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Лексикология Опорные конспекты лекций.docx
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16. План изучения темы Le fonds usuel du vocabulaire. La formation de la langue nationale française. La différenciation territoriale du lexique.

1. La formation de la langue nationale française. Les dialectes et les patois aujourd'hui en France.

2. Le français régional et son rôle dans l'enrichissement du vocabulaire.

3. La formation de la langue nationale française.

Le fonds usuel comprend des vocables d'un emploi commun pour toute la société.

À côté des mots autonomes le fonds usuel comprend les mots-outils ou non-autonomes qui ont reçu un emploi commun et durable. Les mots et locutions du fonds usuel qui constituent la base lexicale du français standard, (les unités lexicales et les formes gratmmaticales conformes à la norme littéraire actuelle) sont nécessairement employés par les représentants de couches sociales différentes dans la plupart des régions où le français sert de moyen de communication

En dehors du fonds usuel du vocabulaire demeurent les mots dialec­taux d'une extension restreinte, employés de préférence dans une région déterminée.

Les mots d'argot et de jargon, les termes spéciaux et professionnels. etc., doivent être aussi exclus du fonds usuel

Le fonds usuel du français moderne a conservé un grand nombre de mots ayant appartenu autrefois au latin populaire et qui ont été répandus le territoire de la Gaule par les soldats romains. Le latin populaire possédait un certain nombre de mots d'origine étrangère: mots grecs, mots de provenance germanique . À l'époque de la domination romaine en Gaule le latin populaire qui élimina la langue indigè­ne a pourtant assimilé quelques dizaines de mots d'origine celtique . Les Francs qui menaient presque exclusivement une vie champêtre ont introduit dans le français des mots qui ont rapport à la campagne de mots désignant des objets ou phénomènes se rapportant à la vie sociale et do­mestique, ainsi beaucoup de mots sont entrés dans le fonds usuel du français depuis des siècles, à l'époque de la formation de la langue française.

Mais le fonds usuel du français de nos jours n'est guère le fonds primitif du vocabulaire de l'époque de la formation de la langue française, il est beaucoup plus riche que, par exemple, au IXe siècle, (mentionné pour la première fois dans les ordonnances du concile de Tours en 813).

L'enrichissement graduel du fonds usuel. Le fonds usuel de la langue française n'est pas resté immuable. Il s'est enrichi graduelle­ment au cours des siècles quoiqu'il ait perdu une certaine quantité de vocables: Ce sont des mots ou des locutions formés par des moyens propres à la langue. Le fonds usuel du français langue nationale s'est enrichi d'un certain nombre de dialectismes.

Les conditions principales contribuant à l'élargissement du fonds usuel du vocabulaire: les mots et de leurs équivalents qui désignent des objets ou des phénomènes de la pratique quotidienne acquièrent aisément un usage courant;

La pénétration des mots dans le fonds usuel du français est favori­sée par leur large emploi dans la littérature et la presse, (сf.: la Pléiade avec « Défense et Illustration de la langue française » (1549) le français créé sur la base du dialec­te de île-de-Françe faisait largement tache d'huile, il se répandait de plus en plus dans le pays en vertu du développement historique de la France; le français allait devenir la langue nationale de l'État. Le français crée un grand nombre de néologismes; emprunte des mots aux autres langues (en premier lieu au latin et aussi aux langues vivantes) , certains mots vieillis reprennent une vie nouvelle . commence à utiliser comme moyen de dérivation un grand nombre d'éléments empruntés, surtout des suffixes ; Le français emprunte les suffixes au latin et au grec dont la productivité ne décroît pas Un grand nombre de mots créés avec ces surfixes appartiennent au fonds usuel.

Les écrivains de l'école romantique et en premier lieu Victor Hugo qui a concouru à la destruction de la barrière qui séparait la langue littéraire du langage populaire. les mots dits « nobles » et « roturiers ».

La langue nationale et les dialectes locaux. Généralités.

La communauté de la langue est un trait inhérent à la nation. La langue n'est guère la création de quelque groupe social, mais le résultat des ef­forts de toute la société en entier, les membres d'une société formant na­tion doivent nécessairement avoir à leur disposition une langue commune.

Tout comme la langue nationale le dialecte local est au service de toutes les couches d'un peuple habitant un territoire déterminé. Le dialecte local possède des traits particuliers quant au système grammatical, au vocabulaire et à la prononciation qui le distinguent de la langue nationale. Un dialecte est unr langue en puissance.

La formation de la langue nationale française et de ses dia­lectes locaux. Le début du

La langue nationale française s'est développée du dialecte de l'Ile-de-France. Le rôle prédominant du dialecte de l'Ile-de-France, du fran­cien, date de la fin du XIIe siècle.Le francien, devenu le français, est proclamé langue d'État au XVIe siècle (avant le XVIe siècle c'était le latin qui était la langue d'État) ; c'est précisément en 1539, par l'ordonnance édictée par François Ier que le français devient la seule langue officielle obligatoire dans toutes les régions françaises. Dès lors le français est reconnu comme la langue de toute la nation. Pourtant le français n'a pas été d'un coup parlé par tous les habitants du pays. Les dialectes et les patois locaux étaient surtout nombreux à l'époque du féodalismeoù chaque fief constituait une unité sociale et économique isolée. Chaque grand domaine féodal possédait son dialecte local sans compter les nombreux patois. Ces dialectes locaux, ou régionaux différaient par leur Prononciation, leur vocabulaire, leur système grammatical. Ils possédaient teur écriture et leur littérature, ce qui les distinguait des patois qui étaient exclusjvement parlés par la population des régions ou localités plus petites.

Les dialectes français étaient des rejetons du latin parlé en Gaule à |a fin de l'Empire romain. Ils se laissaient répartir en trois groupes essen­tiels.

1) la « langue d'oïl » répandue au Nord et à l'Ouest,

2) la « langue d'oc » dans le Midi et sur le Plateau Central (d'après la manière d'exprimer l'affirmation : oil

--au Nord, oc-dans le Midi),

3) les dialec­tes franco-provençaux répandus dans les provinces situées aux confins de la Suisse.

Chacun de ces grands groupes comptait plusieurs dialectes. Ainsi la langue d'oïl comprenait le dialecte de l'Ile-de-France ou le francien, le picard, le normand, le wallon, le lorrain, le champenois, le bourguignon et quelques autres

Les dialectes étaient un obstacle sérieux à la propagation de la langue française natipnale. Au XVIe siècle le français, exception faite pour les habitants de l'Ile-de-France, n'est encore parlé que d'un petit nombre de gens ; il se répand exclusivement comme langue de la littérature et des chancelleries. C'est surtout après la Révolution de 1789 que commence l’élimination progressive des dialectes. L'état actuel de la langue nationale française. Les XIXe et XXe siècles sont marqués par les progrès considérables du français. Le développement rapide de l'économie, le service militaire obligatoire, la diffusion de l'instruction y ont largement contribué.

Le français contemporain n'a presque guère conservé de dialectes. Remarquons pourtant que certains d'entre eux n'ont pas totalement dis­paru (le wallon (au sud de la Belgique); le nor­mand.). Signalons le mouvement en faveur de la restaoration de certains parlers de la langue d'oc, du provençal ou de ce qu'on appelle aujourd'hui l'occitan.

Mais sur le territoire du pays le français national porte l'empreinte des dialectes qu'il a évincés. Ce français modifié sous l'in­fluence des dialectes locaux est appelé « français régional ». Le français régional de France n'est rien autre que le français national qui s'est assi­milé quelques particularités dialectales. . Les caractères essentiels du français régional de France: en France l’influence des parlers locaux se fait surtout sentir dans la prononciation.

Les distinctions grammaticales du français régional sont moins marquées.

Quant au vocabulaire du français régional il comprend un.certain nombre de vocables particuliers, parmi lesquels on rencontre des mots périmés, tombés en désuétude dans le français national littéraire.

L'action du français sur les parlers locaux. L'action du français sur les parlers locaux1 est surtout manifeste dans le vocabulaire. Toutes les innovations d'ordre social, économique, politique sont dénom­mées par des mots français. Les patois, essentiellement concrets, adop­tent les termes abstraits français.

L'emprise du français est moins forte sur le système grammatical et surtout sur la prononciation des patois.

Les français régionaux en dehors de France. On parle de français régionaux lorsqu'il s'agit de la langue française en usage au dela des frontières de la France. Ces français régionaux subissent aussi l'influence des langues voisines (les adstrats). Ce, fait est surtout manifeste dans la variante canadienne du français qui se soustrait difficilement à l'emprise de l'anglais d'Amérique.

 

17. План изучения темы.La différenciation sociale du lexique.

1.    Des jargons professionnels et des argots.

2.    L'argot des déclassés et ses caractères principaux: le caractère hermétique.

3.    Les ori­gines du lexique argotique, la synonymie des unités au sein du lexique argotique.

Les jargons sociaux. Généralités. La langue est appelée à satisfaire les besoins du peuple en entier, elle sert pareillement toutes les couches sociales. Cependant Sa présence au sein de la société de classes et de groupes sociaux différents se fait infailliblement ressentir sur la lan­gue, particulièrement sur son vocabulaire. À l'encontre des dialectes locaux qui sont parlés par des représen­tants de couches sociales différentes, les jargons ont une sphère d'appli­cation étroite parmi les membres d'un groupe social déterminé.

Contrairement aux dialectes locaux, les dialectes sociaux ou jargons n'ont guère leur propre système grammatical et phonétique ; ils le possè­dent en commun à côté d'une partie du vocabulaire avec la langue natio­nale. Donc, les jargons sociaux sont dépourvus de toute indépendance linguistique, ils ne sont rien autre que des rejetons de la langue nationale du peuple tout entier.

Le jargon de l'aristocratie française du XVIIe siècle. L'aristocratie mondaine du XVIIe siècle désireuse de s'opposer au « bas » peuple s'est ingéniée à remplacer des mots d'un emploi commun, mais lui paraissant vulgaires, par des pé­riphrases euphémiques

L'argot. À côté des jargons de classe, il faut nommer l'argot des déclassés, appelé aussi «jargon ». Il utilise les systèmes grammatical et phonétique de la langue nationale et n'a en propre qu'une partie du lexique. Il ne sert guère de moyen de communi­cation à toute la société, c’ est un langage secret qui sert une couche sociale restreinte, originairement à des malfaiteurs. L'argot français des déclasses est très ancien, il existe depuis le Moyen Âge.

L'argot des déclassés n'est guère un parler artificiel et conventionnel, son évolution est régie par les lois essentielles du développement de la langue. l'argot fait appel aux divers moyens de création et de renouvellement appartenant à la langue commune. Ainsi on y retrouve les mêmes procédés essentiels de formation :

- l'affixation,

- le passage d'une catégorie lexico-grammaticale dans une autre,

- la composition,

- le télescopage,

- l'abréviation.

Cependant l'argot possède certains modèles et procédés de forma­tion qui lui appartiennent en propre. Signalons, entre autres, les pseudo­suffixes argotiques. Un des procédés préférés de l'argot paraît être la déformation des mots existants

D'une manière générale l'argot est caractérisé par les mêmes procédés sémantiques que la langue nationale. Mais parmi ces procédés la première place revient aux changements métaphoriques, les euphémismes y sont fort nombreux.

L'argot compte un nombre considérable de vocables étrangers.

L'argot se distingue par la multiplicité de ses synonymes. Cette abondance de synonymes résulte de la tendance très accusée de l’ argot, de remplacer les vocables, dont le caractaire secret ou l’image s'efface, par d'autres vocables.

L'argot moderne,selon la majorité des linguistes a perdu son caractère secret à la suite de sa pénétration dans le langage populaire : de là l'affirmation que l'argot comme tel n'existe plus. Pourtant l'influence de l'argot continue à se faire fortement sentir dans le français national moderne. Certains vocables, sans perdre toutefois leur valeur argotique et populaire, figurent dans les dictionnaires généraux et reçoivent droit de cité sur les pages des œuvres littéraires.

Les jargons ou argots professionnels, des langages spéciaux servant des groupes d'indivi­dus pratiquant quelque métier ou profession. Les jargons professionnels ne possèdent en propre qu'une partie du lexique; le système grammatical et la prononciation sont ceux de la langue commune. Les argots professionnels comprennent des mots et des expressions destinés à suppléer les mots de la langue commune usités par les représentants de professions et de métiers diffé­rents. Ces mots et expressions sont souvent caractérisés par une nuance émotionnelle, affective.( l'argot des écoles, des marins, des soldats, etc).

Il ne faut pas confondre avec les jargons et les argots les diverses terminologies et les différents vocabulaires professionnels qui enrichis­sent la langue nationale de termes spéciaux exprimant des concepts nou­veaux.

- les termes de médecine,

- les tenues de physique,

- les termes de chimie, etc