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LA LEXICOLOGIE.doc
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  1. La restriction et l’extention du sens des mots.

Nous parlons de la restriction ou de l’extention du sens d’un mot quand il y a la spécialisation ou la généralisation de la notion exprimée.

La restriction du sens est une conséquence de la réduction de la fonction nominative du mot qui de l’expression d’une notion de genre passe à l’expression d’une notion d’espèce. (ex. : cueillir signifiait au Moyen Age ramasser [cueillir des branches], mais dans le langage d’aujourd’hui ne signifie que séparer une fleur de sa tige, un fruit de l’arbre)

L’extention du sens présente un mouvement contraire, le mot reçoit une plus grande liberté quant à sa fonction nominative : on assiste à la transformation d’une notion d’espèce en une notion de genre. (ex. : arriver d’abord signifiait atteindre la rive, ensuite – parvenir dans n’importe quel lieu.)

La restriction et l’extention du sens sont le plus souvent le résultat du changement de l’aire d’emploi d’un mot qui passe d’une sphère de l’activité humaine dans une autre. Ces procès sémantiques n’amènent pas à la polysémie. Toutefois des cas se présentent où le même mot a un sens plus général dans la langue commune et un sens restreint dans le cadre d’une términologie spéciale ou d’un jargon.

  1. L’hyperbole et la litote.

L’hyperbole (l’affaiblissement du sens) est une conséquence de l’emploi abusif des mots.

Les hyperboles sont bien fréquentes parmi les formules de politesse. On dit être ravi sans prendre les mots à la lettre. On exagère sans le remarquer lorsqu’on dit c’est tuant pour c’est ennuyeux.

Les hyperboles finissent par s’user, elles perdent leur valeur expressive. (ex. : autrefois le substantif ennui désignait une grande souffrance, et aujourd’hui une lassitude morale.

Par contre, lorsque nous voulons faire entendre le plus en disant le moins nous employons une litote qui sinifie « diminution ». Au lieu de il est intelligent on dit il n’est pas bête.

Les litotes qui présentent un procédé affectif opposé à l’hyperbole, amènent à l’intensification du sens des mots.

  1. Les euphémismes.

Un euphémisme est un mot ou une expression employé à dessein pour éviter l’évocation d’une réalité désagréable ou choquante. L’emploi euphémique d’un mot aboutit à la modification de la structure sémantique de ce dernier.

Par superstition religieuse ou autre on a parfois évité de prononcer les mots désignant la mort, certaines maladies, des choses « sacrées ». C’est ainsi que le verbe « mourir » est remplacé par « passer, décéder, s’endormir, partir, quitter le monde, fermer les yeux ».

Outre les euphémismes de superstition il y a des euphémismes de politesse ou de décence. Les euphémismes de décence sont les vocables au moyen desquels on adoucit un terme, une expression trop réaliste. Il est plus poli de dire « simple » que « bête », « inventer » que « mentir ».

  1. La dégradation et l’amélioration du sens.

Les causes de la dégradation du sens sont différentes. On peut noter, entre outre, l’attitude dédaigneuse que manifestent les représentants des classes dirigeantes à l’égard de certains métiers. Les noms de nations et de peuples acquièrent parfois un sens péjoratif non sans l’influence des idées chauvinistes et nationalistes que nourrit la bourgeoisie réactionnaire. Ainsi « bohémien » devient le synonyme de « fripon ».

Parfois les mots dont le sens primitif est neutre, prennent une nuance favorable : « bougre » signifiait « un Bulgare » parmi lesquels il y avait beaucoup d’hérétiques. Alors le mot « bougre » a signifié « hérétique ». Aujourd’hui on dit « c’est un bon bougre ! » dans le sens d’ « homme à cœur ouvert».

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