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УМП_Скоробогатова,_Назарова_Тропы и фигуры.doc
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Раздел №3: Les figures par atténuation

1. l’euphémisme; 2. la litote.

L’euphémisme est une figure par laquelle on déguise des idées désagréables, odieuses ou tristes sous des noms qui ne sont point les noms propres de ces idées, il consiste à éviter la désignation littérale d’une notion ou d’un objet jugés déplaisants en lui substituant une expression atténuée.

Ex. La servante au grand coeur dont vous étiez jalouse,

Et qui dort son sommeil sous une humble pelouse (Baudelaire)

L’euphémisme est un adoucissement d’une vérité pénible, cruelle ou aggressive. C’est ainsi que le boureau est appelé par honneur, le maître des hautes oeuvres. On a souvent recours à l’euphémisme dans la langue courante. On le trouve plus particulièrement dans les domaines suivants: la mort, la maladie, la vie sociale et politique. Le cancer est souvent désigné par l’expression longue et cruelle maladie. On préfère parler de compression du personnel que de licenciement. Même les balayeurs sont devenus des techniciens de surface! Cette euphémisation de la langue n’est pas neuve, le diable était autrefois désigné par différents euphémismes: le Malin, l’Autre, et, régionalement, Très-Joli, Petit-Chou-Chou, Saute-Buisson, Jolibois, etc.

Le contraire de l’euphémisme est la litote. Elle consiste à dire moins pour faire entendre plus. Parmi les procédés qui produisent la litote, on peut noter l’emploi fréquent du tour négatif:

Ex. Ce garçon-ci n’est pas sot, et je ne plains pas la soubrette qui l’aura (Marivaux)

L’emploi de la litote résulte d’un désir de s’exprimer à la fois avec force et pudeur. Ainsi ce célèbre vers de Corneille, dans Le Cid, qui permet à Chimène d’exprimer avec pudeur l’amour intense qu’elle ressent pour Rodrigue: Va, je ne te hais point.

* Проектные задания см. в конце Учебно-методического пособия.

Раздел №4: Les figures par opposition

  1. l’antithèse;

  2. l’oxymore;

  3. l’antiphrase;

  4. le paradoxe.

L’antithèse (антитеза) oppose des mots, des phrases ou des ensembles plus vastes (paragraphes, chapitres) dont le sens est inverse ou, du moins, très différent. Le froid et le chaud; la beauté et la laideur sont des noms antithétiques. L’antithèse permet d’attirer l’attention sur les éléments opposés: on peut ainsi valoriser l’un d’eux ou les deux à la fois. Cette forte opposition, souvent renforcée par un parallélisme de construction, permet de mettre vigoureusement en valeur une idée.

Ex. Les deux hommes étaient, l’un une espèce de géant, l’autre une espèce de nain (Hugo)

Car tout être de chair jette indifféremment / Mêmes cris pour la mort et pour l’enfantement (Aragon)

Je sais bien que le goût du linge fin ne suppose pas forcément qu'on ait les pieds sales (Camus)

Pour qu’il y ait antithèse, en effet, il ne suffit pas du voisinage de termes antagonistes (la phrase “Il rencontra dans la rue un vieillard et un enfant” ne contient pas d’antithèse), il faut aussi que les termes soient placés de manière parallèle: “… un vieillard et un enfant: le vieillard sourit, l’enfant pleura.”

Systématiquement l’antithèse devient lassante; elle est d’un usage fréquent dans le mélodrame, en politique ou en publicité.

L’oxymore, ou l’alliance de mots (оксюморон), est une variété d’antithèse. L’incohérence sémantique fonde l’alliance de mots de sens cotradictoires. Il consiste à juxtaposer deux mots de sens contraire, que l’on n’a donc pas l’habitude de trouver accolés.

Ex. Je suis le parfum vivant et défunt dans le vent venu (Valéry)

La figure voisine de l’oxymore est le paradoxe. Le paradoxe est l’affirmation d’une idée qui va à l’encontre de l’opinion générale.

Ex. Combien de crimes commis simplement parce que leur auteur ne pouvait supporter d'être en faute! (Camus)

L’antiphrase (антифразис) est le procédé rhétorique qui consiste à faire entendre le contraire de ce qui est littéralement signifié par l’expression qu’on emploie. Ah! C’est du propre! ‑ n’est généralement pas interprété comme l’éloge qu’il est littéralement, mais comme une critique. L’antiphrase déclenche des connotations tragiques, tristes, amères, indignées. L’ironie est une antiphrase dont les effets sont le comique, la raillerie. Si toute ironie est une antiphrase, il y a des antiphrases sans ironie, c’est-à-dire sans moquerie, par exemple dans les dénominations affectueuses (ma petite crapule à moi). L’antiphrase permet d’assurer la connivence ou d’exprimer une plainte.

Ex. Les poumons tuberculeux […] asphyxient peu à peu leur heureux propriétaire (Camus)

* Проектные задания см. в конце Учебно-методического пособия.