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VI. Renaissance.

Quand ce terme désigne un style ou une époque artistique, il signifie « renouveau » ou encore « nouvelle apogée». On entend en fait un renouvellement de l’art sous le signe d’un retour aux valeurs et au langage de l’Antiquité gréco-romaine.

L’art de la Renaissance est né en Italie aux environs de 1400 et n’était pas seulement considéré par les artistes ou théoriticiens d‘art comme une « renaissance » de l’art antique, mais comme une nouvelle inspiration pour l’art contemporain, qui voulait non seulement atteindre le niveau de l’art antique mais le dépasser. L’art n’est qu’une partie d’un mouvement de l’histoire de l’esprit, car la Renaissance désigne aussi bien une nouvelle conception de la vie qu’une nouvelle pensée scientifique et une philosophie qui a surmonté l’esprit de l’ «obscur » moyen âge. La Renaissance trouve son origine dans ce mouvement philosophique et littéraire humaniste qui, depuis Pétrarque, a fait revivre par le biais de l’étude des auteurs antiques et du latin une antiquité considérée comme l’idéal à atteindre.

La renaissance italienne.

Les recherches de nouvelles formes de représentation se font grâce aux nouvelles tendances de la pensée et aux études de l’antiquité ; elles se répercutent dans des écrits théoriques sur la perspective, l’architecture, la peinture, etc. Les protagonistes de ce premier mouvement sont les villes-états de l’Italie septentrionale1 avec leur société bourgeoise peu nombreuse, les maisons ducales et plus tard les papes. Dans un sens, la peinture de Giotto est un signe révélateur de cette nouvelle vision du monde et de la nature qui se manifeste dans l’art. Il remplace le fond en or de ses tableaux par des fonds naturels, des paysages, des architectures et des espaces intérieurs. La silhouette humaine gagne une puissante monumentalité. Mais c’est seulement plus tard que le rendu anatomique « exact2 » du corps humain et la perception de l’espace à l’aide de la perspective centrale deviennent la préoccupation majeure de la peinture considérée comme une science.

La première Renaissance qui a Florence pour centre et Brunelleschi, Donatello et Masaccio comme innovateurs principaux en matière d’architecture, de sculpture et de peinture, est suivi entre 1500 et 1520 à Rome de la Haute-Renaissance. Les trois maîtres qui marquent cette période ce sont Michel-Ange3, Léonard de Vinci et Raphaël, tous trois peintres, architectes et ingénieurs, mais aussi sculpteurs, poètes et théoriciens. Par cette multiplicité, ils incarnent l’idéal de l’ «homme universel », de l’humaniste.

A partir de 1500, la Renaissance se répand sur l’Europe entière et de nombreux artistes traversent les Alpes comme Dürer pour étudier dans son pays d’origine – ainsi qu’il le dit – « la nouvelle naissance qui se produit ». Inversement, un grand nombre d’artistes italiens partent à l’étranger. Tout l’art européen de l’époque moderne s’est développé à partir des acquisitions théoriques et pratiques de la Renaissance et s’est orienté sur ses canons. Il n’existe aucune forme d’art ultérieur qui n’ait pas ses racines dans la Renaissance ni aucune époque jusqu’au 19e siècle qui n’y ait pas cherché ses modèles.

Au cours du 15e siècle, un art nouveau naît en Italie. Pour ses créateurs, c’est la renaissance de l’art véritable perdu depuis l’Antiquité. Les Florentins, les premiers, ont conscience de rompre avec les traditions artistiques du Moyen Âge, ils méprisent l’art gothique et reviennent aux constructions imitées de l’Antiquité.

On utilise surtout des techniques nouvelles... En peinture, on se sert des lois de la perspective pour donner l’impression de la profondeur et on utilise la peinture à l’huile, pratique flamande, qui donne des effets plus doux et plus riches. Le paysage sait son apparition dans l’art.

Ce retour à l’art antique, pris désormais comme modèle, est une « renaissance » dans la mesure où écrivains, artistes et public ont l’impression de retrouver dans cet art un héritage qui leur est propre, une tradition née sur le sol italien et détruite en partie par les invasions et la fureur des chrétiens contre tout ce qui pouvait rappeler le paganisme.

...A la demande du pape Sixte IV, Raphaël peint Aristote et Platon sur les murs du Vatican. On soutient que les Anciens avaient découvert les lois de l’harmonie, selon lesquelles Dieu aurait fait le monde.

Les artistes de la Renaissance ont voulu et ont cru retrouver les prestiges et les vertus du grand art de l’Antiquité, qui aurait subi une éclipse au long des siècles obscurs du Moyen Âge. Cette conception, qui est responsable du terme même de Renaissance, revêt un aspect polémique, de nos jours, écarté; il faut en retenir l’extraordinaire bouillonnement intellectuel qui a remis en cause les certitudes acquises et présidé à un nouveau système formel et iconographique, phénomène, qui parti d’Italie, gagnera la plus grande partie de l’Europe et commandera l’évolution même de l’art occidental jusqu’au 20e siècle. Cette redécouverte de l’Antiquité s’appuie sur une étude plus vigilante de ses vestiges: documents littéraires, monuments, produits des fouilles.

La mythologie et l’histoire antiques proposent un nouveau répertoire de thèmes et bientôt un nouveau système de symboles, sans pour autant effacer l’iconographie chrétienne. En fait, un grand rêve de la Renaissance a été de tenter une synthèse, un syncrétisme1 entre la civilisation gréco-romaine et le christianisme. Cette révolution artistique ne peut se comprendre sans évoquer l’éclat du mouvement humaniste (Humanisme), qui bouleverse les fondements d’une société longtemps théocratique2, qui ira même, pour certains, jusqu’à la Réforme3 et donc la rupture avec l’Église, et qui entraîne une admiration passionnée pour l’Antiquité, invoquée comme la référence suprême. Mais il y aura plus de recréation que de plagiat, et la Renaissance, dans le temps comme dans l’espace, se prête à une variété qui reflète la persistance de traditions régionales et la nécessaire évolution d’un art jamais figé. Comme tout phénomène artistique, elle connaît une jeunesse où elle se cherche et tente de se définir, une maturité classique d’équilibre et de sérénité et enfin une remise en question dans l’artifice et la «  manière », cette dernière phase, dégagée plus récemment par les historiens de l’art sous le nom de maniérisme, ayant tendance à assumer son autonomie et à se séparer de la Renaissance proprement dite.

On ne peut s’étonner qu’un important centre urbain comme Florence ait été le berceau de la Renaissance: c’est la conjonction de la puissance économique et financière, d’un pouvoir politique fort retrouvant la tradition du mécénat (les Médicis), d’une élite intellectuelle et aussi, et surtout, de quelques créateurs hors pair dans le domaine artistique. De plus, l’art gothique ne s’y était jamais épanoui, à la différence de la cité rivale de Sienne, et l’art byzantin n’y marquait pas son empreinte comme à Venise.

Dans le domaine de la peinture, il revient à Masaccio d’avoir remis à l’honneur un certain réalisme humaniste qui rend au geste et à la couleur leur vérité, et cela dans de vastes compositions à fresque. Ses contemporains et successeurs se dégagent lentement des traditions de l’hiératisme4 byzantin et des artifices du gothique international, tout en révélant un tempérament souvent original.

Le quattrocento florentin apparaît essentiellement comme un âge de personnalités et de réussites particulières: art plus anecdotique de Gentile da Fabriano et de Gozzoli, plus gracieux de Fra Angelico, plus héroïque d’Uccello et d’Andrea del Castagno. Mais, dans ce domaine pictural, Florence desserre son monopole. Au Nord, dans la plaine du Pô, Mantegna, qui veut rivaliser avec la sculpture, puis les peintres de Milan, de Mantoue, de Ferrare affirment leur personnalité. Le maître d’Arezzo, Piero della Francesca, crée un monde poétique d’une fermeté rare dans le raffinement du dessin et de la couleur. Venise, avec Giovanni Bellini, montre dès cette époque son génie particulier de la couleur.

A la fin du siècle, des peintres comme le Pérugin et Signorelli font la synthèse des acquis du quattrocento pour les transmettre aux grands maîtres de la Renaissance à son apogée. C’est l’époque de l’épanouissement, de la quête du Beau, de l’équilibre classique, et les grandes créations se déplacent volontiers de Florence à Rome, suscitées par le mécénat des papes au sommet de leur puissance. En fait, tant Léonard de Vinci que Michel-Ange ont été formés à Florence. L’un est le parangon du génie encyclopédique, fasciné par la recherche, l’autre celui du créateur tourmenté, à la fois peintre, sculpteur, architecte, qui exprime à travers son œuvre sa difficulté d’être. Le suprême point d’équilibre de l’humanisme et de l’harmonie, c’est Raphaël qui l’incarne, dont l’œuvre marque l’apogée de l’idéal de la Renaissance. Venise s’affirme comme un foyer indépendant, pratiquant un art chatoyant et sensuel, celui de Giorgione, de Sebastiano del Piombo, qui culmine avec Titien et se poursuit avec Véronèse et Tintoret. A Parme, Corrège donne un accent voluptueux et subtil à sa peinture.

La Renaissance italienne est donc chronologiquement bien en avance par rapport au reste de l’Europe, qui n’adopte le nouvel idéal qu’au début du 16e siècle, grâce à ce qu’on a pu appeler une vague d’italianisme. Cela ne se fait pas sans timidité (influence souvent restreinte, dans un premier temps, au décor: arabesques, grotesques, médaillons, pilastres ordonnés, etc.) ni sans résistance. Mais les princes ont largement contribué à l’adoption du nouvel art, en développant mécènes, en faisant appel à des artistes italiens pour être au goût du jour, ou en finançant des séjours en Italie de leurs meilleurs artistes.

Les peintres italiens.

Au 15e siècle, la technique de la peinture avait fait des progrès considérables, en particulier en Florence. Le moine Fra Angelico, tout en restant fidèle aux modèles du Moyen Âge, annonce la Renaissance par un certain réalisme.

Botticelli, autre peintre florentin (1444-1510), abandonne les sujets d’inspiration religieuse pour les allégories et les mythes de l’Antiquité: le Printemps, la Naissance de Vénus.

A la fin du 15e siècle, Florence perd sa primauté; l’austère influence de Savonarole, parvenu au pouvoir après la chute des Médicis (1494), n’encourage pas les artistes: il fait brûler en public les œuvres d’inspiration païenne.

Le premier rôle est alors tenu par Rome, capitale du Cinquecento, le 16e siècle italien.

Un nom domine, celui de Raphaël (1483-1520). Aimable, détendu, il décore les chambres du Vatican, adoptant dans ses toiles la composition pyramidale chère à Léonard de Vinci. Nommé architecte de Saint-Pierre, il meurt à trente-sept ans. La composition solide de ses tableaux, son sens de la couleur, une majesté qui n’exclut pas la grâce, font de Raphaël un des plus grands peintres de la peinture moderne.

Parmi les cités italiennes, Venise tient une place à part: la Renaissance y est plus tardive. Dans cette ville isolée de la terre ferme par sa lagune, le cadre particulier, les relations avec l’Orient contribuent à créer un climat différent qui va être exprimé par des peintres de talent.

Au début du 16e siècle, Carpaccio continue la tradition médiévale, mais Giovanni Bellini utilise déjà les techniques flamandes et donne à l’art vénitien un aspect poétique nouveau: harmonie subtile des couleurs, luminosité des paysages, douceur mélancolique des visages.

Ses deux disciples, Giorgione et Titien, vont plus loin dans l’acceptation de l’antique et cherchent à créer une ambiance propre au sujet. Le second, en particulier, assure à l’école vénitienne un rayonnement européen. C’est un coloriste qui compose avec une liberté, une chaleur et une ampleur toutes nouvelles. Il triomphe dans l’art du portrait. Malgré une longévité incroyable (il mourut à 91 ans enlevé par la peste), il garde une étonnante fraîcheur d’imagination et une fécondité inépuisable.

L’école vénitienne se prolonge par Véronèse qui aime les grandes compositions et les effets de lumière (les Noces de Cana), et Le Tintoret qui évoque le drame du Christ sur ses immenses toiles.

Par la somptuosité des paysages et des architectures, par le sens de la présence humaine, par la sensualité des formes, la peinture vénitienne fonde l’esthétique moderne.

Les règles de la belle peinture.

Léonard de Vinci a ainsi défini les lois de la perspective:

Il y a trois sortes de perspective. La première relative aux causes de la diminution, ou, comme on l’appelle, à la perspective diminutive des objets à mesure qu’ils s’éloignent de l’œil. La seconde est la manière dont les couleurs se modifient en s’éloignant de l’œil. La troisième et dernière consiste à définir comment les objets doivent être achevés avec d’autant moins de minutie qu’ils sont plus éloignés.

Un siècle plus tard, le peintre Dolce insistait encore sur l’importance des proportions du corps humain:

La Beauté ne provient pas d’autre chose que d’une proportion convenable que possède habituellement le corps de l’Homme, et particulièrement les membres entre eux – le contraire provient de la disproportion.

Le peintre doit s’efforcer, non seulement d’imiter la Nature, mais aussi de faire mieux qu’elle... et, grâce à l’art, atteindre en un seul corps à cette perfection de beauté que la nature a dispersée en mille.

La Renaissance française.

Au début du 16e siècle, le goût italien n’avait pas encore pénétré en France, où l’art gothique était encore très vivant. Cependant, la passion des grands seigneurs pour le luxe et les arts préparait une évolution qui s’est manifestée aussitôt après les guerres d’Italie.

En France, dès le règne de Charles VIII, mais surtout sous celui de François 1er , le pouvoir politique favorise le mouvement: A. Solario, Léonard de Vinci, Serlio, Rosso, Primatice sont attitrés dans le royaume. Le centre créateur est alors Fontainebleau, la plus importante des résidences royales.

La peinture française de cette époque est mal connue, d’autant plus que des artistes italiens ou flamands (par ex. Les Clouet) ont beaucoup travaillé en France, et que la tradition nationale est encore peu fixée. C’est surtout dans ce domaine que la Renaissance apparaît comme l’mportation d’un art étranger.

La renaissance européenne.

Entre les Flandres, fiers de leurs traditions picturales, et l’Italie, les échanges sont fréquents et un peintre italien comme Antonello da Messina introduit dans son pays certaines des conquêtes de la peinture du Nord, notamment dans la technique de l’huile. A Bruges1, avec G. David, à Anvers, avec Q. Matsys, J. Van Clève, Patinir, la Renaissance prend pied et nombreux dès lors sont les artistes des Pays-Bas qui font le voyage d’Italie pour s’initier: Gossart, Coxcie, disciple de Raphaël, Van Scorel, L. Lombard, peintres auxquels on donne le nom de romantistes, cependant que le réalisme septentrional reste vivace avec Brueguel. C’est finalement la phase maniériste qui marquera le plus fortement et le plus durable cette région d’Europe.

Le principal introducteur de la Renaissance dans les pays germaniques est Dürer, grâce à ses séjours en Italie du Nord, à Venise. Son contemporain Grünewald reste assez réfractaire, de même que les sculpteurs V. Stoss ou P. Vischer. C’est souvent à travers l’art décoratif et par l’intermédiaire d’artistes néerlandais (A. de Vries2, par ex.) que la Renaissance pénètre en Allemagne. C’est souvent aussi le cas pour l’Angleterre, qui, dans le domaine de l’architecture notamment, avec les styles «Tudor» et «élisabéthain», prête à la Renaissance des formes curieuses. Le péninsule ibérique ne reste pas à l’écart, mais la persistance de ses traditions explique que la Renaissance y prenne des aspects originaux: le plateresque3 en Espagne et le manuélin4 au Portugal. Charles Quint fait ensuite venir des Italiens, et des artistes autochtones5 vont se former à Rome et à Florence, comme le grand sculpteur A. Berruguete; les artistes Covarrubias, Machuca, J.B. de Toledo adoptent la nouvelle esthétique. Les pays slaves, très tôt, mais de façon ponctuelle, puis les pays scandinaves sont également touchés.

La Renaissance apparaît donc comme un phénomène artistique européen, qui, avec des phases et des développements divers, se maintiendra, à travers ses déformations maniéristes, jusqu’au début du 17e siècle. Ce fut un art sans doute plus profane que religieux et c’est une des raisons pour lesquelles les pulsions de la Contre-Réforme1 engendront progressivement en retour un grand art surtout sacré, le baroque, dont la ferveur et l’élan remplaceront, sans l’effacer jamais tout à fait, l’idéal esthétique de la Renaissance.

Devoirs et exercices.

  1. Répondez aux questions :

  1. Comment définit-on le terme de la Renaissance ?

  2. Qu’est-ce qui a provoqué l’apparition de la Renaissance ?

  3. Quels sont les traits caractéristiques de la peinture de cette époque ?

  4. Qui sont les plus remarquables représentants de la Renaissance italienne? Pour quelles raisons ?

  5. Par quoi se distinguent Piero della Franscesca et G.Bellini ?

  6. Qu’est-ce qui caractérise la peinture vénitienne ?

2. Trouvez les équivalents russes aux noms propres ci-dessous :

a) noms de personnes :

Andrea del Castagno

Aristote

A. Berruguette

Bruguel

Brunelleschi [-ki]

Carpaccio

Charles VIII

Corrège

Covarrubias

Coxcie

Dolce

Fra Angelico

François 1er

Gentile da Fabriano

Piero della Francesco

Giotto

Gossart

Gozzoli

Machuca

Mantegna

Masaccio

Q. Matsys

Le Pérugin

Primatice

Van Scorel

Sébastiano del Piombo

Sixte IV

Solario

V. Stoss

Titien

Tintoret

J. B. De Toledo

Uccello

Vischer

  1. Vries

b) noms géographiques :

Anvers

Arezzo

Bruges

Ferrare

Florence

Mantoue

Pays-Bas

Le péninsule ibérique

Sienne

Venise

3. Traduisez les phrases qui contiennent le Conditionnel :

1) On soutient que les Anciens avaient découvert les lois de l’harmonie, selon lesquelles Dieu aurait fait le monde.

2) Les artistes de la Renaissance ont voulu et ont cru retrouver les prestiges et les vertus du grand art de l’Antiquité, qui aurait subi une éclipse au long des siècles obscurs du Moyen Âge.

4. Les phrases ci-dessous contiennent le mot «tout » qui a des fonctions différentes. Traduisez ces phrases selon la fonction du « tout » .

1) ... une tradition née sur le sol italien et détruite en partie par les invasions et la fureur des chrétiens contre tout ce qui pouvait rappeler le paganisme.

2) Comme tout phénomène artisti-que, la Renaissance connaît une jeunesse où elle se cherche et tente de se définir, une maturité classique d’équilibre et de sérénité et enfin une remise en question dans l’artifice et la «ma-nière »...

3) Ses contemporains et successeurs se dégagent lentement des traditions de l’hiératisme byzantin et des artifices du gothique international, tout en révélant un tempérament souvent original.

4) Le moine Fra Angelico, tout en restant fidèle aux modèles du Moyen Âge, annonce la Renaissance par un certain réalisme.

5) C’est un coloriste qui compose avec une liberté, une chaleur et une ampleur toutes nouvelles.

5. Prêtez l’attention aux mots soulignés. Traduisez ces phrases correctement.

1) On ne peut s’étonner qu’’ un important centre urbain comme Florence ait été le berceau de la Renaissance...

2) La Renaissance italienne est donc chronologiquement bien en avance par rapport au reste de l’Europe, qui n’adopte le nouvel idéal qu’’au début du 16e siècle...

3) L’un est le parangon du génie encyclopédique, fasciné par la recherche, l’autre celui du créateur tourmenté, à la fois peintre, sculpteur, architecte...

4) C’est souvent aussi le cas pour l’Angleterre, qui, dans le domaine de l’architecture notamment, avec les styles “Tudor” et “élisabéthain”, prête à la Renaissance des formes curieuses.

5) En France, dès le règne de Charles VIII, mais surtout sous celui de François 1er, le pouvoir politique favorise la Renaissance.

6) Un nom domine, celui de Raphaël.

6. Voici les phrases qui contiennent la Subjonctif. Justifiez-en l’emploi.

1) Il n’existe aucune forme d’art ultérieur qui n’ait pas ses racines dans la Renaissance ni aucune époque jusq’au 19e siècle qui n’y ait pas cherché ses modèles.

2) On ne peut s’étonner qu’un important centre urbain comme Florence ait été le berceau de la Renaissance (...).

  1. Trouvez des synonymes ou analogues pour :

Adopter vt =

Domaine m =

Epanouissement m =

Pharangon m =

Quête f =

Référence f =

8. Donnez les mots de la même famille  que :

Composition :

Créer vt :

Découvrir :

Duc m

Manière :

Peinture :

Prestige :

Universel,-le :

9. Trouvez la signification des groupes de mots suivants :

D’autant adv

Pour autant adv

Faire appel à

Faire brûler

Faire revivre

Remettre qch en cause

Remettre qch à l’honneur

Remettre en question

10. Ne confondez pas ! Traduisez correctement les groupes contenant les mots « même » et «  jamais »  :

le terme même, l’évolution même ≠ il ira même jusqu’à la Réforme

un art jamais figé ≠ l’art gottique ne s’y était jamais épanoui

11. Traduisez le texte « Les règles de la belle peinture» en russe par écrit.

Texte supplémentaire.

La passion pour la Joconde (Gérard Barrière).

1. Au Louvre, chaque jour, les touristes passent devant les plus grands chefs-d’œuvre de la peinture. Ils ne les regardent pas ou à peine. Ils n’ont d’yeux que pour ces pancartes qui indiquent la route à suivre pour aller vers l’idole qui règne dans ces lieux: Mona Lisa. La Joconde. Enfin, ils la voient. Ils sont venus du monde entier pour l’admirer, longuement. Souvent ils en oublient d’écouter la bande magnétique de leur guide parlé qui répète sans fin: « Le tableau, œuvre de Léonard de Vinci, génie universel, a été peint en 1503. C’est le portrait de Madonna Lisa Gherardini, née en 1479, qui épousa en 1495 Franscesco di Bartolomeo di Zanobi del Giocondo.»

2. Qu’a-t-elle donc de si particulier qui lui vaut toute cette gloire? Par quel mystère Mona Lisa provoque-t-elle encore aujourd’hui les passions et attire-t-elle toujours les foules?

3. La passion pour la Joconde est née en même temps qu’elle. Le premier de ses admirateurs n’est autre que Léonard de Vinci lui-même:« Il m’arriva de peindre une œuvre réellement parfaite» , écrit-il. Beaucoup de peintres de l’époque ont pourtant essayé d’imiter cette « œuvre parfaite». C’est ainsi que les musées et les collections d’Europe possèdent environ 200 copies anciennes de la Joconde. De temps en temps, le propriétaire d’une de ces copies fait parler de lui en déclarant que sa Joconde est la seule vraie. Au Louvre, Mona Lisa ne se laisse pas troubler. Elle répond de son sourire car elle sait qu’elle a été peinte par Léonard de Vinci lui-même.

4. Léonard était tombé si amoureux de son œuvre qu’il refusa de la livrer à Franscesco Del Giocondo qui l’avait commandée. En 1515, il préféra l’emporter avec lui dans la « douce France » de François 1er qui l’acheta pour 4 000 pièces d’or. Les années passèrent. En 1625, la Joconde fut transportée à Fontainebleau. Le duc de Buckingham voulut l’acheter de Louis XIII qui s’en serait débarrassé sans remords. Mais les gens de la cour prièrent le roi de ne pas laisser partir «le plus beau tableau du royaume de France ». Sans leur intervention, la Joconde serait aujourd’hui au British Museum. En 1695, elle déménagea à Versailles. En 1800, elle partit orner la chambre de Napoléon Bonaparte aux Tuileries. Après, elle fut exposée au Louvre dont elle n’aurait plus dû sortir.

5. Mais le 21 août 1911 fut le début de son aventure la plus extravagante. Un peintre, venu au musée dès 8 heures du matin pour copier la Joconde, découvrit qu’elle avait disparu. Il avertit un gardien qui ne s’en faisait pas trop:« Elle sera partie au service des photos. Ah, ces jolies femmes, elles ne perdent aucune occasion de se faire photographier!» L’heure tourna et la Joconde ne revint pas. On se mit à s’inquiéter. On prévint le directeur qui téléphona au ministre. C’était la panique au Louvre.

6. Un policier découvrit le cadre du tableau abandonné dans un escalier de service. Aucun doute n’était plus permis, l’horrible vérité sauta aux yeux: la Joconde avait été volée. L’opinion publique s’émut. La presse se mit en colère. La police interrogea tous les gardiens et tous les ouvriers qui avaient travaillé au Louvre à l’époque du vol. Ce fut ainsi qu’un agent se rendit chez l’un d’eux, Vincenzo Peruggia. «Vous n’avez rien remarqué de bizarre?» Le policier nota la réponse négative. Puis il s’en alla en s’excusant. Pourtant Peruggia était le voleur. Il avait caché la Joconde dans un placard. De temps en temps, il l’en sortait et la regardait amoureusement. Il attendit que l’agitation après le vol se calme.

7. Dix ans plus tard, il écrivit à un marchand de tableaux italien: « Monsieur, ayant appris par une annonce que vous êtes acheteur de tableaux anciens, j’ai l’honneur de vous proposer quelque chose qui vous intéressera éventuellement. Il s’agit de la Joconde, de Léonard de Vinci.» Le marchand crut que Peruggia plaisantait, mais il répondit quand même qu’il aimerait la voir. Ainsi Mona Lisa passa la frontière italienne dans le double fond d’une valise. Le marchand la reconnut immédiatement. Il dit à Peruggia que des experts devaient d’abord la contrôler. Il demanda donc s’il pouvait la conserver quelques jours, en assurant un bon prix si elle était authentique. Les experts se prononcèrent: c’était bien Mona Lisa. Le voleur fut aussitôt arrêté. Le 31 décembre 1913, la Joconde rentra au Louvre à Paris.

8. Depuis, elle est restée l’idole et tous les cœurs battent pour elle. On imprime des cartes postales de la Joconde. On l’emploie dans les publicités les plus diverses. On lui consacre des films, des pièces de théâtre et des livres. Elle a ses admirateurs qui tombent follement amoureux d’elle. De 1919 à 1939, un homme vient chaque jour lui rendre visite au Louvre pendant de longues heures.

9. Mona Lisa provoque aussi de grandes haines. Le surréalisme, qui défend l’anti-culture, voit en elle le symbole de la culture officielle; Marcel Duchamp la peindra donc avec une moustache. En 1956, un fou lui lance de toutes ses forces un gros caillou. La vitre de sécurité vole en éclats. La Joconde échappe à l’attentat avec une légère blessure à l’épaule gauche qu’on restaure bien vite. La voilà victime de sa beauté.

10. La question reste: pourquoi un tel mythe est-il né autour de ce tableau? Premiére énigme: qui est-elle? Est-elle vraiment Madonna Lisa Gherardini del Giocondo? Ou est-elle Constanza d’Avalos, amie de Julien de Médicis, comme d’autres savants soutiennent? Les uns affirment qu’elle est enceinte, d’autres disent qu’elle a le sourire d’une mère qui a tué son enfant! Certains prétendent même qu’elle est un homme!

11. Deuxième énigme: la réalité physique du tableau. Du point de vue technique, cette peinture est unique dans l’histoire de l’art. Elle ne contient aucune trace de pinceau ni de colorant. Il a fallu mettre au point un appareil spécial pour en obtenir une radiographie car les rayons X passent à travers la Joconde, elle reste invisible, elle semble ne pas être matérielle.

12. Troisième énigme: d’où vient l’attraction magnétique que Mona Lisa exerce sur les spectateurs? Un élément essentiel est son sourire étrange. Ce n’est pas un vrai sourire, mais plutôt un équilibre entre la joie et la tristesse, un équilibre qui peut disparaître à tout moment. Par là, la Joconde ressemble à tout le monde. Elle est le portrait de ce qui est féminin en chaque femme et de ce qui est humain en chaque homme. Elle est notre portrait commun. On l’interroge, on l’aime ou on la hait, mais elle ne laisse personne indifférent.

L’Éventail, 6.

Devoirs.

1. Voici les phrases qui contiennent le Conditionnel présent et le Conditionnel passé. Traduisez-les correctement.

1) Le duc de Buckingham voulut acheter [la toile] de Louis XIII qui s’en serait débarrassé sans remords.

2) Sans l’intervention des gens de la cour, la Joconde serait aujourd’hui au British Museum.

2. Traduisez correctement la phrase contenant le Futur antérieur qui exprime une supposition..

« Elle sera partie au service des photos. Ah, ces jolies femmes, elles ne perdent aucune occasion de se faire photographier!» 

4. Faites le résumé du texte ci-dessus en parlant de la création de ce chef-d’œuvre, de l’aventure du tableau, de ce que Mona Lisa est l’idole et pourquoi elle provoque de grandes haines (donnez-en les exemples à l’appui) et enfin des raisons du mythe né autour du tableau.

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