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лекции по фонетике.doc
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La phonologie. La théorie du phonème (продолжение)

5. L’importance des caractéristiques pertientes pour l’identification des phonèmes a permis à de nombreux linguistes, à partir de la théorie de N. Troubetzkoy, de définir le phonème en tant qu’un faisceau de traits différentiels.

D’autre part, la description du système phonématique ne doit pas négliger les caractéristiques non pertinentes des phonèmes. L’étude des traits non distinctifs permet de déterminer parmi la multitude des réalisations phoniques en tant que variantes d’un seul et même phonème, car dans les unités dont il fait partie le phonème apparaît sous forme de variantes. Les variantes peuvent être alors définies comme réalisations différentes d’un même phonème.

Les facteurs qui déterminent les variantes du phonème sont assez divers. C’est le contexte phonique qui en est le plus souvent responsable – c’est-à-dire les sons ne sont jamais prononcés de façon identique et varient en fonction de l’entourage. On voit, p.ex. que les C [k] et [g] sont articulées dans la zone palatale ou vélaire selon qu’elles précèdent [i] – V antérieure, ou [u] – V postérieure. Les diverses réalisations d’un même phonème en fonction des sons qui les entourent ont reçu le nom des varinates combinatoires ou contextuelles, appelées allophones par certains linguistes – L.Zinder, E. Buyssens etc (pour L. Sčerba ce ne sont que des nuances du phonème).

Parmi les varinates des phonèmes on trouve celles qui sont conditionnées par l’accentuation: dans ce cas on parle de varinates positionnelles. P.ex. les voyelles en position accentuée s’allongent devant certaines C constrictives sonores: [r], [v], [ ], [z] et le groupe[vr].

Outre les variantes combinatoires et positionelles, inconscientes pour le sujet parlant et qui passent inaperçues pour l’auditeur, il existe encore des variantes phonématiques possédants «une valeur d’indication» (A. Martient). On classe dans ce groupe les variantes stylistiques qui marquent le style ou servent d’indice d’expressivité, comme p.ex. le [m] allongé dans le mot «magnifique» sous l’accent d’insistance.

Une communauté linguistique n’est pas un groupe homogène et ses membres n’utilisent pas les mêmes oppositions. Certaines variantes ne sont pas liées au contexte mais à l’âge, à l’origine géographique ou sociale des locuteurs. Ainsi en français, l’opposition entre [a] et [α] dans «mal» et «mâle» p.ex. est toujours distinctive pour certains locuteurs qui possèdent encore ces deux phonèmes, alors que d’autres n`ont plus qu`un [a] central. On appelle variantes libres ou individuelles ces réalisations phoniques non liées au cotexte phonique. Les sociolinguistes se sont particulièrement intéressés à ces variations qui ne sont pas des phonèmes externes et marginaux: la variation et l’hétérogénéité qui sont constitutives des langues doivent être prises en compte dans l’analyse linguistique.

Il est important de faire la distinction entre les variantes des phonèmes (allophones) et les sons. Selon L. Zinder, l’allophone est une unité de premier degré d’abstraction, représetée dans le langage réel par une série de sons qui n’apparaissent que dans un contexte déterminé. Les caractéristiques physiques et articulatoires des sons qui entrent dans un même allophone sont conditionées par les particularités de l’appareil phonitaire de celui qui parle, son état physique ou psychique, la situation concrète de la parole etc. Bref, le son se définit comme une unité matérielle se rapportant uniquement à la parole, comme un segment de la parole dans lequel fonctionne le phonème par l'intermédiaire de ses variantes ou allophones. Vu la diversité des caractéristiques réelles des sons, B. Malmberg affirme que le nombre de sons est persque indéfini dans chaque langue.