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Chapitre 3.doc
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Il est dès lors possible de déterminer le surplus du consommateur sur les deux types de marché, soit 8 millions de francs dans le cas du duopole et 4.5 millions de francs dans le cas du monopole.

A partir de ces éléments, Krugman analyse la décision des firmes d’entrer sur le marché en établissant la matrice des résultats suivante :

Options

de la firme domestique

Options de la firme étrangère

Libre-échange

Marché domestique protégé

Entrer

Ne pas entrer

Entrer

Ne pas entrer

Entrer

(8 ; 1 ; 1)

(4.5 ; 11 ; 0)

(4.5 ; 6 ; -3)

(4.5 ; 11 ; 0)

Ne pas entrer

(4.5 ; 0 ; 11)

(0 ; 0 ; 0)

(0 ; 0 ; 1)

(0 ; 0 ; 0)

Les valeurs de la matrice apparaissent sous la forme de triplets, pour lesquels la première composante représente la valeur du surplus du consommateur dans le pays domestique, la deuxième composante correspond au profit de la firme domestique et la troisième au profit de la firme étrangère. Le tableau ci-dessus distingue deux cas : celui du libre-échange, synonyme de non interventionnisme d’ordre étatique, et celui au contraire d’une intervention publique particulière (d’ordre protectionniste, par exemple par l’instauration de droits de douane tellement élevés que les importations sont impossibles).

Dans le cas du libre-échange, la stratégie « ne pas entrer » est dominée par la stratégie « entrer » : il en vient que l’issue du jeu est le couple stratégique « entrer ; entrer ».

Dans le cas du marché domestique protégé, la firme domestique est en situation de monopole sur le marché étranger : elle vendra ainsi sur le marché domestique 3 millions d’unités à 3 francs et 2 millions d’unités à 2 francs sur le marché étranger. Dans un tel contexte, la firme étrangère n’entre pas dans la production, étant donné que cette dernière enregistre des pertes (en enregistrant 4 millions de chiffre d’affaires pour 7 millions de coût fixe). Pour la firme domestique, la stratégie « ne pas entrer » est dominée par la stratégie « entrer » ; en toute connaissance, la firme étrangère opte pour la stratégie « ne pas entrer ». Il en découle ainsi que la firme domestique, dans le cas où les pouvoirs publics interviennent pour la soutenir, bénéficie à la fois d’un monopole sur son marché domestique mais également sur le marché étranger.

L’intervention publique assure à l’économie publique une amélioration du bien-être par rapport à une situation de libre-échange (un bien-être de 8+1=9 millions en libre-échange contre un bien-être de 4.5+11=15.5 millions dans un cadre protectionniste).

L’exemple présenté par Krugman justifie ainsi l’intervention publique via une politique industrielle dans un marché oligopolistique, dans la mesure où cette dernière peut améliorer le bien-être de l’économie nationale. Nous avons présenté une intervention publique qui biaise le résultat de la concurrence entre les firmes, en évinçant l’entreprise étrangère. Nous devons désormais nous interroger sur les conditions de validité de résultats d’une telle politique.

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