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ЛЕКЦИИ (теорграмматика).doc
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Catégories grammaticales de l’adjectif

Le genre. Le genre des adjectifs est généralement non-significatif, asémantique, il n’indique pas l’appartenance de la caractéristique qu’il exprime à une personne de sexe masculin ou féminin. A titre d’exception, il remplit une fonction sémantique, c’est-à- dire, il marque le sexe de la personne à laquelle est attribuée telle caractéristique ; ainsi lorsqu’il est employé:

  1. avec des pronoms qui ne distinguent pas le genre : je suis étonnée ; on est belle aujourd’hui ; cela vous rend malheureuse;.

  2. avec des formes verbales: pour être belle, il faut souffrir ; soyez sérieuses (mesdemoiselles).

  3. avec des substantifs épicènes (des deux genres) : notre nouvelle élève.

Le français possède des traits particuliers quant à l’expression du genre des adjectifs. En russe, tous les adjectifs prennent régulièrement les formes des trois genres qui se distinguent nettement. En français il y a des adjectifs uniformes qui ne distinguent pas les genres (triste, aimable), et des adjectifs biformes (petit, petite). Certains adjectifs ont encore une troisième forme, au masculin, qui apparaît sporadiquement à la liaison (dans le code oral) ou devant une voyelle (dans le code écrit aussi : fou-fol). La répartition des formes uniformes et biformes n’est pas la même en français oral et en français écrit.

  1. Le nombre. Cette catégorie des adjectifs est également non-significative. A l’exception des adjectifs en –al (normal-normaux), l’expession du nombre n’est pas liée à l’expession du genre. Il semble, cependant, que dans le système de l’adjectif français le nombre joue un rôle plus impotant que le genre. Si l’adjectif a la forme du féminin, il possède également celle du pluriel. Pourtant, il existe des adjectifs qui ne changent pas en genre, tout en se modifiant en nombre (des robes chics).

  2. Le degré de comparaison. Toute caractéristique qualitative peut être mesurée en quantité. Si la caractéristique exprimée par l’adjectif est évaluée en elle-même (il est un peu, très, trop paresseux), on parle des degrés d‘intensité del’adjectif. Si cette caractéristique est évaluée par comparaison avec d’autres éléments (il est plus paresseux que ses amis), il s’agit des degrés de comparaison.

Les degrés de comparaison et d’intensité ne s’appliquent pas aux adjectifs de relation. Pami les adjectifs qualificatifs, ceux qui expriment par eux-mêmes un degré suprême, ne peuvent être modifiés en quantité. On ne dira pas : plus immortel, très éternel, etc.

De ces deux catégories, seul le degré de comparaison était considéré par la grammaire traditionnelle comme une catégorie grammaticale de l’adjectif. Ces derniers temps, pourtant, on a tendance à les mettre ensemble, vu certaines affinités qui existent entre elles sur le plan du contenu. H.Bonnad dégage trois degrés de comparaison:

    1. La comparaison d’une qualité (a) se fait avec la même qualité manifestée par un autre élément (b) : Cet élève est plus fort que l’ élève B ; II. La comparaison s’étend à toute la classe des objets (E) susceptible d’avoir la qualité donnée : Cet élève (a) est plus fort de tous les élèves (E) ; Le terme de comparaison n’est pas exprimé explicitement : Cet élève est très fort. Dans le cas I le terme de comparaison (b) est le plus concret, il devient plus abstrait (E) dans le cas II, pour disparaître dans le cas III.

On voit que la constuction I repésente le comparatif ; le cas II, le superlatif, alors que la formule II symbolise le degré d’intensité. Mais le degré d’intensité n’est pas un simple prolongement du degré de comparaison. Il y a entre eux une différence tant sur le plan du contenu que sur le plan de l’expession.

H. Bonnard constate lui-mêmeque »les cloisons sont étanches » entre les significations II et III, de sorte que le superlatif ne joue le rôle de degré d’intensité qu’exceptionnellement, pa métaphore, dans le cas où l’on peut supposer l’omission des termes de comparaison les plus abstraits tels que du monde, possible, etc : Il avait le jugement assez droit, avec l’esprit le plus simple (Voltare). Ici, le plus simpleest égale à extrêmement simple, et l’on devine l’omission du terme de comparaison du monde ( de tous les hommes).

Il y a donc une différence de sens entre les deux degrés, qui est doublée d’ une différence de forme. Seule, la comparaison est exprimée gammaticalement , à l’aide des éléments non-autonomes plus, moins, aussi qui peuvent être considérés comme des auxiliaires (morphèmes séparables). Elle a le statut d’une catégorie grammaticale.Par contre, l’intensité est exprimée lexicalement, à l’aide des moyens irréguliers et illimités qui ne constituent pas une catégorie morphologique (seul, l’élément très pourrait être considéré à la rigueur, comme un morphème).

La catégorie grammaticale du degré de comparaison a en français trois aspects sémantiques: supériorité, égalité, infériorité et trois sous-catégories : le positif, le comparatif, le superlatif.Le degré positif, forme non-marquée, est caractérisé par l’absence de morphème spécifique (morphème zéro).

Le comparatif et le superlatif sont exprimés analytiquement à l’aide des morphèmes plus, moins, aussi et le plus, le moins. Seul, le comparatif (et le superlatif) de supériorité des adjectifs bon, mauvais, petit peut avoir une forme synthétique (meilleur, pire ou pis, moindre). Le complément du comparatif est introduit par la conjonction que : cette voiture est plus rapide que le train. Le complément, suggéré par le contexte, peut être omis : Il voudrait une autre voiture plus rapide (...que la sienne).

Le degré d’intensité est une catégorie sémantique. Sur le plan du contenu on peut distinguer trois aspects : le haut degré (appelé également superlatif absolu ou élatif), le moyen degré et le bas degré. Ils sont exprimés à l’aide d’éléments lexicaux,voire stylistiques, dont:

  1. les adverbes très, un peu, aussi, fort, tout (Il est tout petit), tellement et autres adverbes en ment : extrêmement, drôlement, etc ;

  2. les locutions advebiales : plus que ; on ne peut plus ; tout ce qu’il y a de plus, etc ;

  3. les expessions phaséologiques comparatives : blanc comme neige, etc ;

  4. les préfixes : sous, hypo-, infra-, achi-, extra-, super-, sur-, hyper-, ulta-, etc.

  5. La substantivation syntaxique de l’adjectif : Il est d’un compliqué