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marges, elle doit tenir compte de la surface, de la densité, de la hauteur des arbres et du taux de recouvrement du sol, mais aussi du contexte biogéographique. Ainsi, au Sahel, un boisement est considéré comme forêt à partir d'un taux de recouvrement de 10 % alors qu'en Europe (définition CEE-ONU/FAO), on ne parle de forêt qu'à partir d'un taux de recouvrement de 20 % et d'une surface de plus d'un demi hectare.

Les chiffres de surface forestière varient donc selon les sources. Ainsi, tout l'Est de la Taïga russe, formé de formations basses de conifères nains, sera, selon les sources, comptabilisé ou non en forêt, ce qui fera varier la surface forestière de plus ou moins 20 %.

Du point de vue botanique, une forêt est une formation végétale, caractérisée par l'importance de la strate arborée, mais qui comporte aussi des arbustes, des plantes basses, des grimpantes et des épiphytes. Plusieurs arbres forestiers vivent en symbiose avec des champignons et d'autres micro-organismes, et beaucoup dépendent d'animaux pour le transport de leur pollen, de leurs graines ou de leurs propagules.

Du point de vue de l'écologie, la forêt est un écosystème complexe et riche, offrant de nombreux habitats à de nombreuses espèces et populations animales, végétales, fongiques et microbiennes entretenant entre elles, pour la plupart, des relations d'interdépendance.

6. STRUCTURE DE LA FORÊT. LES GRANDS TYPES DE FORÊTS

Après un certain temps survient une perturbation qui fait reprendre le cycle à son début (ou à un stade intermédiaire si la perturbation est peu importante).

Dans le bas de l'image est représentée l'accroissement de biomasse (sur pied et dans le sol, animale, végétale et fongique) de biodiversité et d'épaisseur de sol (qui a une importance en ce qui concerne les puits de carbone). Au fur et à mesure de cette succession, les communautés végétales (et les communautés microbiennes, fongiques et animales qui leur sont associées) évoluent en se remplaçant les unes les autres.

De sa lisière (ourlet forestier) à la forêt intérieure, et selon le contexte géo- morpho-écopaysager, un massif boisé est caractérisée par une grande diversité en habitats, en niches écologiques, et surtout par une structuration en hauteur (atteignant plusieurs dizaines de mètres, de la sphère racinaire à la canopée) plus complexe que dans les autres écosystèmes terrestres.

Cette diversité évolue dans le temps et l'espace, au gré de perturbations

(naturelles ou anthropiques) selon un pattern et des structures récurrentes, correspondant à un cycle théorique dit «cycle sylvogénétique»:

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verticalement, la forêt possède grossièrement quatre «étages» de végétation qui sont les strates muscinales (mousses), herbacées, arbustives et arborescentes, auxquels il faudrait ajouter les étages souterrains des systèmes racinaires, symbiosés aux mycéliums fongiques;

horizontalement, elle comporte de nombreux micro-milieux ou microstations (écosystèmes boisés distincts, au sein d'un même massif forestier) dépendant de facteur abiotiques différents.

En suivant la flèche du temps, la structure forestière tend à évoluer vers un stade fermé dit climacique, mais qui finit toujours localement par s'ouvrir à la lumière, à la suite d'une perturbation (chablis, feu, inondation, glissement de terrain, etc.), permettant le retour au stade pionnier et aux stades suivants;

Le bois mort constitue lui-même un habitat essentiel, irremplaçable pour de nombreuses espèces qui contribuent au recyclage de la nécromasse ligneuse, et à la fertilité des forêts;

Les ressources alimentaires sont également abondantes, variant selon l'étage de la forêt: détritus, racines, mousses, lichens, champignons, feuilles, sève élaborée, bois vivant ou mort, fleurs, fruits et graines, nécromasse végétale, animale, fongique…

Il est courant de distinguer la forêt primaire (forêt naturelle) de la forêt secondaire ou forêt plantée (forêt entièrement ou fortement façonnée par l'homme). La première est considérée comme n'ayant pas fait l'objet d'intervention humaine y ayant laissé des séquelles importantes ou observables, elle correspond à la végétation naturelle potentielle; la dernière étant modifiée à la suite du travail des forestiers ou sylviculteurs. Moins de 10 % de la planète est encore couverte de forêts primaires, qui abritent cependant encore l'essentiel de la biodiversité terrestre. Ces forêts sont en forte régression, en raison des coupes faites pour l'élevage ou les cultures destinées à nourrir les animaux d'élevages et/ou pour gagner des terres agricoles ou pour l'exploitation commerciale du bois.

Les forêts naturelles sont comme toutes les formations végétales conditionnées par un certain nombre de facteurs: la latitude, l'altitude, la nature du sol, le climat, les habitats forestiers et «espèces typiques» qu'elles abritent, l'action des animaux, etc.

La latitude influence fortement la biodiversité dans les forêts. Celle-ci augmente d'autant plus que l'on s'éloigne des pôles et que l'on se rapproche de l'équateur. Selon les latitudes on distingue:

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forêt boréale ou taïga (forêt de conifères, au nord du 60e parallèle). Pour le Canada, la taïga ne représente qu'une des nombreuses écozones de la forêt boréale et que celle-ci s'étend en dessous du 60e parallèle;

forêt tempérée:

o forêt tempérée sempervirente;

o forêt tempérée décidue (formée d'arbres à feuilles caduques); o forêt tempérée de résineux;

o forêt tempérée mixte;

forêt méditerranéenne (formée de conifères et de feuillus à feuilles

persistantes, un arbre caractéristique: le chêne vert);

forêt tropicale:

o forêt tropicale humide (ou pluvieuse) sempervirente (toujours verte) ou

semi-décidue (une partie des arbres sont à feuilles caduques); o forêt galerie (le long des fleuves);

o forêt inondée (Cf. la mangrove formée de palétuviers); o forêt tropicale sèche décidue ou semi-décidue;

o forêt tropicale de résineux.

Les régimes juridiques ont beaucoup varié selon les époques et les pays, et varient dans un même pays à la même époque (La forêt peut être communautaire, royale, publique, privée, régionale, communale, etc.).

Il existe de nombreux classements des forêts correspondant à des statuts juridiques différents, avec par exemple pour la forêt française: la Forêt domaniale, la Forêt communale, la Forêt privée, la Forêt de protection ou encore la Réserve biologique domaniale.

7. LE BOIS. STRUCTURE

Le bois est un matériau naturel d'origine végétale. Il est constitué par un tissu végétal formant la plus grande partie du tronc des plantes ligneuses. Le bois assure, chez la plante, le rôle de conduction de la sève brute des racines jusqu’aux feuilles et le rôle de soutien mécanique de l'arbre ou de l'arbuste. Il sert aussi parfois de tissu de réserve.

La structure se compose d'une section transversale, perpendiculaire au tronc ou

à la branche. Le bois est dit «bois de bout» ou «bois debout». Il y a deux sections longitudinales, dont: la section radiale, longitudinale et parallèle aux rayons. Le bois est dit «bois de fil» ou bois en fil»; et la section tangentielle, longitudinale et perpendiculaire aux rayons – également du bois en fil.

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Sur la coupe transversale on observe les différentes couches circulaires du bois qui vont du centre vers la périphérie:

Moelle: partie la plus centrale de l'arbre, est ce qui reste du xylème primaire. Importante dans les jeunes pousses, elle disparaît souvent avec l'âge pour ne laisser qu'un canal de faible section. La moelle est un ensemble de tissus spongieux qui évoluent en vieillissant.

Bois: xylème secondaire lignifié, composé en régions tempérées de cernes. On distingue deux zones:

o Duramen: masse principale du tronc, formant le "bois parfait". Formé

par les cernes les plus anciens, il est composé de cellules mortes, lignifiées et imprégnées de tanin ou de colorants selon les essences, il se distingue en général de l'aubier par une couleur plus foncée. Ses vaisseaux ne sont plus fonctionnels.

o Aubier: couches concentriques de cellules non encore lignifiées formant un bois encore "imparfait". Formé par les cernes les plus récents, il y circule les matières nutritives. Les cernes se transforment en duramen après une période de 4

à20 ans.

Écorce: partie la plus externe, composée de différentes parties:

o Cambium libéro-ligneux: zone de croissance ou méristème, c'est l'assise génératrice (de quelques cellules d'épaisseur) qui donne naissance au bois du côté interne et au liber (phloème secondaire) du côté extérieur. Le cambium libéro-ligneux produit plus de bois que de liber.

o Liber: partie interne et «vivante» de l'écorce. Le liber comporte un ensemble de vaisseaux dans lesquels circule la sève élaborée. Les cellules du liber meurent lorsqu'elles se différencient: l'écorce s'exfolie, et tombe ou se fend longitudinalement.

o Suber (ou liège): partie la plus externe ayant un rôle de protection. Celle-ci contient une substance imperméable, la «subérine», qui protège les couches internes.

Entre le liber et le suber, il existe un second méristème: le cambium subérophellodermique (ou phellogène), qui produit le phelloderme du côté interne et le suber du côté externe. Cependant, contrairement au cambium libéro-ligneux le cambium subéro-phellodermique produit plus de suber (vers l'extérieur) que de phelloderme (vers l'intérieur). Il sert en effet à compenser l'expansion de la circonférence de l'arbre, et à limiter les fentes créées par cette expansion.

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On observe également des structures allant du centre vers la périphérie: les rayons. En observant plus précisément les couches annuelles appelées «cernes», on peut voir qu'ils sont eux-mêmes divisés en deux zones. Le bois de printemps est la première zone formée chaque année; c'est un bois tendre et riche en vaisseaux. La seconde zone est faite de bois d’été, plus dense et résistant. La différence entre les deux types de bois est plus ou moins visible selon les essences de bois: très visible chez le chêne dont le bois est hétérogène, elle l'est moins pour les arbres dont le bois est homogène comme le hêtre. Ces cernes sont le résultat d'une alternance des saisons, et sont absents chez les bois des arbres intertropicaux qui croissent de manière plus continue.

8. LE BOIS. PROPRIETES PHYSIQUES

Le bois possède les suivantes proprietes physiques.

Hygroscopicité: Pour le bois, il s'agit généralement de taux d'humidité noté H%, dite humidité sur sec (par rapport au bois anhydre). Son calcul est le suivant: H% = ((Masse humide moins Masse anhydre) divisée par la Masse anhydre) x100. dit : H% = (Masse d'eau pure/Matière sèche) x100. Le taux d'humidité varie de 50 à 120 % (ou plus) pour le bois saturé (bois vert), de 10 à 20 % pour le bois séché à l'air (pour le séchage il faut env. 1an/cm d'épaisseur de la planche), et 10 % et moins pour le bois séché artificiellement (par air chaud climatisé, pompe à chaleur ou vide principalement) (séchage entre 1 et 3 semaines). Il existe trois types d'eaux dans les bois:

o L'eau libre est l'eau présente dans le bois vert. De façon imagée, c'est l'eau qui sort de l'éponge quand on la presse. Lors de l'évacuation de cette eau, le bois ne prend pas de retrait.

o L'eau liée est l'eau qui entre dans la composition des fibres. Pour notre éponge, il s'agit de l'eau contenue entre les fibres de la matière mais que nous ne pouvons pas essorer. C'est l'eau qui est retirée entre 30 % et 0 % d'humidité, et c'est son évaporation qui provoque le retrait lors du séchage.

o L'eau de constitution est l'eau qui entre dans la composition chimique des molécules du bois. Son élimination entraîne la destruction du bois (par le feu par exemple).

Résistance mécanique : Résistance à la traction et à la compression (le bois a cependant une meilleure résistance à la traction qu'à la compression).

Propriétés mécaniques du bois massif: Soumis à des sollicitations mécaniques de faible intensité, le bois massif est susceptible de déformations

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réversibles qui peuvent être considérées comme élastiques (élasticité). Toutefois, comparé au comportement élastique de nombreux autres matériaux utilisés notamment en construction, celui du bois massif a des spécificités remarquables. Le comportement mécanique du bois massif est très fortement "anisotrope" et, dès que le temps d'application des sollicitations mécaniques devient important, la pièce sollicitée exhibe des déformations différées qui peuvent être décrites, lorsque les charges imposées sont inférieures à 30 % de la charge de rupture, dans le cadre d'un modèle de comportement "viscoélasticité linéaire anisotrope".

Densité: la densité du bois est généralement inférieure à 1 (le bois flotte) en raison des vides dans sa structure. Cette densité varie fortement selon un certain nombre de paramètres : l'essence, son degré d'humidité, la situation géographique et son climat, la situation du prélèvement dans l'arbre. On exprime cette densité normalement pour un taux d'humidité égal à 15 % (la moyenne est entre l'état anhydre et l'état de saturation). La densité à 15 % se situe généralement entre 0,5 et 0,7, mais peut varier considérablement, de 0,1 pour le balsa, 0,4 pour les bois légers (sapin, épicéa, peuplier), 0,8 à 1 pour les bois durs (if, teck, olivier), 1,0-1,15 pour l'ébène, 1,1-1,2 pour l'azobé et 1,3-1,4 pour le gaïac (bois de fer).

Durabilité: bien qu'il s'agisse d'un matériau biodégradable, le bois peut durer dans certaines conditions plusieurs siècles, comme en témoignent de nombreuses charpentes de monuments anciens. Les paramètres favorables à la durabilité du bois sont le maintien en atmosphère sèche, la densité élevée, la composition chimique, la période de coupe, liée à l'essence (présence de résines, d'oléo-résines, de tanins). Le bois de cœur est plus durable que l'aubier, plus riche en matières fermentescibles. Parmi les espèces les plus durables, on classe le cèdre, le sequoia, le robinier faux-acacia, le mélèze, le chêne, le châtaignier… et parmi les moins durables: le sapin, l'épicéa, le hêtre, le peuplier, le tilleul.

Résilience

Rétractibilité

Propriétés isolantes: du fait de sa structure cellulaire, qui emprisonne de l'air sous forme de petits volumes, le bois est un mauvais conducteur de la chaleur. Cependant sa conductibilité thermique est très variable en fonction de son degré d'humidité, de sa densité et de l'essence considérée, ainsi que de l'orientation par rapport au fil du bois: il est meilleur conducteur dans le sens axial que dans le sens radial. On utilise couramment des panneaux agglomérés en particules de bois comme isolants thermiques.

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Библиографический список

Основная литература

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3.Левина, М. С. Французский язык : в 2 ч. Ч. 2 [Электронный ресурс] : учеб. и практикум / М. С. Левина, О. Б. Самсонова, В. В. Харузова. – 3-е изд., перераб. и доп. – М. : Юрайт, 2018. – 219 с. – ЭБС «Юрайт».

Дополнительная литература

4.Коновалова, Т. В. Французский язык. Лесное дело [Текст] : учеб. пособие / Т. В. Коновалова, Ю. Ю. Дубровина, Н. Н. Иванникова. – Воронеж,

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Перечень ресурсов информационно-телекоммуникационной сети «Интернет»

1. Упражнения, игры, тесты онлайн [Электронный ресурс]. – Режим доступа: http://www.ciel.fr/apprendre-francais/exercices-francais.htm – Загл. с

экрана.

24-00

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2.Словарь: французский язык [Электронный ресурс]. – Режим доступа: http://www.translate.ru/ – Загл. с экрана.

3.Словарь: французский язык [Электронный ресурс]. – Режим доступа: http://www.multitran.ru/ – Загл. с экрана.

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6.Ларус: он-лайн словарь, французский язык [Электронный ресурс]. –

Режим доступа: http://www.larousse.fr/dictionnaires/francais-monolingue – Загл. с

экрана.

Милованова Ирина Вячеславовна

ИНОСТРАННЫЙ ЯЗЫК ФРАНЦУЗСКИЙ ЯЗЫК

Методические указания к практическим занятиям для студентов по всем направлениям подготовки

Редактор Е.А. Богданова Подписано в печать 28.06.2019. Формат 60×90 /16.

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