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Qu'est-ce qu'une Nation?

On oppose traditionnellement deux conceptions de la nation. D'une part, il y a une conception allemande, qui repose sur "le droit du sang" et la notion de "peuple". D'autre part, il y a la conception française, fondée sur "le droit du sol": la nationalité n'est pas une détermination naturelle, c'est la résidence sur le territoire national qui permet de "s'intégrer", d'adhérer à la communauté nationale, d'obtenir le statut de "citoyen" français.

On cite généralement, pour illustrer cette conception française de la nation, le texte d'une conférence d'Ernest Renan, datant de 1871: "Qu'est-ce qu'une nation?" Rappelons le contexte dans lequel a été écrit ce texte. Les relations entre la France et l'Allemagne étaient extrêmement conflictuelles. Ernest Renan polémiquait avec un historien allemand à propos du rattachement de l'Alsace et de la Lorraine au territoire national. Il voulait montrer que la volonté d'adhérer à la France était plus importante que la race, la langue ou la culture.

Dans les années 1980, une partie de l'opinion publique s'est montrée sensible aux thèses de certains hommes politiques mettant en avant le risque que la France devienne multiculturelle, qu'elle perde son unité et son identité nationale. L'Assemblée, après un changement de majorité, a voté en mai 1993 une réforme du code de la nationalité. L'acquisition automatique de la nationalité a été supprimée. Les étrangers nés en France pourront dorénavant devenir Français, à condition d'en manifester expressément "la volonté" entre 16 et 21 ans et à condition de n'avoir eu aucune condamnation pénale.

D'après Les Français. Mentalités et comportements,

Nelly Mauchamp, Clé International, Paris, mai 1995

  1. J

    Abrégez les phrases données ci-dessous en les remplaçant soit par un groupe nominal, soit par la phrase plus courte.

  • D'autre part, il y a la conception française, fondée sur "le droit du sol": la nationalité n'est pas une détermination naturelle, c'est la résidence sur le territoire national qui permet de "s'intégrer", d'adhérer à la communauté nationale, d'obtenir le statut de "citoyen" français.

  • On cite généralement, pour illustrer cette conception française de la nation, le texte d'une conférence d'Ernest Renan, datant de 1871: "Qu'est-ce qu'une nation?".

  • Dans les années 1980, une partie de l'opinion publique s'est montrée sensible aux thèses de certains hommes politiques mettant en avant le risque que la France devienne multiculturelle, qu'elle perde son unité et son identité nationale.

  • Les étrangers nés en France pourront dorénavant devenir Français, à condition d'en manifester expressément "la volonté" entre 16 et 21 ans et à condition de n'avoir eu aucune condamnation pénale.

  1. Relisez le texte et en relevez a) ses références, b) la thématique générale et c) les arguments principaux..

  2. À partir du document donné produisez a) une fiche de documentation; b) un compte rendu en vous aidant des matrices et exemples convenables.

  3. Quelles sont les ressemblences et les différences entre une fiche technique et un compte rendu? Nommez-les.

Autoévaluation

!

!

&

!

Unité 3 Commentaire : savoir interpréter ...

&

J

1. Le commentaire repose sur l'élaboration d'un plan structuré.

Lisez une matrice ci-dessous et analysez-la.

А noter

Le commentaire a pour fonction de mettre en relief le sens d'un document écrit et de mettre en valeur le point de vue du lecteur/rédacteur face aux idées exprimées par autrui. Commenter, c'est donc savoir interpréter.

Introduction

‑ Présenter le thème dominant ou problématique centrale du texte.

‑ Situer l'auteur (époque, actualité, appartenance, renommée).

Prémière partie Définir pourquoi l'auteur a écrit l'article.

‑ pour convaincre? ‑ pour informer? pour instruire?

‑ pour démontrer? ‑ pour émouvoir?

‑ pour dénoncer? ‑ pour choquer? pour faire réagir?

‑ pour critiquer? ‑ pour amuser? pour divertir? Etc.

Deuxième partie Définir comment l'auteur a écrit son article.

Quels procédés linguistiques a-t-il utilisé?

‑ Épithètes? ‑ Images? Métaphores?

‑ Longueur des phrases? ‑ Exemples? Illustrations?

‑ Citations? Références? ‑ Énumérations? Répétitions?

‑ Interrogations? Exclamations? ‑ Comparaisons? Oppositions? Etc.

Troisième partie Définir les centres d'intérêts et le point

de vue de l'auteur/du narrateur sur ce sujet.

Conclusion

‑ Synthèse des centres d'intérêt ou thèmes.

‑ Élargissement sur une autre problématique (éventuellement).

А noter

Commentaire "transverse" peut représenter :

‑ Approbation-approfondissement (oui et encore)

‑ Approbation-restriction (oui mais)

‑ Contestation-nouveau point de vue (non mais encore)

  1. &!

    Lisez le commencement du commentaire d'un article, tiré du magazine Femme actuelle, fait par une étudiante russe et analysez-le du point de vue de l’organisation de l’introduction et de la 1ère partie.

Cet article représente l’interview que le magazine Femme Actuelle prend au membre de l’institut psychanalytique de Paris Anne Couplan-Gérard. Un journaliste de Femme Actuelle lui pose quelques questions à propos de l’amitié.

Dans son interview Anne explique sous une forme accessible le phénomène de l’amitié, nous montre sa nature et ses difficultés. Anne nous aide à comprendre des relations humaines. Elle nous informe des choses utiles et nous fait réfléchir.

  1. J

    Comment l'auteur a-t-il écrit cet article? Parlez de son style et trouvez des exemples.

style:

langage:

littéraire

journaliste

scientifique

sec/vif/imagé

précis

aéré

facile/difficile à lire

termes spéciaux

  1. &J

    Lisez la deuxième partie du commentaire de Sophie et comparez vos idées sur le language de cet article avec les siennes.

Le style de ce texte est journaliste et le language est vif et assez simple. Anne n’utilise pas de termes scientifiques voilà pourquoi cet article est facile à lire. Mais en revanche, elle utilise beaucoup d’épithètes (nostalgique, narcissique, nouvelle), de métaphores (la mort psychique), de comparaisons (comme dans une coquille). Tout cela aide à mieux comprendre cet article, le fait plus intéressant pour les lecteurs.

  1. Anne Couplan-Gérard aborde un des grands problèmes personnels. Qu'a-t-elle écrit? Quel est le sens du texte? Trouvez des expressions clés résumant chacune des étapes identifies.

  1. Lisez maintenant la troisième partie du commentaire donné et dites si Sophie est parvenue à bien la faire.

On peut dire que l’auteur explique le phénomène de l’amitié du point de vue de la psychanalyse. Elle dit que, d’abord, l’amitié sert à satisfaire notre narcissisme, puisque la première chose qui nous séduit en amitié, c’est de reconnaître en l’autre une part de soi. Anne prouve que l’amitié est nécessaire parce qu’elle nous permet un mouvement fondamental qui est de sortir de nous-mêmes pour nous retrouver dans l’autre et nous enrichir de sa différence autant que de sa similitude. Anne explique pourquoi certaines personnes prétendent ne pas avoir besoin d’amis. Elle dit que ces personnes sont incapables de sortir d’elles-mêmes, de voir la moindre chose enrichissante dans l’autre. Elles sont en elles comme dans une coquille, inaptes à communiquer, partager, demander. Anne remarque aussi que l’amitié sans faille n’existe pas. En même temps Anne nous informe, nous donne une idée intéressante que l’amour ne peut pas exister sans haine comme il n’y a pas d’attachements, de relations sans ambivalence. Selon elle cela demande une capacité exceptionnelle d’oubli de soi et de respect d’autrui.

  1. J

    !

    Qu'est-ce que vous pensez de l'auteur et de son texte?

+

Je suis d'accord et j'apporte des informations, éléments d'explication ou d'illustration complémentaires.

+ ‑

Je suis d'accord mais j'apporte des nuances par des informations, explications ou exemples un peu différents.

Je ne suis pas d'accord avec la position de l'auteur et j'apporte des informations, explications ou exemples opposés.

  1. J&

    Lisez la conclusion et dites quel type de résumé a été choisi. N’y a-t-il pas de confusion, à votre avis ?

Je peux dire que grâce à cet article j’ai appris quelques choses d’intéressant. Je suis d’accord avec pratiquement toutes ces idées sauf l’opinion que l’amour ne peut pas exister sans haine – cela me fait bien réfléchir. C’est peut-être vrai parce que les gens proches se disputent souvent, se chamaillent et parfois ils se haïssent même l’un l’autre mais ils reconcilient vite. À la clé, je veux dire que toutes les idées sont claires pour moi et je les partage.

  1. !

    Le tableau suivant récapitule les différents mots de liaison, leur nature, leur sens et le lien logique qu'ils soulignent. Observez-les et traduisez ceux que vous ne connaissez pas.

Des articula-

tions logiques

exprimant:

Adverbes et conjonctions

de coordination

Conjonctions de subordination

Prépositions

Expressions diverses

Analogie

Equivalence

Adjonction

Progression

Et, aussi, soit, de même, de plus, c'est-à-dire, par exemple, d’abord, puis, après, premièrement…

Comme, ainsi que, de même que, autant… autant, plus… plus, comme si, aussi que, autant que, plutôt que, d'autant plus, d'autant moins que

En plus de, en sus de, outre…

A ceci s'ajoute que, ceci se rapproche de, évoque, rappelle, ressemble, fait penser, est semblable à…

Séparation

Division

Alternance

Exclusion

Ou, ni, soit… soit

Soit que… soit que, non pas que… mais sauf que, sauf si, si ce n'est, excepté que, excepté si, à moins que

Sans, hormis, excepté, sauf…

Ceci exclut, diffère de, n'est pas compatible avec…

Objection

Contradiction

Opposition

Concession

Mais, néanmoins, cependant, pourtant, en revanche, au contraire, toutefois, or

Tandis que, alors que, quand, si, là, où, loin que, bien que, même si, encore que, quoique, quand même, quel que, quelque .. que, si… que

Contre, en dépit de, loin de, malgré

Avoir beau…, ceci s'oppose à, ceci contredit, ceci empêche, interdit…

Cause

Motivation

Explication

En effet, car

Parce que, vu que, étant donné que, puisque, comme, c'est que, du moment que, dès lors que, sous prétexte que, d'autant que

A cause de, à la suite de, en raison de, par suite de

Ceci résulte de, découle de, dépend de, provient de, procède de, ressortit de, vient de …

Conséquence

Déduction

Corollaire

But

Donc, par conséquent, en conséquence, aussi, c'est pourquoi, ainsi

De (telle) sorte que,

de sorte à +inf, de (telle) façon que, de (telle) manière que, si bien que, au point que, si… que, trop… pour que

Au point de, de peur de, de crainte de, afin de, pour, dans l'intention de…

Ceci implique;

entraîne, amène, cause, produit, suscite, incite, pousse à, il s'ensuit que…, cela a pour effet de

  1. Lisez l’extrait de la synthèse historique de l'intellectuel de Pascal Ory et de Jean-François Sirinelli et dites quel type de discours et d’articulation logique y est présenté. Justifiez-le.

L'affaire Dreyfus est d'abord une affaire d'opinion publique : très rapidement, nous passons d'une affaire d'espionnage à un dossier rendu public par la presse elle seule, le plus important organe de médiation de l'époque - pour ne pas dire médiatique. « La presse prend parti ou se met en retrait, mais elle doit se justifier ». L'Affaire est alors intellectualisée, présentée comme une sorte de « grand commentaire de texte » ; le militantisme politique est symbolisé par la publication par L'Aurore du célèbre J'accuse de Zola. Cet élément déclencheur suscite d'autres interventions qui prennent plusieurs formes : l'oeuvre d'art avec l'essai, le pamphlet, le roman, voire le poème, de sorte à entretenir une propagande précise. Toutes ces oppositions contribuent à incarner pour le clerc l'expression de l'esprit critique, celle d'un anti-conformiste ; en somme, l'iconoclaste au service de la société.

  1. Répartez les connecteurs donnés ci-dessous selon les liens logiques

Pour que Aussi bien que A tel point que

Ou bien Question de Voire

A condition que Même si Tantôt… tantôt

Par contre Considérant que Néanmoins

Addition

Alternative

But

Cause

Concession

Condition

Conséquence

Opposition

Ajoutez vos exemples (2 connecteurs par chaque lien logique)

  1. !

    Formez des phrases plus longues et plus complexes à partir des phrases ci-dessous

  • Les jeunes ne comprennent pas l’intérêt de la culture. Ils n’en voient pas l’utilité (cause).

  • Le métier de professeur est dévalorisé socialement. Les enseignants ne peuvent plus incarner un modèle de réussite aux yeux de leurs élèves (conséquence).

  • Le bon prof doit être résolument optimiste. Conserver l’enthousiasme des débuts, et continuer à fournir une grosse somme (but).

  • Le soir, je rentre complètement épuisée. Je n’ai pas envie de lire ou je suis trop fatiguée

pour

lire (conséquence).

  • Vous êtes enseignant. Vous avez aimé l’école (explication).

  1. Reconstituez les idées de J.-P. Sartre en mettant des connecteurs logiques manqués.

L'art de la prose est solidaire du seul régime J la prose garde un sens : la démocratie.

Un jour vient J la plume est contrainte de s'arrêter, et il faut J que l'écrivain prenne les armes.

Nous nous rangeons du côté de ceux qui veulent changer J la condition sociale de l’homme et la conception qu’il a de lui-même.

Ainsi recourrons-nous, contre l’esprit d’analyse, à une conception synthétique de la réalité dont le principe est qu’un tout, J il soit, est différent en nature de la somme de ses parties.

La nécessité de dévoiler les aliénations qui limitent et altèrent une liberté forcément hypothéquée J nous ne sommes pas seuls.

Ce qui m’arrive, m’arrive par moi et je ne saurais ni m’en affecter ni me révolter, ni me résigner. J tout ce qui m’arrive est mien ; il faut entendre par-là, tout d’abord, que je suis toujours à la hauteur de ce qui m’arrive, en tant qu’homme, J ce qui arrive à un homme par d’autres hommes et par lui-même ne saurait être qu’humain.

La responsabilité du pour-soi est accablante, J il est celui par qui il se fait qu’il y ait un monde.

L’intellectuel est seul J nul ne l’a mandaté.

La pensée n’est plus la pensée d’un homme qui ne fait pas ce que les autres font, J qui dirige ce qu’ils font sans le faire, c’est la pensée de tous ceux qui font, c’est la pensée pratique en marche et qui se définit et se modifie au fur et à mesure que l’action se poursuit et se réussit ou s’achève. C’est ça la vraie pensée.

Il peut y avoir à côté un mouvement d’intellectuels liés à cette organisation qui va en avant et qui agit, et participant à cette action et commentant comme intellectuels cette action dans son sens, dans sa profondeur, dans son sens théorique, J se refondre quand ils peuvent ou veulent, à chaque instant, s’ils le veulent, avec la masse qui va et agit.

  1. Rédigez plusieurs phrases en utilisant des articulations spatiales, temporaires et logiques afin de produire un texte cohérent :

  1. Qui décrit le métier de l’enseignant (avant tout, comme, aussi, voire, en outre, par exemple, en effet, etc) ;

  2. Qui raconte qu’est-ce qu’on fait pour obtenir la formation de l’enseignant en Russie (premièrement, deuxièmement, finalement, d’abord, ensuite, enfin, non seulement ... mais encore, etc) ;

  3. Qui explique les avantages et les difficultés de ce métier (d'un côté / d'un autre côté, d’une part / d’autre part, en effet, car, parce que, vu que, étant donné que, puisque, comme, c'est que, a cause de, à la suite de, en raison de, par suite de, etc)  ;

  4. Qui convainc de la nécessité de la valorisation du métier de l’enseignant dans la société (ou, ni, soit… soit, sauf si, si ce n'est, excepté que, à moins que, mais, néanmoins, pourtant, en revanche, or, tandis que, alors que, bien que, même si, encore que, quoique, quand même, quel que, car, sous prétexte que, d'autant que, à cause de, à la suite de, en raison de, par suite de, donc, par conséquent, c'est pourquoi, ainsi, de sorte à +inf, si bien que, au point que, si… que, de peur de, afin de, etc).

&

  1. Lisez le commentaire reposé sur un plan structuré du texte qui a pour titre

« Ce qui cloche dans l’éducation ne peut pas être résolu avec la technologie ».

Analysez-le en appliquant la matrice donnée au début de cette unité.

А noter

La présentation du commentaire doit faire ressortir au premier coup d'oeil, ses différentes étapes: en sautant une ligne entre chaque partie principale, en observant un alinéa pour marquer chaque nouveau paragraphe.

Le thème général de cet article consiste dans son titre qui nous annonce que les problèmes propres à l’enseignement doivent être résolus à l’aide des outils et des procédés pédagogiques. L’auteur dont le nom ni sa renommée ne sont connus pour nous est, sans doute, notre contemporain et il s’intéresse vivement au rôle des nouvelles technologies dans l’enseignement.

L’auteur a écrit cet article pour démontrer que « rien ne prouve que l’introduction massive de l’ordinateur à l’école améliorera quoi que ce soit à la qualité de l’enseignement ». Bien que les parents investissent l’ordinateur comme un élément util à la formation de leurs enfants et attendent de l’ordinateur qu’il favorise le développement intellectuel de leurs enfants. En ce qui concerne les gouvernements des pays développés c’est plutôt la pression politique, économique et technologique qui les pousse à informatiser les classes. L'auteur fait remarquer qu’il est dangereux pour les enfants de les laisser seuls devant l’écran et qu’il ne remplace ni le monde réel, ni l’indispensable contact avec les parents, les copains et les enseignants. Pour les enfants , l’abus des univers simulés risque d’être appauvrissant, sinon nuisible.

Tout de même l’auteur démontre que l’informatisation des écoles doit rendre les élèves plus compétitifs dans le monde professionnel de demain car le progrès exigent des salariés qu’ils soient bien formés. Il considère également que les enfants ne peuvent pas s’insérer dans le monde professionnel s’ils ne savent pas manipuler la souris, charger un cédérom, surfer sur le web.

Le langage de cet article est vif et imagé, le texte est facile à lire. L’auteur utilise beaucoup de procédés linguistiques, par exemple les interrogations et les exlamations pour nous faire réfléchir sur ce problème et émouvoire. Il est évident qu’il a de l’esprit qui se voit dans ses comparaisons de l’importance des nouvelles technologies dans la monde actuel avec les arts anciens traditionnels. Cette ironie rend la lecture de l’article intéressant et même amusant bien que la problématique soit sérieuse.

On peut dire que l’auteur conteste l’idée de l’informatisation massive des écoles mais il ne nie tout de même pas la possibilité d’utiliser l’ordinateur sous contrôle des adultes.

A la clé, il fait un défi qu’« il serait urgent de mettre en cause ce mouvement culturel qui tend à priviligier le virtuel sur le réel, l’information sur le sens, la communication électronique sur le contact physique ».

L’auteur a, sans doute, raison en reprochant certains enseignants et parents qui endorment dans l’illusion qu’ils sont en train de résoudre le problème de l’éducation à l’aide du web seulement. On peut être complètement d’accord avec lui.

essentiel/principal

anonyme

prouver

mettre en relief

faire attirer l’attention

expressif

faire penser

bouleverser

disputer

démentir

lancer un défi

absolument/

tout à fait

J

!

14. Vous allez faire aujourd'hui le commentaire d'un article « L’ordinateur, va-t-il détrôner le professeur ? ». Lisez-le et dites qui est l'auteur de ce texte et quelle est la problématique centrale de l'article.

!

J

15. Quels sont les objectifs de l'auteur? Prouvez votre affirmation.

Quelques formules pour exprimer une interprétation

traduit

veut dire

exprime

L'auteur explique que ...

décrit

démontre

prouve

souligne

fait remarquer

insiste sur le fait

  1. &

    !

    Comment l'auteur a-t-il écrit cet article? Parlez de son style et trouvez les exemples.

  1. J

    !

    L’auteur aborde un des grands problèmes de l’enseignement. Trouvez des expressions clés résumant chacune des étapes identifiées.

  1. Qu'est-ce que vous pensez de l'auteur et de son texte?

J

!

+

Je suis d'accord et j'apporte des informations, éléments d'explication ou d'illustration complémentaires.

+ ‑

Je suis d'accord mais j'apporte des nuances par des informations, explications ou exemples un peu différents.

Je ne suis pas d'accord avec la position de l'auteur et j'apporte des informations, explications ou exemples opposés.

  1. !

    J

    Intégrez maintenant tous les éléments de votre commentaire (exercices 3 ,4, 5, 6, 7) et rédigez un tout. N’oubliez pas de sauter la ligne entre les parties du commentaire !

  1. Lisez l’entretien ci-dessous et essayez de trouvez la bonne place pour les mots en marge afin d’obtenir un texte sensé.

Entretien avec le journaliste et essayiste Jean-Claude Guillebaud “La frontière entre l’Homme et la chose est aujourd’hui menacée.”

Label France : Comment ☼ l’homme à l’aube du XXIe siècle ?

Jean-Claude Guillebaud : En 1948, le tribunal de Nuremberg, après la défaite des ☼ et l’horreur du génocide, a cru devoir réaffirmer solennellement ce qu’était un homme, ce qui le différenciait de l’animal, de la machine, de la ☼, de la somme de ses organes... Où en en sommes-nous aujourd’hui, soixante ans plus tard, à l’aune des progrès de la ☼ ?

Prenons ce qui empêche l’homme d’être une chose. Depuis toujours, tout ce qui concernait la vie était considéré comme non appropriable, non réifiable. Mais tout a basculé dans les années 1930, aux ☼, quand, sous la pression du puissant lobby des semenciers, une série de lois a autorisé le brevetage du maïs hybride, qui avait un meilleur rendement à l’hectare. Après la ☼, d’autres organismes un peu plus élaborés ont fini par être brevetés. D’abord une bactérie, puis une huître transgénique, enfin une ☼.

En 1998, dans le cadre de la recherche sur le ☼ humain, l’Américain Craig Venter a obtenu le brevetage des parties du génome humain que son entreprise, Celera Genomics, avait repérées et définies. La même année, l’ ☼ a adopté une directive qui ouvre la porte, dans son article 5, à un brevetage autorisé du génome humain. De l’ ☼ donc !

L’entorse était tellement considérable qu’elle a provoqué une levée de boucliers à travers l’Europe. Et la plupart des gouvernements des Etats membres, dont celui de la ☼, ont refusé, au risque d’encourir des sanctions financières, d’intégrer cette directive dans leur droit national. Mais ce petit incident montre bien que la ☼ entre l’homme et la chose est menacée.

LF : Quel est le principal ☼ que fait courir la révolution biologique ?

J-C G : Le véritable danger vient du fait que nous ne vivons pas une ☼, mais trois, qui s’influencent mutuellement. La première est économique : c’est la mondialisation, qui risque de nous déposséder de tout volontarisme politique au profit de mécanismes infrahumains, comme le marché. La deuxième, génétique, bouleverse notre rapport à la vie. La troisième est informatique, avec l’émergence, sous nos yeux, d’un nouveau continent : le cyberespace, qu’il nous faut encore apprendre à domestiquer. Ces trois révolutions font ☼. Le trafic d’organes humains passe ainsi de plus en plus souvent par ☼. Et c’est parce que la génétique risque de ne plus être contrôlable par la volonté humaine et politique qu’elle est ☼. La directive européenne de 1998 a été prise pour des raisons financières, dans la perspective de marchés à conquérir. Il faut donc concevoir ces trois révolutions ensemble. Non pour les refuser, personne n’en a ni l’envie ni le pouvoir, mais pour les penser, les gouverner, pour ne pas être obligé de s’abandonner à leur propre logique...

Entretien réalisé par Emmanuel Thévenon

J.-C. Guillebaud est l’auteur du Principe d’humanité, éd. du Seuil, Paris, 2001.

France

Etats-Unis

Europe

Seconde Guerre mondiale

danger

souris

homme

chose

frontière

révolution

nazis

système

internet

dangereuse

science

définir

génome

  1. Rédigez les références de l’article.

  2. Repérez l’idée principale de chaque paragraphe et rédigez-la sous la forme de GN.

  3. Quels sont les objectifs de l'auteur? Trouvez des expressions clés résumant chaque paragraphe.

  4. Décrivez le style et le langage de l’auteur et trouvez les exemples qui le prouvent.

  5. Rédigez le commentaire de cet entretien.

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