Добавил:
Upload Опубликованный материал нарушает ваши авторские права? Сообщите нам.
Вуз: Предмет: Файл:
лекции по фонетике.doc
Скачиваний:
76
Добавлен:
16.09.2019
Размер:
134.14 Кб
Скачать

Niveau prosodique du système phonétique. Les unités suprasegmentales

Les phonèmes ont été définis précédemment comme les unités minimales de la chaîne parlée, analysables en traits articulatoires et acoustiques qui assurent une fonction distinctive dans la langue. Ils se combinent en unités de rang supérieur : la syllabe et les groupements de syllabes (groupes rythmiques, groupes de souffle = syntagmes), appelés unités suprasegmentales dans la linguistique américaine et prosodèmes dans les études européennes. Le terme « prosodie » désigne le domaine de la phonétique qui étudie ces unités, leurs caractéristiques physiques et leurs fonctions linguistiques. On ne peut pas envisager le fonctionnement de la parole sans prosodie.

Pour mettre en évidence les caractéristiques phoniques d’une langue, on étudie généralement les faits prosodiques suivants : l’accentuation (nature et place de l’accent, mise en évidence des unités qui portent l’accent), le rythme (réparation des accents et des pauses) et l’intonation (ou mélodie de la parole liée aux variations de hauteur de la voix).

Les faits prosodiques sont caractérisés par des variations de hauteur (fréquence des vibrations sonores), d’intensité (amplitude des vibrations) et de durée qu’il n’est pas toujours facile d’attribuer à un fait d’accentuation ou d’intonation, ces phénomènes étant étroitement imbriqués.

Les fonctions essentielles de la prosodie:

1) la fonction distinctive qui permet la compréhension du contenu et sert à la distinction des types communicatifs du message. C’est plutôt la mélodie qui est chargée de cette fonction dans la chaîne parlée.

2) la fonction délimitative (démarcative) qui vise à dégager les limites des unités significatives et de les hiérarchiser dans le discours. En français, l’accent final de groupe joue ce rôle ; les pauses et l’intonation peuvent également assurer cette fonction.

  1. la fonction culminative (ou contrastive) assure la mise en relief d’un élément de la chaîne parlée.

  1. L’unité prosodique minimale est la syllabe. (Nous avons déjà étudié les traits distinctifs et les autres caractéristiques de la syllabation française).

  • Il n’existe pas de terme unique pour la dénomination de l’unité prosodique plus grande que la syllabe. Les phonéticiens nomment cette unité différemment selon les critères utilisés pour sa délimitation.

Ainsi M. Grammont qui se sert du critère sémantique préfère parler des « groupes rythmiques ». Selon M. Grammont le groupe rythmique est «toute suite de mots qui exprime une idée simple et unique et qui n’a d’accent que sur la dernière syllabe ».

L. Sčerba accepte le terme de M. Grammont « groupe rythmique » pour les unités élémentaires de segmentation sémantique. D’autre part, en parlant des unités complexes il introduit en phonétique le terme « syntagme » pour désigner l’unité phonétique qui exprime un tout sémantique se formant au cours même de la parole et pouvant comprendre soit un seul, soit plusieurs groupes rythmique. (Vous allez étudier cette question vous-même dans les manuels de Шигаревская).

  En mettant à la base de sa théorie le critère physiologique P.Passy parle des « groupes de force » (unité élémentaires) et des « groupes de souffle » (unités complexes).

L’analyse de ces termes montre qu’aucun d’eux ne reflète le rôle de l’accent- phénomène principal de segmentation de la chaîne parlée. Barychnikova estime que les unités prosodiques plus grandes que la syllabe doivent être nommées « unités accentuelles » car c’est justement l’accent qui délimite et marque chaque unité de segmentation dans la chaîne parlée.

  • La suite d’unités accentuelles constitue l’unité principale de communication, la phrase, possédant son expression prosodique tout à fait parfaite.

La délimitation de la phrase dans la chaîne parlée s’effectue grâce aux phénomènes prosodiques tels que la pause, la mélodiè spécifique, aux indications de la couche verbale.

Il ne faut pas confondre les conceptions de la phrase et de la proposition. Certains linguistes considèrent la phrase comme une unité syntaxique complexe formée de 2 ou de plusieurs propositions. Vraiment, la phrase peut coïncider ou non avec la proposition, parce qu’elle ne possède pas de structure grammaticale propre. Mais elle possède sa propre structure qui est la prosodie, au moyen de laquelle elle actualise les unités des autres niveaux de la langue, mots, groupes de mots, propositions.

La phrase ne devient un message complet qu’en rapport avec la réalité contextuelle : sans être replacée dans le discours la phrase ne parviendra jamais à la plénitude de sa valeur de communication.

Les traits pertinents de différenciations des phrases contextuelles et isolées sont le débit, le rythme, le niveau de ton.

2. (Aux cours pratiques de la phonétique théorique vous allez étudier en details tels faits prosodiques que làccentuation et l’intonation française. Aujourd’hui nous allons parler plus concrètement du rythme, la durée des sons, le débit de parole et les pauses).