
Селях, Евчик - Теория фонетики
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caduc; 4) réalisation d'un grand nombre de liaisons facultatives; 5) renforcements consonantiques; 6) allongements vocaliques; 7) coups de glotte; 8) prédominance du débit ralenti; 9) fréquence d'emploi des pauses inattendues; 10) re'alisation d'un grand nombre d'accents d'insistance; 11) prononciation syllabique des mots et des unités accen-tuelles; 12) utilisation inverse des intonèmes; 13) augmentation des écarts mélodiques.
STYLE MOYEN
Le style moyen, comme le terme l'indique, caractérise une prononciation "sans recherche et sans familiarité excessive" [75, p.103] qui reflète dans son ensemble la norme orthoépique. Les réalisations de ce style sont multiples, elles englobent divers types et genres de discours oral. Il s'agit i notamment de la prononciation employée dans une conversation soignée dont les partenaires se trouvent en relations officielles ou du langage employé à l'école et a l'université". Le style moyen est représenté également dans la prononciation des speakers de la radio et de la télévision, c'est "le modèle proposé à longueur de journée à des millions de Français" [75, p.103] . C'est encore la prononciation de la lecture normale, non théâtrale.
Les traits principaux de ce style peuvent être résumés de façon suivante:
Caractéristiques segmentâtes
1. L'articulation des voyelles et des consonnes garde une tension assez suffisante pour que les timbres soient perçus avec netteté. Pourtant les oppositions phonologiques ne sont maintenues que pour les syllabes accentuées (ceci concerne surtout les voyelles). En position inaccentuée on observe la confusion des timbres des voyelles opposées [e] ~ [&], [э] ~ [o], [ce] ~ [0] dont le degré et l'occurence dépendent en grande partie du genre d'énoncé: par exemple, les différences restent plus notables pour une interview par comparaison à une simple conversation.
2. Un des traits caractéristiques de ce style semble être l'omission d'un grand nombre de [э] caducs. Si la chute de cette voyelle reste assez rare dans le groupe de trois consonnes et se manifeste le plus souvent à la joncture externe, c'est-à-dire à la fin d'un mot (il parl(e) vite, Michel parl(e) très peu, tu rentr(es) trop tôt, etc.), les résultats donnent 40% de [Э] supprimés dans une séquence de deux consonnes: je n(e) peux pas, vous n(e) reprenez pas, ravi d(e) faire votre connaissance, dès l(e) départ, mon diplôme d(e) traductrice, présente)ment, on vous d(e)manderà [37] .
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3. Le style moyen admet, à part le [э] caduc, l'ellipse de certains autres sons. Mais comme ce type de modifications des sons n'intervient pas souvent dans la chaîne parlée, il ne peut pas être envisage' comme une marque pertinente du style moyen. Par contre, l'assimilation consonan-tique est assez fréquente, elle constitue un des indices les plus importants de ce style.
4. On observe la tendance à supprimer beaucoup de liaisons facultatives, surtout celles après les verbes auxiliaires ou semi-auxiliaires et les noms au pluriel: nous sommes obligés, les points^essentiels, je dois'ajouter, elle avait été inscrite, cela pourrait être préjudiciable, c'est^ un garçon assez difficile.
Caractéristiques prosodiques
1. Parmi les traits prosodiques caractéristiques du style moyen il faut noter les variations du débit avec la prédominance du débit rapide. La vitesse de la parole varie suivant le contenu de l'énoncé ou la situation de communication. Elle est fortement influence'e par la distribution des pauses délimitatives dont le nombre peut atteindre 25% par rapport au temps de l'émission de l'énoncé. On trouve un bon exemple de l'occurence des pauses dans la phrase ci-dessous: Je vous ai convoqué afin de vous dire I qu'il faut immédiatement reprendre les cours I parce que vous comprenez bien I que le contrôle continu se faisant en vingt-six semaines] si vous ne reprenez pas les cours immédiatement I nous serons obligés | mes collègues et moi-même I de vous faire passer en septembre.
Dans le discours spontané les modifications importantes du débit proviennent de l'apparition des pauses et des autres phénomènes d'he'-sitation tels que répétitions, faux départs, allongements des syllabes,
Vous avez décide au début de l'année précédente de ... I de faire cette option vous comprenez bien que ... Ijel vous ne pouvez pas passer du jour au lendemain... \ euh ... dans l'option d'électricité'c'est... I ça va quand-même soulever quelques problèmes.
2. Le rythme est caractérisé par une distribution assez régulière des accents ce qui fait que les unités accentuelles à deux et trois syllabes possèdent une fréquence d'emploi très élevée: les résultats donnent 60% par rapport au nombre total de groupes accentuels, p.ex.:,
J'ai 'fait ma licence et ensuite j'ai suivi les 'cours de l'EZIT pour avoir mon diplôme d(e) traductrice professionnelle.
La régularité rythmique se maintient par l'apparition des proéminences à l'intérieur des unités plurisyllabiques (à 4-6 syllabes): je vous ai 'convoqué, 'depuis quelque 'temps, de ne'pas apprendre.
Par contre, la distribution des accents d'insistance n'apparaît pas
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comme marque pertinente du style moyen, vu le caractère assez varie'de leur emploi dans divers énonces appartenant à ce style.
3. Quant à la mélodie, elle suit généralement la ligne normale utilisant quatre niveaux de ton pour exprimer deux types de continuation (2-3, 2-4), la finalité (2-1), la question (2-4), l'interrogation (4-1), le commandement (4-1), l'exclamation (4-1). Pourtant, lorsque le ton du discours devient expressif, on observe diverses modifications de la courbe mélodique exprimant des nuances de sens connotatives associées a une certaine modalité' plutôt qu'à une émotion. Ces variations tonales interviennent généralement en fin de phrase et traduisent soit l'argumentation ou l'e'vidence du fait énoncé, soit l'he'sitation ou le doute du locuteur, soit l'invitation a continuer, s'il s'agit d'un dialogue.
Dans un discours continu la montée du ton à la finale de plusieurs phrases successives contribue à leur jonction, créant ainsi un certain parallélisme dans le contour mélodique de l'e'noncé, par ex.:
Vous avez naturellement le temps d'y réfléchir, je vous propose
*s? ч ^
cela comme un premier projet. En gros, bon, vous iriez la-bas par avion.
E n'y a pas de problèmes. Л у a déjà des Français là-bas sur place qui pourraient vous guider au début, vous mettre au courant. Et après une semaine d'étude il faudrait commencer donc ses travaux.
En définitive, nous rapportons aux marques pertinentes du style moyen les caractéristiques phonétiques suivantes: 1) prononciation assez nette des voyelles et des consonnes; 2) respect des oppositions phonématiques dans des syllabes accentuées; 3) neutralisation des oppositions phonématiques en position inaccentuée; 4) supression d'un grand nombre de [Э ] caducs et de liaisons facultatives; 5) assimilations consonantiques; 6) débit varié; 7) distribution régulière des pauses de'-limitatives et des accents; 8)fréquence élevée des unités accentuelles a deux et trois syllabes; 9) proéminences rythmiques a l'intérieur des unités plurisyllabiques; 10) réalisation des patrons mélodiques habituels.
STYLE FAMILIER
Le style familier caractérise une prononciation employée dans un entretien en famille, entre amis intimes ou camarades de travail. C'est la langue qui reflçte un état spontané et détendu, un degré d'expressivité' assez élevé. C'est là que la loi du moindre effort, formulée par A. Martinet, trouve sa plus parfaite réalisation. Tous ces facteurs extralinguistiques déterminent les traits phonostylistiques du langage familier (à consulter [37; 75] ).
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Caractéristiques segmentâtes
1. L'articulation est marquée par un certain relâchement dont le degré relève du statut social et culturel des sujets parlants. Il en résulte toutes sortes de modifications des sons qui, tout en se complétant, forment une chaîne sonore bien particulière. P.Léon remarque à juste titre que ces variations de la prononciation courantes aussi dans le français populaire, à condition de ne pas être trop accumulées, donnent à la conversation familière un air de spontanéité naturel.
2. La chute du [э] instable est extrêmement fréquente dans le langage familier: les statistiques donnent 56% de [э] omis dans des positions très variées [37]. Il peut tomber dans des conditions ou d'autres styles le respectent.
a) La suppression suit souvent la loi des trois consonnes, même s'il en résulte des groupes inhabituels: il faut qu(e) j(e) r(e)parte, une p(e)tite fille, avec l(e) directeur, le rest(e) du temps.
b) On observe la chute du [a] caduc à l'initiale d'un mot ou d'une unité accentuelle après les consonnes occlusives: d(e)mandez-lui.
L'amuissement du [Э] caduc atteint son maximum dans le groupe de deux consonnes, position de sa réalisation facultative: ça s(e) supporte, tu peux v(e)nir, j(e) fais d(e) l'histoire, on a d(e)mande, c'est un peu l(e) problème, un projet d(e) fin d'études. Il est à remarquer que dans ce cas la chute du son en question se fait aussi facilement a l'initiale ou à l'intérieur d'un mot plein que dans des mots monosyllabiques grammaticaux ce, que, je, de, le, etc.
Une des marques pertinentes du style familier semble être le maintien du [Э] caduc dans des syllabes suivies ou précédées d'une pause d'hésitation: et le ... le rest(e) du temps; elle fait vraiment... le minimum de son travail; j(e) viens de ... de Clichy.
Le [э] instable se trouve aussi maintenu sous l'effet de l'accent d'insistance, comme c'est le cas du pronom je dans les phrases suivantes:
Je pense même à une maladie d'architecture. Alors là, je t'assure, là, je peux t'affirmer.
3. Ce qui caractérise surtout le langage familier au niveau d'articulation c'est l'ellipse, à part le [э] instable, des autres voyelles et consonnes. Pourtant ces altérations se limitent à un groupe de sons bien précis et se produisent dans des conditions bien déterminées. C'est là un des critères qui permet de faire une séparation entre le langage familier des personnes cultives et le langage populaire.
La chute des voyelles est observée dans des mots monosyllabiques a valeur grammaticale caractérisés par une haute fréquence d'emploi et une valeur informative minime dans la chaîne parlée. A cette classe lexico-grammaticale se rapportent:
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a) pronoms-sujets: tu as [ta], ils ont dit [z5di], il a dit [ladi], vous êtes [vzet], vous voyez [vuwaje], on a parle [naparle] ;
b) pronoms-compléments: il nous envoie [inzauwa] ;
c) adjectifs et pronoms démonstratifs: cette année [stane], ça a du bon [sadybo] ;
d) prépositions et conjonctions: pas a aller [pûjde], mais enfin [mufc], mais alors [malor] ;
e) verbes avoir et être: j'ai été \ 3 etel ; il a appris [ ilapri], с 'est assez [stase] * [sase], c'est impossible [stEposibl] ;
f) adverbes: enfin [fê], de toute façon [tfas3], voilà [ula], évidemment ['vidama], déjà [dja], effectivement [fektiunm] .
La réduction des voyelles se trouve favorisée par certains contextes phoniques, tels que l'hiatus (mais enfin [maf&] ); la position entre deux consonnes dont les points d'articulation sont proches ou identiques (c'est intéressant [st&ter£sQ], vous verrez [vuere], tu sais [ts&], peut-être [pt£t] ); la position initiale (effectivement [fektivnm] ).
L'ellipse des voyelles a de grosses conséquences pour la structure prosodique de la chaîne parlée, elle entraîne en particulier la diminution du nombre de syllabes ouvertes typiques pour le français, la compression de la structure syllabique (agglutination syllabique) des mots et des unités accentuelles, apparition des groupements consonantiques inhabituels [dj], [rvl], [1/1], etc.
Le consonantisme du français familier est aussi sujet à la réduction — loi phonétique qui, à la différence du vocalisme, régit le français depuis l'époque de sa formation (voir à ce sujet [55, p.46-48] ). En français moderne la réduction atteint surtout les sonantes [r] et [1] bien que la consonne [k] concoure avec celles-là dans des formes elliptiques.
On fait tomber les consonnes [r] et [1] pour alle'ger des groupements consonantiques. Il s'agit en premier lieu des groupes inséparables [tr], [br], [bl], [pi], etc. où la chute des sonantes est provoquée par leur position finale, donc faible: votre fille [vot'fij ], des autres élèves [dezodze'l£:v], impossible de discuter [tposib da diskyie], // me semble [im'scf:b], fin novembre [fê пэ'ио:Ь] . Ce qui mérite d'être souligne' c'est que la chute des sonantes dans ces séquences se fait non seulement a la finale absolue ou devant une autre consonne mais aussi devant la voyelle initiale du mot qui suit: prendre un café' [prad œ kate].
On observe la chute des sonantes [r] et [1] dans d'autres groupes consonantiques: parce que [paska], quelque chose [kekjoz], plus [py] . Elle se fait même en position intervocalique, position qui, d'ail-leurs,ne peut pas être qualifiée de faible : alors [ aor] -+ [o r], je lui ai dit [Ji^iedi], on allait [3"a_e ], télévision [teevizjo], arabe [a_ab]. Quant à l'amuissement du [1], il atteint presque régulièrement le pronom personnel il(s): i(ls) ne savent pas ce qu 'i(ls) disent; i(l)s ont fait.
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Certains linguistes estiment que la réduction des groupes de consonnes peut avoir de grosses conséquences pour le système grammatical du français (voir à ce sujet [55, 99] . Elle contribue, en particulier, à la disparition du premier élément ne de la négation française (c'est pas grave, ça s'arrange pas, j(e) peux pas, on ira pas) aussi bien qu'à la perte du pronom Я dans certains tours impersonnels (il faut > faut, il vaut > vaut, il y a > y a). D'autre part, la chute du [r] final des verbes en -re (prendre, attendre, etc.) a pour effet de créer une nouvelle catégorie d'infinitifs, ce qu'on appelle des infinitifs à désinence zéro [99 p. 157].
Le style familier admet l'amuissement extrêmement fréquent des semi-consonnes ce qui s'explique par la brièveté de leur articulation. Le caractère relâché de la prononciation et l'accélération du débit, propres à une conversation familière, créent des conditions favorables à la réduction a zéro de ces sons:pu/s [pi], depuis [dapi], voilà [vala] > [via], j'aime mieux [j£mm0], eh bien [fcbe].
4. Comme nous avons déjà constaté, la chute des voyelles provoque la formation de nombreux groupements consonantiques, à l'intérieur desquels les consonnes sont sujettes à de diverses assimilations. Une haute fréquence d'assimilations consonantiques peut être alors considérée comme un des indices phonostylistiques du langage familier. Il est a remarquer que l'assimilation par sonorité attaque les consonnes dans n'importe quel point de la chaîne parlée, soit à l'intérieur d'un mot (absolument [apsoly'mcî] ) ou d'une unité accentuelle (dans ce genre de situation [cTôz'jaa: t sit^a'sjo] ) et même ~k la joncture externe (qui s'occupe du personnel [ki sokyb dy ptrso'ntl] ). L'assimilation des consonnes en opposition [t] ~ [d], [k] ~ [g], [p] ~ [b] a pour effet de créer une géminée (peu de travail [p# ttraVaj], sur notre dos [syr nod 'do] ).
Le français familier actuel admet également un grand nombre d'assb milations de nasalité: tout de même [tun'mtm], il m'a demande' [imanmaiAe], lendemain [lan'mt].
5. Il faut encore signaler la tendance bien connue a supprimer un très grand nombre de liaisons facultatives, en particulier celles après les verbes auxiliaires ou semi-auxiliaires: je suis allée [Js^ijle], je suis assez embêté [Jsyi.jiseJcLbe.te], c'est une gauloise [st_yn go'lwa:z], ça doit être [sa dwàjet]. La suppression de la liaison atteint même les groupes figes détruisant ainsi leur cohésion syntagmatique. On entend ainsi fréquemment sans liaison: de plus en plus [ da plyjïply], de moins en moins [ dâ mw£_a'mw£ ], Ponts et Chaussées [p"5_e j'ose], avant-hier
[aVûfeï], de haut en bas [dajajl'ba].
L^és modifications des sons^observees dans le français familier se complètent, exercent les unes sur les autres une influence plus ou moins grande ayant pour effet la formation des variantes phoniques des mots
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et des groupes de mots reconnues comme normales pour ce style. En voici quelques-unes:
je suis [Jsyi] > [J^i];
je ne sais pas [39 st pa] > [Jsb pa] > [Jepa] ;
tu es [tb] ;
tu as [ta] ;
tu sais [ ts& ] ;
si tu veux [styv0] ;
il n'y a pas [injapa] > [ijapa] > [japa];
enfin [sf&] > [f&] ;
с'est assez [s£_ase] > [stase] ;
de toute façon~[tut faso] > [ttfaso] > [tfaso] ;
en fin de compte [afttkot] > [fêtkot] ;
parce que [paska] > [pska] ;
je faisais [JTœze] > [javze].
Caractéristiques prosodiques
1. Le débit du français familier est marqué par une variation excessive avec la prédominance du débit rapide. Deux phe'nomenes prosodiques sont responsables des contrastes temporels propres au discours conversationnel: a) la vitesse d'articulation accélérée; b) la distribution et la longueur des pauses. Il est à signaler que le français familier utilise fréquement les pauses et les phénomènes d'hésitation. Le nombre de pauses d'hésitation peut atteindre 25-30% par rapport au nombre total de pauses. Pourtant les chiffres varient d'un locuteur à l'autre suivant sa maîtrise, sa faculté' à se contrôler.
2. Le rythme du langage familier est caractérisé avant tout par une distribution irrégulière des accents. D'une part, l'accent final de groupe se trouve souvent non réalisé, ce qui fait que de tr^s longues séquences syllabiques, de 9 à 10 syllabes, se groupent autour d'un seul accent, p.ex.: je suis allé h l'Huma; tu es h la résidence universitaire; on va les mettre chez les 'soeurs; je suis allé'a l'Ecole Centrale. D'autre part, on observe, dans certains points de la chaîne parle'e, l'accumulation de quelques accents de différentes qualités et valeurs (accent final, accent d'insistance): Tu as l'air "vraiment "radieux aujourd'hui! Il est à noter que les allongements d'hésitation perçus souvent comme une certaine proéminence contribuent _eux aussi aux modifications du rythme de renoncé: Je suis allée à l'Hi/ma^et ... je suis allée voir la (fille 'qui ... qui s'occupe du personnel.
Une distribution irréguliçre des accents détermine le caractère varie des unités accentuelles: un grand nombre d'unite's \ une ou deux syllabes d'une part, un emploi assez fréquent des unités polysyllabiques d'autre part.
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3. Ce qui caractérise le français familier au niveau de ton c'est une haute fréquence de changements mélodiques utilises a des fins expressives.
A la différence du style moyen qui admet surtout des modifications mélodiques de caractère modal, le style familier emploie largement des patrons intonatifs à valeur implicative ou émotive. Le contour mélodique atteint souvent le niveau 5 (suraigu) transformant ainsi un patron référentiel de base (affirmation, question, etc.) en patron exclamatif (pour plus de détails voir p 94-95).
Il faut remarquer que la mélodie ne fonctionne point comme un élément autonome dans l'expression des nuances de sens affectives, d'autres moyens phoniques entrent presque toujours en jeu: accents, pauses, allongement des sons et des syllabes, etc.
En résume', nous rapportons aux traits phonostylistiques du français familier les caractéristiques phonétiques suivantes: 1) articulation plus ou moins relâchée; 2) chute axtremement fréquente du [э] instable; 3) supression d'un très grand nombre de liaisons facultatives; 4) ellipse des voyelles et des consonnes; 5) formation des groupements consonan-tiqués inhabituels;. 6) assimilation fréquente des sons; 7) débit rapide; 8) utilisation fre'quente des pauses et des phe'nomenes d'hésitation; 9) distribution irre'gulièrë des accents; 10) diversité'de la structure syllabique des unités accentuelles; 11) compression quantitative des syllabes et des unite's accentuelles; 12)fréquence élevée de variations mélodiques.
CONCLUSION
Nous avons essaye de montrer dans cet ouvrage la diversite'de problèmes étudias par la phonétique actuelle. C'est à juste titre qu'elle est considérée aujourd'hui comme une véritable science m u 11 i d i s с i p-1 i n a i r e. La phonétique se développe en utilisant toutes les ressources offertes par les sciences naturelles et par la technique, ce qui pourrait faire croire qu'elle n'a rien à voir avec la linguistique. Il faut pourtant reconnaître que le progrès de l'instrumentation, raffinement de l'analyse et de la synthèse de la parole ont contribué largement à l'étude purement linguistique des éléments phoniques du langage, c'est-à-dire a l'établissement du système d'unités distinctives, à la précision de leurs fonctions et de leurs rapports. La phonétique actuelle cherche à pénétrer dans les mystères du mécanisme du langage, à étudier le langage envisagé aussi bien du coté de la production que de celui de la perception. C'est par là que la phonétique se situe au coeur des études linguistiques. Quelles que soient les sciences qui lui servent de moyens d'approche, son objet et le point de vue sous lequel elle le considère sont toujours ceux de la linguistique. C'est ce que nous avons essaye'de mettre en relief, en insistant surtout sur l'étude de l'aspect fonctionnel de tous les éléments phonétiques, en particulier des moyens prosodiques.
Tout au long de notre travail nous avons gardé à l'esprit que nous nous adressions en premier lieu a de futurs enseignants du français. Nous avons tâche' de convaincre nos lecteurs dans " la nécessité d'une initiation a cet important chaînon de communication qu'est la phonétique pour qui veut fonder l'enseignement sérieux d'une langue" [54, p.5]. Il est évident que le seul recours à la théorie phone'tique peut permettre l'accès à la maîtrise authentique du langage parlé.
L'utilisation des éléments de la méthode contrastive, la comparaison des ressources distinctives du français et de la langue maternelle (russe ou biélorusse) sont également dictées par la nécessité pédagogique. Nous espérons que cet ouvrage aidera les lecteurs à enseigner le français parle'de façon systématique et efficace.
OEUVRES A CONSULTER
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3. Барышникова К.К. О фразовом ударении в современном французском языке // Материалы коллоквиума по экспериментальной фонетике и психологии речи. — М.: Изд-во Моск. ун-та, 1966. — С.86—107.
4. Барышникова К.К. Фразовое ударение и интонация // Романо-германское языкознание. ~ Мн.: МГПИИЯ, 1969. — Вып.2. — С.15—26.
5. Барышникова К.К. О ритме диалогической речи // Экспериментальная фонетика. — Мн.: Изд-во БГУ им. В.И.Ленина, 1971. — Вып.З. — С.З— 17.
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INDEX DES TERMES
Acoustique — partie de la science phonétique qui englobe tout ce qui concerne ia production et la transmission de la parole. 8, 9, 23-27, 52, 59
Allophone (variante) — réalisation d'un phonème. 30
Aperture — distance entre l'organe qui articule et le lieu d'articulation. 58
Archiphonème — ensemble de traits pertinents communs à deux phonèmes qui sont en rapports d'opposition: [e] et [&] qui ne se distinguent que par l'aperture sont remplace's ailleurs qu'en finale absolue par leur archinhoneme réalise' comme [e ] ou comme [(.] , ou comme voyelle d'aperture-intermédiare f E| . 32
Assimilation phonétique — différentes sortes de changements dont un son est susceptible d'être affecte' quand il subit l'influence d'un son voisin; en particulier, modification d'une consonne au contact immédiat d'une autre. 125
Audition — perception de la parole. 6, 8, 52-53, 60
Contour — courbe mélodique complexe. 90
Désaccentuation — perte partielle de l'accent. 71-72, 76-76
Explosion — phase finale d'une occlusive correspondante à la de'tente des organes de la parole. 56
Fonction - rôle assumé par un élément linguistique dans l'énonce'. 29 51-54 72-77, 82-83
Forme de l'expression sonore — système qui est défini par les fonctions et les rapports entre les unités phonétiques. 7
Fréquence — nombre de vibrations par seconde d'un signal périodique. 24 52 80-81
Harmonisation vocalique - influence à distance du timbre d'une voyelle sur une autre voyelle. 36-37
Hauteur tonale (musicale) - sensation liée a la perception d'un son de fréquence fondamentale donnée. 80
Intensité physiologique — quantité d'énergie fournie par le travail des organes phonateurs. 24
Isochronie — égalité' quantitative des unités de la chaîne parlée. 99-100
Neutralisation — perte de pouvoir distinctif par une opposition phonologique; en syllabe fermée l'opposition [e ] «v [e] est neutralisée. 32
Pertinent (distinctif) - qui joue un rôle fonctionnel. 30, 83
Prosodie — partie de la phonétique qui traite de l'accentuation, de la mélodie, de la quantité', des pauses, du rythme de la langue. 7, 51-80
Quantité' (durée) — longueur des sons considérée du point de vue linguistique 23,97
Spectre acoustique — représentation graphique de l'amplitude des composantes d'un son en fonction de la fréquence. 8, 9, 24-25
Syllabation — découpage d'un énoncé en syllabes. 57-61
^Syllabe — type de combinaison des sons, constitue' d'un noyau et éventuellement d'éle'ments marginaux. 55-62
Style phonétique — ensemble de moyens phonétiques choisie par le sujet parlant en concordance avec la situation de communication. 116
Substance de l'expression sonore — caractéristiques physiologiques et acoustiques de la parole. 7
Timbre — qualité subjective caractéristique d'un son, en particulier couleur sonore que prend le son laryngien modifie' par les résonateurs du canal vocal. 26-27 51
Trait phonostylistique — caractéristique segmentale ou prosodique propre à tel ou tel style phonétique. 116
134
TABLE DES MATIERES
Avant-propos...............................................3
Introduction................................................5
Objet de l'étude phonétique..................................5
Aspects de la phonétique....................................6
Phonétique et phonologie....................................7
Branches de la phonétique....................................8
Méthodes d'analyse phonétique................................8
Phonétique et autres sciences.................................12
Niveau segmentai du système phonétique............................15
Aspect articulatoire.......................................15
Phonation et articulation. Appareil phonatoire...................15
Classement articulatoire des sons............................17
Habitudes articulatoires du français...........................21
Aspect acoustique........................................23
Classement acoustique des sons.............................26
Aspect fonctionel........................................28
Phonèmes. Variantes des phonèmes. Sons.......................28
Rapports des phonèmes..................................32
Principes d'identification des phonèmes........................33
Système de phonème du français............................33
Système vocalique....................................34
Système consonantique . .',.............................45
Niveau prosodique du système phonétique...........................51
Définition de la prosodie. Fonctions de la prosodie..................51
Unités prosodiques.......................................55
Syllabe.............................................55
Théories sur la nature de la syllabe . . . •......................56
Coupe syllabique.....................................57
Structures syllabiques du français..........................61
Unité' accentuelle .....................................62
Phrase..............................................64
Analyse phonologique des unités prosodiques......................66
Système accentue!........................................67
Nature physique de l'accent français..........................67
Place de l'accent.......................................68
Accent de mot. Accent de phrase............................70
Types d'accent de phrase et leurs fonctions.....................72
Rythme...............................................7?
Système mélodique.......................................80
Fonctions de la mélodie..................................81
Unités mélodiques du français...............................83
Structures mélodiques de la phrase .................87
Phrases enonciatives..................................88
Phrases interrogatives.................................°"
Phrases impératives..................................°^