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лекции по фонетике.doc
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  1. Classement articulatoire des c

    1. Les occlusives et les consonnes nasales

      lieux

      bilabiales

      Apico-dentales

      Médio-palatales

      Dorso-vélaires

      non voisées

      p

      t

      k

      voisées

      b

      d

      g

      nasales

      m

      n

      ŋ

    2. Les constrictives et les sonnantes

lieux

labio-dentales

apico-alvéolaires

prédorso-alvéolaires

prédorso-prépalatales

dorso-uvulaires

non voisées

f

s

voisées

v

l, r

z

R,

4. Les semi-consonnes

Le terme semi-consonnes désigne les sons [j, , w], quelquefois appelés semi-voyelles. Ce sont des consonnes: elles ne peuvent pas constituer un noyau de syllabe, mais leur articulation les rapproche des trois voyelles les plus fermées [i, y, u], avec cepen­dant un degré de constriction plus important. Elles sont géné­ralement sonores. Les sons [j] et [ ] sont articulés avec la partie médiane du dos de la langue, qui se rapproche de la partie anté­rieure du palais (ce sont des médio-palatales), [ ] étant labialisé. Le son [w], labialisé, s’articule avec la partie postdorsale de la langue, qui se rapproche du voile du palais (postdorso-vélaire).

Structure syllabique du français

1.La définition.

2.Théories de la syllabe.

3.Constitution de la syllabe en français.

1. La syllabe est une des notions fondamentales de la phonétique. On appelle «syllabe» la structure qui est à la base de la succession des phonèmes dans la chaîne parlée. Elle se fonde sur l’opposition entre les V et les C. On peut la définir comme une unite articulatoire.

A la première approche la notion de syllabe (bien definie déjà par Aristote) est en français assez claire: à l’intérieur d’une S les C présupposent l’existence des V, mais non l’inverse. Quelques V peuvent constituer à elles seules une S et même une phrase («Où?»). La S ainsi est une structure phonétique formée par la combinaison de V et de C dont le noyau est une V. La C ne forme généralement le sommet syllabique. On peut accumuler plusieurs C [t; tk; tkp ], ce ne sont que des éléments marginaux parce qu’elles ne forment jamais une syllabe.

La structure de la syllabe est déterminée par des règles qui varient d’une langue à l’autre. On distingue 2 types syllabiques: la S ouverte (ou libre), qui commence par une C et se termine par une V, et la S fermée, qui se termine par une C. La coupe syllabique (ou joncture), est la frontière entre 2 syllabes.

  1. On compte plusieurs théories de la S : a) la théorie expiratoire, b) la théorie de sonorité, c) de l’effort articulatoire et d) celle de tension musculaire.

  1. Dans les premières études grammaticales on considérait la S d’un point de vue purement physiologique. Selon cette conception qui reste en vigueur jusqu’à nos jours, chaque S serait formée par une seule et unique expiration ( H. Sweet).

Cependent de nombreux phonéticiens se sont rendus compte qu’on peut prononcer dans un seul mouvement expiratoire plusieurs syllabes successives. En effet, une expiration englobe toute une série de syllabes formant un ensemble appelé « groupe de souffle » (P. Passy). Le nombre de syllabes constituant un tel groupe dépend de capacité pulmonaire, du mode d’économie respiratoire du locuteur etc.

  1. La théorie de sonorité proposée par O. Jespersen affirme que la syllabe contient « le pique » de sonorité détaché des autres par des « vallées » (où la sonorité est moindre) qui servent de lieu de syllabation. La sonorité est présentée comme la prédominance du ton musical au bruit.Cette théorie est une bonne description de la syllabe idéale mais elle ne dit pas ce qui est en toutes circonstances essentiel à la S. Elle ne dit rien non plus sur la frontière syllabique ce qui est important surtout en cas d’accumulation de consonnes.

c) Une autre voie a été tracée par F.de Saussure dans son « Cours de linguistique générale ». Selon sa théorie de l’effort articulatoire, la S est composée de 2 phases dont la phase initiale est explosive ; et la phase finale est implosive. L’idée de F. de Saussure était excellente, mais elle suppose des regroupements de sons très réguliers, ce qui se trouve en désaccord avec la réalité. De plus elle n’est pas en mesure de faire comprendre certains phénomènes comme les différences de syllabation dans diverses langues ou le caractère monosyllabique des mots du type « Obst » (allem.- « fruit »).

d) La théorie syllabique de M. Grammont, dite théorie de tension musculaire suppose que l’effort musculaire buccal et laryngien a 2 aspects : la tension musculaire peut croître et décroître au cours de l’émission d’un son. Une S est constituée donc par une tension croissante et une tension décroissante. D’après M. Grammont, les V ne possèdent que la tension décroissante. Les C se classent en cinq groupes selon le degré de tension musculaire.

Les C peuvent être à tension croissante ou décroissante suivant leur position dans la S. Au début de la S elles possèdent la tension croissante, à la fin de la S elles sont décroissantes.

La frontière syllabique passe devant la C à tension croissante, mais après la C à tension décroissante. Si les C sont géminées, ayant 2 sommets en tension, la coupe syllabique passe au sein de cette double C.

La théorie de M. Grammont fut développée par L. Sčerba. Le point capital de la théorie de celui-ci c’est l’ideé que l’intensité d’une C change au cours de son émission. Le fait qu’une C soit susceptible de varier l’intensité au cours de la prononciation et donc de se trouver en position croissante et décroissante explique les différences de syllabation des mêmes complexes sonores.

  1. La coupe syllabique en français ne se produit normalement qu’entre 2 sons consécutifs dans la séquence V-C : (p. ex. « pa-no-ra-ma »). Les difficultés surviennent en cas d’accumulation des C dans la chaîne parlée. Il est à noter que la syllabation est plus ou moins bien expliquée par des théories sur la nature de la S, parmi lesquelles c’est la théorie de tension musculaire qui attache le plus d’attention à ce problème. Cependant cette théorie seule n’est pas capable d’expliquer tous les cas difficiles de la syllabation. Au cours des expériences spécialement organisées P. Delattre est venu à la conclusion qu’il y a en français 6 principes qui gouvernent la coupe syllabique :

  1. différence d’aperture. A la suite de M. Grammont, P. Delattre distingue 5 degrès d’aperture pour les C. Les C qui n’ont pas ou ont peu de différence d’aperture peuvent être classeés comme unies ou bien comme séparées : [af- sa] ou [a-fsa] ; [ad-ga] ou [a-dga]. Par contre, les groupes de C dont l’union ou la séparation est marquée de la façon la plus claire sont ceux dans lesquels la différence entre les 2 C est la plus forte : [a-pla] ; [ar-ka].

  2. différence de force d’articulation. Le fait que la première C a une force d’articulation supérieure à la deuxième favorise l’union des deux consonnes [a-pri] et inversement [ar-pi]. D’après P. Delattre, on peut distinguer 5 degrés de force d’articulation pour les C :

degrés 1 : [k,t,p] ; degrés 2 : [f,l] ; degrés 3 [n,m,s, ∫,g,d,b] ; degrés 4 : [η, j] ; degrés 5 [v,z,z,r].

Ce principe contribue à expliquer les cas particuliers de la formation des S. Ainsi, la prononciation [kl] est possible surtout à cause de la force d’articulation inférieure de la deuxième C ; mais dans le groupe inverse [l-k] le fait que c’est la première C dont la force d’articulation est plus petite contribue à séparer les C (« elle é-claire », mais « cal-cul »).

  1. loi du moindre effort - joue un rôle qui favorise la séparation des C, car il est plus aisé de séparer les C que de les prononcer ensemble. Cela contribue à expliquer les exemples suivants: la séparation dans « orné » est plus facile que l’union dans « minerai ».

  2. direction de la suite des mouvements articulatoires : si le lieu d’articulation de la deuxième C est plus en arrière que celui de la première (direction avant – arrière) l’union des deux C s’en trouve favorisée car cela rend plus commode la mise en place des organes d’articulation. Ainsi l’union est plus favorisée dans « amna » que dans « anma ».

  3. distance des lieux d’articulation – la proximité des lieux d’articulation des deux C favorise leur union et inversement. Exemples: en ce qui concerne les 2 C  « apta » est plus uni que « akta », « akra » que « apra » etc.

  4. place des C par rapport à l’accent : le fait que la V qui suit n’est pas sous l’accent de groupe favorise l’union des 2 C et inversement. Ce principe n’intéresse que les groupes sans tendance bien déterminée. Exemples:  « a- ptitude »  «  adap-té » ; « di- sloqué »  « dis- loque ».

Donc, on voit que les théories sur la nature de la S pullulent. Comme propose à juste titre F.Carton, pour donner l’explication convenanble à la formation et au fonctionnement de la syllabe, il faut préciser l’aspect de son étude physiologique, acoustique, perceptif ou fonctionnel.

Aspect physiologique. La S est l’unité minimale de prononciation : au cours des expériences spéciales on a prouvé que jusqu’au plus grand ralentissement du langage parlé, les S maintiennent leur existence et que le langage n’est jamais décomposé en sons séparés.

C’est la théorie de tension musculaire qui choisit comme point de départ le travail de l’appareil phonatoire : quand on parle, la bouche se ferme et s’ouvre tour à tour pour émettre les V et les C : en gros, la V est un élément ouvert, la C –est un élément fermé. Selon les langues il existe une différence dans la division de la chaîne parlée en S ouvertes et fermées. Ce phénomène trouve son explication dans la distribution différente des tensions croissantes et décroissantes dans les langues en question. Préférence des S ouvertes c’est une caractéristique du français.

Aspect acoustique P. Delattre et l’équipe des Laboratoires Haskins à New York ont constaté que les C sont indentifiées grâce à 2 facteurs acoustiques : le bruit de la détente et les changements de direction des formants vocaliques (transitions).

Aspect perceptif Tous les membres d’une communauté linguistique ont un sentiment commun de la syllabe. C’est une notion qui a une réalité perceptive et qui est pédagogiquement nécessaire. Au cours des expériences dirigées vers l’étude des unités minimales de perception du langage il est prouvé qu’on identifie le mieux le son après avoir analysé toute la S et qu’on met moins de temps pour indentifier une S qu’un mot isolé. (D. Dšaparidze). Ces résultats donnent le droit de conclure que c’est la S qui est l’unité minimale de perception du langage humain.

Cependant l’aspect perceptif de la S prévoit encore l’étude de plusieurs problèmes parmi lesquels on peut nommer la détermination du rôle des éléments consonantiques et vocaliques dans l’identification auditive des S, ainsi que l’etude des rapports de la S articulée avec la S perçue et avec les éléments acoustiques du langage.

Aspect fonctionnel : la S comme unité du systeme linguistique assume plusieurs fonctions :

a) elle sert à l’organisation du matériel sonore du langage car c’est justement dans la S que des phonèmes trouvent leur réalisation. (P. Kouznétsov ; L. Zlatotooustova). Objectivement, tout son possède ses propres traits acoustiques tels que la fréquence du ton fondamental, l’intensité et la durée, mais ils ne reçoivent une signification linguistique que dans la S, unité minimale d’articulation et de perception du langage.

b) Grâce à sa possibilité d’être accentuée, la S participe à la formation de la structure phonétique du mot isolé, unité intégrale de la langue (V. Artiomov, A. Sauvageot). Le rôle de l’accent en tant que facteur principal de regroupement des S en mots dans les langues indo-européennes a été mentionné plusieurs fois par des linguistes (G. Torsouév, L. Bondarko, A. Martinet).

c) la S participe à la formation de la structure prosodique de la phrase, unité essentielle du discours. Comme élément de la phrase la S garde son individualité d’unité minimale prosodique parce qu’elle se distingue par ses caractéristiques prosodiques des S environnantes. La possibilité d’être proéminente assure à la S sa fonction de marquer dans la phrase les limites des groupes de sens et de devenir par conséquent l’unité centrale d’analyse prosodique (B. Malmberg).

Dans l’analyse de la coupe syllabique du point de vue fonctionnel les frontières syllabiques ont reçu le nom de « jonctures ». On distingue la J externe qui est réalisée entre 2 mots et la J interne qui se réalise à l’intérieur du mot (J externe- « l’ho|mme n|iait » ; J interne- la « calo|mn|ie »).

D es recherches effectuées par des phonéticiens russes et étrangers ont révélé la fonction démarcative de la J syllabique. Ainsi on a démontré que la J syllabique peut indiquer les limites des unités prosodiques de hiérarchie différente : dans le cas de la J externe les C sont relativement indépendantes et gardent leur timbre même si elles ne sont pas séparées par une pause. Cependent si la J est interne les C sont très unies et leur intéraction étroite mène aux modifications de leur timbre. Les modifications plus sensibles sont relevées dans les cas de J occlusive+constrictive qui se transforment alors en affriqueé (à comparer : J externe –« Un fil rai|de s’|y opposait… » J interne- « La mé|dec|ine n’est pas… » ou bien « C’est |de c|igarette que tu as besoin… »).

Structure syllabique du français.

En fraçais dans les mots isolés, il existe 16 types de structures syllabique :

V – où, à. СV –qui, cha-ri-té.

VC – art, homme. СVC –foule, robe.

VCC – ombre, tarte. CVCC –peuple, double.

+VCCC –arbre, ordre +CVCCC –cercle, monstre.

+CVCCCC –dextre.[ks]

CCV -clé, drap. +CCCV –scrupule, stra-tégie.

CCVC –drôle, prime. +CCCVC –struc-ture.

CCVCC -triple, propre. +CCCVCC –strict.

+CCVCCC –spectre, plectre.

Le caractère de distribution des différents types de S dans les mots isolés prouve qu’en français moderne il existe une tendance à la diminution du nombre des C dans la partie explosive (initiale) et implosive (finale) de la S. C’est pourquoi des structures chargées de C (+) ne sont pas utilisés dans les mots ayant plus d'une S.

Dans la chaîne parlée selon les tendances de la coupe syllabique les groupes implosifs de 2, 3 et de 4 C sont divisés et leur deuxième partie forme alors la partie explosive de la S qui suit – «un cercle à visiter » -[ œ-sεr-kla-vi-zi-te]. De plus dans la chàîne parlée les liaisons et les enchaînements changent la structure des mots en contribuant à la formation des S ouvertes : « il appelle au secours- [i-la-pε-lo-sœ-kur].

D’après le corpus parlé P.Delattre a établi qu’en français il y a 54,9% de structures CV, alors qu’il n’y a que 17,1% de structures CVC, 14,2% pour CCV et 1,9% pour VC. Donc, on voit que les structures lourdes en C sont rares en français.

Le nombre et la structure des S changent selon le débit et le style du discours. En français familier la chute des V et surtout du  « e » caduc provoque des accumulations de C dans la partie explosive des S ainsi qu’une certaine augmentation du nombre de syllabes fermées.