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Offenbach Jacques. La Vie parisienne. (I редак...doc
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07.11.2019
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Il recule.

Urbain.

La vieille garde !

Les trois femmes entrent en riant dans le cabinet dont Urbain leur a ouvert la porte.

SCÈNE VIII

Le baron, Urbain.

Le Baron.

Encore un tour de cet infernal Gardefeu !... ah ! Il faut en finir !

Urbain.

Eh bien ! Vous n’entrez pas ?

Le Baron.

Non ; mais si vous voulez m’être agréable, dites-moi où je pourrai le trouver, ce M de Gardefeu ?

Urbain.

Il sera ici tout à l’heure, au bal du brésilien.

Le Baron.

Moi aussi j’y serai à ce bal.

Urbain.

Mais comment ?

Le Baron.

C’est vrai, je n’ai pas d’invitation.

Urbain, lui remettant une carte.

En voulez-vous une ? J’en ai des tas ; mais il vous faut autre chose encore.

Le Baron.

Quoi donc ?

Urbain.

Un costume ; ici on n’est reçu que masqué !

Le Baron.

N’est-ce que cela ? J’aurai un costume.

Urbain.

Ayez-le vite, car je les entends ; voici la bande joyeuse qui arrive... (sort le baron ; resté seul, Urbain danse un petit pas.) eh allez donc ! Voilà les vrais viveurs ! Ohé ! Ohé !

SCÈNE IX

Masques hommes et femmes, puis le brésilien et Gabrielle ; tous les deux en costumes de brésilien et de brésilienne ; puis Bobinet et Gardefeu.

Chœur.

En avant, les jeunes femmes !

En avant les gais, viveurs !

En avant, petites dames !

On vous dira des douceurs.

Nous arrivons tous amoureux,

Et joyeux,

Puis, nous partirons un peu gris

Et ravis.

Le Brésilien, entrant avec Gabrielle.

Mes bons amis, je vous présente

Une gantière autrefois innocente,

Et qui, pour moi, renonce à vingt ans de vertu.

Le Chœur.

Turlututu !

I

Gabrielle.

Hier, à midi, la gantière

Vit arriver un brésilien.

Le Brésilien.

Il lui dit : voulez-vous, gantière,

Vendre des gants au brésilien ?

Gabrielle.

C’est mon état, dit la gantière,

Quelle couleur, beau brésilien ?

Le Brésilien.

Sang de boeuf, charmante gantière,

Lui riposta le brésilien.

Gabrielle.

Votre main, lui dit la gantière.

La voici, dit le brésilien,

Le Brésilien.

Et dans la main de la gantière

Tremblait la main du brésilien.

Chœur.

Et dans la main de la gantière

Tremblait la main du brésilien.

II

Gabrielle.

C’est pas tout ça, belle gantière,

Dit tout à coup le brésilien.

Le Brésilien.

Les gants, bien moins que la gantière,

Ont attiré le brésilien.

Gabrielle.

Partez, s’écria la gantière,

Partez, séduisant brésilien !

Le Brésilien.

Tu veux donc, cruelle gantière,

Tu veux la mort du brésilien !

Gabrielle.

Un sourire de la gantière

Ressuscita le brésilien !

Le Brésilien.

Et voilà comment la gantière

Sauva les jours du brésilien !

Chœur.

Et voilà comment, etc,

Entrent Bobinet et Gardefeu déguisés.

Bobinet et Gardefeu.

Nous voilà, nous voilà !

Le Brésilien.

Eh ! Arrivez donc ! Il ne manquait plus que vous, et maintenant, allons souper.

Tous.

Allons souper.

Entre le baron déguisé.

Le Baron, entrant.

Un instant ! Un instant !

Gabrielle.

Qu’est-ce que c’est que cela ?

SCÈNE X

Les Mêmes, le baron.

Le Baron.

Où est M De Gardefeu ?

Gardefeu.

Me voici, monsieur.

Le Baron.

Nous avons un terrible compte à régler ensemble, monsieur.

Gardefeu.

Je suis à vos ordres !

Gabrielle.

On va se battre !

Tous.

On va se battre !

Le Brésilien.

N’ayez pas peur, mes amis. Laissez-nous tous les quatre arranger cette petite affaire. Allez vous mettre à table. à tout à l’heure, charmante gantière !

Gabrielle.

À tout à l’heure, beau brésilien.