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7. Les salaires des jeunes diplômés repartent à la hausse

Selon l'étude annuelle du cabinet Aon Hewitt publiée par Les Echos, les rémunérations des débutants devraient progresser de 3,4 % en moyenne en 2011, après plusieurs années de stagnation.

Les entreprises devraient être plus généreuses avec les jeunes diplomés en 2011, c'est ce qui ressort de l'étude annuelle du cabinet de conseil en ressources humaines Aon Hewitt, publiée ce mardi dans Les Echos . D'après les résultats de l'enquête, leurs salaires devraient progresser en moyenne de 3,4 %. Un rythme non seulement supérieur à l'inflation mais aussi plus important que celui prévu pour les cadres plus confirmés, et dont les rémunérations ne devraient croître que de 2,6%.

Pour le cabinet de conseil, cette embellie s'explique par les perspectives de reprise de l'activité économique qui se confirment dans de nombreux secteurs. Nouvelle réjouissante pour les débutants, près de la moitié des entreprises interrogées (43%) affirment qu'elles ont mis en place des mesures d'augmentation salariale spécifiquement à leur intention comme des éléments de salaires variables pour booster les rémunérations, des plans épargne retraite ou encore des stocks-options. D'après Les Echos, les directeurs de grandes écoles partagent ces prévisions optimistes, et précisent que les jeunes diplômés n'ont pas de difficulté pour trouver un emploi avec des salaires d'embauche d'un bon niveau.

Priorité aux Bac+5

Ces augmentations interviennent après des années de stagnations, ce qui explique en partie cette évolution car le rattrapage devenait nécessaire, notamment par rapport aux pays voisins. Par ailleurs

Toutefois, tous les jeunes diplômés ne seront pas logés à la même enseigne. Si les entreprises souhaitent de nouveaux embaucher des cadres, elles recherchent en priorité des personnes expérimentées et les augmentations bénéficieront surtout aux niveaux Bac+5 (écoles d'ingénieurs ou de gestion, masters 2 universitaires). Les titulaires d'un master, ou de diplômes Bac+2, ne pourront pas compter sur des hausses aussi généreuses.

L'étude met également en garde contre un surcroît d'optimisme: les intentions manifestées par les entreprises sont en effet la plupart du temps supérieures aux augmentations réellement observées sur le terrain. Et, si les sociétés sont prêtes à mettre la main à la poche, elles restent néanmoins prudentes. Dans 85% des cas, les contrats proposés aux jeunes diplômés sont dans un premier temps à durée déterminée, même si les grands groupes sont davantage prêts à s'engager que les petites entreprises. Selon les directeurs des ressources humaines, les débutants risquent donc encore de souffrir d'un marché toujours attentiste, le véritable redémarrage se faisant attendre.

8. Un «engagement total» à lutter contre le chômage

Le chef de l'État veut notamment généraliser le contrat de transition professionnelle (ctp).

Nicolas Sarkozy l'a une nouvelle fois promis mardi soir. «Le chômage reculera l'année prochaine», a-t-il affirmé, comme en janvier mais sans fixer cette fois-ci une échéance trop rapprochée («dans les semaines et les mois à venir»). Il faut dire qu'en onze mois la donne a changé et le président prend moins de risque à le dire. La France, à l'exception de l'Allemagne, a mieux amorti le choc de la crise que les autres pays occidentaux. Le nombre de ses chômeurs a progressé de 33 % depuis début 2008 alors qu'il a bondi de 53 % au Royaume-Uni, 96 % aux États-Unis ou 121 % en Espagne. Surtout, les bonnes nouvelles s'accumulent sur le front de l'emploi.

Mardi, l'Insee a publié des chiffres (provisoires) de l'emploi encourageants. Au troisième trimestre, les secteurs marchands ont créé 44.600 emplois, soit un niveau tout juste inférieur à celui enregistré avant le début de la crise. Mais c'est le troisième trimestre d'affilée de création après vingt et un mois de destruction. Au total, 104.500 postes ont été créés sur les neuf premiers mois de l'année, contre 329.700 détruits sur la même période en 2009.

Il n'empêche, la France enregistre toujours l'un des taux de chômage les plus élevés de la zone euro (9,7 %, Dom compris). Près d'un jeune de moins de 25 ans sur quatre est au chômage et seuls 39 % des 55-64 ans occupent un emploi. Ces situations font de «la lutte contre le chômage» l'une des priorités du gouvernement. Et une des clés de la présidentielle.

C'est pourquoi Nicolas Sarkozy a fait deux annonces mardi soir. Primo, il souhaite que soit généralisé le contrat de transition professionnelle (CTP), aujourd'hui disponible dans 33 bassins d'emploi sinistrés. Ce dispositif permet à 13.000 licenciés économiques d'entreprises de moins de 1000 salariés de bénéficier d'un accompagnement renforcé pendant un an tout en touchant l'intégralité de leur salaire. Le président compte sur la prochaine renégociation de la convention d'assurance-chômage, que les partenaires sociaux devraient entamer d'ici à la fin de l'année, pour y parvenir même si la réglementation ne prévoit plus aucune entrée en CTP à compter du 1er décembre. 

Doubler l'alternance  

«Je souhaite qu'on arrive à un système où en France il n'y ait plus de licencié économique qui se retrouve au chômage», a-t-il justifié, bien que ce soit déjà le cas. Les licenciés économiques disposent partout en France des conventions de reclassement personnalisée (CRP) qui assurent aussi 100 % du salaire net pendant un an et un accompagnement renforcé par Pôle emploi. 90.000 personnes en bénéficient.

Secundo, le président de la République veut mettre le paquet sur l'apprentissage. Son objectif ? «Doubler le nombre de jeunes en formation en alternance.» Et le faire passer de 600.000 à 1,2 million dans les prochaines années. La raison est simple : ces jeunes ont «70 % de chances de trouver un emploi» à l'issue de leur formation, soit 50 % de plus que les autres. «Il n'y a pas de fatalité, je ne pense pas qu'on a tout essayé contre le chômage, a-t-il conclu. Ce sera un engagement total du gouvernement sur ce front-là.»