch.Bally sur le problème des types de la communication, parmi lesquels on trouve la lanque parlée familière, littéraire,scientifique et technique, la langue administrative, la langue des métiers et des jargons. Leur analyse préfigure les recherehes dans le domaine des styles fonctionnels, un des problèmes clé de la stylistique contemporaine.

Les principes méthodologiques de la conception de Ch.Ballv sont suivants: 1) l'approche systématique, 2) le principe synchronique, 3)1'approche communicative.

Selon les savants contemporains, Ch. Bally impose à la stytistique deux restrictions qu'on ne pourrait pas admettre: 1) la limitation de son objet au concept d'attectivité et 2) le refus des recherehes historiques.

3 Typologie des styles

On divise les styles :

A. - d'après le sujet à traiter et la zone d'emploi :

> style oratoire> style publiciste> style officiel> style scientifique

> style épistolaire> style des oeuvres littéraires

B. - d'après la manière d'exposer les idées :

> style narratif> style descriptif ^ dialogue- monologue> monologue intérieur

C. - d'après l'expressivité :

> style neutre

> style affectif qui se subdivise en

• style imagé• style familier• style recherché• style sublime (emphatique ou soutenu)• ironie (satire)

D. - d'après les tendances littéraires :

> style des écrivains romantiques> style des écrivains classiques ^ style des écrivains réalistes

> style des écrivains naturalistes^ style des écrivains progressistes du XX siècle

4Style officiel

II est caractérisé par la complexité de la syntaxe, la longueur de la phrase. Le tout

est une phrase complexe, dont la principale est suivie d'une cascade de subordonnées. Le besoin de relier les différentes parties de la phrase demande l'emploi réitéré des conjonctions. Sont exclus de l'exposé tous les détails qui ne seraient pas indispensables ou qui y apporteraient un élément de réaction personnelle subjective. Ainsi l'ampleur se marie à la concision. Quant à l'ordre des mots, l'inversion du sujet devient une des marques des textes des lois et arrêtés. Ce style est conservateur, il emploie des tournures archaïques, par exemple «je, soussigné ». Les documents demandent un large emploi de la terminologie spéciale (« préfecture de police », « tribunal »). On trouve des formules stéréotypées : « enquête approfondie », « des mesures en cours d'exécution » etc. Ce style préfère le passif impersonnel au passif avec un sujet déterminé ou à la forme active : « Il est statué par le ministre » au lieu de « le ministre statue... ». Le vocabulaire varie selon le genre du document. Un texte juridique ou administratif est composé avec des formules d'introduction et des formules finales obligatoires.

On a recours au style officiel dans les communications entre les ministères, les

administrations publiques ou privées, les magistratures, les entreprises industrielles et

les maisons de commerce.

Le style administratif abonde en expressions figées

Les textes officiels se composent selon les règles bien déterminées et très strictes.

Il existe des clichés, des formules spéciales qui doivent être employés au début des

traités, des contrats, des lettres d’affaire. Le texte de ces documents est rédigé d’après

un plan défini. Et l’on doit términer chacun de ces documents d’une façon

particulière.

En français, comme en russe, le style administratif est beaucoup critiqué.

On lui reproche d’être trop lourd, difficile à comprendre.

5 Le style des mass média.

C’est le style de la presse écrite, de la radio, de la télévision, des films documentaires. On recourt à ce style chaque fois qu’on traite les problèmes actuels de la vie sociale et politique. Les fonctions essentielles de ce style sont: d’une part, informer le destinataire, c’est-à-dire apprendre aux larges masses des nouvelles venant de France ou de l’étranger et, d’autre part, exercer une certaine influence sur l’auditoire, former sa conception du monde, propager les idées, les opinions de tel ou tel parti politique ou organisation.

Par conséquent les nombreux genres du style des mass média se laissent classer en deux grands groupes: genres informatifs et genres analytiques. Au premier groupe appartiennent: note, entrefilet, dépêche, article informatif, reportage, enquête, interview;Les traits stylistiques du langage des journalistes sont: accessibilité, caractère documentaire de l’information, expressivité.

Le niveau lexical du langage médiatique se caractèrise par l’emploi de la terminologie spéciale (démocratie, dictature, coexistence pacifique, homme de bonne volonté). Les textes du style médiatique abondent en noms propres qui désignent des personnes, des organisations, des termes géorgaphiques. Les journalistes utilisent beaucoup d’abréviations (cigles ou troncation): CGT, ONU, SDF, SMIG, etc. Ils

vont même jusqu’à abréger les noms des hommes politiques ou artistes connus: VGE (Valéri Giscard d’Estaing), YSL (Yves Saint Laurent), etc. Aujourd’hui on rencontre sur les pages des journaux beaucoup de mots familiers, parfois assez grossiers et même vulgaires: Assez de salade, donnez-nous l’oseille. Quel pied! (кайф, блеск) Au niveau morphologique le style des mass média se distingue par l’emploi du conditionnel comme moyen grammatical de citer l’information dont on n’est pas sûr: La syntaxe du style médiatique est très variée et dépend du genre: pour les genres informatifs elle est plus simple, pour les genres analytiques beaucoup plus compliquée. En outre les journalistes empruntent volontiers les éléments de la syntaxe familière: la dislocation, les structures incomplètes, Vu la tendance du style médiatique à l’expressivité les journalistes exploitent largement les différents tropes (métaphore, métonymie, ironie, comparaison, etc.), les possibilités expressives de la graphie. Les textes des journaux sont souvent accompagnés de photos, de caricatures, de charges, etc.

6 Le style scientifique.

Le style scientifique occupe une place de plus en plus importante dans le système des styles fonctionnels des langues modernes. La sphère de son emploi s’élargit parallèlement au développement de la science et de la technique. Certains éléments du style scientifique, notamment sa terminologie pénètrent aujourd’hui sur les pages des journaux, dans la littérature et même dans la vie courante. Le style scientifique se réalise le plus souvent par écrit sous forme d’un monologue. Il sert de moyen de communication aux savants, aux ingénieurs, aux professeurs et étudiants des universités. Les traits stylistiques du langage scientifique sont: son caractère abstrait et généralisant, sa clarté, son objectivité, son caractère logique et probant, son austérité. Quant au niveau lexical, à côté des mots usuels et livresques le style scientifique

emploie beaucoup de termes qui sont différents d’une science à l’autre. Nombre de termes provenant d’éléments grecs ou latins portent un caractère international: hydrotechnique, hémophilie, pathogénie, périgée, etc. Le développement rapide de la science provoque le renouvellement perpétuel de la terminologie scientifique. Chaque jour il naît des termes nouveaux. Parmis les termes on peut

trouver beaucoup d’abréviations. Le langage scientifique exclue l’emploi des mots familiers et populaires. Parmi les particularités morphologiques du style scientifique il faudrait mentionner en premier lieu la prédominence des formes du présent de l’indicatif à la

3-e personne du singulier et du pluriel. En outre beaucoup de verbes perdent dans les textes scientifiques leur caractère

autonome et commencent à fonctionner comme verbes-outils, de sorte que c’est l’attribut exprimé par un substantif ou un adjectif qui devient le porteur essentiel de sens.

Le niveau syntaxique du style scientifique se caractérise par sa complexité, par un grand nombre de longues phrases avec plusieurs propositions coordonnées et subordonnées ce qui s’explique par le besoin d’exposer la matière d’une façon logique, avec esprit de suite, de marquer les rapports parfois très compliqués entre les substances et les phénomènes en question.

Des liens étroits existent non seulement entre les propositions au sein d’une phrase, mais aussi entre les phrases, les alinéas, les chapitres dans les ouvrages scientifiques.

il existe des règles spéciales de la composition des ouvrages scientifiques. Le texte doit être divisé en chapitres, en paragraphes qui

doivent être intitulés ou dénotés par des chiffres. Très souvent un ouvrage scientifique contient des figures, des schémas, des formules, des symboles et même des photos. Les éléments indispensables d’un ouvrage scientifique sont: une table de matière, une bibliographie et les références aux ouvrages des autres savants. A la différence des journalistes ou des écrivains, les savants recourent très rarement aux tropes, aux figures et aux autres moyens expressifs. Pas difference entre le style d’unexpose scientifique et la prose litteraire.Realise plus souvent par ecrit. Le temps- passe simple, imparfait, plus que parfait

7 Le style des belles-lettres.

Plus haut nous avons remarqué qu’il ne fallait pas confondre le style des belles-lettres, la langue de la littérature avec la notion de la langue littéraire. Un écrivain peut utiliser dans ses œuvres non seulement les moyens conformes à la norme littéraire (= meilleur modèle de la langue nationale), mais aussi les faits condamnés par cette norme (langage populaire, argotique) nécessaires pour mieux peindre ses personnages, leur milieu. De cette façon on peut constater que la fonction essentielle du style des belles-lettres est la fonction esthétique:

tous les moyens y sont appelés à remplir cette fonction, à créer un système d’images. Ses traits stylistiques sont donc: caractère imagé, expressivité, affectivité visant des buts esthétiques.

L’existence du style de la communication littéraire est souvent contestée, notamment, parce qu’on peut y rencontrer les éléments de tous les autres styles écrits et parlés. Pourtant, il serait faux d’affirmer que ce style soit un style mixte. Tous les moyens empruntés aux autres styles y sont motivés par la fonction esthétique. En plus ce n’est pas le style lui-même qui est emprunté mais seulement certains éléments qui en portent la marque. Le style des belles-lettres représente lui aussi un système de moyens d’expression résultant du choix conscient des écrivains. L’écrivain met en œuvre les faits de la langue choisis pour exprimer son idée par des images concrètes, par des tableaux. Pour lui, la langue est un instrument qui permet de peindre la réalité telle qu’il la conçoit et de la transporter en images. La langue de la littérature est un des aspects les plus riches de la langue nationale. Aucun autre style n’emploie un vocabulaire aussi nombreux, aussi divers, une gamme aussi riche de structures grammaticales. Un écrivain utilise largement tous les tropes existants qui sont pour lui un moyen efficace de peindre des tableaux de la vie, de faire les portraits des personnages, de traduire ses sentiments et susciter ceux du lecteur.

Un bon écrivain possède sa manière individuelle d’écrire, son style. Il renouvelle les images, crée de nouveaux procédés expressifs. L’originalité du style est un des critères d’une vraie œuvre d’art, d’un véritable littérateur. Les écrivains contribuent largement à l’enrichissement et au perfectionnement de la langue nationale.

De cette façon, le style des belles-lettres occupe grâce à sa fonction esthétique une place à part dans le système des styles fonctionnels du français.

8 Phraséologie. Ch. Baily distinguait les particularités structurales et sémantiques des locutions phraséologiques dans ses ouvrages « Précis de

stylistique » et « Traité de stylistique française ». Il a avancé l'unité sémantique en qualité de signe principal des locutions phraséologiques. Selon Ch. Baily l'unité sémantique se manifeste dans l'identité de la locution phraséologique à un seul mot identificateur : « prendre une décision » est équivalent à « décider ».

Ch. Baily dégage 2 groupes des locutions phraséologiques :

• séries phraséologiques• unités phraséologiques

Les éléments des séries phraséologiques ont les capacités combinatoires limitées et gardent l'indépendance.

Les linguistes M.Rat, P.Guiraud, V.Vinogradov, Nazarjan, V.Gak et d'autres ont continué l'étude des unités phraséologiques. La classification de

1 - combinaisons phraséologiques

2 - ensembles phraséologiques 3.....locutions soudées

[.es savants contemporains avancent comme les signes distinctifs de l'unité

phraséologique la stabilité lexicale et l'unité de la structure sémantique.

On propose la classification suivante des locutions phraséologiques en

fonction de leur forme et de l'expressivité :

a. locutions verbales neutres (avoir lieu) :

• sans article ~ avoir faim• avec l'article - garder le lit

h- locutions verbales à valeur affective (tourner cosaque)

c. locutions nominatives neutres / N+N ; N+Àdj ; N+Participe passé (un violon brisé) ; N+lnf ; N+Adv (un homme bien)

d. locutions nominatives à valeur affective : « une tête à perruque » = «человек со старыми взглядами)

e. locutions adverbiales neuters: agir en vain

f. locutions adverbiales à valeur affective : faire qch à la vite

Les locutions phraséologiques ont une fonction stylistique et font partie des procédés stylistiques suivants – la pomme de discorde – яблоко раздора; la pomme d'Adam – адамово яблоко [кадык]; un cheval pommelé – лошадь в яблоках; le nez en pomme de terre – нос картошкой; comme un citron pressé – как выжатый лимон; glisser sur une peau de banane – поскользнуться на банановой кожуре être rouge comme une tomate – быть красным как помидор; les raisins sont trop verts! – зелен виноград !представляют фразеологизмы, в которых отражается национальное своеобразие истории\– ne vivre que des carottes– жить очень скупо;– tirer une carotte à qn– выманить что-либо хитростью у кого-либо;poivre et sel– с проседью; couper la poire en deux – идти на компромисс, поладить,делить пополам (доходы и убытки); c'est un sac de pommes de terre – толстая нескладная женщина; entrer dans les choux – врезаться в..., накинуться; la fin des haricots – конец всему, полный крах, капут; – moitié figue, moitié raisin (mi-figue, mi-raisin) – ни рыба, ни мясо.

Как мы видим, у каждого народа в определённой ситуации для выражения одной и той же идеи возникают разные ассоциации.

9 On appelle synonymes les unités lexicologiques (mots isolés ou locutions composées) différant par la forme mais rappro­chées par la signification : les synonymes expriment une même notion ou des notions très proches sous une forme phonique différente.

Dans telle circonstance on peut indifféremment employer l'un ou l'autre des synonymes, mais il n'y a jamais identité absolue entre les mots appelés synonymes, chaque mot ayant ses traits distinctifs.Il y a entre les mots et locutions synonymes non seulement des ressemblances mais aussi des différences de sens, d'expressivité et de couleur stylistique, ainsi que des différences d'emploi et de construc­tion.

Ainsi 'faible' se dit de ce qui manque naturellement de force, tan­dis que son synonyme 'chétif' ajoute à l'idée de faiblesse celle de dé­veloppement physique insuffisant. 'Abracadabrant', synonyme fa­milier de 'bizarre', a une valeur expressive : il est péjoratif.

Il existe deux sortes de synonymie: synonymes idéographiques et synonymes stylistiques. Les premiers se distinguent par des nuances de sens (mourir, périr, tomber) et font l’objet de la lexicologie. Les seconds diffèrent par leur couleur stylistique ayant une même valeur lexicale (mourir, trépasser, décéder, crever; lit, grabat, plumard, pucier, pieu). Les synonymes stylistiques constituent un paradigme stylistique qui comprend, à côté d’un terme neutre, des lexèmes à effets stylistiques variés. Synonymes idéogr. : regarder, dévisager, contempler, fixer, observer, examiner, consulter(dévisager - уставиться на, разглядывать = Regarder (qqn)

Synonymes stylistiques : regarder (neutre), viser, gaffer (viser - прост. Глядеть = Très fam. Regarder. « Vise la gueule du cuisto - воен. повар, кашевар » Les mots synonymiques appartiennent à une même partie du discours. Pourtant pour exprimer une même idée on peut utiliser non seulement les mots de la même partie du discours mais des formes très variées: j’accepte, je veux bien, je ne dis pas non, d’accord etc. Ce phénomène qui déborde les cadres de la synonymie présente un intérêt indiscutable pour la stylistique puisqu’il s’agit toujours des variantes entre lesquelles on peut opérer un choix.

10 La métaphore est « une figure par laquelle on transporte la signification propre d'un mot à une autre signification qui lui convient en vertu d'une comparaison qui est dans l'esprit » (Dumarsais)

Michel le Guern analyse les métaphores portant sur un substantif, un verbe, un adjectif.

On distingue 3 groupes des métaphores :

1. la métaphore traditionnelle à valeur affective, son expressivité s'est amoindrie grâce à la fréquence d'emploi : « le sommet de la gloire »

2. la métaphore individuelle ou originale qui appartient aux écrivains ou aux journalistes : « ...le feu de cette pitié » (J. Vallès)

Il existe des métaphores totales et partielles, internationales, filées.

Les métaphores sont employées par des orateurs, des écrivains, des

journalistes quand on aborde des questions de l'ordre social, quand on

introduit des éléments appréciatifs.

La métaphore est la nomination d'un objet ou d'un phénomène par un mot désignant un autre objet, un autre phénomène lié au premier par une association de similitude. La métaphore naît de la comparaison. Dans la métaphore, la chose qu'on compare à une autre est nommée par un mot désignant, au pro­pre, la chose à laquelle la première est comparée. Rapprochant deux ob­jets ou phénomènes ayant quelque trait commun, elle met ce trait en relief. Contrairement à la comparaison imagée où les deux termes de la comparaison sont toujours nommés, la métaphore est une expression figurée soit à deux, soit à un terme.

Le roman est un miroir... Le navire, errante charrue,

Le flot, mystérieux sillon. ...avec l'âge nous ne faisons que changer de hochets.

12 On appelle la métonymie une construction attribuant à une chose le nom qui désigne un de ses traits caractéristiques ou une de ses parties.

La métonymie est basée sur l'association de 2 idées liées par le rapport de la contiguïté qui peut avoir la forme plus concrète :

1, effet, pour cause (« boire sa mort » = le poison)

2, contenant pour le contenu (« Paris se réveille » = les habitants de Paris)

3, signe pour une chose signifiée (« il a quitté ta robe pour Pépée »)

4, la matière pour l'objet fabriqué (les caoutchoucs)

5, l'abstrait pour le concret (« la jeunesse s'amuse »)

6, une partie qui désigne un tout (« les pavillons partent » = les navires, ornés de pavillons)

7, le genre pour l'espèce et inversement (« elle portail une fourrure » ~ le manteau de fourrure)

8, le singulier peur le pluriel (« le soldat russe est prêt à défendre sa patrie »)

Les .métonymies forment. 2 groupes :

1. métonymie neutre

2, métonymie a valeur affective

13 La comparaison consiste à marquer la ressemblance entre 2 êtres, 2 objets, 2 notions abstraites, 2 phénomènes de la nature. Une chose ou un être qu'on compare s'appelle le sujet de la comparaison, celle à laquelle on compare le terme de la comparaison: « ce petit(sujet) est grand comme 3 pommes (terme) ». En employant une comparaison on met en relief les traits distinctifs qui unissent des êtres, des objets ou ceux qui les distinguent. Pour introduire une comparaison dans un texte on emploie souvent des formules ; pareil à, tel que, ainsi que ; les verbes : ressembler, paraître. On distingue 2 groupes des comparaisons :

1. comparaison logique ou concrète (« Le climat de Moscou est plus doux que celui de Saint-Pétersbourg»)

2. comparaison à valeur affective (« clair comme le jour »)

Quand on dit 'Il est fort comme son père', c'est une compa­raison exacte, constatation d'un fait. Mais si l'on dit 'Il est fort comme un bœuf', c'est une comparaison imagée.

Ce procédé consiste à comparer un objet à un autre pour le repré­senter d'une manière spectaculaire ou pour en mettre en lumière quel­que trait important. La comparaison imagée est souvent hyperbolique : l'exagération sert à souligner la qualité qui semble importante.

La comparai­son est, ainsi que la métaphore ou la métonymie, un moyen d'expres­sion imagée.

Une comparaison imagée établit un rapport de similitude — entre des choses inanimées :

...trois ou quatre vieux chênes faisant touffe ensemble comme d'énor­mes choux-fleurs... (

— entre des êtres animés :

... (ils) faisaient cercle autour des frontières de France, fous de rage et de vengeance, comme des loups, attendant l'instant de se ruer.

— entre des êtres vivants et des choses inanimées :

Comme le vin mal traité,

— entre l'abstrait et le concret :

Quant à sa forme, la comparaison peut être construite de différentes manières. Le plus souvent 'comme' :

...je vois le petit chapeau tournoyer dans la spirale de l'escalier comme une plume au vent

— par le pronom 'tel', l'adjectif 'pareil', etc. :

Un veston de coupe américaine, beige derrière, bleu devant, pen­dait, tel un sac, sur ses épaules. (H. T r o y a t. La tête...)

— par les verbes 'paraître', 'ressembler à', 'sembler', 'avoir l'air de', et autres :

La mer semble un troupeau secouant sa toison

14. La périphrase c'est une circonlocution qui remplace un nom ou un groupe de» mots désignant directement un objet ou un phénomène. On divise les périphrases en 2 groupes :

1. une périphrase neutre qui donne des renseignements exacts («Zola, auteur de « Germinal ») 2 une périphrase a valeur affective (" Moscou, le centre des idées progressistes »)

On emploie des périphrases pour rendre les expressions moins grossières : « prendre la retraite éternelle » :- mourir.

La périphrase est un trope qui consiste à employer une cir­conlocution au lieu d'urji mot ou d'un groupe de mots désignant directe­ment l'objet ou le phénomène en question.

On relève des périphrases dans tous les styles de la langue française. Mais le nombre, la fonction et le type même des périphrases varient d'un style à l'autre,Rare dans le style officiel, la périphrase y est un moyen d'adoucir l'expression.

" Dans la conversation, on recourt assez souvent à la périphrase par euphémisme,", pour éviter le mot propre, pour voiler l'expression l. Dahs un exposé scientifique on ne trouve guère que dé. rares tours périphrastiques stéréotypés, des formules telles que 'Fauteur de ce li­vre', 'celui qui écrit ces lignes' (employées pour le pronom de la premiè­re personne) : le souci de l'exactitude et de la précision fait éviter la périphrase.

Personnification. La personnification c'est une variété de la métaphore qui consiste à attribuer à une chose inanimée les caractères des êtres animés. C'est à dire on attribue des qualités, des actions, des éléments qui sont propres à un être vivant aux objets, aux phénomènes de la nature, aux sentiments humains, aux notions abstraites, La personnification influe sur la polysémie des verbes : « La rouille mange le métal .

Les écrivains ont recours à la personnification pour créer une image poétique, expressive : « L'aube ne peut pas être vaincue » Dans les ouvrages scientifiques la personnification aide à exposer la matière de manière concrète : « Cette machine pense au travail »,

On attribue des qualités, des actions, des émotions qui ne sont propres qu'à un être vivant, aux objets, aux phénomènes de la nature, aux sentiments humains, aux notions abstraites, etc.

15 L'hyperbole , vient du grec hyperbolê, de hyper .est une figure de style consistant à exagérer l'expression d'une idée ou d'une réalité afin de la mettre en relief. C'est la principale figure de l'exagération et le support essentiel de l'ironie et de la caricature. On parle aussi d'emphase ou d'amplification.

L'ironie est en jeu car seul le contexte et l'intentionnalité du locuteur permet d'en comprendre la portée. L'hyperbole est caractéristique, lorsque son emploi est abondant, du style emphatique tendant à la magnificence :

À l'inverse donc l'hyperbole peut rabaisser, dégrader ou diminuer une personne, un acte ou un événement, etc. En général, elle est davantage employée dans le premier sens, et caractérise le langage pédant, suffisant ou snob. L'intérêt premier de l'hyperbole, ce qui constitue son pouvoir spécifique, c'est l'effraction par rapport à une réalité qu'elle propose. L'hyperbole permet de sortir des images communes, son accroche est alors d'autant plus puissante.

Litote, est une figure stylistique qui consiste à dire moins pour faire entendre plus : « C'est pas vilain »

La litote est une figure de rhétorique qui consiste à déguiser sa pensée de façon à la faire deviner dans toute sa force. Autrement dit, caractériser une expression de façon à susciter chez le récepteur un sens beaucoup plus fort que n’aurait fait la même idée exprimée en toute simplicité. Sans perdre de vue que cette figure envoie comme un signal destiné à être amplifié et que son intensité dépendra de la personnalité du récepteur. L'effet de la litote est principalement produit soit par un vocabulaire « neutralisé », soit par la négation d’un contraire ou autre tournure de contournement. Enfin, pour résumer, par une expression indirecte de la pensée.

Réticence. Elle consiste à s'Interrompre brusquement pour laisser deviner ce qu'on ne dit pas: «Vous êtes libre si le devoir est fait. mais...». Cette interruption soudaine fait plus entendre que les paroles.

16 L'antithèse est un procédé stylistique par. lequel on souligne, en les rapprochant, l'opposition de deux mots (respecti­vement de deux choses, de deux idées).

: Jean qui pleure et Jean qui rit.

L'antithèse est souvent une opposition de deux idées qui se donnent du jour l'une à l'autre.

En opposant les antonymes 'énormité' et 'petitesse'

En France, on exagère le moindre incident. En Angleterre, on mini­mise la plus grande catastrophe\

L'antithèse, comme telle, ne deman­deras obligatoirement une construction parallèle de phrases.

Vous avez tout, et ce tout se compose du rien des autres.

Question rithorique

La visée principale de la question rhétorique est de communiquer des impressions :

« Qu'y a-t-il de plus vivant que les troupeaux ? »

La stupéfaction peut également être un effet permis par la question oratoire. Cependant, dans biens des emplois littéraires de cette figure, il existe souvent un exercice habile, une espèce de "trucage" de l'auteur pour décrire une scène sans instaurer un cadre descriptif, à l'insu du lecteur en quelque sorte. Ainsi dans Le Cid, Corneille nous donne à voir une scène sans recourir à une description ou des didascalies : en usant seulement de questions rhétoriques professées par le personnage parlant :

Elvire, où sommes-nous ? Et qu'est-ce que je vois ? Rodrigue en ma maison ! Rodrigue devant moi !

Cette séquence alterne symétriquement deux questions rhétoriques dans un même vers, marquant la stupéfaction de Chimène, puis dans le second vers, deux réponses permettant de décrire la scène : la présence de Rodrigue.

Dans certains contextes (syndicaux, politiques, militaires etc...), les questions rhétoriques animent les harangues du locuteur.

En rhétorique, la question rhétorique peut amener deux types de manœuvres oratoires:soit amener le public à prendre une décision (délibération)soit en s'interrogeant soi-même on feint de proposer une objection (dubitation)

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